“ After Autumn „

with/ Athénaïs & Olive.

« ...ouais mais quand t'y penses, c'est con une guêpe. » se moqua Olive en mettant son bonnet sur la tête avant de sortir de la voiture de Athénaïs. En ce samedi après-midi enneigé les deux jeunes femmes avaient décidé d'en profiter pour se rendre dans les boutiques et faire des achats pour les fêtes qui approchaient à grands pas. Les colocataires s'étaient mis d'accord pour acheter un grand sapin et beaucoup de décorations. Heureuse et sautant littéralement sur place, Olive s'était proposée d'aller dans les magasins. Elle avait très vite entrainé Athénaïs dans sa sortie, afin qu'elles s'y rendent toutes les deux. « On évite de mettre des rennes lumineux dans le jardin hein ?! Je trouve que ça fait un peu too much ! » déclara-t-elle avant d'éclater de rire quand elle en vit en exposition au milieu du centre commercial. Flânant pendant plusieurs minutes à travers les rayons, Olive remplissait son caddy de décorations plus ou moins utiles. Ça l'amusait dans le fond. Après quoi elle proposa à Athénaïs de se séparer afin qu'elles puissent couvrir plus de terrain mais qu'elles se rejoignent pour choisir le sapin ensemble. La petite brune se dirigea vers les guirlandes électriques, laissant à Athénaïs le soin de repérer et de choisir le reste de la décoration. Il fallait aussi qu'elle trouve quoi offrir comme cadeaux à ses amis colocataires, à Athénaïs, ainsi qu'à Ollie et sa famille. Après avoir trouvé une dizaine de guirlandes, Olive retrouva sa meilleure amie qui l'attendait aux caisses afin de payer leurs achats. (…)

« Je vais chercher l'escabeau dans l'atelier. » informa Olive en se dirigeant vers l'arrière de la maison. Le sapin qu'elles avaient choisis était assez imposant et plutôt grand, voilà pourquoi elles auraient assurément besoin d'une échelle. La neige commençait sérieusement à tomber dehors, mais il n'y en avait pas encore assez au point où les routes pouvaient être bloquées. Ne trouvant qu'un simple marche-pieds, la petite brune le prit et se dépêcha de retourner vers la maison.
Pénétrant à l'intérieur de la maisonnée, c'est un calme omniprésent qui accueilli Olive, si bien qu'elle se demanda pendant un court instant si un drame n'était pas arrivé aux membres de la demeure, celle-ci habituellement rempli de cris et de rire. Elle s'avança dans l'entrée afin d'y déposer sa veste et se dirigea ensuite vers le salon où elle vit Athénaïs, sa meilleure amie, s'affairer à sortir les décorations de Noël de leur sachet. « J'ai trouvé ce qu'il nous faut. » dit-elle en souriant et en désignant le marche-pied qu'elle tenait dans ses mains. « Pour le sapin, hum... On prends chacune un côté de l'arbre ? » demanda-t-elle en retournant à l'extérieur de la maison, Athénaïs sur ses talons. Le sapin se trouvait, lui, toujours attaché sur le toit de la voiture.

En ce samedi après-midi, quoi de mieux qu’une virée shopping avec sa meilleure amie. C’est vrai quoi. Athénaïs adorait le shopping, et avec sa meilleure amie c’était encore mieux. En plus, avec les fêtes de noël qui approchent, les magasins qui commencent à mettre les luminaires, les guirlandes un peu partout, les jouets. Athénaïs adorait cette période de l’année. Et cette année encore plus, parce que pour la première fois, elle allait passer les fêtes de noël avec Olive et leurs colocataires. Ça change des traditionnels repas de noël en famille. D’ailleurs, la jolie blonde commençait à penser aux cadeaux qu’elle allait pouvoir offrir à sa meilleure amie notamment. Lorsqu’elles se séparèrent, Athénaïs passa d’abord par des rayons qui pouvaient intéresser sa meilleure amie, histoire de voir si elle trouvait une bonne idée de cadeau, mais rien ne vint. Elle avait encore le temps de toute façon. Puis, elle repartit dans les rayons de noël. Devant les boules et les guirlandes, la jeune femme était face à un cruel dilemme. Quelle couleur choisir ?! Bleu et argenté ? Rouge et or ? Le choix était dur. Au final, la jeune femme prit un peu de tout. Dans tout ce qu’elle avait pris, il y avait au moins de quoi décorer toute la maison. Enfin, c’était Athénaïs ça, elle aimait bien faire les choses en grands. (…)

Sortie de la voiture, Athénaïs grimaça. Il neigeait, le sol était glissant et avec tout ce que les jeunes femmes avaient acheté, il y avait de quoi faire 36000 aller-retour. Et le sapin aussi, il allait falloir le descendre celui là aussi ! La jeune femme tendit l’oreille vers la maison, aucun bruit n’en sortait. Dommage. Les garçons auraient pu servir à quelque chose pour une fois et venir aider les filles ! Mais bon, tant pis, elles allaient se débrouiller sans eux, comme de grandes filles !

La blondinette commença par sortir ce qui était accessible. Les sacs pleins de guirlandes, de boules, de décorations de noël en somme et à les étaler sur la table du salon. C’est là qu’elle se rendit compte, qu’elle avait peut être un peu exagéré en achetant tout ça ! Mais peut importe vu la grandeur du sapin, au moins il y avait de quoi mettre. La jeune femme fut sortie de ses pensées par Olive et son marchepied. « J'ai trouvé ce qu'il nous faut. » Elle releva la tête et souris à sa meilleure amie. « Super ! » Maintenant il n’y avait plus qu’à aller cherché le sapin ! Athénaïs suivit sa meilleure amie en direction de la voiture. « Pour le sapin, hum... On prend chacune un côté de l'arbre ? » Athénaïs regarda le sapin, d’un air dubitatif. Il fallait réussir à le descendre de la voiture et le faire entrer dans la maison sans lui faire perdre son allure de bon sapin de noël, et ça c’était pas une mince affaire. « Allez ! On essaye comme ça. Athénaïs était plus que motivée pour décorer la maison. La jeune femme commença à attraper un coté du sapin et à le faire glisser le long de la voiture, non parce que porter un sapin à bout de bras, c’est pas super facile !

“ After Autumn „

with/ Athénaïs & Olive.

Noël. Sérieusement si il y a bien une fête que Olive vénèrerait toute sa vie, c'est bien celle-ci. Les lumières, la décoration, l'ambiance, la météo et les chansons faisaient que Olive était la fille la plus heureuse de Montsimpa en cette période de l'année. Elle affichait toujours un grand sourire et était joyeuse du matin jusqu'au soir. De plus, faire les préparatifs en compagnie de Athénaïs, sa meilleure amie, lui plaisait énormément. C'était rare que les garçons ne se trouvent pas dans la maison d'ailleurs. Si bien que ça permettait aux deux amies de décorer la demeure comme bon leur semblerait. Avant de repartir vers la voiture, Olive avait remarqué que Athénaïs et elles y étaient allées un peu fort au niveau des achats. Elles auraient dû prévoir les achats avant de partir, se disait-elle. Seulement dès qu'elles partaient dans les boutiques, plus rien ne les arrêtaient. Jamais grand chose ne les arrêtaient d'ailleurs. Assez similaires sur beaucoup de point, il leur arrivait de se lever la nuit, d'aller dans la chambre de l'une ou de l'autre et elles se mettaient à regarder un film ou à discuter de n'importe quoi. C'était ainsi entre elles. L'une entrainait toujours l'autre dans un nouveau délire bizarre et totalement idiot. Mais entre les deux jeunes femmes, c'est Athénaïs qui semblait toute fois la mature et la plus posée. Elle était l'une des rares personnes qui pouvait aussi bien canaliser la perturbante Olive Flanigan que la rendre hystérique.

« Allez ! On essaye comme ça. » conseilla Athénaïs avant de commencer à faire glisser le sapin. Olive courue vers le devant de la voiture et avant de monter sur celle-ci elle retira ses chaussures. Ses pieds devinrent bien vite glacés malgré la paire de chaussettes qu'elle portait. Elle s'accrocha au sapin, jeta un coup d'œil à son amie pour voir si elle y arrivait et commença à monter sur le toit. « Franchement, je n'ai, ni l'âme de Charles Ingalls dans la peau, ni la force d'un bûcheron dans les bras. Attends, je détache l'arbre. » dit-elle alors que des branches du sapin lui piquaient les yeux et les joues. Elle éclata de rire alors qu'elle se mettait debout sur le toit et jeta un regard circulaire pour observer le quartier qui se recouvrait doucement de neige. Un pas sur le côté du toit elle se pencha histoire de détacher les liens qui maintenaient l'arbre. Seulement, un faut mouvement et Olive bascula dans le vide, tombant comme une crêpe sur le trottoir gelé. C'est sa jambe gauche qui du supporter tout le poids, si bien qu'elle entendit un craquement dans son genoux et sa cheville et laissa échapper un crie de douleur. « Saint Simba tout puissant !!!!!! » s'écria-t-elle, avant de fourrer sa tête dans la neige pour étouffer un nouveau crie. Est-ce possible d'être aussi maladroite ou Olive méritait le prix Nobel pour cette année ? L'envie de pleurer la submergea, mais la fraicheur de la neige sur son visage l'en empêchait. L'unique et dernière fois que la jeune femme avait eu un accident, c'était à l'âge de 10 ans lorsqu'elle avait sauté d'un arbre parce qu'elle pensait pouvoir s'envoler. Résultat ? Trois mois avec un plâtre et rééducation à la clé.

Lorsqu'elle sentit la main de Athénaïs sur son épaule, la petite brune se retourna et tenta tant bien que mal d'afficher un sourire pour la rassurer. Un sourire qui se transformait dès lors plus en une grimace de douleur. « Ça va, ça va j'ai rien du tout. Plus de peur que de mal. » Ou pas. «Faut croire que je n'ai pas non plus l'âme d'une gymnaste dans la peau. » voulut-elle la rassurer en tentant un brin d'humour par rapport au métier qu'exerçait sa meilleure amie. En fait, ça n'allait pas du tout, mais l'une des choses que Olive détestait c'est que l'on s'occupe d'elle. Acceptant l'aide que lui offrait son amie, Olive se releva difficilement et maladroitement, se mettant en position flamant rose, sa jambe gauche ne pouvant décemment toucher le sol sans que Olive ne crie à nouveau.

Elle posa une main sur la voiture de Athénaïs, l'autre sur sa hanche, l'air de rien, adressa un sourire à la blondinette et jeta un coup d'œil au sapin. « Appelle le voisin. Là, le psychopathe. Je suis certaine qu'il accepterait de nous venir en aide avec cet idiot de sapin. » Même agonisante, elle arriverait encore à faire chier son monde. La douleur la faisait divaguer, elle ne savait même plus ce qu'elle disait. De plus, une impression étrange que ses os se baladaient à tout va à l'intérieur de sa jambe, comme des pièces de monnaie qu'on aurait lancer dans une tirelire. Glinglingling que ça fait quand on secoue, ahah. Mais pour l'instant, même si la douleur était insupportable, elle refusait de gâcher sa journée en compagnie de Athénaïs. « Au fait... » commença-t-elle à dire en souriant, voulant à tout prix changer de sujet. « Tu lui as fais quoi à ce pauvre Ollie ? Il tire la tronche à chaque fois que je parle de toi. Vous vous êtes disputés ? »

“ After Autumn „

with/ Athénaïs & Olive.

« Oui c’est ça, je vais te croire. Laisse-moi regarder au moins ! » Olive détestait devoir se reposer sur le dos de ses amis et détestait encore plus les conflits. Son instinct lui soufflait que quelque chose n'allait pas entre ses deux meilleurs amis. Ollie ne répondait pas lorsque Olive lui parlait de Athénaïs, et cette dernière faisait comme ci tout allait bien dans le meilleur des mondes. La douleur, plus les cachoteries eurent raison de Olive, elle devenait irritable. Elle se sentait faible et impuissante. Tout ce qu'elle n'aimait pas en fait. Alors elle refusa catégoriquement de mettre la glace sur sa jambe, jouant à la gamine capricieuse qui refuserait de finir son assiette de légumes vert ou de faire ses devoirs. Elle croisa les bras et regarda Athénaïs partir vers la cuisine pour chercher un téléphone. Du salon, Olive lui cria : « Je vais très bien voyons ! » ronchonna-t-elle en essayant de se mettre debout pour continuer les préparatifs de Noël. Honnêtement, Olive s'en fichait de sa jambe, certes elle souffrait à cause de la douleur mais elle ne voulait pas gâcher leur après-midi. Il avait bien commencer, il se terminerait bien aussi. Néanmoins la gentillesse et l'attention que lui portait Athénaïs faisait plaisir à la jeune femme qui retrouva son sourire. Un vrai et beau sourire. On pouvait parfois croire que Olive sortait d'un livre d'image, dans lequel tout était parfait et merveilleux. Un monde où tout le monde s'entendrait bien et où il n'y aurait pas de conflit. Olive paraissait surréaliste sur bien des points, alors cette intuition la rongeait de l'intérieur. La douleur à sa jambe ne faisait juste qu'empirait les choses. Alors elle écouta Athénaïs et posa la serviette remplie de glace sur son genoux qui prenait déjà une couleur bleutée et noir. « Merci. » finit-elle par dire à sa meilleure amie en lui adressant un nouveau sourire. « On peut tout de même continuer à décorer la maison, non ? Ce n'est pas parce que j'ai une jambe en moins que ça va m'empêcher de grimper sur le toit pour poser les guirlandes ! » Elle attrapa les quelques paquets se trouvant à côté du canapé et en donna à Athénaïs. La petite brune éclata de rire en voyant des guirlandes de toutes les couleurs dans le sac, visiblement Athénaïs n'avait pas réussi à arrêter son choix pour les couleurs destinées au sapin. « Alors, on choisit quelles couleurs ? » demanda-t-elle en rigolant toujours et en sortant les décorations. Toutes différentes, toutes jolies, et toutes d'une couleur bien précise. « Au fait, tu crois que ça va poser problème aux garçons si j'adopte un chien ? Un petit Yorkshire Terrier, c'est tout mignon, je trouve. » dit-elle totalement heureuse rien qu'à l'idée d'avoir un animal de compagnie. Ceci dit, Olive devait aussi trouver des cadeaux pour ses amis et même si elle avait quelques idées de bases, elle voulait les surprendre. Leur offrir quelque chose de magique et d'utile. Ce qui s'annonçait plus ou moins impossible.

En même temps, Olive décida d'aborder le sujet « Ollie ». Elle avait décidé de mener l'enquête. « Ollie ?! Bah rien du tout ! Enfin, ça fait un petit moment que je l’ai pas vu, mais bon, je ne me souviens pas qu’on se soit disputés ou autre ! » confessa Athénaïs, l'air de rien. La même attitude désinvolte qu'affichait Ollie lorsque Olive lui parlait de la blondinette. Par moment elle se demandait si ils avaient conscience que les cachoteries tuaient à petit feu Olive. C'était une chose qui la révulsait totalement. Elle ne supportait pas ça. De près comme de loin. Mais peut-être qu'elle se faisait seulement des idées et que Athénaïs disait la simple et pure vérité. Sans doute est-ce donc vrai, ils ne se seraient pas disputés. Alors pourquoi depuis sa soirée chez Ollie, Olive avait l'étrange sensation qu'une guerre était entrain d'éclater dans son dos sans qu'elle ne le sache ? « Je vais vous rafraichir la mémoire moi. Tu peux lui téléphoner s'il-te-plait ? J'veux qu'il vienne. » exigea-t-elle. Quand bien même elle refuserait de le faire, c'est Olive qui l'appellerait alors.

« Je vais très bien voyons ! » Ah oui, c’est Olive allait très bien ! En tout cas, elle n’avait pas mal à la langue, ça c’était certain. Parfois, Athénaïs avait l’impression que son amie avait quatre ou cinq ans. On aurait dit un enfant qui boudait parce qu’on lui avait enlevé son jouet préféré. Sauf que là, Olive avait vingt-cinq ans, et qu’Athénaïs ne lui avait pris aucun de ces jouets. Mais bon, tenir tête à la blondinette, c’était peine perdue. Il n’y avait pas plus têtue qu’elle. Et puis, elle ne pouvait décemment pas laisser sa meilleure amie avec une jambe qui commençait à méchamment bleuir. « Olive, je sais que tu as mal. Alors arrêtes de faire la maligne s’il te plait et met cette glace sur ton genou ! » Athénaïs soupira, parfois, elle avait l’impression d’agir comme la mère d’Olive pourrait agir. En attendant, ce n’était pas cette jambe qui allait pourrir l’après midi à nos deux amies. La blondinette allait bien trouver quelque chose à faire faire à sa meilleure amie. Mais pour l’instant il fallait que sa jambe se repose. Parce que si un os n’était peut être pas encore cassé, si Olive se mettait debout ça risquait d’arriver. Et honnêtement, elle ne se voyait pas s’occuper d’une meilleure amie avec un plâtre ! « Reste assise ! Tu vas finir par te faire encore plus mal. » Enfin, Olive finit par écouter Athénaïs. La blondinette était contente ! Elle sourit à sa meilleure amie, au moins elle avait accepté plus ou moins de se laisser soigner. Cela dit, Olive ne perdait pas le nord. Leur après midi était prévue pour décorer la maison et Olive volait déjà repartir sur le toit de la maison cette fois ci. « On peut tout de même continuer à décorer la maison, non ? Ce n'est pas parce que j'ai une jambe en moins que ça va m'empêcher de grimper sur le toit pour poser les guirlandes ! » Athénaïs soupira. Décidément, Olive en plus d’être Calamity Jane, c’était aussi super woman. Enfin, Athénaïs avait du mal à y croire quand même. « Tu tiens à peine debout, et tu veux monter sur le toit ?! Non non non. Pour l’instant on va s’occuper de l’intérieur de la maison ! » C’était sans doute le plus simple pour le moment. Le sapin étant resté dehors, et le toit étant glissant, autant la jouer sécurité. « Alors, on choisit quelles couleurs ? » Honnêtement, Athénaïs n’en avait pas la moindre idée ! c’est pour ça qu’elle avait pris un peu de tout. Enfin, il devait y avoir de quoi faire un sapin de chaque couleur mais bon. « J’en choisi une et tu choisis l’autre ?! Ce sera l’argenté pour moi ! » La jeune femme sourit à son amie. Cette idée lui semblait plus logique, parce qu’à elle toute seule, elle était incapable de choisir. Si on l’avait écouté, Athénaïs aurait mis un sapin dans chaque pièce de la maison ! « Au fait, tu crois que ça va poser problème aux garçons si j'adopte un chien ? Un petit Yorkshire Terrier, c'est tout mignon, je trouve. » Là, si Athénaïs avait eu de l’eau dans la bouche, elle aurait tout recraché ! Parfois, elle se demandait si sa meilleure amie faisait les choses pour elle ou juste pour embêter les garçons. « Euuuh , je ne crois pas qu’Eddy-Jax ou Snoopy vont trouver un yorkshire mignon ! Mais bon, tu peux toujours adopter ce petit chien sans leur demander leur avis tu sais ! » Après tout, quelle importance ?! qu’ils soient d’accord ou non, ça n’allait pas changer grand-chose ! Si Olive voulait son yorkshire, elle aurait son yorkshire.

Pourquoi le fait d’entendre parler d’Ollie n’étonna pas Athénaïs ?! C’était inévitable que le sujet dévie sur l’autre meilleur ami d’Olive. Bien que pour la blondinette, il s’agissait plutôt d’un imbécile que d’un ami. Enfin, la jeune femme faisait tout de même attention à ce qu’elle disait, pour ne pas blesser sa meilleure amie. De toute façon Athénaïs était une grande fille, même en présence d’Ollie elle faisait comme si elle l’adorait. Bien que c’était loin d’être le cas ! « Je vais vous rafraichir la mémoire moi. Tu peux lui téléphoner s'il-te-plait ? J'veux qu'il vienne. » Evidemment. Il fallait qu’il vienne celui là. Intérieurement, Athénaïs espérait qu’Ollie bossait ou qu’il était occuper à quelque chose ! « Tu t’es peut être fait mal, mais tu n’es pas handicapée pour autant, tu n’as qu’à l’appeler ! » Athénaïs attrapa le téléphone en souriant et le balança à son amie « Et précise lui qu’on a besoin de quelqu’un qui tient sur ses jambes pour descendre le sapin ! »

“ After Autumn „

with/ Athénaïs & Olive.

Personne ne pouvait contredire le fait que Olive était immature, une véritable femme-enfant qui n'agissait la plupart du temps que de façon spontanée et imprévisible. Seulement parfois elle faisait preuve d'une grande maturité, notamment dans son travail ou avec certaines personnes. Elle savait très bien se comporter de façon responsable, autonome et indépendante. Ça étonné souvent, mais pas au point de choquer tout de même. Finalement, c'est à regret que Olive accepta la proposition de sa meilleure amie, s'occuper de décorer l'intérieur de la maison, avant de s'attaquer à l'extérieur. Pensive, elle laissa Athénaïs regarder la palette de couleur qui s'offrait à elle afin qu'elles choisissent celles qui iraient pour la décoration du sapin et de la maison. « J’en choisi une et tu choisis l’autre ?! Ce sera l’argenté pour moi ! » Olive hocha la tête et répondit au sourire de son amie. A son tour elle regarda les différentes couleurs et décorations exposées devant elle. Avec l'argent, toutes les couleurs allant du noir au orange en passant par le vert s'accordaient parfaitement. Éliminant immédiatement l'idée de faire un sapin avec du rose – puisque Snoopy avait horreur de cette couleur – Olive opta plutôt pour le rouge. « Rouge alors. C'est classique mais ça fera très joli je pense. » Commençant à défaire les autres achats de leur sac, Olive retrouvait peu à peu sa bonne humeur. L'irritation passagère qu'elle avait eu à l'égard de la situation se dissipait, laissant place à une Olive, joviale et heureuse. Quand à l'idée d'avoir un chien, c'était effectivement pour elle et non pour embêter ses colocataires. Après tout, si elle avait voulu les embêter, elle ne demanderait même pas leur avis et leur aurait imposé l'animal. Pour l'instant, elle hésitait encore un peu et préféra attendre. Elle hocha tout de même la tête à la réponse de son amie et reporta quelques secondes son attention sur son genoux, la douleur ne daignant pas s'atténuer. « Tu t’es peut être fait mal, mais tu n’es pas handicapée pour autant, tu n’as qu’à l'appeler ! Et précise lui qu’on a besoin de quelqu’un qui tient sur ses jambes pour descendre le sapin ! » Olive attrapa le téléphone que Athénaïs lui lança, fronça les sourcils et composa le numéro de son meilleur ami. « Oui oui bien-sûr. » lança-t-elle à l'attention de la blondinette alors qu'à l'autre bout du téléphone elle commença à entendre les tonalités, indiquant que ça sonnait. Malheureusement lorsqu'elle entendit le bip légendaire, Olive comprit qu'elle se trouvait sur la boîte vocale de son ami. « Ollie chéri, j'ai besoin d'aide ! Je suis tombée du toit de la voiture de Athénaïs et... Enfin je te laisse imaginer. Ramène-toi steuuuu plait. Ah aussi... Il y a Athénaïs qui te passe le bonjour. A toute ! Et boujou' chez toi hein. » dit-elle avant d'éclater de rire et de couper la communication. Et elle raccrocha avant de soupirer, déçue. Pendant un instant elle regarda Athénaïs la façon dont elle se comportait quand Olive parlait du jeune homme. Rien de suspect en réalité. La blondinette souriait à son amie et continuait de s'occuper des décorations de Noël. Même pas une grimace de dégout ou d'irritation. Preuve alors que effectivement, ils ne devaient sans doute pas s'être disputés. Olive s'imaginait n'importe quoi, de toute évidence. « C'était le répondeur. » annonça Olive, le regard toujours braquer sur Athénaïs, s'attendant à ce qu'elle sourit face à cette annonce. Mais rien, aucune expression de réjouissance ne traversèrent le visage de la jeune gymnaste. Rien ne venait la trahir. Finalement Olive retourna à ses occupations, espérant tout de même que Athénaïs ou Ollie lui avoue un jour ce qui se tramait entre eux. Reportant son attention sur son amie, Olive décida de changer dès lors de conversation. D'abord parce que Athénaïs ne semblait pas très bavarde et ensuite parce que la petite brune croyait dès lors plus se faire des films qu'autre chose. « Alors, quoi de nouveau au gymnase ? Des compétitions en vues ? » questionna-t-elle, vraiment intéressée par la réponse. Athénaïs était une excellente gymnaste et Olive espérait vraiment qu'elle aille loin dans son domaine, ce qui - elle en était convaincue - arriverait un jour.

Victoire. Athénaïs afficha un sourire satisfait. Sa meilleure amie avait enfin accepté de s’occuper de l’intérieur de la maison, plutôt que d’aller faire on ne sait quelles cascades sur le toit et finir aux urgences. Au fond, la jeune femme était surprise que sa meilleure amie ne lui tienne pas tête un peu plus longtemps. A croire que pour une fois, la raison avait pris le dessus sur le caractère d’Olive. Enfin, Athénaïs n’allait pas s’en plaindre. « Rouge alors. C'est classique mais ça fera très joli je pense. » Génial, alors ça sera rouge & argent. Athénaïs semblait contente. C’est vrai que le rouge et l’argenté s’accordaient plutôt bien en général. Et puis comme ça, c’était quasiment sur que ça allait plaire aux garçons. Parce que la blondinette doutait que décorer la maison en orange, rose ou je ne sais quelle autre couleur leur aille ! Puis Athénaïs repensa à l’idée du chien. Ce n’était pas une si mauvaise idée que ça, tant qu’Olive s’en occupait. Enfin, comme si on n’avait pas suffisamment d’animaux dans la maison avec les garçons ! Connaissant Olive, d’ici quelques temps elle allait changer d’avis et vouloir un labrador à la place d’un yorkshire, ou même peut être un chat à la place d’un chien. Cela n’avait pas tellement d’importance pour Athénaïs. Elle, elle se contentait de s’occuper de son poisson rouge et puis c’est tout. On en arriva au sujet Ollie. La blondinette n’aimait pas mentir comme ça à sa meilleure amie, mais fallait voir le bon coté des choses, c’était pour son bien. Même si parfois, elle devait tout de même se poser des questions. « Ollie chéri, j'ai besoin d'aide ! Je suis tombée du toit de la voiture de Athénaïs et... Enfin je te laisse imaginer. Ramène-toi steuuuu plait. Ah aussi... Il y a Athénaïs qui te passe le bonjour. A toute ! Et boujou' chez toi hein. » Athénaïs soupira discrètement. Déjà, c’était pas vraiment dans son genre de passer le bonjour à Ollie. Elle était plus du genre à l’éviter qu’à aller lui faire des courbettes, mais ça Olive n’en savait rien. Enfin, au vue de la conversation, c’était le répondeur et la jeune femme était bien contente. Pas d’Ollie en vue pour le moment. A moins qu’il rappelle pour dire qu’il arrivait. Athénaïs priait intérieurement pour ne pas que ça arrive. Après tout, on n’avait pas besoin de lui, et puis de toute façon, il ne servait pas à grand-chose. « C'était le répondeur. » Quel dommage ! Sérieusement. « Oh, et bien il doit être occupé. Je suppose qu’il rappellera dès qu’il aura ton message » Ne serait-ce que pour savoir si Olive allait bien. Athénaïs ne laissa pas paraitre sa joie intérieure. C’était difficile, mais bon. Machinalement, elle se tourna vers les guirlandes pour éviter qu’Olive voit un quelconque sourire que son visage.

Enfin Olive changea de sujet. En espérant vraiment que le sujet Ollie ne reviendrait pas sur le tapis. C’est vrai quoi, la gymnastique c’était beaucoup plus intéressant qu’un junkie vous croyez pas ?! Oui parce que pour elle, Ollie n’était qu’un junkie qui servait d’ami à sa meilleure amie. « Alors, quoi de nouveau au gymnase ? Des compétitions en vues ? » La blondinette fit mine de réfléchir. En ce moment, les compétitions étaient de plus en plus rapprochées, pour les sélections aux jeux olympiques. Pour l’instant Athénaïs visait le fait d’être dans l’équipe nationale. Et de préférence parmi ceux qui partent pour les jeux. Mais ça, il y avait encore le temps. « Et bien, le week end prochain il y a une compétition pour déterminer qui entrera dans l’équipe nationale en vue des jeux olympiques ». Autant dire que dans les jours qui allaient arriver, Olive n’allait pas beaucoup voir sa meilleure amie. Il fallait qu’elle s’entraine un maximum pour être sure d’avoir sa place parmi les meilleurs. Autrement dit, elle allait passer presque nuit et jour au gymnase à s’entrainer, à perfectionner son programme au sol, à essayer de nouvelles combinaisons sur la poutre… Bref, c’était une longue semaine qui attendait la jolie blonde !

“ After Autumn „

with/ Athénaïs, Ollie & Olive.

« Oh, et bien il doit être occupé. Je suppose qu’il rappellera dès qu’il aura ton message. » Athénaïs devait surement avoir raison, mais Olive restait tout de même déçue qu'il n'ait pas répondu immédiatement. D'abord parce qu'elle voulait voir Ollie et ensuite parce qu'elle voulait également constater par elle-même qu'entre Athénaïs et lui c'est bien de l'amitié qui y régnait et non de l'orage. Son intuition lui bousillait le cerveau pour l'instant, si bien qu'elle avait préféré changer de sujet. « J'espère alors qu'il va trop tarder. » répondit-elle à l'intention de sa meilleure amie avant d'attraper le dernier sac se trouvant sur le sol pour en retirer les décorations. En même temps elle attendait patiemment la réponse de son meilleur ami, et espérait qu'il daigne répondre assez vite. Olive se préparait déjà mentalement à mener l'enquête et à embêter tout le monde. Car la jeune femme était assez connue pour poser des questions indiscrètes et piquer au cœur même du sujet. Pour l'instant, entre Ollie qui ne répondait que par monosyllabe et Athénaïs qui faisait comme-ci de rien était, Olive n'avançait pas vraiment dans son enquête. Mettre face à face ses deux amis était selon elle, une excellente idée. En attendant une éventuelle réponse de la part de Ollie, Olive avait enchainé en parlant de la profession de Athénaïs afin de savoir si elle passerait bientôt des compétitions. « Et bien, le week-end prochain il y a une compétition pour déterminer qui entrera dans l’équipe nationale en vue des jeux olympiques. » confia la jeune femme, ce qui rendait Olive a la fois heureuse et déçue. Naturellement elle était contente que Athénaïs soit arriver à se stade, et elle était convaincue qu'elle ferait partie des vainqueurs. Elle ne doutait pas sur ce point là. Si elle pouvait, elle irait la soutenir. Mais d'un autre côté, cela voulait aussi bien dire que Athénaïs serait pas mal absente les jours prochains, laissant ainsi Olive – une jambe en moins – en compagnie de garçons fous furieux. Surtout le Eddy-Jax qui se croyait par moment le roi de la maisonnée. Il sous-estimait bien trop cette pauvre petite Olive de toute évidence. D'ailleurs, il allait bientôt goûter à sa vengeance, mais ça, c'est une autre histoire. « On peut assister à la compétition ? » demanda finalement Olive alors qu'elle démêlait deux guirlandes. « J'aimerai bien assister à ta victoire, ahah. » Elle qui n'avait que deux pieds gauches et qui ne tenait rarement pas plus de deux secondes sur ses jambes, elle se retrouvait toujours admirative devant les gymnastes ou les danseurs. Alors. Et puis par la même occasion, elle soutiendrait Athénaïs.
Lorsque son téléphone se mit enfin à sonner, indiquant l'arrivée d'un message, Olive lâcha les deux guirlandes qu'elle tenait et cliqua immédiatement sur la petite enveloppe affichée sur l'écran. Ollie lui indiquait qu'il arrivait et comme d'habitude, il l'engueulait à sa façon pour avoir été idiote de monter sur le toit d'une voiture. Relevant le visage vers Athénaïs, un grand sourire collé au visage, Olive déclara fièrement : « Ollie arrive. »

Un quart d'heure plus tard, la maison prenait peu à peu l'esprit de Noël, tout pour ravir Olive qui s'en réjouissait totalement. La douleur toujours bien présente dans sa jambe, la petite brune tentait tant bien que mal de participer à la décoration de la maison, mais le cœur n'y était pas à 100%. Elle restait malgré tout déçue de devoir rester assise sur le canapé, sa jambe devant impérativement rester immobile. Athénaïs l'avait foudroyé du regard lorsqu'elle avait tenté une nouvelle fois de se mettre debout afin de l'aider. « J'ai envie de préparer des cookies. » lâcha-t-elle alors qu'elle regardait Athénaïs bougeant de droite à gauche dans le salon pour y accrocher les décorations. En cet instant Olive l'enviait, parce que à la base, elles avaient prévu de le faire à deux. Son envie de cookie, c'était un peu idiot parce que à la fin, elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas les manger. La cause ? Le chocolat à l'intérieur. « Il reste plus que le sapin à décorer. » constata Olive alors qu'elle entendit des bruits de pas sur le perron de la maison et la porte d'entrée qui s'ouvrait enfin. « Ollie, par ici, on est dans le salon ! » cria-t-elle à l'intention de son ami qui se trouvait à la porte. Et malgré les avertissements de Athénaïs, Olive essaya de se mettre encore une fois debout, trépignant d'impatience. Il fallait qu'elle voit ses deux meilleurs amis, histoire d'être certaine que tout allait bien entre eux. Olive l'entremetteuse, partie deux... ahah.

« J'espère alors qu'il va trop tarder. » C’est marrant ça tient. Athénaïs espérait totalement le contraire. Qu’il allait prendre son temps pour venir ou mieux encore, qu’il ne verrait le message laissé par Olive que dans la soirée, à un moment où les deux jeunes femmes n’auraient absolument plus besoin de lui. Enfin, là elles n’en avaient pas vraiment besoin non plus. C’était juste une des nombreuses envies de mademoiselle Olive. Tout en décorant la maison Athénaïs priait pour qu’Olive ne vienne pas. Mais bon, il était pas du genre à avoir des obligations ne serait-ce qu’à un boulot ou autre, donc il n’y avait peu de chance qu’il ne vienne pas. Et puis, Olive passait avant tout pour lui, malheureusement pour Athénaïs. La jeune femme réfléchissait à comment agir si il débarquait. Elle devait au moins rester polie, ce qui était rarement le cas quand elle voyait Ollie. Parce que bon, la jeune femme se doutait qu’Olive allait leur tomber dessus, vu la question qu’elle avait posée quelques minutes auparavant. Et c’était justement pour éviter ça, qu’Athénaïs ne voulait pas voir Ollie débarquer ! « On peut assister à la compétition ? » ça c’était une bonne question. Athénaïs n’en avait pas la moindre idée. En général, ce genre de compétition était ouvert simplement aux familles et entourage des gymnastes. Et encore. Pour éviter les débordements, les entraineurs ne voulaient aucuns fans. Bien que des fans de gymnastique, on en croisait pas à tous les coins de rue. « Je pense oui ! » Athénaïs n’aimait pas en général quand on venait la voir, elle stressait plus qu’autre chose, ne voulant pas décevoir ceux qui étaient là pour la soutenir. Mais c’était Olive, et elle ne pouvait pas lui dire, non. Et puis, la simple présence de sa meilleure amie dans la salle motivait la jeune femme à se dépasser. Donc dans un sens c’était un mal ou un bien. « J'aimerai bien assister à ta victoire, ahah. » Athénaïs sourit à sa meilleure amie. C’est vrai que faire partie de l’équipe nationale, elle en rêvait depuis toute petite. Et les Jeux Olympiques n’en parlons même pas, c’était carrément une consécration pour Athénaïs, et pour la plupart des gymnastes en général. Cela dit, en voyant le niveau des autres gymnastes, Athénaïs n’était pas tellement convaincue d’arriver à l’équipe nationale. C’est vrai qu’elle était douée, et qu’elle avait du talent. Mais dans ce genre de sport une simple petite erreur peut vous faire tout perdre. « Tu sais, je ne suis pas vraiment convaincue de la victoire, tu verrais le niveau des autres filles, c’est impressionnant. » Et puis l’enjeu était important aussi, et ça, c’était la raison de cette espèce de perte de confiance de la jeune femme. Avec le stress qui commençait déjà à arriver, le jour de la compétition risquait d’être assez tendu.

Lorsqu’elle entendit la sonnerie de téléphone d’Olive, Athénaïs aurait juste aimé être une magicienne pour éteindre le son ! La blondinette en déduit qu’Ollie arrivait. Ce qui fut confirmé par Olive. « Ollie arrive. » Génial. Athénaïs aurait préféré qu’il invente une excuse pour ne pas venir, au moins pour ne pas la voir, mais non. Parfois, elle se demandait si Ollie n’était pas un peu bête. Ou alors il aimait jouer la comédie.

« J'ai envie de préparer des cookies. » Evidemment. Et sinon, tu ne veux pas courir un marathon ?! Décidément, Olive n’aimait vraiment pas rester en place. Athénaïs avait juste envie de l’attacher au canapé, pour au moins qu’elle reste tranquille et qu’elle repose sa jambe. Cela dit, Athénaïs ne dirait pas non à de bons cookies fait maison ! enfin, il fallait d’abord finir de décorer la maison « On verra plus tard ! » Quand tu tiendras debout faillit ajouter Athénaïs, mais elle se retint. « Il reste plus que le sapin à décorer. » Oui enfin, il faut surtout le descendre de la voiture en premier. Sur ces entres faits, Ollie arriva. Génial. Il n’aurait pas pu mettre un peu plus de temps ?! Genre venir à pieds au lieu de venir en voiture ? Comme ça il aurait fini en glaçon et il ne serait jamais arrivé à la maison des filles ! « On dirait qu’Ollie arrive tout juste pour m’aider à descendre le sapin de la voiture ! En espérant qu’il tient mieux sur ces jambes que toi ! » Petite pirouette. Comme ça, ça confirme le fait qu’Athénaïs n’a absolument rien contre Ollie ! « Ollie, par ici, on est dans le salon ! » Nan, mais il aurait pu trouver tout seul. Il est pas handicapé quand même ! Athénaïs jeta un coup d’œil à sa meilleure amie qui essayait tant bien que mal de se relever et de se mettre devout. « Olive ! reste assise ! Je ne tiens pas à t’amener aux urgences parce que tu te seras cassé l’autre jambe ! »

Spoiler:

« Ollie chéri, j'ai besoin d'aide ! Je suis tombée du toit de la voiture de Athénaïs et... Enfin je te laisse imaginer. Ramène-toi steuuuu plait. » Une blague. Ce ne pouvait être qu’une blague. Ollie écouta le répondeur de son portable incrédule, Olive était tombée d’un toit d’une voiture ? Pas n’importe quelle voiture, mais celle d’Athénaïs. Enfin, ce n’était qu’un détail. Bon sang, qu’est-ce qu’Olive foutait sur le toit de sa bagnole ? Sa meilleure amie l’étonnait souvent, mais il était loin de se douter qu’elle l’appellerait pour être tombée d’une voiture. Maugréant quelques mots, la suite du message ne le laissa pas sans peine non plus. « Ah aussi... Il y a Athénaïs qui te passe le bonjour. A toute ! Et boujou' chez toi hein. » Athénaïs ? Il n’irait pas, quitte à passer pour un con. Remarque, c’était sa nature première aux yeux de la blonde. En retour, celle-ci n’était pas placée bien haut dans son estime. Mais Olive avait besoin d’aide, elle s’était plus que certainement blessée quelque part dans sa chute. Et faute d’indication, Ollie en jugea qu’elle se trouvait chez elle. Donc pas d’hôpital, ce n’était alors peut-être pas si grave. La demeure d’Olive, d’Athénaïs, et de tous les autres, était le seul endroit qu’elle ne précisait pas quand il devait la rejoindre quelque part, elle ne pouvait donc que se trouver là-bas. Ollie raccrocha et envoyé un sms à Olive dans les règles de l’art ollien pour la réprimander. Elle y retournera pas une deuxième fois, sur ce foutu toit de voiture. Encore moins sur le toit d’une maison, ben tiens. Puis, il fourra son portable dans sa poche avant de finir de ranger les derniers disques parvenus chez le disquaire dans les bons rayonnages. Par chance, il ne travaillait pas le samedi après-midi et n’avait donc aucune raison de s’éclipser en douce pour en rejoindre Olive, car c’était ce qu’il aurait fait dans tous les cas. Son patron l’avait juste gardé plus longtemps que prévu aujourd’hui, étant donné qu’il s’était absenté et avait confié le magasin à Ollie. Ce dernier lui fit un signe en récupérant ses affaires et partit.

Ce ne fut qu’une fois au volant que la question de comment et où allait-il se pouvoir garer une fois arrivé se posa. C’était toujours le dilemme crucial chez Flaningan & compagnie, ils étaient tellement nombreux que ce n’était pas le nombre de voitures qu’il manquait. Visiblement, certains colocataires étaient absents car il put se garer devant la maison, l’objet du crime – à savoir la voiture d’Athénaïs – se trouvait en évidence à côté. Il sortit sans aucune délicatesse de sa voiture et rentra dans la maison sans frapper, ce n’était pas comme s’il était un inconnu. Bon, restait plus qu’à jouer à cache-cache pour trouver les deux demoiselles. Un cri répondit à sa question muette avant même qu’il ne fasse un pas, se trouvant toujours à l’entrée. « Ollie, par ici, on est dans le salon ! » Olive. Sourire. « Olive ! Reste assise ! Je ne tiens à t’amener aux urgences parce que tu te seras cassé l’autre jambe ! » Athénaïs. Tronche tirée. Apparemment, Olive n’en faisait encore qu’à sa tête. Ollie débarqua dans le salon et ce fut tout d’abord sur la blonde qu’il tomba. Oh, bon Dieu. Respiration. On reste calme. On sourit, aussi. « Salut ! » Ah, le maudit ton enjoué. Au moins, rien ne laissait paraître la relation bordélique entre la jeune femme et lui. Il lui fit la bise, il était quand même poli, mais le fit peut-être un peu trop brutalement. On ne retient que difficilement les pulsions meurtrières envers une personne. Au moins, c’était un geste qui ne se voyait pas, il ne pouvait être que ressenti. Enfin, Ollie se tourna vers sa meilleure, se pencha pour déposer un baiser sur son front comme il aimait si bien le faire, puis lui murmura « Toi, pas bouger. » Mais non, il ne lui parlait pas comme on pouvait parler à un chien. C’était juste sa façon de s’exprimer. De toute façon, quand bien même Olive essayerait de se mettre debout, elle ne ferait pas le poids face à son ami. En même temps, s’il n’avait pas parlé sur un ton normal, c’était pour éviter qu’Athénaïs n’en vienne encore une fois à penser des choses fâcheuses. Ou bien éviter qu’une malencontreuse remarque s’échappe. Ollie dévisagea les deux amies, un sourire narquois aux lèvres quant à la situation d’Olive. C’était facile de se contenir sur son ressenti en présence d’Olive seule. Mais quand la personne qui créer ce mauvais sentiment se trouvait également ici, ce n’était pas chose aisée. Ils avaient tenu jusqu’ici, pourquoi diable cela finirait-il pas s’ébranler maintenant. « Bon, tu m’expliques ce que tu foutais sur le toit d’une voiture ? » Finalement, ça ne l’étonnait plus vraiment qu’elle en soit tombée. Elle avait sûrement encore fait la folle, et elle en avait payé une nouvelle fois les conséquences. Olive l’intrépide.

“ After Autumn „

with/ Athénaïs, Ollie & Olive.

Au moment même où Ollie entra dans le salon, Olive était convaincue de trois choses. La première étant la victoire que Athénaïs remporterait aux championnats la semaine suivante. Quand bien même Olive ne pourrait pas y assister qu'elle trouverait un moyen ou une excuse de rentrer dans le gymnase. Elle se voyait très bien clamer qu'elle était l'entraineur d'un ou d'une athlète présent sur le terrain. La seconde, que Ollie ne détestait pas autant Athénaïs qu'elle le pensait. Il avait l'air plutôt content de voir la jeune femme à en juger le sourire qui trônait sur ses lèvres. Et la troisième, que oui, ils feraient un joli couple. Mais ça, c'était encore les délires loufoques de la jeune Olive. « Olive ! reste assise ! Je ne tiens pas à t’amener aux urgences parce que tu te seras cassé l’autre jambe ! » la prévint Athénaïs alors que Olive tentait une nouvelle fois encore de se mettre sur ses deux jambes. Elle ne répondit pas, pour l'instant. Mais connaissant la demoiselle il aurait été mal de croire qu'elle garderait le silence une éternité. En signe de défaite Olive leva les mains, comme pour lui montrer qu'elle rendait les armes et qu'elle ne tenterait plus de se lever. Ou si peut-être. Néanmoins Ollie coupa à leur échange, tandis qu'il venait les saluer, chacune leur tour. Olive se mit à sourire, finalement bien victorieuse de son coup. Si elle avait su qu'il fallait qu'elle se casse une jambe pour réunir ses deux amis, ça ferait longtemps qu'elle serait montée sur le toit de la voiture de Athénaïs. Un instant elle hésita à leur demander : « Alors, heureux ? » comme dans la vieille pub où les clients répondent : « Très heureux. » Bon là, peu de chance qu'ils lui répondent cela. « Toi, pas bouger. » lui ordonna Ollie alors qu'elle restait debout (de façon bancale tout de même). C'était juste histoire de défier ses deux amis. Mais la douleur dans sa jambe eut raison d'elle trop vite. C'étaient-ils donné le mot ? Obliger Olive à rester assise ? « C'est bon, demain ça ira. » répondit-elle blasée, à l'intention de ses deux amis. Ses yeux faisant des aller-retour interminables entre Ollie et Athénaïs, la petite brune ne voulait louper aucun échange entre eux. Elle voulait d'abord se prouver à elle-même que non, elle ne devenait pas paranoïaque. Pas de tension dans la pièce, pas d'envie de meurtre non plus... Ollie souriait, Athénaïs ne semblait pas en colère... Tout paraissait... Normal... « Bon, tu m’expliques ce que tu foutais sur le toit d’une voiture ? » Coupée dans ses analysés, Olive reporta son attention sur Ollie qui la surplombait de toute sa hauteur. Jetant un coup d'œil à Athénaïs, elle se mit à sourire en repensant à son analyse sur le fait qu'elle n'avait ni l'âme de Charles Ingalls, ni celle d'une gymnaste dans la peau. « Je voulais juste détacher le sapin. » Inutile de préciser qu'elle était montée sur la voiture en chaussette et que sans son intervention, il aurait été sans doute impossible de faire descendre l'arbre de Noël de la voiture. Du point de vue de Olive, son action pouvait dès lors être comparée à un acte héroïque. « Athénaïs m'avait prévenu de faire attention hein, je l'ai juste pas écouté. » Il lui semblait plus facile de mettre Athénaïs dans le beau rôle et de la mettre en valeur. Ça donnerait moins de raisons à Ollie de la détester. Si (émettons une éventuelle hypothèse) évidement il la détestait. De toute façon, elle ne disait que la pure vérité, la gymnaste lui avait dit de remettre ses chaussures mais on connait tous Olive : elle n'en fait qu'à sa tête. En voyant ses deux amis, elle comprit bien vite que ses soupçons – quand à une potentielle guerre entre eux – étaient infondés. Comment haïr Athénaïs ou Ollie ? Impossible. Aux yeux de Olive, ils étaient parfaits. L'entente parfaite d'ailleurs. Et quand elle avouait le fait qu'ils feraient un très beau couple, ce n'était pas un mensonge. « Ollie, ça te déranges pas t'aider Athénaïs avec le sapin du coup ? » demanda-t-elle en se réinstallant convenablement sur le canapé, bien que prête à se diriger vers la fenêtre du salon pour les regarder dehors quand ils seraient partis. « Au fait, vu la météo, le camping c'est pas trop possible, t'avais raison Ollie... » Ah visiblement elle avait écouté les conseils de Ollie. « Mais je pensais qu'on pourrait aller à la montagne tous les trois. Vous en pensez quoi ? » questionna-t-elle, les laissant méditer sur cela pendant qu'ils détacheraient le sapin.

Athénaïs soupira légèrement en entendant Ollie arriver. Sérieusement, il aurait pu mettre un peu plus de temps que ça ! La jeune femme avait espéré, lorsqu’elle avait entendu la porte s’ouvrir qu’il s’agissait d’Eddy-Jax ou même de Snoppy. Mais non, c’était Ollie qui arrivait. Elle cacha sa déception, tout en essayant de paraitre « normale ». Zen Athénaïs, reste zen. Au moins pour Olive. La comédie n’avait jamais été son fort, mais là, il fallait bien qu’elle s’y mette. Machinalement la blondinette sourit quand Ollie entra dans la pièce et lui dit bonjour. Maintenant que les civilités de base étaient faites, Athénaïs cherchait une excuse pour s’éclipser de la pièce. Laissant Olive et Ollie tranquilles tout les deux. Mais en regardant Olive, la jeune femme compris que la brunette était à la recherche de la petite chose qui ferait que son intuition sur l’état de la relation Ollie/Athénaïs était la bonne. Athénaïs écouta vaguement les paroles d’Olive, elle doutait fort que sa jambe aille mieux demain, vu la gamelle qu’elle avait prit. Mais bon, si ça lui faisait plaisir de le croire. La blondinette eu par la suite une idée pour s’éclipser quelques temps du salon ! « Bon ! J’vais faire du café, Vous voulez boire quelque chose tous les deux ?! » La jeune femme souris en attendant leur réponse, puis partit dans la cuisine, vite fait, bien fait. Le temps de faire le café, Athénaïs regardait dehors ce qu’il se passait, puis tendait l’oreille pour écouter Ollie et Olive. On ne sait jamais après tout. L’avantage à être dans la cuisine, c’est que son champ de vision n’était pas gâché par la vue d’Ollie. Seulement voilà, le café, ça se prépare assez vite quand même. Athénaïs profita tout de même de ces quelques minutes de répit avant de repartir dans le salon, avec les boissons et son café à la main. Pour supporter Ollie le reste de l’après midi, il lui fallait une bonne dose de caféine. Peut importe qu’il décide de rester pour la soirée, Athénaïs avait déjà quelque chose de prévu pour ce soir, mais cet aprem, elle n’avait aucun moyen de s’éclipser sans que sa meilleure amie ne lui pose trop de questions. « Athénaïs m'avait prévenu de faire attention hein, je l'ai juste pas écouté. » Athénaïs sourit. A ce moment là, on dirait juste une mère qui donne un conseil à son enfant, pour ne pas se faire mal. Et qu’au final cet enfant se fait mal et reconnait qu’il aurait du écouter sa mère. « Ce qu’elle oublie de te dire, c’est qu’elle est montée sur le toit de la voiture en chaussettes, alors forcément la gamelle était inévitable » Pour Athénaïs, c’était simplement de l’inconscience de monter en chaussettes sur une voiture, ou de monter tout court sur le toit d’une voiture. En disant cela à Ollie, elle espérait qu’il allait la suivre, du moins qu’il allait faire comprendre à Olive que monter en chaussettes sur le toit d’une voiture c’était vraiment pas prudent. Mais bon, c’était bien connu, Olive n’en faisait toujours qu’à sa tête. Alors Athénaïs se disait que même si elle détestait Ollie, peut être que lui un peu mieux qu’elle à tenir tête à Olive.

« Ollie, ça te déranges pas t'aider Athénaïs avec le sapin du coup ? » Et Athénaïs, elle a pas son mot à dire ?! Non parce qu’honnêtement, elle préférait attendre ses colocataires pour descendre le sapin, plutôt que de passer dix minutes seules avec Ollie. Dix minutes, où elle ne pourrait même pas l’insulter comme elle le faisait d’ordinaire quand ils n’étaient que tous les deux, pour la simple et bonne raison qu’elle savait qu’Olive trouverait un moyen de se mettre derrière la fenêtre pour les espionner. Il fallait qu’elle trouve une excuse, mais là, ça ne venait pas. Du moins, c’était pas assez crédible que de dire qu’il faisait trop froid dehors, qu’elle avait la flemme de faire quelques pas pour rejoindre sa voiture. Machinalement, elle regarda Ollie, espérant que lui, il trouve une idée pour éviter ça ! Puis la brunette parla d’un voyage à la montagne, rien que tous les trois. Décidément, elle était complètement folle ! « Mais je pensais qu'on pourrait aller à la montagne tous les trois. Vous en pensez quoi ? » Si Athénaïs avait eu du café dans la bouche, elle aurait tout recraché direct. Limite, elle préférait encore partir avec ses colocataires qu’avec Ollie. De toutes façons, là elle avait déjà une excuse toute prête. « Olive ! Je viens de te dire que j’ai des championnats bientôt, j’ai pas le temps de partir gambader dans la neige ! Et puis vu l’état de ta jambe, c’est pas très prudent pour l’instant ! » Au moins, elle n’avait fait aucune allusion au fait qu’elle ne voulait pas partir avec Ollie. Espérons maintenant que la brunette allait se ranger de son coté et qu’elle allait attendre pour partir à la montagne, histoire qu’Athénaïs ait le temps de lui faire changer d’avis sur la personne a amener avec elles.