C'est vilain d'être curieux, mais si tu lis ceci c'est que ma vie est sûrement plus intéressante que la tienne, pauvre chose. M'enfin. Les points comme ma date de naissance ou quel âge j'ai ne sont pas pour moi important, mais puisqu'il faut en passer par là allons-y. Vingt-et-un ans - oui un jeunot, mais je suis sûr que j'ai vécu plus de choses que toi qui me lit à ce moment précis -, et je suis né dans un petit ville à côté de Philadelphie, c'est-à-dire, pas une ville animé vingt quatre heures sur vingt quatre. Au contraire, c'était une ville assez.. "tu rentres dans les règles et puis c'est comme ça". Surtout avec mes parents,croyant. Je le suis, catholique, mais plus pour les faire plaisir qu'autre chose. En ayant vu des vertes et des pas mûres, ce n'est pas moi qui vait être le bon saint pur et net, loin de là. Mes parents, toute une histoire. Mais ne partons pas sur cette histoire là justement, expliquer leurs caractères et leurs boulots serait trop long et beaucoup trop ennuyant à mon goût. En revanche, une certaine période requiert une attention toute particulière, et celle-ci s'est passé il y a deux ans maintenant. Oh comment ne pas s'en souvenir. Elle s’appelait Hailey, elle qui était une perle n'est sur Terre. C'était une de mes meilleures amies, une fille a qui l'on pouvait se confier. Mais une fille qui est partie, il y a maintenant un an et demi. je ne sais plus vraiment que penser depuis, depuis notre séparation. On connait tous si bien l'histoire de deux amis qui finissent ensemble, heureux comme tout. Mais bon.

Elle s'appelle Hailey, et elle a un an de moins que moi. Elle est magnifique, elle ne ressemble à aucune autre fille, elle est particulière. Dans la rue, c'est une fille comme les autres, belle, mais comme les autres. Mais quand on la connait, c'est tout autre chose. Et c'est ce qui m'a plu chez elle. Une fille délurée, qui aimait rigoler jusqu'à pas d'heures, une joie de vivre exceptionnelle. C'était la première fille que j'avais réellement aimé - oh que c'est mignon - mais tout a une fin. Ses parents ont décidé, du jour au lendemain, de partir, loin, très loin. Hailey qui était la fille que j'aimais, avec qui je passais mes journées. Je ne comprenais pas pourquoi cela tombait sur moi, mais c'était le cas. Je la trouvais parfaite. Du moins, sur le coup. Plus tard, j'appris le pourquoi du comment. Elle avait beau me paraître parfaite - ah l'amour qui rend aveugle -, ce n'était apparemment pas le cas. Avant que ne la connaisse, elle s'était amusée un ami, a poser nue sur des photos. Des photos qui n'avait pas été détruire. Des photos qui justement, allait être dévoilé. Du chantage, je ne sais pas, tout ce que je retiens, c'est qu'il ne faut pas se fier aux apparences, et que tout peut changer, du jour au lendemain. Oh que c'est mélo-dramatique. Mais depuis ce jour-là, l'amour très peu pour moi. Je ne sais pas ce que l'avenir en dira, mais moins j'entends parler d'amour, de sentiments, mieux je me porte.



Oui en un an et demi, tout change, je vous l'ai dis. Elle n'est plus là, et mes autres amis ne sont pas à sa hauteur, que faire. Le lycée, puis la fac, oh le lycée, quelque chose que je n'aime pas spécialement - comme toute personne normale -, mais mes facultés me permettent de bonnes notes en travaillant peu. Le monde est injuste n'est-ce pas? "J'aime pas l'école." Mais à côté, j'ai trouvé un boulot, un boulot qui prend du temps, malheureusement. Ma vie sociale se résume à soirées sur soirées, débauche, ah la jeunesse d'aujourd'hui nous dirons nous. Sauf qu'on est jeune, alors il faut bien s'amuser non? On pourra me dire ce que l'on veut, je n'aurai changer pour rien au monde à cette période. Sauf.. sauf jusqu'à un accident, d'un ami. Ça roule trop vite, trop imprudemment et là, le crash.. Il est resté quatre mois dans le coma, autant vous dire que ça vous calme de suite. Mais on ne peut rien faire, on ne peut qu'attendre, pendant quatre mois, c'est long, très long quand on n'en connait pas l'issue. Mais il s'est réveillé. Et pendant ce temps là, je me suis calmé. Je suis redevenu le mec d'avant, qui ne vivait pas que par la débauche, et qui avait tout sauf envie de recommencer. Et pourtant, un an ça passe vite. Très vite. Cette année là j'ai vécu sur le plan sentimental des hauts comme des bas. Le départ de Maya m'ayant attristé - et n'ayant aucune nouvelles même à ce jour -, j'étais venu à la conclusion que je ne la révérai pas, jamais. Et beau gosse comme je suis, je n'avais pas de problème avec les filles, vous le comprenez bien. Une fille en soirée, ou en journée tant qu'à faire, une fille pour un mois, pour deux mois. Puis une fille avec qui l'on fait sa première fois. Puis une autre. Et tout va, tout vient, mais tout part aussi. Et un jour, tout bascula.



Cela remonte à dix jours. La vie dans cette petite ville me devenait insupportable, si ce n'est affreuse. Ces personnes, ces mêmes têtes à vous dire les mêmes choses tous les jours. Et quand on s'y attend le moins, une mauvaise nouvelle arrive, un malheur. Je me revois assis devant la télé a manger et rire, ma mère dans la cuisine, et mon père déboulant à toute hâte dans la maison. Une expression d'affolement se lisait sur son visage, et la réaction de ma mère s'en suivit. Un homme avait été abattu en pleine rue, là, en pleine journée, ou plutôt matinée. Cette petite ville qui avait l'air si paisible à première vue était en fait devenu un bain de sang. Et ça.. Ma mère décida alors que je ne devais pas rester ici. Et quand votre train train habituel est chamboulé en moins de deux, vous ne savez plus où vous placer, où vous mettre. Tous vos amis, ou la fille avec qui vous êtes, et eux? Les abandonner comme ça, du jour au lendemain? Est-ce qu'ils étaient blessés? Qui était l'homme qui avait été abattu? Trop de questions tuent les questions, trop de questions sans réponse. Et me voilà parti, à jamais de cette ville.



Montsimpa, voilà ma nouvelle ville. Un nouveau départ, je ne sais pas si c'est la meilleure solution, mais soit, la vie nous réserves plein de choses, bonnes comme mauvaises. J'avais eu ma dose de mauvaises choses, espérons qu'ici, tout se passe normalement, mieux si possible. Mais ce nouveau départ annonce le retour d'une débauche, du plaisir. Ne plus se priver, de rien. La belle vie quoi. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai décidé d'arrêter les études, au contraire, je sais concilier les deux, je l'ai toujours fais, pourquoi aujourd'hui cela changerait? Et puis, dans cette ville, qui sait qui s'y trouve, je révérai peut-être certaines personnes de mon passé, à voir.