Sujet: there’s a bluebird in my heart ✿ Mariana&Maelys Mar 8 Nov - 1:07
“There’s a bluebird in my heart that wants to get out, but I’m too tough for it. I say, stay in there, I’m not going to let anybody see you.”
Elle enfila son manteau jaune, attrapa son chapeau bleu et enfonça ses pieds dans ses bottes roses. Elle sortit de la maison et courut vers sa mère, se pencha et l’embrassa sur la joue avant de lui dire au revoir et de partir dans la direction opposée. Elle sautilla littéralement jusqu’au parc. Elle aimait arpenter les chemins sinueux, les yeux rivés sur le sol à la recherche de nouvelles graines à planter. Elle était impatiente des nouvelles rencontres qu’elle ferait sur ce chemin. Ces après-midis passés au parc étaient décidément l’une des choses qu’elle adorait ! Sur le chemin, elle souhaita un joyeux sept novembre à ceux qu’elle croisait, leur lançant de grands « Joyeuse journée internationale de l’auteur africain ! ». Lorsqu’elle arriva au parc, elle leva des yeux étincelants sur les arbres dont les branches étaient démunies et sur les écureuils qui couraient entre les plantes pour cacher leurs noix. Elle caressa d’une main une fleur qui s’épanouissait dans le froid de novembre, une fleur d’hiver. Elle chantonna une chanson, qui lui rappelait cette magnifique fleur. On lui avait raconté que son arrière-grand-mère n’était pas une femme comme les autres, une fleur se serait épanouie un jour d’hiver et aurait donné naissance à une pouponne, un bébé des fleurs. Depuis, chaque enfant qui naissait de cette famille aurait un lien privilégié avec les fleurs. C’était sûrement vrai. La blondinette se releva et entreprit sa recherche de graines.
Elle gambadait entre deux rangées d’épaisse végétation, les poches remplies de plusieurs graines de tout genre, quand elle croisa du regard un joli oiseau bleu. Elle s’arrêta et lui sourit. Une idée lui traversant l’esprit, elle attrapa une graine dans sa poche et la tendit à l’oiseau. « Tu manges des graines ? » demanda-t-elle, haussant un sourcil. L’oiseau lui sauta dans la main et attrapa la graine de son bec. La fascination maquillant son regard, elle attrapa une seconde graine de son autre main et la tendit à l’oiseau qui l’attrapa d’un coup de bec. Un rire cristallin naquît à ses lèvres et l’oiseau sembla l’observer d’un regard curieux. Des pas se firent entendre sur la terre et Maelys, qui relevait le regard, aperçut une jeune femme. Elle l’observa, curieuse, et lança aussitôt un grand « Joyeuse journée internationale de l’auteur africain ! ». Elle déposa ensuite son regard sur l’oiseau, prit le temps de réfléchir quelques secondes et demanda, « il est à toi, cet oiseau ? ».
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Sujet: Re: there’s a bluebird in my heart ✿ Mariana&Maelys Ven 11 Nov - 13:13
Mariana avait jeté son sac d'école par dessus la grille de son lycée privé, suivant la trajectoire de l'objet à son tour en escaladant le portail de métal. Elle avait fait ça des dizaines de fois, prétendant être malade en pleine classe, pour finalement s'enfuir de l'école et aller courir ailleurs dans la ville. Elle était vêtue de son uniforme d'école, hormis son blazer, fourré en boule dans son sac avec ses cahiers. Mariana Ramirez était réputée comme étant la rebelle de l'école, pas méchante, plutôt sociable, mais avec une légère tendance à défier l'autorité. Souvent toute seule, pas vraiment d'amis, un peu regardée de travers avec sa tête de Simette des bas quartiers portant pourtant l'uniforme de l'école privée de Montsimpa. Ses parents faisaient des sacrifices.
Mariana, marchant bon gré mal gré dans la ville avec son sac, atteignit alors le parc du quartier, dans lequel elle continua sa route. Le temps était agréable, elle portait sa chemise d'uniforme à manches longues mais n'avait pas de collants avec sa jupe plissée, sauf ses longues chaussettes (dont l'une était plissée et plus basse que l'autre, après l'épreuve de l'escalade de la grille)
Elle entendit des bruits d'oiseaux ; c'était quand même plus agréable qu'entendre piailler les bourgeoises de l'école privée à longueur de journée. Puis tomba nez à nez avec une blondinette, un peu plus vieille qu'elle, avec une tenue pour le moins... singulière. Ceci dit, niveau vêtements originaux, Mariana n'était pas mal non plus. La blonde s'exclama à l'adresse de Mariana, qui eut une expression mi-confuse, mi-amusée. « Journée internationale de l'auteur africain... ? » Mariana n'était pas une férie de littérature, loin de là. Alors pour la littérature africaine, on repassera... Elle leva une main à l'adresse de la fille, comme un "ugh" indien. « Euh... joyeux 7 novembre à toi aussi ! » fit-elle avec sa voix légèrement nasillarde et haut perchée. Puis la blonde désigna un oiseau plutôt apprivoisé qui venait manger dans sa main. « Le seul animal qui serait éventuellement à moi, c'est le vieux chat pelé et particulièrement stupide qui traîne dans mon jardin... »
Mariana leva le nez vers la fille. Elle n'était pas beaucoup plus vieille qu'elle, en tous cas, elle n'avait pas l'air bien âgée. « On est lundi, tu vas pas à l'école ? » Bon, la question pouvait se retourner contre elle, mais Mariana s'en fichait. « Sympa, ton imper, » ajouta Mariana en désignant l'imperméable jaune canari de la fille.
