Nolan, avachi sur son canapé, seul dans son appartement, ressentit la soudaine envie de prendre des nouvelles de son ami Polly. Après s'être saisi de son téléphone, il composa le numéro après avoir jeté un coup d'oeil sur un carnet. Une voix douce décrocha, et Nolan parla instantanément.

"Hey Polly, c'est Nolan ? Tu vas bien ? Je me disais que ça faisait un moment que j'avais pas entendu ta douce voix !"

Polly était tranquillement allongée sur son lit, un livre à la main, lorsque son téléphone sonna. Elle sursauta, laissant alors tomber son ouvrage sur le sol. Elle n’avait pas l’habitude d’entendre son cellulaire (pour cause, elle l’oubliait toujours chez elle lorsqu’elle sortait) et sa cousine Barbie était tellement sur son dos actuellement qu’elle pensa aussitôt à une nouvelle attaque. Mais il n’en était rien : le nom de Nolan s’afficha sur l’écran du téléphone. Un léger sourire se dessina alors sur ses lèvres et elle décrocha.

« Salut Nolan ! Disons que cela pourrait aller mieux, et toi ? Douce ? » fit-elle, en riant doucement.

"Moi ça va très bien, un peu crevé de ma journée mais bon. Comment ça, ça pourrait aller mieux ? Allez raconte tout à ton Irlandais préféré, je t'ai appelé pour papoter, profitons en !"

« Tu travailles toujours autant ?! » l’interrogea-t-elle, tout en riant doucement. « Une tornade blonde siliconée a ravagé ma maison. » fit-elle, ensuite, laissant à Nolan le loisir d’interpréter cela comme il le voulait. Au même moment, un cri perçant s’éleva depuis l’escalier. Il n’y a pas à dire, la voix de Barbi était insupportable et Nolan l’avait sans doute entendu. « Et le fait encore, visiblement. » ajouta-t-elle, alors. « Profitons, oui, c'est sans doute la dernière fois que tu entendras ma douce voix. »

Nolan accompagna Polly dans un rire aussi discret et raffiné, il répondit ensuite après un léger soupire. "Avec un loyer si cher, pas vraiment le choix." C'était les dures réalité du rêve américain. Nolan entendit ensuite les cris. "Une tornade blonde comme Barbi la cousine dont tu m'as parlé ? Je pense que j'ai ma réponse." Il rit une nouvelle fois avant d'ajouter. "Tu quittes Montsimpa ?" dit il en se moquant d'elle tant il avait compris qu'elle disait ça par rapport à la voix qui risque d'être grave à force de crier.

« Quelle idée aussi de prendre un aussi grand appartement ! » répliqua-t-elle, amusée. Elle n’avait jamais compris pourquoi il s’était intéressé à une colocation. A dire vrai, Polly ne se sentait pas capable de cohabiter avec des inconnus, fraîchement rencontrés. Elle ne s’imaginait même pas vivre avec certains de ses amis, c’est pour dire ! Et voilà qu’elle devait supporter son horrible cousine, génial. Il ne fallut pas longtemps à Nolan pour comprendre de qui elle voulait parler, d’ailleurs. « Bingo ! » se contenta-t-elle de répondre, mais sa voix n’était plus aussi joyeuse qu’avant. Cela se sentait qu’elle n’était pas heureuse de la venue de Barbi. « Tu dis ça en rigolant, mais figure toi que j’y ai pensé. » rétorqua-t-elle, ensuite. Nolan avait très bien compris de quoi elle voulait et sa plaisanterie avait eu don de la faire doucement rire. Cela dit, elle disait vrai : elle avait envisager de quitter la ville dès le jour d’arrivée de Barbi.


Mon 500e message

Nolan avait opté pour la colocation, il ne regrettait pas son choix, mais c'est vrai, cela pouvait paraître bizarre. S'allongant de tout son long sur son canapé il répondit "Oh tu sais, je ne regrette pas, je ne peux pas supporter les petits espaces!" Il rit une nouvelle fois. Elle avoua ensuite avoir penser à quitter la ville. Nolan ne put s'empêcher de prendre un air grave. "Et tu m'aurais laissé tout seul, non mais sérieusement, elle est si insupportable que ça ? Ou il y a autre chose que tu ne me dis pas ?" Nolan fronça les sourcils, inquiet.

« Tu es fou. » rétorqua-t-elle, simplement, toujours aussi amusée. Oui, Nolan était fou de vivre en colocation, mais au fond elle l’admirait pour cela. Jusqu’à maintenant, Polly était assise sur son lit. Mais la position devient très vite inconfortable pour ce genre de conversation, qui risquait fortement de s’éterniser. C’est pourquoi elle se laissa tomber en avant, sur le ventre, avant de croiser ses jambes. « Oui, tout seul. Je suis si cruelle. » fit-elle, laissant échapper un rire. « Je ne savais pas que tu avais besoin de moi ici. » ajouta-t-elle, pour le taquiner un peu. Pour tout vous dire, Polly n’arrivait à agir de la sorte qu’avec Nolan. Allez comprendre pourquoi, avec lui, elle se laissait aller et se posait rarement de questions. Elle n’avait pas honte de ce qu’elle était, tout simplement, il ne la jugeait jamais. « Ne t’inquiète pas. Barbi est vraiment insupportable. Elle a vidé toute mon armoire, veut me relooker de la tête aux pieds, de la coiffure aux vêtements. A l’entendre, si ma vie est si désastreuse, c’est bien à cause de tout cela. » répondit-elle, songeuse cette fois-ci. « Mais cessons de parler de moi s’il te plaît. Dis moi tout. » Il devait bien avoir quelque chose à lui dire, pour lui faire oublier tout cela, non ?

Fou ? Peut être, ou tout simple simpe à vivre et pas prise de tête, c'était tout lui. Il rit à sa remarque puis chez lui, rougit quelque peu, heureusement elle ne pouvait le voir. Il répondit néanmoins instantanément. "Tu sais très bien que ci. Avec qui j'irais faire un drive-in sinon ? Et pas que." Il sourit bêtement chez lui avant d'écouter Polly se confier sur ses problèmes. "Tu te laisses faire ? Et ta soeur dans tout ça ?" Nolan parut inquiet pa rapport à l'arrivée de cette tornade, de Polly. Dis moi tout. Polly le connaissait bien, et Nolan n'eut aucun mal à se livrer tant il avait confiance en elle. "Je crois que je suis amoureux. En fait non, je ne crois pas, je le suis." Il sourit légèrement chez lui.