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L'électricité s'était enfin rétablie, le coupable avait été démasqué. Dommage que je n'avais pas personnellement découvert l'auteur de cet acte. Cela m'aurait valu une fierté immense que de coincer l'un de ces imbéciles et puis, j'aime de temps en temps être mise sous les projecteurs, bien que je ne sois pas faite du tout pour cela... Bref qui disait électricité disait également lampadaires allumés la nuit mais aussi ranger les bougies au placard. J'aurais surement quelques regrets. J'aimais assez me chauffer avec un poêle à bois et m'éclairer à la bougie comme dans l'ancien temps et puis, c'était original à l'aire ou tout est technologie. Technologie que je ne maitrisait absolument pas d'ailleurs. Et puis je ne sais pas, cela apportait une certaine ambiance. Enfin, nous avions un lot de consolation avec cette promotions aux trois lacs... J'ignorais encore si j'allais en profiter, pendant que les bouffons seraient là-bas, il me ficherait la paix, surtout cette bécasse de Lilith qui me suivait comme un petit chien pour connaître tout sur moi. Ça m'énervait à un point... Mais d'un autre côté, ça me ferait un peu prendre l'air, moi qui aime le changement, ça devrait me plaire. En soi y aller seule ne serait pas une mauvaise idée, je pourrais ainsi faire de nouvelles rencontres et qui sait peut-être rencontrer un charmant jeune homme à mettre dans mon lit. Pour l'heure, la question était à partir plus tôt du boulot pour ne pas rencontrer l'autre débile. Oui parce que dieu sait comment, surement en me suivant, elle avait réussi à m'attraper à la sortie du boulot plusieurs fois d'affilée pour me poser encore et encore des questions. Ce qu'elle ne semblait pas comprendre, c'est que je ne voulais pas la voir. Cette espèce de sosie maléfique qui me pourrissait la vie ! A cause d'elle, j'étais devenue madame tout le monde et je détestais l'idée autant que je la haïssais elle pour me ressembler autant. Je sortis en douce en demandant à l'un des employés de me couvrir au cas où le patron ramènerait ses fesses. Je sortis du funérarium et pris une allée sombre, une petite ruelle que personne n'empruntait parce que justement, elle faisait peur de nuit. Oui parce que maintenant, à 17h top chrono, nous n'avons plus un pet de lumière. Bref, les lampadaires éclairèrent ma route. Je n'avais pas peur des types un peu louches et j'évitais de les regarder pour qu'il soit tenter de faire dieu sait quoi. Je regardais mes pieds, seulement, une telle opération n'était pas sans risque et ma maladresse légendaire me rattrapa, si bien que j'heurtai quelqu'un de plein fouet. Je fus projetée sur le sol et le contenu de mon sac se répandit sur le trottoir. Je commençai à jurer et à sortir des noms d'oiseaux à tout bout de champ. « Vous n'auriez pas pu faire attention, non ? C'est trop difficile ? ». Lorsque je ramassai les objets étalés et que je me relevai pour regarder la personne avec qui je venais d'avoir une collision, je sursautai, je venais de me cogner avec moi-même ! « Encore toi ! T'as rien d'autre à foutre que de m'espionner, non ? »