Aujourd'hui était le premier jour de tournage de mon nouveau film. Je partageais l'affiche avec une jeune actrice d'après ce que j'avais entendu dire. Cela ne me dérangeait pas bien au contraire, avoir de nouvelle recrue est toujours intéressant. On les voit perdu, ne sachant trop quoi faire et s'ils nous plaisent on les guide sinon ils se démerdent. Je pris une douche assez vite et me branla dessous, c'était ça le secret des acteurs porno ou du moins l'une des astuces que l'on m'avait donné et que j'utilisais régulièrement. Comme vous l'aurez compris les films que je fais sont destinés à un public adulte ou du moins à des puceaux de la vie qui clique sur la case majeur sans le consentement de leurs parents bien évidemment. Après ma douche, je commença mes échauffements nu dans mon salon, je voulais éviter un claquage musculaire durant l'action. J'allais sortir de chez moi pour aller au boulot lorsque je me rendis compte que j'étais à poil, il valait peut-être mieux que je m'habille même si par la suite j'enlèverais tout. Affublé d'un jean-tee-shirt-basket je pris la voiture en direction le studio. Auparavant j'avais fait des films à petit budget dans un appartement mais ce temps-là était révolu, désormais je ne travaillais qu'avec les grandes productions du porn'.

En entrant dans le studio, je croisa une jeune blonde et je ne pus m'empêcher de me retourner pour mater son cul. A ce moment là je me disais que je me la ferais bien, mais je n'avais pas le temps pour ça. Mes yeux s'habituèrent assez vite à la lumière éclatante des projecteurs et tamisé du plateau. Le contraste rendait l'atmosphère instable et c'était ce que j'adorais. Toutefois mon attention se porta sur le réalisateur qui gueulait contre une stagiaire. Franck était celui qui m'avait permis de me hisser au rang de star dans notre business et au fil du temps c'était devenu un ami. Il était à peine plus vieux que moi, mais lui était passé derrière la caméra très vite, c'était d'ailleurs lui qui m'avait appris certaines techniques du métier. «  Francky qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est pas comme si j'étais en retard cette fois » lui lançais-je avec amusement. Remarquant sa présence, la jeune stagiaire partit discrètement et lui se rasséréna quelques peu, du moins il essaya. « La nouvelle nous a planté, il n'y a pas de tournage jusqu'à ce qu'on trouve une autre actrice. Encore une conne de prude qui sait pas lire. » Déçu de savoir que le tournage était reporté, la vision de la jeune blonde me traversa l'esprit. « Ton actrice là, elle est pas genre blonde avec un cul d'enfer ? » Franck arqua un sourcil interrogateur « Ouais c'est Kalliste pourquoi ? » Un sourire se dessina sur mes lèvres « bon tu sais quoi je vais essayer de l'embobiner pour qu'elle revienne. » Franck se mit à rire, qu'il croit ou non en ma capacité à la convaincre ne changeait rien au fait qu'il me connaissait très bien. « Tu changeras jamais » dit-il avec un léger rire satisfait. Il ne fallait pas épiloguer 10 ans, je me cassa vite pour tenter de rattraper la fille. J'ai demandé à un assistant si il avait vu une blonde et il m'a répondu qu'elle était partie en direction du centre ville à pied. Il y avait vraiment quelqu'un qui m'aimait pour me faciliter autant la tâche. La voiture resta là où elle était, je ne pris pas la peine de la prendre puisque tout devenait trop simple à mon goût. A petite foulée je traversais mon lieu de travail et l'aperçu. La jeune fille me remarqua aussi car plus j'avançais vite et plus elle le faisait aussi. Elle commençait à lancer de plus en plus de regard furtif, certainement effrayé que quelqu'un la suive. Je pris un malin plaisir à garder un visage froid et un regard noir pour lui faire peur. A un moment je la pris par le bras exaspéré de devoir la suivre, avant de lui balancer un « Oh ! Tu serais pas Kalliste par hasard ? » J'avais surement était brusque avec le geste et la parole, mais j'étais comme ça et elle s'en rendrait vite compte. Je savais déjà la réponse mais je ne savais pas encore si je voulais me venger d'elle ou si je voulais la convaincre de revenir sur le plateau. Dans tout les cas je la trouvais alléchante et il était certain que j'allais me la taper.

Le fait de traquer Kalliste me fit beaucoup rire étant donné que je pouvais ressentir la peur dans sa démarche hâtive. L'amusement fut toutefois de courte durée, décidant ainsi d'y mettre un terme en l’interpellant. « Quoi ? Comment vous savez que ... hé ! C'est vous qui me suivez depuis tout à l'heure ? » Je me mis à réfléchir à ce que j'allais lui dire. Allais-je me faire passer pour un assistant choqué de la réaction du réalisateur, qui voulait réconforter la jeune ? Non je n'avais pas envie de jouer à ça. Jouer le gentil pour atteindre son but était quelque chose de trop facile pour un menteur et un manipulateur comme moi. Ainsi je n'allais pas inventer une identité construite par mon cerveau cette fois. « Je n'aurais pas eu à te suivre si tu ne t'étais pas cassé du studio » lui fis-je comprendre. Si elle n'avais pas encore compris qui j'étais auparavant, ma phrase ne laissait rien au hasard.
Les pensées se mettaient très vite en ordre dans ma tête et soudain une idée me vint. Avant chaque tournage, il y a un contrat à signer. Ce contrat n'est pas toujours clair et la plupart du temps personne ne le lit mais je savais qu'elle en avait signé. « Si tu décide de briser le contrat, tu seras poursuivie en justice et j'ai pas l'impression que tu pourrais te payer un avocat malgré ton apparence » lançais-je tout en lorgnant son sac à main de marque. Mes yeux se levèrent au ciel comme dans un signe de mon exaspération. Elle n'était pas si jeune que ça, elle pouvait même avoir mon âge mais dans sa manière d'être émanait une sorte d'immaturité. Je connaissais un peu le genre : une jeune femme prête à tout pour réussir et quand elle le peut, elle n'ose pas se déshabiller. Préférant ne pas y songer plus pour ne pas m'énerver et perdre l'esprit, je la dévisageait. Mon regard se porta sur les formes que cachait à peine son manteau et je me mis à sourire. « Tu sais le réalisateur est un ami, donc si tu me payes un coup, je peux toujours tenter de le calmer. » Évidemment c'était une forme de chantage mais j'avais juste envie de boire un café et par la suite un petit remontant. Malgré le fait que ma tête ne pensait plus qu'à la prendre dans les toilettes ou dans n'importe quel autre lieu, je ne poussais pas la vis jusqu'à lui proposer de me tailler une pipe pour qu'on oublie cette histoire et qu'on oublie le procès. Je n'avais pas besoin de chantage, je savais bel et bien que j'arriverais à mes fins. Sa réponse se fit attendre et sans doute qu'elle devait faire le pour et le contre, mais à vrai dire elle n'avait rien à perdre et tout à gagner. N'ayant pas de temps à perdre sauf dans une boisson, je commençais à marcher lui faisant bien comprendre que si elle était ok elle n'avait qu'à ma suivre. Et si ce n'était pas le cas, elle subirait les conséquences de son choix. C'était de ça qu'il était question : Kalliste avait le choix et c'était à elle de faire le bon même si à vrai dire je ne lui laissais que l'illusion d'en avoir un.