Son appareil photo autour du cou, Lycia marchait dans les rues enneigées par ce temps glacial. Se frayant un passage entre les passants aussi emmitouflés qu'elle l'était à l'instant. Un bonnet de laine enfoncé sur la tête lui cachait une bonne partie du visage recouvrant ainsi ses oreilles et son front. Son écharpe couleur crème enroulé autour de son cou lui tenait chaud mais elle aurait quand même préféré être chez elle au chaud. Un bon chocolat chaud entre ses mains, prêt de la cheminé ou devant la télé à zapper comme elle aimait le faire parfois. Mais elle avait été obligée de sortir, pour un job. Elle avait entendu dire il y a peu de temps qu'une photographe était recherché pour prendre des femmes en photo, peu importait dans quel domaine cela était. Pour elle, rien que le fait de pouvoir mettre à bien sa passion la rendait heureuse. Arrivant devant un bâtiment, elle s'arrêta afin d'observer ce qui se dressait devant elle. Elle devait voir le dirigeant de toutes les opérations qui se faisaient ici, et pour ça elle s'était préparée.

Quittant son bonnet, elle le fourra dans le sac qu'elle portait à son épaule. Le vent s'engouffrant dans ses cheveux blonds lui donnait envie de faire demi-tour, mais elle ne le ferait pas. Elle ne loupait jamais d'entretien, c'était très mal vu. Poussant la porte, elle entra enfin avant de jeter un œil autour d'elle. Pour Lycia, il n'y avait pas besoin que tous soient luisant et brillant dans un bâtiment pour le rendre chaleureux, car malgré ce qu'on pourrait penser, c'est ainsi qu'elle aurait décrit l'endroit. Chaleureux. Elle avait toujours eu des gouts très simple et pour une photographe c'était bien rare. La pluparts avaient besoin d'une bonne luminosité, de fleurs partout, de couleurs flamboyantes et d'un minimum de gout. Lycia non. Elle pouvait trouver même le pire endroit à son gout, tous dépendait des circonstances dans lesquelles elle se retrouvait et surtout de son humeur du moment. Car même si la jeune femme refusait de se l'avouer, elle n'avait pas toujours sa bonne humeur que tout le monde lui connaissaient pourtant si bien. La plupart du temps le sourire qu'elle affichait ne quittait pas ses lèvres, pour elle s'était primordial pour être un minimum heureux. Sourire pour mieux vivre. Mais parfois, même avec le plus gros effort du monde, on ne peut pas lutter contre la tristesse, et ça Lycia le savait mieux que personne. Aujourd'hui ce n'était heureusement pas le cas. Lycia était d'excellente humeur et rien ne pourrait venir le gâcher; Elle allait parler au dirigeant de l"organisation" et verrait bien si le job lui convient ou non. Et sinon elle s'en irait trouver autre chose, rien n'était grave pour elle. Surtout après tous ce qu'elle avait traversés avec le temps et les âges.

Elle ne savait pas trop où se diriger, l'endroit n'était pas non plus gigantesque mais Lycia n'avait guère l'habitude de ce genre d'endroit. Elle n'avait l'habitude d'aller nul part il faut dire. Pour elle le meilleur endroit était une forêt, une clairière, un bord de lac, un kiosque où les amoureux pouvaient venir se béquoter. Elle aimait tous ces genres d'endroits où son appareil photo pouvait prendre des tas de clichés en peu de temps. Tellement il y avait à voir et photographier. Et puis c'était calme et reposant, pile ce qui lui fallait pour réfléchir, penser, rêver. Car au delà de la fille pied sur terre qu'elle peut être, elle est aussi une petite enfant qui a encore des rêves plein la tête, mais également des regrets. Regrets qu'elle cache, qu'elle garde pour elle et ne dévoile jamais au grand jour. D'ailleurs elle ne s'était jamais confié à personne, peut-être qu'elle aurait dût. Marchant à pas lent vers celle qui devait être une employée, elle lui demanda renseignement, lui expliquant qui elle était et pourquoi elle était là. Celle-ci lui montra un homme plus loin qui leur tournait le dos. Remerciant la femme, Lycia s'avança vers l'homme pour être toujours derrière lui. Elle s'était imaginait qu'elle serait reçu dans un petit bureau, remplirait un formulaire ou... Elle ne savait pas trop. Elle se racla la gorge pour attirer l'attention de l'homme mais celui-ci ne bougea pas d'un pouce. Elle lui tapota alors l'épaule pour lui faire part de sa présence ici puisque apparemment il ne l'avait pas vu.