All adventures, especially into new territory, are scary .

J'avais, en début d'après-midi reçu un appel pour le moins étrange. Purdey me téléphonait pour savoir si je voulais bien l'accompagner pour visiter une de nos maison. Je lui ris au nez lui assurant que nous n'avions aucune autre maison lorsqu'elle m'assura qu'elle avait le papier de propriété sous les yeux, que nous avions bien une autre maison. Elle avait l'air assez bouleversée et insistait pour que je l'accompagne. Je n'avais rien à faire – comme toujours à Montsimpa – et je ne voulais pas passer une après-midi de plus à jouer aux cartes avec ma mère, faisant exprès de perdre pour prétendre qu'elle avait encore assez de force pour gagner. Je donnais rendez-vous à Purdey en bas de chez elle une heure plus tard et je passais la prendre avec mes quelques minutes de retard habituelles. Je m'excusais pour le retard, elle m'annonça que ce n'était pas très grave.
La situation entre Purdey et moi était pour le moment assez étrange … La dernière fois que je l'avais raccompagnée chez elle il y a de cela moins d'un jour, nous nous étions dis au revoir en nous embrassant et en la saluant à la minute, je lui avais maladroitement déposé un baiser sur la joue avant de lui ouvrir la portière. La voiture était silencieuse et j'allumais donc la radio que malheureusement je captais très très mal … Nous tombions enfin sur une station qui fonctionnait quand nous arrivâmes sur place.

« Quoi ? Ce truc appartient à ma famille ?
Mais jsuis sûr que si je m’appuie contre un mur, toute la maison s'écroule ... »

Purdey souriait et m'indiqua que oui, nous étions bien propriétaires des lieux et que d'ailleurs, nous pourrions être poursuivis pour mauvais entretient de cette espèce de cabane à deux étages …
Je regardais la jeune fille puis levait les yeux vers la maison puis ajoutait :

« Jcomprends mieux pourquoi t'avais besoin d'un homme fort à tes côtés pour affronter cette affreuse maison ... »

Je riais de bon cœur mais voyant que la jeune fille ne semblait pas apprécier la blague, je me stoppais net. * Trop con Mac Hamon … Continue comme ça et tu vas devoir aller y faire le ménage .. *

All adventures, especially into new territory, are scary .

Je dois bien avouer qu'une fois devant ce truc sensé être une maison mais qui en réalité n'était qu'un tas de bois cloué, je me demandais bien ce qu'allait être la suite ... J'allais ouvrir la porte et tout allait s'écrouler ou bien, en ouvrant une famille de blattes allait faire son apparition ...
Visiblement, Purdey n'était pas très rassurée et la situation ne semblait pas l'amuser autant que moi, à sa remarque je ravalais ma salive et m'interdisais de prononcer tout autre blague qui aurait certainement été très mal perçue par la demoiselle. Je me contentais de sourire et de rester confiant, après tout, la maison n'avait même pas d'étages, la seule chose qui pouvait m'arriver c'était qu'une des planches formant le toit me tombe dessus et dans ce cas, la demoiselle était là pour appeler le 911.

Elle me laissa gentiment prendre les devants et entrer chez moi, je pris la clef qu'elle me tendit en lui faisant un clin d’œil et avançait d'un pas vers la maison.
Alors que j'introduisais la clef dans la serrure et la tournais dans l'encoche, nous entendîmes un "click". Je me retournais vers la demoiselle en lui disant :

« Je t'en prie, si je ne suis pas de retour dans 1 heures, appelles le 911 !!! »

Je rigolais puis ouvrais la porte en faisant tout de même un pas en arrière. Une sorte de bruis sourd se fit entendre puis j'allumais la lampe torche que m'avais donné Purdey, entrant dans la maison en éclairant d'abord le sol, puis les "murs". J'avançais doucement sur un planché qui grinçais, constatant qu'on pouvait voir tout ce qui se déroulait dehors entre les planches de bois aux murs. Plusieurs planches tombèrent et je failli m'en prendre une sur la tête mais je ressortais vivant de mon épopée.
Je regardais Purdey qui passait sa tête à l'intérieur de la maison, elle aussi avec une lampe torche ....

« Off, un petit coup de balais et ce sera comme neuf ... »

Décidément, mes vieilles blagues ne semblait pas amuser la jeune fille dont le visage resta figé. En m'approchant d'elle, je failli tomber sur un tas de vieux gravas et me rattrapais à une des poutres portant la maison et c'est comme ça que je me piquais le doigt avec un vieux clou ou quelque chose du genre ...

« Aïeee !!!!
Et merde !!! »

All adventures, especially into new territory, are scary .

J'avais ce don pour faire toutes les conneries possibles et imaginables, pour être maladroit, mettre les pieds dans le plat, arriver pile lors d'un événement auquel je n'aurai pas du assister, arriver en retard et bien sur … j'avais ce don magnifique pour les chutes ! Je ne sais pas vous mais je pense que moi, on pourrait faire un best-of de mes meilleures chutes, certaines valent en effet drôlement le détour et celle qui m'avait poussée à me piquer le doigt avec ce clou.
Purdey pourtant pas rassurée pour un sous rappliqua dans la seconde examinant sous toutes les coutures mon doigt. Elle réalisa rapidement qu'il y avait du sang et visiblement, ça la rendait encore plus mal que moi … Elle finit par commencer à vaciller, m'attrapant en hâte l'épaule, je me tournais vers elle la retenant aussi. Réussissant tout de même à me conseiller de presser mon doigt avec un mouchoir, je me demandais bien comment elle pouvait penser que moi, Niallan Mac Hamon je me baladais avec un paquet de mouchoir dans mes poches … Je lui souris en lui assurant que ça allait aller, que ça m'avait juste fait mal sur le coup mais j'étais plus inquiet pour elle qui commençait à devenir toute pâle, incapable de détourner le regard, elle resta à fixer mon doigt pendant plusieurs secondes alors que je la sentais tourner de l’œil …

« Bon toi je vais te faire sortir d'ici parce que tu vas finir pas tomber dans les pommes et j'ai fait péter les cours de premiers secours au lycée donc j'aurai bien peur de pas pouvoir te réveiller ... »

Je ne su pas vraiment distinguer si sur son visage s'affichait un sourire une juste une grimace signifiant qu'elle allait vraiment tomber ! Je mis mon doigt à la bouche, mordant un peu avant l'ouverture pour faire un garrot et ainsi stopper le sang de couler – c'était loin de la technique mouchoir mais ça marchait, c'est ce que je faisais étant petit … - . Je commençais à marcher doucement vers la sortie en soutenant la jeune fille qui n'avait décidément pas l'air bien.
Quel crétin je faisais, non seulement je tombais et me faisait mal en me ridiculisant mais en plus, je finissais pas la rendre mal elle … * Bien joué Mac Hamon !!!*

All adventures, especially into new territory, are scary .

Avec toutes mes conneries, je réalisais que j'avais sous-hestimé cette maison qui n'était clairement pas en bon état et qui venait de nous prouver qu'elle était loin d'être sans danger, Purdey et moi nous en retrouvant victimes.
Tout en sortant la demoiselle de là-dedans, je constatais qu'elle semblait de plus en plus mal secondes après secondes et l'accompagnais donc jusqu'à un petit escalier en pierre dont il ne restais que quelques marches à deux pas d'ici.
Après avoir – visiblement – repris ses esprits, la demoiselle se releva d'un bond ce qui lui valu de retomber immédiatement de là où elle venait, ou presque. Elle fini sur mes genoux qu'elle quitta quelques secondes plus tard en se relevant doucement, réussissant ainsi, après une seconde tentative à tenir sur ses deux pieds.
Elle avait toujours le teint pâle mais semblait un peu mieux, je constatais cependant qu'elle n'avait pas la superbe mine que je lui connaissais … Je me levais à mon tour, en m'appuyant comme un con sur ma blessure de guerre ce qui me fit grincer des dents et dit à la demoiselle :

« Bon je crois qu'on en a eut assez pour aujourd'hui … Si tu as les papiers du terrain je veux bien qu'on regarde les dimensions du terrain voir si on peut en faire quelque chose, vendre, construire … Mais dans tous les cas, je pense qu'on ne peut rien faire de cette ''cabane'' à part se tuer ... »

Je m'approchais d'elle et lui fis signe de me suivre en ramassant son sac posé au sac.

« Allez viens, on s'en va …
Je te paie un café ? On en aurait bien besoin pour se remettre de nos émotions ... »

Je me retournais vers elle, attendant sa réponse comme un enfant attendant la permission de se coucher un peu plus tard le samedi soir.