❖ Georgia
❖ Mulligan
❖ vingt-trois ans
❖ née le 1er mai à Veronaville
❖ hétérosexuelle
❖ terriblement amoureuse
❖ guide conférencière
❖ étudiante en art

⊹ QUALITÉS : intelligente, bienveillante, diplomate, artiste née, aimante, soigneuse, rieuse, souriante, cultivée.

⊹ DÉFAUTS : casse-cou, désobéissante, têtue, méfiante, jalouse, taquine, maligne, rebelle.

L'autre jour, j'ai essayé de me souvenir de mon passé, de mes jours heureux, ou de mes autres un peu moins radieux... C'est drôle je ne me pensais pas capable de remonter si loin dans mon existences, avoir emmagasiné tant de souvenirs me paraît inhumain... Ces mémoires gravées en moi resteront à jamais mes plus précieux cadeaux du ciel. Bien sûr, si je devais remonter à une des partie des plus primitives de ma jeunesse, je devrais me référer à la mémoire d'autres, comme celle de mes parents. Paraît-il que je serai née un certain 1er mai, alors que Veronaville débutait son printemps. J'aurais été un chouïa trop petite pour un nouveau né. Mais qu'importe, aujourd'hui je suis une femme comme les autres, une femme parmi tant d'autres... J'ai grandi à Veronaville, au 80 Bard Boulevard pour être précise. Ma famille a toujours été en possession d'une certaine somme d'argent, étant donné que les Mulligan étaient médecins de génération en génération. Ainsi, je n'ai jamais manqué de rien. Mes parents m'avaient mise dans une école pour fille de la ville, dans laquelle je m'appliquais énormément. J'étais une particulièrement bonne élève. Vous savez, le genre de petite tête blonde au premier rang qui dresse sans arrêt sa main le plus haut possible afin que le professeur la désigne pour aller écrire au tableau. Mais nombreux de mes professeurs remarquaient déjà que je faisait montre de beaucoup de créativité et d'intérêt pour tout ce qui s'avérait être de l'art. Ce que j'aimais par dessus tout, c'était sortir mon crayon et dessiner. Je n'étais pas le genre de petite fille qui aimait les couleurs et trouvait toujours un moyen de colorier une pomme en violet ou en rose. Non, ce que j'aimais, c'était dessiner les arbres avec mon crayon à papier et m'appliquer pendant des heures à détailler les motifs de l'écorce. Les portraits étaient également de mon goût, au plus grand malheur de ma famille qui restaient parfois une éternité assis sur une chaise pendant que je détaillais le moindre détail de leurs contours. Tout ce que je souhaitais était devenir la spécialiste des arts la plus renommé qui puisse exister et j'avais dans ce but chaque soir une nouvelle biographie d'artiste comme livre de chevet. Mes parents n'y croyaient pas et étaient persuadés que je viendrais à mon tour maintenir la longue chaîne de médecins que formait ma famille. Mais je ne m'attardais pas sur leur sujet, je voulais vivre ma vie... et la vivait. Je me souviens des journées entières que je passais avec mes amis dans ce terrain vague, allongés dans l'herbe douce et soyeuse, croquant dans une pomme verte cueillie d'un arbre voisin. Nous parlions de tout et n'importe quoi, passant du temps qu'il faisait à nos problèmes de gamins de seize ou dix-sept ans. Cette période où je n'avais pas encore rencontré de problèmes avec mes parents, cette période où j'étais encore dans une bulle d’insouciance. Les problèmes sont arrivés le jour où la question de mon futur était devenue d'actualité. Tout ce que souhaitaient mes parents, c'était me voir entrer dans une école de médecine afin de gravir peu à peu les échelons du métier, tandis que moi, je me voyais déjà dans un grand institut artistique, écoutant des conférences passionnantes tenues par de grand professionnel d'art. Autrement dit, un rêve qui paraissait impensable à leurs oreilles. Durant des jours, des semaines, des mois... je luttais pour faire ce dont j'avais toujours rêvé. Et chaque soir, une dispute éclatait. Je n'en pouvais plus de ces querelles sans fin, je n'en voyais plus le bout. Ainsi, dès que j'eus décroché mon diplôme, je me suis enfuie. J'ai dis au revoir à Veronaville et à la sauvette en taxi vers Sunset Valley. J'étais en connaissance de l'institut d'art qui s'y trouvait et il s'agissait d'une ville avenante pour une étudiante à la recherche d'une vie différente. Arrivée là-bas, j'ai mis très peu de temps à me trouver un petit studio. Il s'agissait d'une colocation que je partageais avec une trentenaire célibataire qui passait l'entièreté de ses journées derrière une machine à coudre. Elle me plaisait beaucoup, elle avait cette grâce et cette tenue qu'avaient les gens issus de grandes familles bourgeoises, pourtant, elle n'avait rien de leur égoïsme et de leur façon de voir les choses si archaïque. Elle portait au contraire une vision particulièrement novatrice et intéressante sur le monde et était dotée d'une culture impressionnante. Nous passions parfois des nuits entières devant une tisane à discuter. Elle était douce et bienveillante et au fond, je crois qu'elle remplaçait cette présence maternelle qui me manquait encore du haut de mes dix-huit jeunes années. Elle avait un goût très prononcé en matière de mode et cousait chaque jour une nouvelle robe dont je servais de mannequin. Je l'admirais. Je l'admirais parce qu'elle faisait ce qu'elle avait toujours voulu, malgré les contraintes que cela pouvait avoir. Elle ne gagnait quasiment pas d'argent, elle n'était même pas mariée en raison du temps que lui prenait d'exécuter sa passion, mais elle était heureuse. Je la trouvais admirable et sa compagnie m'était particulièrement agréable. Mais hormis l’immense joie que j'ai éprouvée à passer une partie de ma vie avec cette femme, la rencontre qui s'en suivit fut - je le pense - la plus magnifique que j'eus faite durant l'entièreté de mon existence. Le jeune frère de ma colocataire se nommait Noah. Il était grand, ses yeux étaient d'une douceur immense, son calme me rendait folle, sa culture était immense et ses stupidités me faisaient me tordre de rire. J'étais amoureuse. Un amour naïf, un amour de jeune fille, mais bel et bien amoureuse. Jamais je n'aurais pensé qu'en arrivant à Sunset Valley je ferait une rencontre pareille et là n'était pas le moins du monde mon but. Pourtant, malgré l'avidité que je portais à mon nouveau travail dans l'institut d'art moderne de Sunset... je ne pouvais m'empêcher de penser à ce garçon. C'est donc ici que commença notre histoire. Que je le répète à nouveau, un amour naïf, un amour de jeunes tourtereaux, mais bel et bien une histoire d'amour. Je vis toujours dans un seul et même studio avec sa sœur, mais il ne se passe pas un jour sans que nos regards ne se croisent. Nous sommes quasiment inséparables. Et ce depuis désormais quatre magnifiques années. Je me sens presque niaise à vous raconter tout ça, mais il s'agit bel et bien de ce que je vis en ce moment et rien ni personne ne pourra jamais m'empêcher de vivre ce que je souhaite vivre. M'entendez-vous bien ? Jamais.

⊹ PLAT PRÉFÉRÉ : tarte au citron. ⊹ STYLE DE MUSIQUE : rock. ⊹ COULEUR FAVORITE : vert pomme. ⊹ PRÉNOM DE L'AMI IMAGINAIRE : billy, le petit ours brun ⊹ ATTIRANCES : douceur, sens de l'humour, bienveillance, intelligence, culture. ⊹ TUES L'AMOUR : orgueil, égoïsme, superficialité, flemmardise, insouciance.