Kalinka est une citoyenne américano-russe. Elle naît à Montsimpa le 18 Mai 1991, cadette d'une famille de deux enfants. Elle a un grand-frère, Alexei, son aîné de 4 ans, avec qui elle entretient une relation conflictuelle. En effet, le jeune homme, a, depuis l'adolescence, donné du fil à retordre à la famille Prokhorov. Délinquance, alcool et autres virées nocturnes ont rythmé le quotidien de la famille. Kalinka, qui est très obéissante et modérée, a toujours reproché à son frère d'avoir pris ce chemin-là, sans aller au front avec lui. Du fait de sa timidité, et de sa crainte de lui, le jeune homme étant impulsif et violent, la jeune femme n'a rien pu faire, et a seulement regardé, avec douleur et pleurs, la descente en enfer de son frère. Il n'est pas surprenant de savoir aujourd'hui qu'il purge une peine. Ces déboires n'ont pas été les seuls : Feu Prokhorov a, lui, eu un penchant pour la bouteille, ce qui a donné lieu à des scènes humiliantes au sein du cercle familial. La violence du père a fait deux victimes : la mère, et la fille. Il a été, dans cet environnement, difficile pour Kalinka de grandir d'une manière norrmale, du fait de la chaleureuse ambiance qui régnait au sein du foyer. Elle développe, à l'adolescence, une haine pour son milieu de vie, une énergie inaliénable à vouloir le quitter, et en quelque sorte sauver sa pauvre mère, pour qui elle ressent de la pitié, comme un amour profond. C'est pourquoi, dès l'âge de la raison, elle destine toute sa vigueur à ses études. C'est en effet pour elle le seul droit, le seul moyen qui lui est donné de s'envoler de l'enfer du bercail. C'est aujourd'hui une étudiante en histoire, la jeune fille souhaitant devenir professeur d'histoire-géographie. Caractériellement, elle peut-être définie comme discrète, timide et silencieuse. Elle a peu d'audace, car n'osant pas s'interposer, se faire entendre, de peur de bafouiller, et surtout, de sentir le regard des gens sur elle. Elle est délicate, câline, avec ceux dont elle juge en valoir la peine. Ses sentiments sont passionnés, l'amour, l'amitié comme la rancune et la haine. Elle a, en effet, une certaine difficulté à pardonner, car, lorsque son cœur est blessé, il est difficile de lui faire oublier ses peines. Ce lisse portrait peut également être agrementée de ses «  mauvais instincts «  comme elle les qualifie, ceux-ci étant son esprit révolté contre ce qu'elle n'apprécie pas, comme les injustices, l'individualisme, le capitalisme, au faîte. C'est également une jeune femme qui ne supporte pas de voir son honneur insulté, c'est pourquoi, les insultes envers sa famille, ou elle, la mettent hors d'elle. Aujourd'hui, elle ne vit qu'avec sa mère, Marina Prokhorov. Leurs moyens sont dérisoires, et, en dehors de la faculté, Kalinka fait de la garde d'enfants, mais travaille également dans une petite épicerie. On ne peut pas dire qu'elle soit malheureuse, car, pour elle, tout comme pour Marc-Aurèle, en se levant le matin, elle se rappelle combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux.