Come out and meet your neighbor litlle boy

J'adorais prendre l'avion, depuis tout petit je trouvais ça amusant et j'avais toujours associé cet engin à un départ pour la grande aventure notament après mon tour du monde. Malheureusement, aujourd'hui, mon petit voyage n'avait rien d'une aventure, c'était plutôt le parcours du combattant qui m'attendait et je ne tenais plus en place, serré en classe éco entre un obèse qui n'avait cessé de mastiquer quelque chose durant tout le vol, m'empêchant donc de dormir et une petite et sa grande soeur, qui n'avaient pas cessé une seconde de jouer à des yeux plus bruyants les uns que les autres. J'avais alors fixé le siège devant moi pendant des heures, repensant au moins 70 fois aux mots exacts qu'on avait prononcé pour m'annoncer la nouvelle, une centaine de fois à la dernière fois que j'avais vu ma mère, une demie douzaine de fois à combien je m'en voulais d'être à Boston alors qu'elle était entrain de mourir à Montsimpa et je vous passe les plus joyeuses pensées qui m'avaient traversées l'esprit ..

Je n'étais parti avec pour seul bagage, mon sac de cours. Je n'avais pas pris le temps de rentrer chercher des vêtements, de l'argent ou quoi que ce soit dans ma chambre étudiante et avait simplement téléphoné à mon coloc' pour lui dire que je rentrais chez moi, que je n'allais pas être là pendant quelques temps ... Dans l'avion j'avais pris le temps d'y réfléchir et j'étais décidé à ne pas partir de Montsimpa tant que ma mère n'irait pas mieux, excluant ainsi la possibilité que le pire puisse arriver. Je ne voulais même pas envisager cette fin. Ma mère était tout pour moi, n'ayant à mes yeux plus de père et étant fils unique, n'ayant eut que peu d'amis, elle avait été ma conseillère, mon amie, celle qui me bottait le cul pour que j'avance, celle qui a toujours su me montrer le droit chemin et le simple fait de l'imaginer à six pieds sous terre me faisait frissonner, les larmes montant à mes yeux.

Je descendais de l'avion après un long vol n'ayant plus qu'à repérer mes grands-parents dans l'aéroport ce qui n'allait pas être une chose facile car ils n'avaient pas de téléphone portable et n'étaient pas du genre à marquer mon prénom sur une pancarte ... Je passais plus de vingt minute à les chercher de partout ce qui eut le don de m'exaspérer au plus haut point, me retrouvant ainsi encore plus énervé que je ne l'étais déjà.
Quand enfin j'aperçue leur deux têtes blanches, je fus pris d'une sensation étrange, je n'avais qu'une envie, c'était esquiver les yeux emplies de larmes de ma grand-mère et son petit "câlin de bienvenue" auquel même un jour comme aujourd'hui je n’échapperai pas et je ne voulais pas de cette tape amicale que me faisait toujours mon grand-père depuis que je l'avais dépassé (le plus souvent sur l'épaule, sinon au milieu du dos). Je ralentis le pas mais fut attraper plus vite que prévu par ma grand mère qui fondit en larme dans mes bras suivi de l'évidente petite tape dans le dos. Je restais là, serré dans ses bras et complètement compresser pendant deux bonnes minutes.

Face à moi, une jeune brune me fixait depuis quelques minutes maintenant, grand'ma encore toute retournée se chargea de faire les présentations ...

« Nia, mon petit chéri, voici Ondine.
Ondine, voici Niallan, notre petit fils ...
Ondine est la jeune femme qui vit chez nous, tu sais, je t'en avais parlé .... non ? »

Je haussais les épaules, j'avais en effet déjà entendu parler de cette fameuse fille qui vivait chez eux depuis un petit moment, elle était selon grand'ma l'une des plus gentille et douce fille qu'elle ai rencontrée mais plantée comme ça, j'avais plus l'impression d'avoir affaire à un pot de fleur ... Je m'approchais d'elle en lui lançant un « Heuh ... Enchanté ... ». Je ne la connaissais pas, je ne savais pas quoi lui dire et elle se trouvait là dans un moment difficile ... Je n'étais pas prêt à faire l'effort d'être poli et courtois ...