OKSANA ϟ bang bang i shot you down.
TOP PARTENAIRES DE PWL

plus?vous?voter


MEMBRES DU MOIS
PWL

RPGISTE DU MOIS
Adel De Lavauderie

RPGISTE DU MOIS
Chuck B. Onekung

AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Fermeture de PWL.
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

OKSANA ϟ bang bang i shot you down.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 0:28

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
from tumblr
oksana irinushka-evpraksiya jablokova

nom: jablokova. ❆ prénom: oksana irinushka-evpraksiya. ❆ âge: vingt ans. ❆ date de naissance: premier mars mille neuf cent quatre-vingt dix. ❆ origines: russe, née à saint-pétersbourg. ❆ études/emploi: officieusement tireuse d'élite, officiellement employée comme mécano et serveuse dans un bar en soirée. ❆ désir à long terme: enfin ne plus avoir d'emmerdes avec la mafia. ❆ aspiration: fromage fondu. ❆


attirances: les grosses voitures, les armes à feu gros calibres, la bière, la baston, les risques... ah! vous parliez des hommes?! de ce côté là, c'est un peu plus compliqué... comment dire? des gars plus masculins que moi (franchement, c'est pas très compliqué, je suis pas si garçonne que ça...), qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et qui évidemment ne me prennent pas pour une fille anormale. physiquement, grand, fort, pas forcément bien rasé et aux cheveux gominés, mais qui sent bon. un homme ni trop parfait, ni trop médiocre, un mec simple, en fait. ❆ tues-l'amour: les mecs qui chialent tout le temps, qui se plaignent tout le temps, qui en attendent trop des filles, les mysogines, qui savent pas se débrouiller tout seuls, s'il est trop négligé, next, mais s'il est trop soigneux de son image, next aussi. en fait, plein de trucs. ❆ plat préféré: les pelmenis et autres spécialités russes. ❆ musique favorite: rock & rap us babe! ❆ couleur préférée: noir, bleu, rouge. ❆ ton crédo: who run the world? girls. ❆


pseudo/prénom: j.(a) ❆ âge: quince anos. Coolsexe: fille, aux dernières nouvelles! ❆où tu as trouvé le forum: sur bazzart.❆ si tu devais y ajouter quelque chose: pouahlala, je rôde autour de votre forum depuis pas mal de jours et j'ai ENFIN décidé de m'inscrire. il est superbe, c'est du super bon boulot. I love youcélébrité: coco rocha. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  173490454acceptes-tu de doubler ton avatar? nein, désolée... ❆ toi aussi tu traumatises tes sims? ça fait bien longtemps que j'y ai plus joué, mais qui n'a pas noyé ses sims dans leur piscine, qui n'a pas laissé cramer ses sims dans une pièce, qui n'a pas (...) ❆ raconte-nous ta vie: i believe i can fly! ❆ tes autres personnages: aucuuuuns, juste ma petite oksana! ❆



Dernière édition par Oksana I-E. Jablokova le Mer 21 Déc - 13:13, édité 19 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 0:29

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
from tumblr
« ONE ♣ pavel. »


« J'ai envie de me foutre une claque dès que je croise mon reflet dans une glace. Je sais que je lui ressemble. Je sais que j'ai ses cheveux, ses yeux, sa bouche. Je sais que je suis le fruit de ses entrailles et que son sang coule dans mes veines. Je sais que je suis la fille de cette femme, que je suis la fille de cette mère indigne qui a laissé un homme malade mourir d'amour avec une gamine dans les bras. Tu parles d'une "mère". Quand on tombe enceinte mais qu'on sait pertinemment que l'on assumera pas l'enfant par la suite, on lui donne pas naissance. Elle avait le choix. Elle savait qu'elle ne me garderait pas dès la seconde où le test de grossesse s'est avéré positif. Elle savait qu'elle allait me laisser aux bras de mon père, cette garce, elle savait qu'il ne survivrait pas. Mais heureusement, quelle consolation, je sais que je ne suis pas comme elle. Je ne lui ressemble pas. »

saint-pétersbourg, 1991.
Nastasia appuya sur la sonnette du petit appartement de Pavel. Ce dernier vint lui ouvrir, et la première chose qu'il remarqua ne fut pas sa petite amie, mais bien la petite chose emmitouflée dans des couvertures qu'elle tenait dans ses bras. Pavel s'apprêta à lui poser des questions, complètement bouleversé et heureux à la fois de voir qu'il avait eu un enfant avec la femme qu'il disait de sa vie. Mais il n'en eut même pas le temps, Nastasia lui tendit "la chose", l'air pressée et la joie du jeune homme s'éteignit de façon immédiate. « Tiens Pavel Jablokov, voici ta fille. Appelle là comme tu veux, fais-en ce que tu veux, je n'en veux pas. » Pavel la regarda un instant, ne sachant que dire ni que faire, et avec difficulté il parvint à se reprendre et à articuler: « Attends, Nastasia, tu ne peux pas prendre ce genre de décision sur un coup de tête., il faut qu'on en parle ensemble, entre, et... » Alors qu'il se reculait pour lui laisser le passage, elle poussa un long soupire exaspéré et insista pour qu'il prenne l'enfant dans ses bras. « Je ne veux pas de cette fille. Ce n'est pas la mienne, ce n'est pas à moi, ce n'est pas ma responsabilité. J'ai une tête à vouloir être mère, Pavel? Désolée de casser ton utopie mais l'engagement et compagnie, ça n'a jamais été ma tasse de thé. C'est toi qui voulait un enfant, pas moi. » Jablokov crut que le sol se dérobait sous ses pieds, il dut s'appuyer contre l'embrasure de la porte pour ne pas défaillir. « Quand tu es tombée enceinte l'année passée tu n'avais pas dit que tu ne la voulais pas! Tu aurais dû m'en parler, où est le problème? On a bientôt trente ans Nastasia, on est assez responsables pour pouvoir s'occuper d'un enfant, nous sommes deux, nous... » La jeune femme le coupa d'une œillade sévère et lui plaça de force la fillette entre les mains. « Pavel je ne veux pas d'elle. Je ne veux plus de toi non plus. Je préfère te quitter maintenant avant que ce soit toi qui me quitte et qui me laisse seule avec la gamine. » Elle marqua une pause, hésitante, avant de reprendre. « J'ai découvert pour ton cancer. C'était complètement con de me le cacher. Et puis de toute façon, j'ai déjà trouvé quelqu'un avec qui me mettre... Je suis désolée Pavel. Je t'ai aimé, mais maintenant c'est fini et je te laisse ce que tu voulais tant. » Sur ce, elle décampa et disparut dans une grosse voiture, laissant Pavel seul sur le perron, sa fille nichée dans ses bras. Il hurla d'abord le nom de sa bien aimée, de celle qui l'avait trahi, pleura à chaudes larmes dans le froid hivernal, puis il s'en retourna chez lui, dévorant du regard le petit bout de chou qu'on venait de lui donner. « Oksana Irinusha-Evpraksiya Jablokov... Tu verras, je vais m'occuper de toi. Je vais lui prouver que je peux m'occuper de toi sans elle... Mon petit bébé... » Et d'autres sanglots commencèrent à envahir sa gorge. Si en même temps il se disait que cet enfant était la cause de l’effondrement d'un pan de sa vie, c'était également un nouveau départ, et c'était surtout tout ce qui lui restait d'elle.

saint-pétersbourg, 1995.
Pavel était alité dans son lit depuis plus d'un an, les chimiothérapies n'ayant aucuns effets sur son cancer et plusieurs greffes ayant été rejetées, les médecins étaient catégoriques: à moins qu'un miracle ait lieu, il ne guérirait jamais. Il entendit des pas dans la pièces, des pas dont il reconnaitrait le propriétaire les yeux fermés. Son grand frère, de deux ans son ainé. « Isaak, mon frère... » L’intéressé esquissa un sourire et vint s'asseoir auprès du malade. « Pavel, petit frère, comment tu te sens? » Pavel tenta de bouger, mais un petit hoquet de douleur émergea de sa poitrine, si bien qu'il cessa tout mouvement. « Comme d'habitude. Les médecins disent que je n'en ai plus pour longtemps. » Isaak donna une légère tape sur l'épaule de son frère, riant doucement. « Pavel, t'es un Jablokov, montre qu'au fond t'es un dur comme moi. Tu vaincras la maladie mon petit. » Pavel rit à son tour. Un rire qui se faisait de plus en plus rare. Seuls sa fille et son frère étaient aptes à lui en arracher un, désormais. « Tes histoires de mafieux je te les laisse volontiers! Tu sais que tu mets en danger ma vie et celle de ma fille avec tes bêtises, espèce de vieux rebelle? Non plus sérieusement, il fallait que je te parle. » Isaak, c'était le grand rigolo de la fratrie, l'anticonformiste voire l'anarchiste des Jablokov. C'était celui qui aimait braver les interdits, qui n'avait aucunes limites, qui était rarement sérieux et qui faisait des doigts d'honneurs à la mort, la narguant à chaque fois. Il avait intégré la mafia Russe depuis pas mal d'années déjà, et il prenait son pied. Mais là, devant l'air si sérieux de son frère, il fit un effort pour faire de même et l'invita à parler d'un mouvement de menton. « Je veux que ce soit toi qui prenne la garde d'Oksana, que ce soit toi qui t'occupes d'elle quand je serai mort. Je veux que tu l'éduques. Je veux qu'elle soit pour toi comme ta propre fille. Je sais que tu le feras parfaitement. » Isaak fixa Pavel, attendant une petite phrase comme "je rigole, t'y as cru pas vrai?", mais ces petits mots ne vinrent pas. « T'es pas sérieux? La maladie te fait perdre la raison... Tu sais ce que ça signifie? Si ta gosse vit avec moi, elle sera presque tout le temps avec des hommes, elle fera tout le temps la bagarre, elle apprendra plein de trucs que les autres enfants savent pas, elle aura pas une enfance "normale" quoi, y'aura peut-être trop d'action dans sa vie et elle intégrera forcément les rangs de la mafia, Pavel. C'est vraiment ce que tu veux? Que ton petit bébé devienne comme moi? » Pour une fois Isaak était on ne peut plus grave. Pavel lui attrapa la main faiblement et la serra dans la sienne. « Tu seras parfait. Elle sera heureuse avec toi, j'en suis certain. » L'ainé Jablokov souffla un coup, comme si tout le dépassait, et il ferma ses doigts sur la paume de son frérot. « Tu sais, la connassedemère de ta fille, il suffit que tu me demandes, je la retrouve et je lui éclate les deux yeux... » Pavel eut comme un électrochoc et se redressa vivement, les traits inquiets, toutefois il ne tarda pas à se rallonger, le mal le rattrapant. « Ne fais jamais ça, Isaak. Et n'apprends pas à Oksana la vengeance s'il te plait. » Isaak opina d'un hochement de tête, sans pour autant approuver les pensées de son frère. Comment pouvait-il encore aimer cette femme après qu'elle l'ait abandonné ainsi? Il la détestait plus que tout au monde, et si Pavel ne tenait pas avec autant de force à la laisser en vie il l'aurait tuée depuis longtemps... Et puis, en ce qui concernait sa nièce, il savait que si ce n'était pas lui qui apprenait la rancœur, c'était elle qui allait la développer toute seule.


« TWO ♣ isaak. »

« Papa est mort. Oncle Isaak m'a dit que c'était le cancer qui l'avait tué. Et il m'a dit que c'était ma mère aussi qui l'avait tué. Il m'a tout raconté, je n'ai pas tout compris, mais visiblement, il ne l'aime pas. Moi non plus je ne l'aime pas. Je sais qu'elle n'est plus là, qu'elle m'a laissée moi et Papa et qu'elle ne reviendra pas. Elle n'était même pas là pendant l'enterrement de Papa. Oncle Isaak a pleuré. Moi aussi, mais moi, c'est normal. Ça m'a vraiment fait drôle de voir Oncle Isaak pleurer. D'habitude il ne fait que rigoler, il fait toujours des blagues, mais là... Il avait vraiment l'air triste. Moi aussi je suis triste. Mais on m'y avait préparée alors j'imagine que c'est aussi grâce à ça que j'arrive à me dire que tout n'est pas fini. Oncle Isaak a dit qu'à partir de maintenant j'allais vivre avec lui. J'adore Oncle Isaak, ça ne me dérange pas, d'ailleurs Papa m'a souvent dit qu'il faisait un métier étrange. Encore une fois certaines choses m'ont échappées, j'ai juste compris qu'il faisait des trucs pas communs... J'ai hâte de découvrir comment il vit. »

saint-pétersbourg, 2001.
« Oncle Isaaaaaak! J'suis obligée d'aller à l'école?! » Je cherchais mon oncle dans toute la baraque depuis au moins trente minutes et enfin, je le trouvai dans le garage en train de nettoyer une arme que je n'avais encore jamais vue mais que je devinai une Kalachnikov. Mes yeux s'écarquillèrent un grand coup, et je sautillai sur place. « C'est une nouvelle?! » J'adorais les armes à feu. J'avais plein de livres là dessus, et je regardais souvent sur internet les derniers modèles de telle ou telle marque. Oncle Isaak ne laissait jamais chargés les flingues qu'il laissait à ma vue, de peur que je les utilise et que je fasse une connerie. Je rêvais d'apprendre à tirer et je ne comprenais pas pourquoi il refusait de me laisser essayer. « Pas touche jeune fille. Et oui, tu vas à l'école, vas t'instruire un peu. » Je dévorai la Kalache des yeux et jetai un coup d'oeil à ma montre. « ... J'suis déjà en retard, ça sert à rien que j'y aille. Vous allez sur le terrain aujourd'hui? » Oncle Isaak grogna un coup, du genre "quelle folie a eu ton père de te mettre sous ma tutelle" puis fit mine de réfléchir. « Rien de prévu aujourd'hui. Tu viens on va voir les gars? Si tu vas pas à l'école, on va perfectionner ton entrainement. » Gosh! C'était bon ça! « Et j'pourrai tirer? » Courte pause... Dis oui, dis oui, dis oui... « On verra. » Avec Oncle Isaak, un on verra équivalait à un oui. Je poussai un petit cri de joie et nous nous dirigeâmes vers la "base" de la mafia. Oncle Isaak salua tous les hommes, une tape sur le dos, une poignée de mains, un tchek-mon-frère, ma petite personne sur ses talons. Je m'entendais bien avec tous les hommes du groupe même s'ils avaient au moins dix ans de plus que moi. Ce qui me plaisait ici, c'est qu'ils ne me prenaient pas pour une gamine, ils me considéraient presque à la même hauteur qu'eux. Certes, ils faisaient plus gaffe à ce qu'ils faisaient quand j'étais là, mais en général, je n'étais pas marginalisée. En fait, le groupe mafieux d'Oncle Isaak, c'était un peu une famille. Une ambiance détendue, chaleureuse, dynamique, les uns étant prêts à mourir pour les autres. Je ne côtoyais que des hommes et étrangement, je me sentais à ma place. « Bon, Oksana, tu viens me montrer ce que tu as retenu de nos séances précédentes? » Je suivis mon Oncle jusque dans le petit gymnase, où il y avait des agrès de gymnastique et des installations destinées à la boxe. Quelques hommes vinrent observer mes progrès, bref, mon Oncle fut satisfait et il appela cette fois tout le monde dans la salle de tirs. « Bon, eh bien voilà, ma petite veut apprendre à utiliser les armes à feu. Dmitri, démonstration? » Dmitri, c'était leur meilleur shooteur, il avait un air plus délicat que les autres membres du gang, il avait l'air plus "normal", je dirais. Je le connaissais bien, je l'observais toujours pendant ses entrainements de tirs et il me répétait souvent: "t'inquiète ma puce, ce sera bientôt ton tour!" Et puis voilà, mon tour était arrivé. Mais devant tant de monde, j'étais un peu gênée. « Mais Oncle Isaak, tu veux m'humilier ou quoi? » Un rire s'échappa de toutes les bouches, je devins rouge comme une pivoine, et Dmitri s'approcha de moi pour me donner un petit revolver Smith & Wasson. « Alors déjà, tu dois le charger. Pour ça, il... » J'attrapai l'arme, les balles qu'il tenait dans le creux de sa main, chargeai rapidement le barillet et tirai sur une cible. Un silence s'installa dans la salle, je restai un instant là, les bras tendus vers l'avant, l'index pressant la gâchette. Puis je baissai le revolver, canon vers le bas, me retournai et ma bouche s'élargit en un grand sourire destiné à Dmitri. « WAHOUH! C'était génial. J'peux réessayer? » Dmitri me prit doucement l'arme des mains et lança un regard à Oncle Isaak. « Oksana, où tu as appris à faire tout ça?! Tu sais déjà charger, viser, tirer sans que tes bras ne te trahissent pendant la détonation. Ne me dis pas que tu as déjà essayé toute seule?! » Je lançai des regards affolés aux hommes qui eux étaient plutôt... ahuris. « Non, jamais j'aurais fait ça sans te le dire Oncle Isaak... Je crois que j'ai appris en lisant mes bouquins et en regardant Dmitri faire, mais non je te jure que... » Un rire éclata dans la masse, et une voix s'éleva pour énoncer distinctement; « Ah là là Isaak, à mon avis elle dit vrai, de toute façon, dès qu'elle est arrivée ici on a tout de suite prédit que ça allait pas être une petite minette. Un vrai bonhomme, ta fille, Zak! » Oncle Isaak eut envie de rire, je le vis sur son visage, mais en même temps, il arborait une expression soucieuse. Le silence dura encore quelques secondes, puis il reprit la parole. « Tu peux venir deux minutes Oksana, je dois te parler. » J'appréhendais un peu. J'ignorais de quoi il voulait me parler, si c'était grave ou non. Il se dirigea vers le bureau, je suivis ses pas, et en passant devant Dmitri, ce dernier m'ébouriffa les cheveux en me soufflant que je réessaierai un jour avec lui. Ces mots me mirent de bonne humeur avant la "discussion" qui m'attendait, puis Oncle Isaak ferma la porte du bureau avant de me désigner un siège. « Oksana, est-ce que tu sais pourquoi je te force à t'entrainer comme ça? Pourquoi j'veux que tu sois capable de te défendre toute seule? » Je levai les yeux au ciel, mordis ma lèvre inférieure signe de réflexion intense. « Euh... Pas exactement, en fait... » Oncle Isaak attrapa mon menton entre son pouce et son index afin de me forcer à le regarder. Je le devinais, là c'était plus de la rigolade. « Parce que la mafia, c'est pas forcément le monde que tu t'imagines. C'est pas seulement un divertissement pour les faux-anticonformistes, tu vois, c'est pas quelque chose à prendre à la légère. Tu y entres une fois, tu en sors difficilement. Et toi, t'as juste dix ans et tu en fais déjà partie. Alors déjà, je te fais subir à peu près le même sort que les autres gars, mais c'est aussi parce que t'es ma nièce, et que t'es une fille. Tous les mafieux du pays sont pas forcément copains. Et on fait pas que des trucs catholiques. » Il déglutit. Moi? Je bus ses paroles, je les stockai dans ma tête, retenant mot pour mot chacune de ses paroles. « On tue des gens, pas des innocents, sois en sure, pas dans notre groupe, mais on tue quand même, on fait des trafiques de choses en tout genres, on bricole des voitures, on braque, on vole, enfin bref, pas que des trucs très légaux. La mafia quoi. Et comme je disais, il nous arrive de nous crêper le chignon avec d'autres mafieux et ça tourne pas toujours comme on le souhaiterait. Pour eux, t'es donc une cible facile. Il faut donc que tu sois capable de reconnaitre les autres mafieux, ceux qui te veulent du mal, et surtout pouvoir te défaire de leur emprise si jamais l'un d'eux essaie de t'embêter. Tu connais le protocole. Ensuite, je voulais te parler des armes. Tu as l'air à l'aise avec les flingues et compagnie, mais je veux être sur que t'es consciente de ce que c'est. Un coup de poing, ça tue pas. Un coup de gâchette si. Tu ne DOIS PAS utiliser les armes à feu comme des jouets. Ils n'en sont pas. C'est bien entré dans ta petite tête brûlée? Ah, et surtout, SURTOUT, tu n'essaies pas de te la péter à l'école en disant que t'es de la mafia ou en faisant des démonstrations de tes connaissances et prouesses, parce que tu risques de t'attirer des ennuis, à toi et à nous autres. Entendu? » Le ton de sa voix sur la question rhétorique s'était radoucie. Il venait de me déblatérer une avalanche de mots que je dus analyser le mieux et le plus rapidement possible, puis j'acquiesçai ses dires, lui promis de faire attention et de ne pas manquer à ses instructions. Il m'embrassa le front et retourna voir ses hommes. Le fait que je ne menais pas une vie ordinaire germait dans ma tête, et je commençais à me demander quel goût cela pouvait bien avoir.


« THREE ♣ alekseï. »

« Dire qu'avant c'était moi qui suppliait Isaak pour être dispensée d'école, maintenant c'est lui qui me réclame sur le terrain et qui se plaint de ma disponibilité réduite à cause des cours! Mais moi finalement, j'y ai pris goût, au lycée. Me lever tôt le matin, voir mes amis, me plaindre de tel ou tel professeur, rentrer le soir et faire mes devoirs... La routine des ados normaux me plaît, en fait. Quand j'entends tout le monde autour de moi dire "putain, si seulement je pouvais avoir un peu d'action dans ma vie...", j'ai envie de leur répondre "franchement profitez de votre tranquillité, vous savez pas ce que c'est que d'avoir une vie VRAIMENT mouvementée!". Pas de méprise, j'adore l'existence que je mène. La mafia c'est mon truc, j'adore foutre des mouchards dans la voiture des gens, dégrader leur moteur, surveiller les éventuels deals cachée derrière un buisson avec un sniper entre les mains, faire des courses de bolides avec les gars et gentiment leur chercher des noises, assister à des rencontres sportives underground et parier sur mon favoris... Tout ça, c'est une partie intégrante de ma vie dont je ne pourrais pas me passer. Mais il me manquait quelque chose que j'ai trouvé en faisant des choses de mon âge. Un peu de crédulité, un peu de "douceur", un peu de calme, tout simplement. »

saint-pétersbourg, 2006.
Premier jour de rentrée au lycée et j'avais déjà du retard. En effet, grâce à mon cher Oncle Isaak qui, ayant trifouillé sous le capot de la voiture la veille n'arrivait pas à la faire démarrer, j'étais contrainte à prendre les transports en communs. Ce n'est pas que ça me répugnait, mais... Je ne m'étais jamais sentie à l'aise comprimée ainsi dans un si petit espace avec autant de personnes. Il suffisait que quelqu'un remarque le revolver dissimulé dans mon sac pour que ce soit la panique générale et que je doive trouver une explication potable. Enfin bref, d'un pas rapide, je trottai vers le métro, me glissai entre les portes et attendis nerveusement l'arrivée à ma station, mes yeux faisant des allers retours incessants entre ma montre et le plafond. Après des minutes qui me semblèrent interminables, le métro s'arrêta bien où je voulais (en même temps, heureusement), je descendis, courus vers les escaliers et... heurtai de plein fouet un homme qui venait de s'arrêter, là, juste devant les marches. Pas trop chié, le mec. « Tu pourrais pas faire attention? » Il se retourna sur moi, j'eus un instant d'absence. Attendez, c'était bien à moi qu'il venait de dire ça? « C'est une blague? C'est vous qui vous arrêtez en plein milieu de l'allée et c'est de ma faute?! » Fais gaffe mon gars. A ta place je réfléchirais avant d'parler, parce que c'est pas que j'ai un petit joujou sur moi, mais un peu quand même. Suffit que je le sorte et t'es plus de ce monde. « Tu regardes par terre quand tu marches, toi? Suffit que tu lèves un peu la tête et tout va bien, si tu veux, je t'montre comment on fait. » Clic clac, BOUM! « Allez c'est ça, bougez, je suis pressée. » Visiblement, il l'était aussi puisqu'il partit en hâte après m'avoir fait un sourire narquois. Je lui succédai, mais un détail ne se fit pas prier pour me titiller. Il allait dans la même direction que moi. Sa trajectoire ne changeait pas de la mienne, et je ne tardai pas à le rattraper. Lorsque ce parfait inconnu me remarqua, son sourire se transforma en un rire cristallin (assez plaisant je dois dire). « Écoute miss, je sais que j'te fais de l'effet, mais tu peux arrêter de me suivre? » J'effaçai mes pensées précédentes. En fait, il n'était pas plaisant du tout. « Arrêtez de me tutoyer. » Il haussa les épaules, j'accélérai la cadence, toutefois il parvenait à rester à ma hauteur. « Mais allez, on a le même âge, on peut se le permettre. Tu vas où comme ça? » Putain. « Au lycée. Et désolée, j'ai pas le temps de discuter, je suis pas en avance. » Je descellai une lueur de malice dans ses iris. Mauvais signe. « Le hasard fait bien les choses à ce que je vois, j'y vais aussi. » Par pitié, dites moi que j'avais mal compris. « J'm'appelle Alekseï. » Je lâchai un soupir, clairement exaspérée. Relou. « Cool ta vie. » Ce fameux Alekseï prit un air faussement offusqué et me tapota l'épaule. Mais d'où il sortait, ce gars?! « Quand on est poli, on a l'obligeance de bien vouloir se présenter. » Il me parlait de politesse alors qu'il me tutoyait depuis notre rencontre, m'enfin bref. « Vous êtes gentil, vous m'lâchez s'il vous plait, là je reste polie mais si vous voulez je peux vous le demander d'une autre façon. » Il étouffa un rire, puis nous continuâmes bien malgré moi la route ensemble, jusqu'au bahut, en silence néanmoins dieu merci. Lorsque nous arrivâmes, nous avions quinze bonnes minutes de retard, la répartition des classes avait déjà été faite, et nous dûmes aller demander au directeur de bien vouloir nous éclairer là dessus. « Oksana Jablokov... Alekseï Marcovitch... Eh bien, le hasard fait bien les choses, vous êtes dans la même classe, la... » Je n'écoutais même plus. J'avais assez entendu "le hasard fait bien les choses" pour aujourd'hui. Putaindemerde. La seule chose que j'avais saisie était que j'allais passer une année complète dans la même classe que ce pauvre con. Lui? Il avait un sourire grand jusqu'aux oreilles, j'imaginais plus par satisfaction de pouvoir m'emmerder que par plaisir. Voyant que je n'avais aucune réaction, il m'attrapa la main et m'emmena vers la salle où nous devions aller. Ce contact eut pour effet de me sortir immédiatement de mes pensées, je lui giflai la main afin qu'il me lâche. « M'touche pas! » Il leva ses deux mains, doigts écartés aux niveau de ses épaules comme font les innocents sur qui on pointe une arme, puis sourit à nouveau. « Je vois que tu es ravie de la nouvelle! Eh! tu viens de me tutoyer. » J'ai envie de chialer. « Sinon je connais ton prénom, maintenant. » Mes yeux roulèrent dans leurs orbites. « Ta gueule tu veux? » Ses lèvres s'étirèrent à nouveau. C'était son truc d'avoir cette expression béate h24? Enfin nous arrivâmes en classe, la professeur nous toisa avec mépris, certainement indignée par notre retard en un si beau jour, et évidemment, puisque tout le monde était déjà placé, j'eus l'honneur d'hériter d'un siège au fond de la classe aux côtés de mon nouvel ami Alekseï. « Oksana... C'est un très joli prénom. » Le sort s'acharnait sur moi, aujourd'hui.

« Oksana! » MAIS QUOI PUTAIN? « Tu rentres en métro ce soir? » Qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre? « Oui. » Non, je ne te demande pas pourquoi, ni "et toi". « Tu veux que je te raccompagne? Enfin "je", pas vraiment, mais en fait, mon chauffeur m'attend sur la place un peu plus loin, si je lui demande de faire un détour, il en fera un. » Ah, alors comme ça, monsieur a un chauffeur qui répond à tous ses désirs. « Ça ira merci. » Je le connaissais à peine, en plus. « Il fait froid et tout, t'es sure que tu veux pas? Après j'm'en tape hein, mais c'est pour toi, tu m'as l'air toute frêle. » Tu vas pas me trouver toute frêle longtemps, si tu continues. « J'ai dis merci, ça ira. » Je le contournai et m'en allai vers la station de métro. Il me suivit, j'entendis ses pas derrière moi. Je fis volte face, brutalement, et plaçai ma main sur son torse pour l'arrêter, en mode "stop". « Bon, franchement, qu'est-ce que tu me veux? T'as pas l'impression d'être lourd? Pourquoi tu m'colles comme ça? Qu'est-ce qu'il y a? Dis moi, j'règlerai ça vite fait et on sera tranquilles. » Il baissa les yeux vers moi, l’œil charmeur. « J'sais que tu peux pas me résister, alors je te laisse ta chance! » Vieux gars. Je repris ma route. « J'rigole, déstress un peu, tu m'intrigues, c'est tout. » La façon dont il dit cela, j'ignore pourquoi, me calma et lui donna presque quelque chose d'attendrissant. « Accompagne moi jusqu'au métro si tu veux, mais arrête de parler comme ça, c'est fatiguant! Ou alors dis des trucs intéressants, j'sais pas... » Et nous commençâmes à parler de nous. Bizarrement, son côté enfantin et expansif s'éteignit dès que j'abordai sa vie privée. Il se referma un peu, la désinvolture cédant sa place au sérieux. Alors comme ça, il pouvait l'être. Mais son sérieux était... mélancolique, en fait. Presque triste. Je ne lui posais pas trop de questions, j'estimais que s'il voulait parler, c'était de son propre gré et non par un quelconque forcement de main. De mon côté, je lui avais mentis sur 80% de ce que je lui avais raconté. Je ne pouvais pas me permettre, trop méfiante peut-être, mais après tout, je ne le connaissais que depuis ce matin... Soit, la station se profila devant nous, il me suffisait de traverser pour y pénétrer. « Je devrais pouvoir me débrouiller toute seule, maintenant. C'est... sympa de m'avoir accompagnée jusqu'ici. » Il sortit son iPhone de sa poche, et tout se passa à une vitesse folle. Deux hommes sur une moto passèrent devant nous, je vis le passager tendre la main vers Alekseï afin d'attraper son portable, et mes vieux réflexes parlèrent avant mon cerveau. Le malfaiteur n'avait pas encore pleinement empoigné l'objet que j'attrapais son avant bras et le tirai violemment sur le trottoir, saisissais le téléphone avant de l'immobiliser au sol à l'aide d'une clé de bras. Le conducteur continua sa course comme s'il n'avait pas noté le fait que son acolyte n'était plus à ses côtés. Je mis quelques secondes avant de réaliser ce que je venais de faire. EH MERDE. Je jetai un furtif coup d'oeil à Alekseï qui me regardait, sous le choc, puis je balayai les environs et eus la mauvaise surprise de voir des paires d'yeux braqués sur moi. Je relâchai l'homme et hurlai presque afin que tout le monde m'entende: « Mince alors! Vous vous êtes malencontreusement accroché à mon sac, je suis confuse...!! » Le voyou détala sans demander son reste, en même temps, il savait qu'il était en tort et que j'avais volontairement menti. Ensuite, je n'attendis pas une minute de plus avant de rendre son bien à monsieur Marcovitch, toujours hagard. « Att... Attends, attends là... Euh, c'est toi qui a fait ça? » C'est bon tu vas t'en remettre. « De quoi tu parles? Allez, salut on se voit demain de toute façon! » Alors que je m'empressai de traverser, je crus ouïr une dernière petite phrase venant de sa bouche. « T'es vraiment trop bizarre comme fille, tu m'intrigues de plus en plus! » Si seulement tu savais. Je comptais m'éloigner de lui, pour qu'il oublie cet incident, mais c'est le contraire qui se produisit. Alekseï ne mentionna plus jamais ce qui s'était passé ce jour là, comme si ça n'avait jamais eu lieu, et nous nous rapprochâmes les jours passant. Il s'ouvrit plus à moi, j'en appris beaucoup sur lui, sa richesse, ses parents, ses soucis, sa façon de penser... Je finis par réaliser que sa confiance en lui et sa bonne humeur permanente étaient en réalité une sorte de façade qu'il avait prit l'habitude d'afficher, qu'il avait un côté un peu plus sombre qu'il montrait rarement. Réciproquement je me livrais à lui de façon plus aisée, mais je mentais toujours sur une majorité des points. Il ne vit que du feu. Alekseï devint rapidement mon meilleur ami, celui avec qui je passais mes journées et des heures au téléphone, celui sans qui je ne pouvais plus m'imaginer, celui en qui j'avais une confiance sans faille, celui que je connaissais sur le bout des doigts, et il pensait que c'était réciproque, or ce n'était pas le cas. La culpabilité de mentir à mon meilleur ami commençait à grandir en moi, toutefois je n'avais pas le droit d'en toucher un mot à quiconque. Pas même à lui qui à présent représentait pourtant une partie de ma vie. Je l'avais promis à Isaak.


« FOUR ♣ dmitri. »

« Voiture du dealer passée en révision par ma petite personne: FAIT. ─ Système de localisation satellite placé sur la voiture: FAIT. ─ Fusil de précision caché sous une dalle de béton, sur le toit: FAIT. ─ Oreillette reliée à celle de Dmitri & Isaak: FAIT. ─ Brouilleur de réseau et d'identification satelitte: FAIT. ─ Moteur de la voiture de fuite débridé à fond: FAIT. ─ Lunettes de soleil verres noirs: ACHETÉES. ─ Cheveux remontés pour créer confusion si jamais je me fais pécho par les flics: FAIT. ─ Carte de la ville dans le sac: OK. ─ et mille milliards d'autres précautions qu'Isaak tient absolument à me faire répéter à chacune de nos "sorties", quand bien même j'ai l'habitude d'agir sur le terrain, maintenant. C'est vrai quoi, il est peut-être un peu trop protecteur, en dix sept ans d'existence et de loyaux services au sein de la mafia sans aucunes encombres, même hors de la Russie, monsieur mon Oncle me couve toujours comme s'il craignait qu'il m'arrive quelque chose. J'peux pas lui en vouloir. Mais j'ai envie de dire que j'ai bientôt dix huit ans et que j'ai, du moins je pense, acquis assez d'expérience pour pouvoir me débrouiller de façon un peu plus indépendante. »

new-york, 2007.
« One two one two, this is a test! Dmitri, Oksana, vous m'entendez? » Postée sur le toit d'un building, j'observai Oncle Isaak, en bas sur la place à l'aide de jumelles, puis je regardai Dmitri qui lui était placé sur l'immeuble d'en face. Nous répondîmes présents tous les deux et Oncle Isaak commença alors à énoncer les instructions. « Robertino de la mafia Italienne débarquera dans trente minutes, le temps que vous prépariez vos armes et vos positions. Vous avez retenu les mots codés que nous avions élaborés ensemble? » Nous confirmèrent. « Un seul geste suspect, je lance le signal et l'un de vous le bute. Il aura certainement ramené avec lui un de ses vulgaires pion pour se protéger. N'hésitez pas à le buter lui aussi. » J'extirpai le caisson contenant le fusil de précision de la fameuse dalle en béton, le posai au sol et commençai à monter l'arme. Le viseur, le canon... Clic clac. « Et s'il décide de te tuer avant que tu lances le signal, je te laisse crever sous mes yeux?! » Oncle Isaak eut un rire gras. « Bon, disons que s'il a un comportement suspect, si l'un de vous remarque quelque chose d'étrange, eh bien agissez en conséquence. » Dmitri et moi acquiesçâmes de nouveau. J'orientai les jumelles vers le toit où se trouvait mon associé. « On parie sur celui qui lui explosera la cervelle en premier? On vise la tête, évidemment, sinon, ça ne compte pas. » Dmitri souffla un "pfeuh" dans son micro. « Pas d'problème, puisque t'as envie de te prendre une branlée... » Je lui répondis par des "gnagnagna" enfantins, nous nous installâmes, couchés sur le sol le canon du fusil entre l'un des espaces de la barrière de sécurité, puis nous attendîmes l'arrivée de ce Robertino. Soudain, mon portable vibra dans ma poche, je le sortis et pus lire sur l'écran ALEKSEÏ. « Je débranche le micro deux minutes. » Je décrochai à mon meilleur ami, évidemment. « Oksana, ma belle, je te dérange pas j'espère? Alors, tes vacances à New-York? » Ben, là, si, tu me déranges, mais c'est pas grave parce que c'est toi. « Non pas du tout! Je suis contente de t'avoir au téléphone! Bah c'est génial écoute! Et toi comment ça se passe? » J'aimerais bien écourter notre conversation s'il te plait, alors me pose pas trop de questions je te prie. « Bah, moi, toujours à Saint-Pétersbourg, je pars dans ma maison secondaire à Los Angeles la semaine prochaine, en attendant, St-Pé est fade sans toi. Allez, raconte moi tout ce que tu fais de beau! » Là je m'apprête à flinguer un mec, sinon rien de spé. « Ben, je vais dans des musées, je visite les quartiers, je vais à des comédies musicales, je fais du shopping je m'amuse quoi! » Désolée de te mentir Alekseï, mais c'est pour ton bien. Je peux pas faire autrement. « Ah, ok, et... » Mince alors. Robertino avait de l'avance. Mince mince mince et mince. « MERDE. » Visiblement je coupai Alekseï dans son élan. « ... Y'a un problème? » Oui, y'en a un. S'il tue Isaak là sur le champ, je m'en voudrais toute ma vie. « J'peuxpasresterj'telaissesalutbisoujet'aime! » Je raccrochai avant de rebrancher mon micro et de me repositionner convenablement. « Qu'est-ce que tu foutais?! » Je répondis par un "chut" sec, bref, et ajustai mon œil dans le viseur, surveillant les moindres mouvements du mafieux Italien. La conversation entre lui et mon oncle semblait être tendue, soudain, je le vis faire un signe dans son dos, et je vis un homme tout vêtu de noir sortir d'une voiture également noire, un peu plus loin. Jusque là, rien d'alarmant, je pouvais toujours éliminer le gentil petit toutou. Sauf que Robertino approcha dangereusement et très discrètement sa main vers sa ceinture où, très certainement, un revolver était dissimulé. Ni une ni deux, j'appuyai sur la gâchette. L'acolyte du malheureux, voyant son maitre s'étaler au sol, accourut, pointant son arme sur mon oncle. Réflexe, je rappuyai sur la gâchette.« Double Headshot, Dmitri. J't'ai fais la nique. » Je crus discerner un soupire d'agacement, puis j'entendis le hurlement strident d'une femme, témoin de la scène qui exprimait son horreur. Les flics devaient déjà être au courant, les nouvelles vont vites dans une ville comme celle-ci. « Allez vieux gars, on s'retrouve en bas. Le premier dans la caisse a gagné! » Sur ces mots, nous nous hâtâmes de couper nos micros, de démonter nos fusils, de les ranger, de courir dans la cage d'escalier, de gravir les marches à une vitesse affolante, néanmoins et à ma plus grande satisfaction, j'atteignis la sortie une seconde avant Dmitri. Il me lança un regard de défi et nous nous ruâmes vers la "voiture de fuite", j'arrivai avec un peu d'avance du côté conducteur, il essaya de me pousser pour y entrer le premier, mais la réprimande de mon Oncle qui venait à notre rencontre le fit céder et il passa du côté passager. « Arrêtez vos conneries et dégagez, moi j'vais prendre le taxi, les gens on vu que j'avais un pseudo alibi, seulement vous et votre discrétion, vous êtes pistés. » Mon pied s'écrasa sur l'accélérateur et nous quittâmes le centre de la ville, direction un vieux Motel pourri. « Dis moi Dmitri, tu sers à quelque chose? Je veux pas dire, mais c'est moi qui ai tout fait, aujourd'hui... » Monsieur, blessé dans son orgueil, me gifla l'épaule. « Mais allez sois pas deg! » Je sentis son regard sur moi. Je ne sus pas dire exactement quel était sa signification. « J'étais pas en forme, c'est tout. » Je m'esclaffai. Quelle blague. Grâce au moteur de notre petit bolide, nous arrivâmes rapidement à destination. Je coupai le contact, garai la voiture dans un endroit isolé, et m'apprêtai à descendre quand brusquement, mon compagnon m'attrapa le poignet. « Oksana, t'as quel âge? » Hum, pourquoi cette question maintenant? « Dix sept, pourquoi? » Son regard était étrangement attiré vers le bas, mais il releva les yeux et me fit un sourire. « Parce que j'en ai vingt quatre. » Mais dis moi, bien ta vie! « Mais encore? » Je ne sais pas ce qui lui prit, mais il attrapa mon visage entre ses mains délicates, planta ses iris dans les miennes, se rapprocha de moi et m'embrassa avec douceur. Moi, comme une conne, je me laissais faire. En fait, je me rendais juste compte qu'avec cet homme là, j'étais toujours heureuse, que je me sentais bien. Je me rendais compte que j'étais amoureuse de lui. Amoureuse de ce crétin de Dmitri depuis mes dix ans, en fait.

rio de janeiro, 2008.
J'ouvris péniblement les yeux. Une migraine me massacrait la tête, si bien que je dus m'appuyer sur la tête de lit pour me redresser. Je balayai alors la pièce du regard, l’œil vitreux. J'étais dans une chambre miteuse, dans un immeuble défraichi. J'étais dans une chambre dont le nom du propriétaire m'échappait et surtout: j'étais à moitié à poil. Vivement, je fis revenir le drap sur ma poitrine et tentai de me remémorer la veille. Pourquoi était-ce si difficile?! Pourquoi n'avais-je aucun souvenir précis?! Je pus entendre des voix qui provenaient de l'extérieur. Du Brésilien. Dès lors, une partie de la situation me revint en tête. J'étais en "mission" d'infiltration, juste histoire de choper quelques infos sur leurs trafiques et leurs plan futurs. J'étais en mission d'infiltration et tout s'était très bien passé jusque là. Mais merde, alors, qu'est-ce que... Soudain deux voix qui m'étaient bien trop familières attirèrent mon attention. Dmitri et Isaak. « Tu n'es qu'un petit fils de pute Dmitri. Un déchet, tu mérites juste de crever! »« Je voulais pas que ça se passe comme ça... Je voulais pas, je voulais pas qu'ils abusent d'elle, c'était pas ce qui avait été convenu... » "Elle". Qui était "elle"? « Tu nous as trahi Dmitri! Pour le fric tu nous as trahi et tu as laissé ma fille se faire droguer puis... puis... » Des voix latino américaines hurlèrent à mon père de se calmer. Je n'en croyais pas mes oreilles. Ce n'était pas possible. Si j'étais "la fille" d'Isaak, alors, c'était moi qui... « Laissez-moi voir Oksana! Je veux voir ma fille! » Mon dieu. Des bruits sourds se firent entendre, j'entendis Isaak abattre les deux gardes chiourmes Brésiliens et il tenta d'enfoncer la porte avec la crosse de son arme, chose qui ne fut pas bien compliquée vu l'état des lieux. Je le vis apparaître, ses yeux s'emplirent de larmes, les miens aussi, je crois, et il courut vers moi, me serrant contre lui. « Oksana ma chérie ça fait deux jours qu'on te cherche, je te retrouve enfin... » Je ne comprenais rien. J'eus envie de lui demander ce qui se passait, de lui demande de m'expliquer avec Dmitri, mais tout se passa à une vitesse terrifiante. Des tirs se firent entendre à l'extérieur, des voix Russes & Brésiliennes se mêlèrent, mon oncle prit mes épaules et me secoua légèrement afin de s'assurer que j'étais bien consciente. « C'est Dmitri le traitre. C'est lui qui a donné ton nom au boss, ils étaient juste censés te virer du groupe dans lequel tu étais fraichement entrée et te laisser repartir sans affaires pour être certain que tu ne leurs avais rien pris, mais ils sont allés trop loin, beaucoup trop loin. Maintenant, tu vas m'écouter et tu ne vas pas paniquer. Le seul moyen pour que tu t'échappes, c'était de créer une diversion. Tu entends dehors? Tous ces hommes se battent pour toi et ils le savent. Alors tu vas tâcher de survivre. Moi, je vais certainement me faire tuer à mon tour en t'escortant jusque dehors. » Comment pouvait-il me dire ça avec autant de lucidité?! Je m'agrippai à lui avec force. Mes larmes ne voulurent plus cesser de couler. « Ce n'est pas vrai Oncle Isaak! Tu ne vas pas mourir, tu.. » Il me coupa d'un revers de la main, enleva son gilet pare balle, sa chemise, sa veste, et me rhabilla de tout ça. Je tentai de l'en empêcher, détachant les sangles du gilet dès qu'il en fermait une. « J'en veux pas! Garde les, c'est trop risqué pour toi si tu l'as pas, je préfère... » Il me gifla. « Arrête de chialer Oksana. Je t'ai dis qu'une bonne partie de mes hommes se battent, là, pour toi. Quand ils me verront tomber, ils sauront qu'ils peuvent se rabattre. C'est ça, le signal. On y a longtemps réfléchi, crois moi, c'est la seule solution, tu ne sais pas comme la mafia Brésilienne est redoutable. » Je ne sus quoi répondre à cela, et je baissai les armes bien malgré moi. Isaak était bien trop têtu pour m'écouter, surtout moi. Il me donna un revolver au cas où, m'aida à me redresser, et nous sortîmes du bâtiment. Nous fûmes évidemment très vite repérés. « AQUI! MATADLO! » Mon Oncle Isaak fut touché. Deux fois. Puis une troisième fois, fatale. Je sentis la pression de sa poigne sur mon bras se relâcher puis ses genoux touchèrent le sol. Je poussai un cri et me mis à genoux, le retenant d'une chute. « Oncle Isaak! Ne me laisse pas, s'il te plait, tu ne peux pas mourir, tu ne... » Son sang s'imprégnait sur la chemise qu'il m'avait donnée, son teint devenait de plus en plus livide, ses paupières de plus en plus lourdes. « Oksana... Ma petite fille... Je t'aime... Vis pour moi. » Et ce fut la fin. Je l'allongeais sur le dos, touchais son visage, prenais ses mains dans les miennes espérant une réponse qui ne vint pas. La vérité s'imposa à moi et m'arracha la poitrine dans un bruit sourd de douleur. J'entendis des pas derrière moi, un canon de fusil sur mon dos. Je pouvais mourir à cet instant, cela m'importait peu. Puis la voix de Dmitri qui énonçait: « Je m'occupe d'elle. » Dmitri me saisit par le bras avec force, m'emmena loin du champ de bataille puis me relâcha. Les yeux rougis par les pleurs, je plantai mon regard dans le sien. J'eus des envies de meurtre. « Mon Oncle est mort par ta faute, Dmitri... Putain, j'croyais qu'tu m'aimais mais j'ai vraiment été conne. »« Ils devaient te laisser partir sans encombres, Oksana... Je savais pas que ça prendrait des proportions pareilles... » Je me jetai sur lui, essayai de la frapper, mais j'étais bien trop faible et bouleversée; il n'eut aucune difficulté à m'immobiliser. « J'te faisais confiance Dmitri! J'ai perdu mon deuxième père à cause de tes conneries, tout ça pour du fric et des privilèges, comment t'as pu m'faire ça putain... Et puis moi... Comment t'as pu les laisser... J't'aimais Dmitri, vraiment... »« Justement, y'est là, le problème. Je supporte pas de t'avoir fait du mal. J'ai perdu mon honneur et je peux pas vivre avec ce poids sur mes épaules. Je supporte pas qu'ils t'aient souillé et je supporte pas d'être le responsable de la mort d'Isaak. Je veux que tu me tues, Oksana. » WTF?! Dire qu'il y a deux minutes j'en mourrais d'envie, là, l'occasion se présentait et bizarrement j'étais beaucoup plus refroidie. « Hein?! »« T'as bien entendu. Je veux que tu me tues. J'ai plus d'honneur, je t'ai perdue à vie, si c'est pas toi qui me tues, je le ferais moi même. » Je m'écroulais au sol. Je venais déjà de perdre mon Oncle, je pouvais pas perdre Dmitri aussi, quand bien même il venait de me faire le pire coup de pute de tous les temps. « Je peux pas... Il y a déjà eu trop de morts... » Il arbora un air emprunt de regrets. « J'ai tué ton Oncle Isaak, Oksana. »« Arrête! »« J'ai laissé des gens te droguer et abuser de toi. »« Dmitri, tu devrais pas... »« Je suis le responsable de la mort de tous ces hommes, là, qui se battent pour toi. »« A quoi tu joues?! » Il sortit un pistolet de sa ceinture et plaqua le canon contre sa tempe. « Tu sais, suffit que j'appuie et c'est fini. Mais j'veux que ce soit toi qui le fasse. Alors tu vas gentiment sortir le Smith & Wasson que t'as sur les hanches, et tu vas presser la détente. S'il te plaît. » Il déverrouilla son pistolet, hocha la tête pour m'inciter à faire au plus vite. Et je m'exécutai. Je me relevai, j'attrapai d'une main tremblante le S&W de mon Oncle, visai le cœur et tirai, geste que je regrettai immédiatement. J'allai vers la victime et la soutint avant que son âme ne s'en aille définitivement. « Je t'aime, Oks..ana... » Les yeux de Dmitri se fermèrent. Et encore une fois, ce fut la fin. Je ramassai le pistolet de mon ancien amant et devinai à son poids qu'il n'était pas chargé. Il m'avait dit des craques. Pour que je le tue. J'essuyai mes larmes. Il fallait que je prenne une décision, maintenant. Que devais-je faire? La mélodie d'une trompette Soviétique déchira alors l'air. Ça y était. Ils avaient vu que le valeureux Isaak était tombé. Il était pour eux temps de s'échapper. Pour moi aussi.

Je courus. Je courus à en perdre haleine, je courus à sentir mon sang bouillir dans mes veines, je courus presque à m'en évanouir sans pour autant savoir où aller. Puis j’atterris enfin quelque part qui me sembla être les alentours de favelas. Des grillages entouraient le bidonville, je me laissai choir derrière une maison de fortune isolée, et époussetai la chemise de mon oncle, maculée de poussière, de boue et de sang. Soudain, mes doigts touchèrent quelque chose de dur à travers le tissu. Je retirai l'objet de la poche et en sortis un téléphone. Oncle Isaak avait vraiment tout prévu. Il était allumé et seuls trois numéros étaient enregistrés. Les autorités supérieures Brésiliennes ainsi que leur numéro d'appel d'urgence puis celui de l'ambassade de Russie. Mais je n'appelais aucuns de ces numéros. J'avais besoin de quelqu'un d'autre. Je tapai maladroitement sur les touches du téléphone. Bip une fois... Bip deux fois... Bip trois fois... Mon cœur battait la chamade, de plus en plus vite, jusqu'à ce qu'en fin, il réponde. « Alekseï? » Ma voix était tremblante, brisée. Il fallait que je me ressaisisse. « Oksana?! Ça va...?» Entendre sa voix me faisait un bien fou. « Je... euh, oui, je... vais bien... » Bordel Oksana reprends toi. « C'est bon, arrête de jouer les dures Oksana. Je te connais. Y'a quelque chose qui ne va pas, là, qu'est-ce qui se passe? Je lâcherai pas le morceau, j'te préviens. » Une ou deux trois gouttes salées recommencèrent à couler le long de mes joue. Je mordis ma lèvre inférieure pour ne pas craquer. En vain, j'explosai. « Alekseï viens me chercher... Viens me chercher s'il te plait, je veux partir d'ici, Alekseï viens, viens, je veux pas rester ici une seconde de plus, Alekseï ils ont tué mon oncle, ils ont tué mon oncle, Alekseï je t'en prie viens m'aider... Viens me chercher, viens me sortir d'ici... »« Que...? Calme-toi Oksana, où es-tu? » Je fis le tour des environs des yeux. « Je suis à Rio... Mais je sais même pas où... Je sais pas où à Rio... »« Et tu peux pas demander où t'es? »« Ah non! Non, ça je peux pas, non... Je suis à proximité des favelas, je crois... »« Qu'est-ce que tu fous dans des favelas, Oksana?! »« Viens me chercher... » Alekseï mit un temps avant de me répondre. Il semblait réfléchir, il semblait aussi se demander si je n'étais pas complètement bourrée, si je ne lui faisais pas une blague. « Tu peux pas m'expliquer c'qu'il se passe? »« Alekseï...! »« Ok ok, essaie d'avancer quelque part où tu pourras me donner des indics. J'appelle le pote géographe de mon père en même temps, et je ferai tout mon possible pour venir te chercher, panique pas... » Je me relevai et marchai le long du chemin terreux qui entourait le "quartier", puis je débouchai sur une route. J'étais seulement vêtue d'un gilet pare balle, d'une chemise dégueulasse et d'un boxer, j'étais dans un endroit qui était un peu craignos, disons que j'évitais de me faire remarquer. J'observai aux alentours s'il y avait des panneaux ou quelques autres indications. « Je suis dans le Moreira Pinto... Je pense... »« Ok alors deux petites minutes... » J'entendis Alekseï parler avec son géologue. « Putain mais qu'est-ce que tu fais dans un endroit aussi craignos?!! »« J'sais pas... »« Ok... Bon, c'est pas très loin de l'aéroport. Tu pourrais t'y rendres? Je prends le jet au plus vite, et je serai là demain, je sais pas quand mais je serai la demain. » Je ravalai mes sanglots. Fallait que je me calme. Pour ce qui était de la proposition de mon meilleur ami, j'avais pas vraiment le choix, si? « Oui, oui, je vais faire ça... »« Tu es sure que ça ira? Je peux rester au téléphone jusqu'à ce que je prenne l'avion de me père, si tu veux... » Valait mieux pas pour lui. Parce que pour aller à l'aéroport j'avais pas trente six milles solutions. « Non ça ira, merci, rappelle moi quand tu seras arrivé à l'aéroport. »« Ok, ok, comme tu veux... »« Merci pour tout Alekseï. Je sais pas ce que je ferais sans toi. » Et il raccrocha. Il m'en voulait. Il m'en voulait que je lui cache autant de choses. Mais s'il savait? Je préférais ne même pas y penser. Soit, je me plaçai sur le bord de la route, déglutis, et fis du stop. Évidemment, ce fut un homme qui s'arrêta devant moi, même si j'aurais largement préféré une femme au volant. Il remarqua sans problème que je n'étais pas Brésilienne et me parla donc en Espagnol de base. Pourquoi j'aurais su parler Espagnol et pas Brésilien? Je l'ignore, mais bref. « Hola belissima, que quieres? » ─ « Do you speak English? Russian? Frances? »« Ah no... » Tant pis, il aurait droit à mon Espagnol approximatif. « Quiero ir al aeropuerto. »« Si, puedo te conducir al aeropuerto. Pero quiero "money"... »« No tengo dinero. »« Hm... Puedes pagar en especie... "With your body". » Il me laissait pas le choix. Je sortis mon revolver et le pointai sur lui. « Quiero ir al aeropuerto. »« Si si, no problema. » J'entrai dans la voiture et laissai mon arme calée sur le crâne de ce fort aimable homme. « No quiero te matar. Pero no puedo pagar. Y no voy a pagar con mi cuerpo. Don't try to do anything wrong and everything's gonna be alright. » Et il démarra. Je ne lâchai pas la pression ne serait-ce qu'une minute, je n'eus donc pas le temps de m'endormir, et de toute façon, je ne comptais pas dormir de la nuit; s'il m'arrivait quelque chose pendant mon sommeil, c'était la merde. Au bout d'un interminable trajet, nous arrivâmes enfin à l'aéroport. J'eus de la peine pour cet homme, il m'avait conduite jusqu'ici bien sagement, certes avec un peu de mon influence, mais la moindre des choses était de le remercier. Je réfléchissais à ce que je pouvais bien lui donner... Ah! Mes boucles d'oreilles. « Es para ti. Es de oro. » Je descendis. J'allai à l'intérieur, m'assis sur une chaise libre et attendis pendant des heures un message d'Alekseï.

Je sentis mon téléphone vibrer dans la poche de ma chemise. Merde. Je m'étais endormie. Le vibreur ne cessa pas, j'en déduisis que c'était un appel, et dieu merci, c'était celui que j'attendais. Le soleil resplendissait au dehors, mais je devinais que nous étions en début de fin d'après-midi. « Oksana? C'est moi, tout va bien? Tu es à l'aéroport, là?» La voix d'Alekseï que je trouvais insupportable à notre rencontre me faisait à présent l'effet d'une thérapie. « Oui, oui, je suis à l'intérieur. »« Avance vers les pistes d’atterrissages "privées", j'viens à ta rencontre. »« T'es mignon, mais c'est où, les pistes d’atterrissages pour les pétés de thunes comme toi? » Long soupir au bout du fil. « Bouge pas, dans ce cas. Reste à l'intérieur, j'arrive, mais raccroche pas. »« Ok ok. » Je lui donnais des indications précises et enfin, je le vis, à l'autre bout du couloir. « Alekseï je te vois je suis là!» Je l'aperçus me chercher du regard, je me levai tout en lui faisant un signe et il capta alors ma présence. D'un pas rapide il s'avança vers moi, je fis de même. Il m'apparaissait comme un héros, là. Quand je fus à une distance moindre, je me jetai dans ses bras et le serrai contre moi. Très fort. Lui mit un temps avant de réagir, troublé par ma tenue insolite, troublé par ce que je lui avais dis la veille, il tentait de faire un lien dans sa tête sans y parvenir. « Me pose pas de questions, s'il te plait. »« Oksana j'viens quand même de faire St-Pétersbourg/Rio pour venir te chercher, j'ai droit de.. »« Ils ont tué mon Oncle. C'est tout ce que tu dois savoir. » Sur ce il n'insista pas. Il sentit le gilet pare balle sous ses doigts lorsqu'il me soutint jusqu'à la sortie, mais il n'en dit pas un mot. Nous montâmes dans le jet des Marcovitch, il m'indiqua une petite cabine de douche dans le fond et me donna sa propre chemise ainsi que sa veste pour que je puisse me changer. Une fois lavée et rhabillée de vêtements immaculés (toujours en boxer néanmoins), je vins me rasseoir à côté de mon meilleur ami. « Merci pour tout Alekseï. J'sais pas comment te remercier. » Sans un mot, il me prit contre lui en caressant mes cheveux, je posai ma tête sur son épaule et le sommeil me happa. Enfin, je me sentais en sécurité.


« FIVE ♣ vyacheslav. »

« Tout est rentré dans l'ordre, ou presque. Je vis seule dans l'ancienne maison que je partageais avant avec Oncle Isaak. Je suis toujours très amie avec Alekseï et heureusement. Dmitri hante toujours mes pensées, le fait que ce soit moi qui l'ai tué me culpabilise encore, mais je vis avec. J'ai continué de fréquenter la mafia Russe avec laquelle j'avais grandis pendant un temps, puis j'ai finalement décidé de la quitter sans pour autant l'oublier. Trop de choses dans les locaux me rappellent de douloureux souvenirs, alors j'ai préféré laisser ça, et les hommes ont respecté mon choix. L'absence d'Isaak leur fait bizarre à eux aussi, mais la mafia leur plaît trop pour tenter de prendre un nouvel envol. Moi, je ne compte pas poursuivre mes études. Quand bien même je ne fais plus partie de la mafia, je refuse de laisser mes sentiments et mes regrets prendre le dessus sur ce que j'aime: le tir, la moto, les voitures et que sais-je encore. Quand Isaak disait qu'on ne quitte jamais vraiment la mafia, il n'avait pas tort. »

saint-pétersbourg, 2010.
Encore du retard, comme d'hab, on ne change pas ses habitudes. Un ex gars de la mafia, Vyacheslav voulait me parler et m'avait donné rendez-vous à un café, pas loin. Vyacheslav, c'était le bras droit de mon oncle et celui qui avait défendu ma thèse le jour où j'avais utilisé des armes à feu pour la première fois, lorsque j'avais dix ans. Bref, je m'empressai de me préparer et je courus jusqu'au dit-café. Vyacheslav était déjà là, et quand il me vit arriver, un large sourire se dessina sur son visage. « Alors comme ça, le petit bonhomme de l'époque est devenu une vraie femme, dites donc! »« Très drôle, alors, de quoi tu voulais me parler? » Je commandai un café qui arriva vite, et j'invitai mon vieil ami à prendre la parole d'un froncement de sourcils. « Qu'est-ce que tu fais en ce moment? Toujours dans la mafia? »« Non, maintenant j'rends service aux gens. » Il me questionna du regard. « Je suis un mix de tueuse à gages, getbackers et espionne, si tu veux. Je rends service, quoi. Si quelqu'un veut buter quelqu'un, je m'en occupe mais pour ça il me faut des raisons valables et pour se faire j'enquête un peu avant d'accepter. Si quelqu'un s'est fait voler quelque chose qu'il aimerait récupérer ou que sais-je encore, bah, je m'arrange pour retrouver l'objet en question, et si quelqu'un a besoin de suivre une personne, je peux m'occuper de la filature. Ce genre de trucs... »« Ah ouais, mais t'es quand même restée dans le contexte de l'illégalité. »« Bah disons qu'en même temps, je sais pas faire grand chose d'autre... » Vyacheslav prit alors un air... Grave. « Faut que tu partes Oksana. » WTF? « Hein?! »« Ta tête est mise à prix par la mafia Brésilienne. Le gang qui te tuera recevra une somme considérable d'argent. » Instant d'incrédulité. « Et pourquoi ça? »« Ton oncle et toi avez causé un carnage à Rio. Ils t'ont recherchée partout dans la ville, t'étais introuvable, ils ont cru que t'étais morte mais ils ont fini par savoir qu'en fait t'étais repartie en Russie. Et ils veulent ta peau. » C'était embêtant. « T'es sur, Vyacheslav? » L’intéressé me tendit un dossier qu'il venait de sortir de son attaché-case. Je l'ouvris et j'eus l'horreur de découvrir des photos de moi, une bonne série à des endroits différents, puis sur une feuille traitée par ordinateur mon nom, adresse, description physique, habitudes et autres infos mais surtout, écrit en rouge: ce qu'il fallait faire de moi. « Où t'as eu tout ça? »« Mission d'infiltration. La mienne a bien tourné. » Merci de la précision, c'était pas nécessaire. « Pars au plus vite et ne dis à personne à qui tu vas, tu entends? A personne. » J'acquiesçai d'un hochement de tête, lui fis la bise et le remerciai avant de quitter les lieux. Lorsque je rentrai chez moi, la première chose que je fis fut mes affaires. Je pris tout ce que je pouvais, tout, le plus possible. Je partirai ce soir, mais où? Une conversation entre deux femmes dont quelques bribes étaient venues à mes oreilles me revint alors en tête. "J'habitais à Montsimpa (...) Pas grand chose à faire (...) Extrêmement calme (...) Peu peuplé et plutôt paumé (...)". J'ignorais si la décision que je venais de prendre sur un coup de hasard était sage ou non, mais mon choix se porta sur cette fameuse ville de Montsimpa dont l'existence m'était jusqu'à aujourd'hui inconnue. Je me munis de faux papiers, pris ma voiture, et avant de partir à l'aéroport, fis un détour chez Alekseï pour lui laisser un mot dans sa boîte aux lettres:
MONTSIMPA, O


Dernière édition par Oksana I-E. Jablokova le Dim 11 Déc - 17:47, édité 33 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 0:34

J'aime le métier, l'avatar et le pseudo. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2166578461
Bienvenue & bon courage pour ta fiche. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  309181304 I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 0:44

welcome & bonne chance pour ta fiche I love you OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2806429274
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 0:46

J'aime ton métier également I love you
Bienvenue (:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 0:47


    Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  173490454
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 1:00

Bienvenue, et bon courage ta fiche. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  173490454 I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 1:05

    quel accueil, merci à vous touuuus! I love you OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  173490454 OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2806429274
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 1:22

    Welcome et bonne chance pour ta fiche Oksana OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  678593547
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 1:23

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche. I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 4:32

Bienvenue sur PWL et bon courage pour ta fiche (:
Revenir en haut Aller en bas
Aeden Chapman
lone wolf
Aeden Chapman

messages : 6890
arrivée : 12/09/2011
avatar : aaron taylor-j.
disponibilité : no babydoll.
crédits : whiskey lullaby pour l'avatar, ma fauve parfaite (clem, redsoul) pour la signature. ♥.
real life : alexia ; side.effect

activité : peintre (maudit). à part ça, pratique l'art de ne rien foutre à longueur de journée.
bonus à long terme : 0
lone wolf

« Le temps confirme l'amitié. »
humeur: don't care
adresse: hart's
répertoire:

OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 8:30

bienvenue, et bon courage pour ta fiche ! I love you OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  309181304
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 9:32

ça, c'est un personnage qui promet OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  4153354820 OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2806429274
Bienvenue parmi nous OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  1112522673
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 11:12

bienvenue et courage pour ta fiche OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  173490454
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 12:01

Bienvenue sur PWL Razz
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 12:52

COCO OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  173490454
Bienvenue sur PWL, amuse toi bien ;)
& bon courage pour ta fiche OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  678593547
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 13:11

bienvenue :-)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 13:51

    encore merci tout le monde! OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2806429274 I love you
    héhé oui pour le perso, j'avais envie de changer un peu mes habitudes. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2932675289 OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  366781642
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 17:15

ton personnage m'a l'air haut en couleur OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  3271916155 + Coco OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  212682535
Bienvenue (a)
Revenir en haut Aller en bas
Maé Fowler
touchingly naive
Maé Fowler

messages : 16395
arrivée : 24/10/2011
avatar : baby blonde.
multinicks : anciennement rafaëlle coolidge.
disponibilité : donatello, levi,... libre (mp).
crédits : fade out.
real life : marine. (julie's girl ♡)

activité : petite secrétaire.
bonus à long terme : 96
touchingly naive

« Le temps confirme l'amitié. »
humeur:
adresse:
répertoire:

OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 17:58

    Coco est sublime OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2806429274 Puis ton personnage a l'air super intéressant OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  4153354820 Bienvenue parmi nous, bonne chance pour la suite de ta fiche OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  173490454
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 19:05

Bienvenue et bon courage pour ta fiche OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  212682535
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 19:08

Bienvenue (:
peu commun ton perso OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2896134664
Bon courage pour ta fiche OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  1595800624
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 19:43

    haaaooon, encore thanx à vous tous, z'êtes adorables. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  1347536052 OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2806429274 OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  212682535
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyDim 4 Déc - 19:49

Bienvenuue OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  2806429274
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  EmptyLun 5 Déc - 17:01

    merci à toi. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  3271916155 I love you
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty
MessageSujet: Re: OKSANA ϟ bang bang i shot you down. OKSANA ϟ bang bang i shot you down.  Empty

Revenir en haut Aller en bas

OKSANA ϟ bang bang i shot you down.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» OKSANA ϟ on a frôlé la vie!
» ♌ bang bang, you shot me down.
» CATHY ♔ bang bang you're dead.
» ☇ bang, bang. u're dead. (idalie)
» miella (+) bang bang.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE SIMS™ play with life. :: 404 ERREUR :: DEMOLIR LE TERRAIN :: Corbeille PWL 1.0-