Peut-être, l'Univers ? • Eli.
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Peut-être, l'Univers ? • Eli.

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Peut-être, l'Univers ? • Eli. Empty
MessageSujet: Peut-être, l'Univers ? • Eli. Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyDim 6 Jan - 23:58

Peut-être, l'Univers ? • Eli. Tumblr_mdgq2iUdLp1re9n1wo1_500

Il y eu un soir, il y eu un matin.

Une journée de travail, mon premier jour. Une matinée pluvieuse et brumeuse, un après-midi gris. Une première journée au travail exaltante. Si, si! Mais après un premier contact avec les tours de bureaux identiques, j'me sentis rassuré quant à mon avenir ici. Je marche les mains dans les poches, droit devant en direction du Hogan. De la lumière, du lounge et une bonne ambiance, apparemment. Je tendis la main vers la poignée de la grande porte du bar, quant tout à coup deux jeunes femmes sortirent en riant. Elles étaient plutôt charmantes. Mais des idées noires embrument mon jugement et m'empêche de me lâcher et d'aller draguer franchement. Des souvenirs... Où sont-ils? Où est-elle aujourd'hui? J'en ai marre d'escalader la Pyramide de Maslow. L'établissement est bondé, comme chaque soir, à ce qu'il parait. Je crois que je vais me plaire ici. Je me fraye un chemin entre les tables, les couples, les dragueurs en mousse et les pin-up fatales. Quelques sièges de libre à l'avant du bar proprement-dit. Je m'assoie et aussitôt le barman, nettoyant un verre, se retourne et me regarde; on se croirait dans un Western. Manquerait plus que Biff ''Molosse'' Tannen entre et cherche la bagarre. Mon nœud papillon me serre un peu. Allez, je joue le jeu et lance au barman:

''Votre meilleur tord-boyau, tavernier!!!''

Le barman me fait un clin d'œil complice et me sert un verre de Scotch. Je m'en empare et le vide d'un trait. Ça pique un petit peu, tout de même. Comme le clipping dans cette version alpha de Mass Effect 4. Oh, si peu. Mais ça pique les yeux quand même. Je lance mon verre à travers le comptoir, le faisant glisser jusqu'au barman parti à l'autre bout, comme dans les Western. Ce dernier, toujours complice, s'en empare à son tour, le lave rapidement, le remplit à nouveau, et me le renvoie par la même méthode. Glisse! Je lève mon verre au tavernier.
Mass Effect 4... Après le carton en or massif que fut le 3, l'épisode 4, bien qu'un reboot de la série, sera forcément une réussite. Mais fixer un écran toute la journée, chercher les défauts d'un jeu, les archiver sur un autre écran, ça finit par piquer les yeux. Heureusement que je porte des lunettes au travail. Oh, ces lunettes... Elles lui avaient appartenues, avant, à elle, auparavant... Je ravale la boule qui se forme dans ma gorge, et commande un troisième Scotch.

Mais tout seul j'me laisse aller dans le malheur, tout seul je comprends sa vraie valeur...



Dernière édition par Maxine McFly le Jeu 10 Jan - 3:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Peut-être, l'Univers ? • Eli. Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyLun 7 Jan - 1:30


LES RETROUVAILLES
MAX&ELICIA


    Je dois boire un verre. Avec tout ce qui m’arrive en ce moment, c’est certainement la meilleure chose à faire. Un verre… Ou deux, peut-être quatre. Voire plus. Mais je ne bois que par paire, parce que sinon ça devient compliqué de compter mes verres. Et dépassés dix, je me sens obligée d’atteindre la vingtaine ! Je ne bois pas souvent d’habitude, mais je crois que le soir s’y prête. Il n’a pas fait beau aujourd’hui, après tout c’est l’hiver, et j’ai glissé avec mon vélo, c’était une catastrophe. Le mec de l’accueil au boulot s’est encore moqué de moi avec son sourire narquois, comme toujours, et je me suis faite engueuler parce que j’avais trempé les journaux. Se faire engueuler par son patron, c’est vraiment la pire des choses, surtout par un patron comme le mien. Barbu, transpirant, un peu comme l’Oncle Vernon en fait… Il devient tout rouge quand il s’énerve. Autrement, il est sympathique et de très bons conseils, mais dès qu’on titille son impatience, il devient un monstre venu de la planète Americania, vous savez, cette planète qui ressemble à l’Amérique, mais seulement avec tous ses clichés… Enfin, je l’ai fermé bien entendu, mais j’étais énervée en rentrant à la maison et je n’ai pas envie de rester ici à rien faire, à ruminer sur mon sort. C’était une journée à chier, je dois oublier tout ça. Je vais donc aller chez Hogan, c’est le meilleur endroit pour se changer les idées, l’ambiance est très accueillante et puis j’y vois souvent des gens que je connais et qui blablatent assez pour que je me noie dans le flot de leurs paroles… D’habitude ça m’embête, je déteste qu’un son constant envahisse mes oreilles, ici celui de la voix d’une personne, et je deviens très vite irritée… Mais aujourd’hui, ça ne peut que me faire du bien.
    Je regarde l’heure, c’est le moment idéal. Le soir tombe, le temps n’est plus à l’humidité et mon manteau a eu le temps de sécher, posé sur le radiateur. Je fais une caresse au matou, il dort tranquillement sur le bureau, entouré par mes dessins. Quand je vois cette scène, je me dis que j’aimerai vraiment être mon chat. C’est la vie parfaite pour se la couler douce, pour recevoir des câlins quand on veut et pour pouvoir mater tranquillement sa maîtresse dans la salle de bain… chose dont je suis absolument sûre qu’il fait, d’ailleurs il me fait flipper. Et si les chats étaient des humains d’avant, réincarnés dans des animaux parce qu’ils ont eu une conduite parfaite dans leur ancienne vie ? Récompense à la clé : un toit, une jolie maîtresse et des croquettes à vingt dollars… j’ai bien envie de mener une parfaite existence maintenant, mais je crois que c’est déjà trop tard, malheureusement… Je me demande en quoi je pourrais me réincarner du coup… J’enfile ma veste et je m’en vais. Je prends mon vélo, même si ce fut mon pire ennemi aujourd’hui, je lui ai pardonné (de peur qu’il me fasse les mêmes crasses demain matin). Je pédale tranquillement jusqu’au bar, sifflotant, déjà de meilleure humeur rien qu’à l’idée d’y aller. C’est fou comme une simple petite chose peut changer l’humeur d’une personne… pour moi, c’est à chaque fois miraculeux quand j’arrive à changer d’attitude rapidement, je suis lunatique mais surtout têtue… je peux bouder pendant des jours pour quelque chose de totalement banal (comme, par exemple, un sourire narquois à l’entrée du boulot). J’arrive là-bas, j’attache mon vélo à mon spot habituel, n’ayant jamais peur de le quitter ici. Généralement, les gens à Montsimpa sont des personnes de confiance, ils n’iront pas me piquer mon vélo, surtout que je leur apporte les informations le matin… Ils ont besoin de moi ! J’entre dans le bar, me laissant happée par la chaleur humaine qui émane de cet endroit. Ca fait du bien. La musique me plaît en plus. J’vais m’asseoir et je commande une bière, le seul alcool que je me permets de boire. Ca me donne un air un peu masculin, j’aime bien. C’est rafraîchissant de se la jouer garçon manqué parfois, surtout quand je me rappelle mon enfance, et ma mère qui me tartinait de maquillage pour que je ressemble à une princesse… Vite, une gorgée de bière, effaçons cette image ! Je regarde à ma droite, je me suis inconsciemment assise à côté d’un garçon, plutôt beau gosse et habillé originalement… Un nœud papillon, c’est pas tous les jours qu’on voit ça, à part aux mariages. J’aime bien, ça me rappelle quelqu'un… Je plisse les yeux, et je crie « Oh ! », m’étouffant presque avec ma découverte. Max… « Max ! » Oui, je répète parfois absolument ce que je suis en train de penser. « C’est toi ou bien une seule gorgée de bière suffit à me faire délirer ? » C’est fini, ma mauvaise humeur est totalement partie, retrouver Maxine c’est juste quelque chose de… De génial. On s’est rencontré en Egypte, j’ai beaucoup voyagé pendant un temps, et je suis allée là-bas pour résoudre des énigmes dans les pyramides (d’ailleurs, j’ai été très déçue de ne pas avoir trouvé de momies vivantes, de véritables énigmes ou d’endroits cachés) et, à vrai dire, il m’a suivi dans mes délires un peu farfelus. C’était une période où je voulais tout oublier sur Perry, je venais juste de partir de Philadelphie, et rencontrer un type comme Max fut une révélation. Après le voyage, on s’est bien sûr perdu de vue, et Perry a retrouvé sa place dans mon cœur. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Mon sourire doit être aussi éblouissant que le soleil du Sahara, ma voix aussi excitée que celle d’un gars qui tombe sur de l’eau dans ce fameux désert après des jours de marche… Bref, ça me rend toute folle. Faut dire que je l’avais adoré et que nos vacances furent extraordinaires (parce que nous sortions tous les deux de l’ordinaire, certainement).
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MessageSujet: Mon corps est une cage Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyMer 9 Jan - 0:35

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Cette soirée chez Hogan commence à tourner en longueur. Verre après verre, je commence à ne plus savoir comment je m'appelle. Par désespoir, je regarde le fond de mon shooter pour y lire mon age, tu sais bien; comme quand on lisait notre age au fond des verres en pyrex de la cantine aux copains et aux copines de la petite école pour savoir qui était le plus vieux.
Il me faudrait un miracle du Karma là, parce que je ne veux pas me résoudre à une vie métro-boulot-dodo à Montsimpa.

« Oh ! »

Tiens! Quelqu'un a lu son age au fond de son verre aussi? Alors mon gars, qui est le plus vieux?

« Max ! »

Hum?! J'ai dû boire un godet de trop, car cette personne me connait. Je tourne la tête et regarde le gars qui m'a interpellé par mon p'tit nom. P'tit nom qui n'avait été prononcé ainsi auparavant que par une seule personne, celle-là même a qui avait appartenu la paire de lunette que je porte pour mon travail. Et que j'avais d'ailleurs toujours sur le nez. Paraitrait que ça me donne un air intellectuel. Hum. Le gars en question est une jeune femme. Qui me regarde. Et qui est carrément séduisante. Sur une échelle de 1 à 10? Elle est craquante à 21 sur 10! Mais... Ca-s'peux-tu? Elle me dit quelque chose. Oui. Oui. Oui! C'est...

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

C'est elle. Elicia-Wë Midgeman. Elicia-Wë. Eli. Nous nous étions rencontré lors de mon voyage en Egypte, qui avait lieu en Egypte. Elle était à la recherche de momies vivantes et d'énigmes, de trésors et de secrets pharaoniques à découvrir. Nous avions sympathisés, discutés, étions devenus amis réellement, du moins c'est ce que je crois. Elle m'avait donné l'impression tout à la fois de fuir quelque chose et de chercher autre chose. Quelque chose de plus profond que des momies. Son regard...

Son regard d'étincelle, son sourire d'or, bref, elle est lumineuse. Et ce n'est pas l'effet des spots du bar, ni des trente-neuf Scotch que je venais de m'enfiler. Elle est réellement lumineuse. Eli... Mais fi de contemplation, elle vient de te poser une question, carcasse! Alors réponds-lui un truc incroyable, un truc tellement merveilleux, séduisant et romantique, un truc tellement classe qu'elle va partir en faisant la roue.

''Euh..., bredouillais-je; je... je picole.''

Ah bravo. Sans rire, bravo. Tu a perdu de vue la demoiselle depuis des lustres, et c'est pas comme si tu l'avais oublié, hein! Tu as même gardé ses lunettes sur le nez, et tout ce que tu trouves à lui dire après des mois sans nouvelles, c'est: ''je picole''? Tu parles d'un séducteur. Elle va te prendre pour un demeuré et partir en courant, je le sens gros comme un porte-avion nucléaire. Comment me rattraper? Il ne me reste qu'une seule chance, après ça, si je ne l'impressionne pas, c'est cuit. Et ça... Je ne veux pas la perdre. Pas encore. Plus jamais la perdre. Vite. Cherche.

L'ambiance du bar change soudain quand la musique égraine les premières notes d'un morceau que je connais bien, pour avoir travaillé dessus lors du test d'un jeu pour mon travail. My Body is a Cage, de Peter Gabriel.
Mon corps est une cage. Mes sentiments et mes émotions sont prisonniers en moi, j’intériorise tout et c'est pour ça que je n'ai pas pû lui dire, avant son départ d'Egypte, que...

Je me lève, contourne mon fauteuil de bar, me place face à la Eli retrouvée, et lui tend une main hésitante. J'espère qu'elle ne lit par la peur et l'étrangeté qui parcourt mon corps à ce moment de nos retrouvailles.

''M'accordes-tu cette danse?''

Set my spirit free.
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MessageSujet: Re: Peut-être, l'Univers ? • Eli. Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyMer 9 Jan - 2:10

Peut-être, l'Univers ? • Eli. Nn2jk6

    Je reconnais ses lunettes. J’lui avais prêté la dernière fois, je ne les ai jamais revues depuis. Je suis contente de voir qu’elles sont en bon état, et qu’elles lui vont toujours aussi bien. Il a l’air d’avoir un peu bu, c’est vrai, mais il est toujours aussi… mythique, je dirai. Il est peut-être étrange de dire ça d’un visage, mais je pense que c’est l’impression que me donne le sien. Après, que sais-je de lui, finalement ? Pas grand-chose, mais ce peu a suffi à ce que je l’apprécie et que nous vivions des vacances de folie. Je regarde ses cheveux avec insistance, je crois que c’est la chose qui m’a tout de suite plu chez lui. Des cheveux. Mais ce sont eux qui sont restés le plus longtemps dans mes souvenirs, car j’avoue que, petit à petit, son visage s’était effacé, sa voix aussi, c’était vraiment déprimant. C’est fou comme on peut retenir des choses sans importance, ou des histoires blessantes qu’on aimerait oublier… et les instants heureux deviennent si rapidement flou… C’est perturbant de se dire que les souvenirs sont éphémères à leur manière, qu’ils ne volent plus si haut avec le temps, qu’ils se fatiguent. C’est pourquoi je veux vivre, me créer des tonnes de choses à me rappeler, et si j’en oublie, si j’en perds la moitié, j’en aurais d’autres en stock. Comme le visage de Max, hop, stocké. Je devrais me mettre à la photo. C’est vrai que je n’en avais aucune de nous deux en Égypte, on était trop occupé à s’amuser, à se créer une histoire. Je lui demande ce qu’il fait là, voulant à tout prix discuter avec lui. J’étais venue pour papoter avec des inconnus, pour me baigner dans leurs histoires inintéressantes… et là, il y a Max, et ce sera totalement différent, je le sais. Il met un peu de temps à répondre, on se regarde d’abord, on s’observe. Ca ne me dérange pas. Je suis comme ça aussi, prenant mon temps pour parler (enfin, pas toujours c’est vrai, mon manque de tact est connu par tout le monde ici, et parfois il m’est impossible de me taire). Il me répond qu’il picole et j’explose de rire, avec chaleur - qu’est-ce que ça fait du bien de rire à cause de Max ! Et non pas ce rire jaune de ce matin lorsque je me suis lamentablement écrasée sur le sol - mon genoux me pique toujours, c’est triste mais j’aurais aimé qu’une personne me le panse, ce qui est totalement enfantin et dénué de sens pour une personne de mon âge… Je ne peux pas m’empêcher de lui sourire avec affection, mon rire s’étant transformé en un sourire apaisé, heureuse d’être juste là à écouter ses bêtises. Je tourne les yeux vers la piste de danse lorsque la musique change, laissant place à un esprit plus intime… Je me sens bizarrement gênée de me retrouver face à Max alors qu’il y a une musique de ce genre en fond, la nostalgie fait surface et je repense aux bons moments que nous avons passé ensemble, à mon ébauche de bande dessinée sur notre histoire de dingue en Egypte, avec des caricatures de nous, elles l’avaient amusé et sa reconnaissance quant à mes dessins m’avait aussi émue que celle de Perry… J’me laisse envahir par les notes, j’ai toujours aimé la musique et celle-ci me plaît beaucoup. Je commence à ne plus être gênée, mais je fais les grands yeux quand Max se lève et contourne sa place. Mon cœur bat super vite, vous savez, le genre de battements de cœur qui serait représenté avec humour dans un dessin animé, on le verrait sortir de la cage thoracique et battre si fort qu’il ferait un bruit énorme, que tout le monde peut entendre et qui laisse des sueurs. C’est mon cas, je ne peux m’empêcher de rougir quand il me tend sa main, je n’ai pas du tout l’habitude de ce genre d’attitude envers moi, et j’ai oublié ce que ça faisait d’être proche de lui. Après tout, ça fait longtemps… Et puis, il a l’air un peu étrange, peut-être est-il gêné aussi… J’accepte quand même et j’attrape sa main, me sentant encouragée par cette sensation familière. Je nous revois courir dans les couloirs des pyramides, main dans la main, énervant les touristes et amusant les guides, qui avaient l’habitude de ce genre de comportement - mais chez les enfants… Sa main est la même qu’avant, et je ne vois pas pourquoi je devrais me sentir gênée. Ca fait peut-être un moment, mais c’est Max, pas n’importe qui. « Mais avec plaisir ! » Je souris, je me lève, et c’est même moi qui l’entraîne vers les danseurs, nous mélangeant aux courageux qui dansent déjà, insouciant des gens qui les entourent. Je garde ma main dans celle de Max, et pose l’autre sur son épaule. Je lui souris, et on tourne en musique, et je n’ai pas envie qu’il reparte. « Tu restes à Montsimpa j’espère ? » Je lui chuchote, ne voulant pas gâcher ce moment, ni celui des autres qui tournent près de nous. « Ou alors, je pars avec toi, je crois. » Je ne veux pas paraître trop sérieuse, alors je lâche un petit rire de circonstance, mais je le pense sérieusement. Il me l’avait proposé en Egypte, mais je voulais rentrer en Amérique, je n’avais que trop voyagé et je voulais me poser, mettre une virgule à toutes ces aventures. Je l’ai regretté, même si je me sens bien ici… Je suis quand plus seule que je ne l’étais avec lui, ou que je l’étais en voyageant. Même si j’ai réussi à me créer une petite vie, ce n’est rien en comparaison à l’amitié étrange qui nous liait, étrange parce qu’elle fut rapide et instantanée.
    La musique s’arrête, je me sens apaisée. Je ne pensais pas le revoir, j’ai eu une bonne intuition en venant ici. Le destin, peut-être. Je n’y crois pas tellement, mais de telles coïncidences me laissent supposer qu’il y a quand même une force supérieure qui nous mène où elle le veut, où on a besoin d’être. On reste sur la piste, et je réajuste un peu son nœud papillon, essayant d’instaurer d’autres contacts physiques, j’en ai vraiment envie, c’est l’un des seuls, Perry compris bien entendu, avec qui je me sentais assez proche pour le toucher. « Allez viens, j’ai encore soif. Mais peut-être que ça suffira pour toi. »
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MessageSujet: Oswin Oswald Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyJeu 10 Jan - 0:55

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Nous dansions. Après tout ces mois sans nouvelles d'elle, nous dansions comme si ce silence n'avait jamais existé. Son regard sur moi... Je sens renaître cette amitié étrange et tout à la fois intense qui nous liait en Egypte. Je fis alors face à moi-même, et dans mon miroir intérieur, réalisais que je tenais toujours autant à elle. Je ne l'avais jamais oublié. Mais comment le lui faire comprendre?

« Tu restes à Montsimpa j’espère ? »

« Ou alors, je pars avec toi, je crois. »


Eli... Oh Eli... Comment te le faire comprendre...?

''Bien sûr que je reste ici à Montsimpa. Je ne partirais pas. Pas sans toi.''

Les dernières notes de la musique se perdent dans la nuit... Les danseurs s'évadent de la piste, et elle reste face à moi. Son regard, par la Lumière...
Elle rajuste mon nœud-papillon. Une proximité, un léger contact physique, un regard intense, et je sais que j'ai retrouvé Eli pour de bon. Elle est là, et cette fois, je ne la laisserais pas partir.

« Allez viens, j’ai encore soif. Mais peut-être que ça suffira pour toi. »

Je souris; effectivement, ça ira pour moi. Après trente-neuf Scotch, je me demande comment j'ai pu danser sans lui écraser trente-neuf fois les pieds. Nous retournons, non pas au bar, mais dans un des box situé sur les abords de la piste de danse. Je regarde Eli, et je sais que je pourrais la regarder des heures durant. Elle est si... Eli. Elle est la plus Eli de toutes les Eli. Et je sens que je vais faire quelque chose de fou, de dingue, d'incroyable et de stupide, surtout quand on sait qu'on vient de se retrouver ici après tant de temps sans nouvelles l'un de l'autre.

Le jour de mon installation dans ma maison à Montsimpa, l'agent immobilier chargé de la transaction m'avait fait un état des lieux et tout le toutim.
Je fouille et farfouille dans ma poche. Ah. Voilà. C'est totalement fou et prématuré que je vais le faire quand même.

Je pris la main d'Eli et y dépose en son creux une clé.

''Voici un double la porte de ma maison.
C'est la maison avec une porte bleue.
Bleu Tardis.
Ne pars plus.
Plus jamais.''


Pourquoi?

Peut-être, l'Univers...

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MessageSujet: Re: Peut-être, l'Univers ? • Eli. Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyJeu 10 Jan - 2:17

Peut-être, l'Univers ? • Eli. 28s0l00

    « Bien sûr que je reste ici à Montsimpa. Je ne partirais pas. Pas sans toi. » L’ambiance, ses mains sur moi, et cette phrase murmurée au dessus de la musique, couvrant la mélodie et ravivant un tas de souvenirs. Je lui fais un grand sourire, simplement heureuse de ce constat, de cette promesse sous-entendue et d’un avenir un peu moins seule. J’ai déjà oublié Perry et ses sarcasmes, Perry et ses mains rugueuses, comme je l’avais fait en Egypte. Mon esprit est envahi par Max et sa présence, une présence que je n’avais jamais rencontrée chez personne auparavant, une présence qui me prend de nouveau au cœur. Plus l’habitude du tout, et c’est pourtant un sentiment banal. Le bonheur. Je le ressens, bien entendu, mais jamais comme ça, jamais comme ce soir. La chanson se termine sur ces mots, et je m’empêche presque de frissonner de joie, tout ça est juste incroyable. C’est comme retrouver l’endroit où les enfants se cachent pendant leur enfance, c’est comme retrouver un vieux trésor du passé… En fait c’est ça. Perry, tout a changé. Je l’attends, parfois, il fait désormais parti de mon passé, mais il est une grande part de mon présent car il m’a construite. Mon trésor du passé, c’est Max, je pense. Un précieux trésor, et je vais le chérir. J’ai presque envie de m’envoler avec lui, et de repartir sur les routes, de m’étouffer de nouveau sous la chaleur de l’Egypte, de boire un verre avec lui quelque part loin d’ici. Quand j’ajuste son nœud, sa marque de fabrique, son petit plus, c’est intense. J’ai envie de lui faire un câlin mais je m’abstiens. J’aime le contact, mais je ne suis pas non plus une personne qui déborde d’affection. Je me reprends, il me sourit et on va s’asseoir. Je me sens légère, prête à plein de choses, l’inspiration m’est même revenue, j’ai envie de dessiner, de bouger, d’aller livrer mes journaux en pédalant comme une imbécile, de me fatiguer à faire n’importe quoi… Je commande un soda, quelque chose pour me rafraîchir, et on attend le serveur, j’ai le coude posé sur la table et ma main qui supporte mon visage, et je regarde Max dans le blanc des yeux, un petit sourire aux lèvres. « Sympathiques ces lunettes », je lui dis, un peu joueuse. J’ai envie de m’amuser, de le taquiner, qu’il me taquine aussi, j’ai envie qu’on retrouve notre complicité, mais je ne crois pas que nous l’ayons perdu un jour. Elle était là, attendant que nous nous retrouvions de nouveau, ici, chez Hogan. Je t’aime, Hogan, je pense, levant presque les yeux vers le ciel. On se regarde toujours avec Max, et je m’en fiche si nous parlons peu, car le regarder me suffit. Même si j’ai toujours aimé l’entendre déblatéré ses théories, ses histoires… Il me rend muette, moi la grande bavarde, la nana qui s’incruste chez les gens le matin, pour prendre un café et papoter. Il est fort, Max. Il l’est toujours, apparemment. Je souris, et j’ai l’impression d’être figée ainsi, avec cette expression qui prouve mon état d’esprit. Normalement, le sourire finit toujours par disparaître peu à peu, par laisser place à un visage serein, neutre. Mais ça m’est impossible de ne pas sourire. Le serveur arrive, et il me sourit aussi, même si ce n’était pas pour lui. Je bois une gorgée, et pendant ce temps, Max me regarde et fouille dans sa poche. Je m’arrête de boire, curieuse, et je regarde fixement ce qu’il fait. Je m’attends à ce qu’il me montre un trésor, un souvenir d’Egypte, ou quelque chose d’important, d’extraordinaire - car, l’allure de Max, celle qui m’avait tant plu avant, est celle d’un homme aux trésors enfouis et aux objets intrigants plein les poches. Il me prend la main, et mon cœur bat de nouveau vraiment vite, peut-être trop. Il y dépose quelque chose de petit, et de froid contre ma paume. Je l’ouvre, et je regarde. Une clé. Mon cœur bat la chamade, et ce qu’il me dit me touche au plus haut point. Ne sois pas perturbée, Eli. Mais cet acte d’amitié me chamboule tellement, j’ai envie de fuir, de lui dire que c’est tôt, mais mon cœur me dit le contraire. C’est Max après tout, ça ne s’explique pas, comme nos aventures là-bas, comme le début de notre histoire. Pourquoi refuser ce qui nous fait peur, ce qui nous surprend ? Je prends la clé, et je la range dans ma poche, et je lui souris. « Je suis touchée. Bam, en plein cœur. » J’essaie de faire de l’humour, mais je ne suis pas très douée pour ça. J’essaie de masquer mon émotion, c’est juste… Incroyable. J’utilise beaucoup ce mot, mais ça décrit bien tout ça. Ce qui arrive, Max, ce qu’il me fait ressentir, et même ce soda (oui, il est vachement bon). « Bleu ? C’est une couleur qui te va bien. Bleu comme l’infini de la mer, ou du ciel. » Je dis peut-être n’importe quoi, c’est l’émotion. L’infini lui va bien, c’est tout. « Je ne pars pas. Et si je pars, c’est de chez moi à chez toi. J’ai envie de la voir, cette porte bleue. » Elle m’intrigue. « Je te remercie. Je pourrais faire de même, mais les doubles sont chez moi, je ne peux pas rentrer si je te donne ma clé. » J’ai envie de lui donner, et de devoir rentrer avec lui, j’ai peur qu’il disparaisse dans la nuit, et que cette soirée ne devienne qu’un épisode brumeux demain matin, et que je ne me rappelle que ses cheveux et son regard aux profondeurs étonnantes. C’est là que je me dis que ça peut paraître fou de s’échanger ses clés à ce stade là, après des mois, alors que je ne sais rien de lui, alors qu’il n’est qu’une ombre dans mes souvenirs, une ombre agréable et apaisante peut-être, mais quelque chose d’obscur quand même, quelque chose que je ne connais pas. Pourtant, il m’inspire la confiance la plus absolue, la plus immuable qui soit. Je décide d’arrêter de penser à ça. Sa clé contre mon cœur, sa porte bleue m’attend et je ne lui refuserai pas ma présence. « Tu es allé où, après l’Egypte ? » Je ne sais pas si je veux savoir, j’ai peur qu’il me parle d’autres filles avec qui il aurait vécu d’aventures similaires à la nôtre, mais je suis curieuse, je veux me ressourcer auprès de sa voix. La seule qui a su m’apaiser ce soir. Et qui j’espère le fera encore.
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MessageSujet: Where do we go from here? Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyJeu 10 Jan - 22:52

« Tu es allé où, après l’Egypte ? »

''Oh, tu sais, j'ai continuer à voyager à travers l'Europe par la suite. J'ai visité des Cathédrales et des bars, des villes et des campagnes, et tout cela fut magnifique. J'ai parcouru les pays et leurs capitales, pris quelques photos, et j'ai même rencontré quelqu'un.

Si tu veux tout savoir, une italienne au sang chaud, brune sculpturale, regard de braise incandescente, et tout à la fois rigolote et passionnée. Une relation... intense.''


Je marquais une pause et réfléchis un infime moment. Oui, l'italienne au sang chaud m'avait marqué le corps et l'esprit, mais... Pas le coeur.

''La relation que j'ai eu avec cette personne était géniale, pourtant, quelque chose n'a pas collé. Ça ne s'était pas passé exactement comme je l’espérais, et ça s'est terminé comme je le savais depuis le début, inconsciemment. Comme si j'avais su dès le début que cette affection n'était pas... n'était pas faîte pour durer. Je me sentais perdu, peut-être était-ce les milliers de paysages que j'ai pu contempler sur le Vieux Continent, peut-être que...''

''Oh, Eli, excuse-moi. Je ne veux pas passer pour le Dom Juan qui se vante de ses conquêtes. J'ai bien fricoté deci-dela, mais... C'est comme si je cherchais autre chose, quelque chose que j'avais perdu. Quelque chose de bien plus précieux qu'une Italienne volcanique. Intense mais... superficielle. Et je sais tout au fond de mon cœur ce que je cherche. Et que je chercherais toujours, jusqu'à le trouver.''

''Bref, par la suite, j'ai été contacté par World of Geek Entertainment, qui m'ont gracieusement proposé un poste ici à Montsimpa. J'ai accepté parce qu'il faut bien remplir le frigo, et parce que...''

''Parce que j'ai réalisé que j'aurais pu parcourir toute l'Europe, et même tout les continents... J'aurais pu voyager à travers le Temps et l'Espace dans une boite bleue... Sans jamais trouver ce que je cherche. Et cette épiphanie m'a fait beaucoup de mal. On a souvent la solution sous les yeux. La solution, elle était là. Dans les draps de l'italienne, dans le coucher du Soleil et dans le bruissement du vent à travers les prairies du Sud de la France. Je. Ne. Trouverais. Jamais. Ce. Que. Je. Cherche.''


Je baissais les yeux. Je ne voulais plus qu'Eli voit mon regard. J'avais mal au ventre, une boule de désespoir me vrillait la gorge, et mes yeux se remplirent de larmes. Je serrais le poing sous la table du box, faisant de mon mieux pour rester impassible. Mais Eli n'était pas stupide. Elle allait forcément remarquer ce qui m'arrivait.

''Mais bref, assez parlé de moi, dis-je sur le ton le plus neutre qui soit possible; toi qu'as-tu fait à ton retour?. Je me forçais à rire pour temporiser.

Avant qu'elle ne commence à me répondre, je la regardais droit dans les yeux. Si je ne disais rien maintenant, je me tairais à jamais.


''Eli... Reste. Reste avec moi.''

J'attrapais sa main et la serrait dans la mienne. Avec autant d'intensité que ce contact put me le permette.

''Reste.''

''J'ai besoin de toi.''


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MessageSujet: Re: Peut-être, l'Univers ? • Eli. Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyVen 11 Jan - 0:11

    Je demande ce que Max a fait après l’Egypte, redoutant un peu la réponse. Mais je ne m’attendais absolument pas à cela. Ce qu’il me raconte me donne envie, et je m'en veux de n’avoir pas joué le jeu, de ne pas être partie avec lui vivre tout ça. Ça a du être exceptionnel, le genre de choses qu’on n’oublie pas et qui restent gravées, pas comme ces souvenirs éphémères qui te prennent au cœur lorsque tu commences à les laisser de côté. Quand il me dit qu’il a rencontré quelqu'un, mon cœur loupe un battement et je le regarde, choquée. Non, je ne m’attendais absolument pas à ça. Je crois que je me sens jalouse, que j’imagine cette demoiselle à ses côtés, là où j’aurais dû me trouver. Puis je pense à Perry, et je me rends compte que le choc serait plus grand s’il m’annonçait qu’il avait rencontré une femme. Je me sens un peu soulagée, je crois que je suis juste incroyablement possessive envers mes hommes. J’en ai tellement peu, c’est sûrement pour ça, je me dis. Je l’invite à continuer. « Comment c’était ? » Je me demande ce qu’il fait à Montsimpa après avoir vécu ces aventures, après avoir partagé ces moments avec une personne. Peut-être qu’elle est là, avec lui, elle l’attend peut-être derrière la porte bleue… Pourtant je croyais… Sa clé, dans ma poche. Je croyais être la seule. Il poursuit néanmoins, et la mélodie de ses aventures devient sombre et je m’en veux de lui en avoir voulu. Il avait le droit au bonheur, et il ne l’avait pas trouvé chez cette femme, et je me sentais désolée. J’ai envie de lui répondre, de lui dire qu’il y en aura d’autres, mais il continue son histoire, comme s’il avait besoin de parler, et je l’écoute, sa voix me berçant, mais me tirant de l’apaisement en même temps, car je vois la douleur s’inscrire sur son visage, même s’il essaie de le masquer, comme il a toujours essayé de cacher sa vie en Egypte, comme il a toujours voulu parler de moi, et jamais de lui. Mais il se confie maintenant, et ça me met mal à l’aise de le voir ainsi, je n’ai pas l’habitude et je pensais que ces retrouvailles seraient plus joyeuses. Néanmoins, il est là et je me dois de l’être moi aussi, pour lui. « Et que je chercherais toujours, jusqu'à le trouver. » Il conclut ainsi la première partie de ce qui semble être son récit, et je me sens un peu triste, mélancolique peut-être. Je repense à nos moments insouciants là-bas, au soleil, et je ne suis peut-être pas l’image d’un volcan, mais peut-être que si je l’avais accompagné à la place de l’autre femme, peut-être aurait-il trouvé, peut-être aurait-ce été moi. Je me reprends. C’est ton ami. Et il y a Perry. Ne commence pas à avoir ce genre de coup de cœur que tu as tout le temps, tu sais que ce n’est pas bien, que ça finit toujours mal, surtout par ta faute. « Et qu’est-ce que tu cherches, Max ? », je lui demande, osant le couper de ses pensées sordides, où il est perdu, il ne trouve pas. Ca ne marche pas, pourtant, il poursuit, sans relâche, et je me laisse happée par ses mots, sa voix, ses gestes. « La solution, elle était là. Dans les draps de l'italienne, dans le coucher du Soleil et dans le bruissement du vent à travers les prairies du Sud de la France. Je. Ne. Trouverais. Jamais. Ce. Que. Je. Cherche. » Il baisse les yeux et moi je baisse ma garde. Pauvre, pauvre Max. Je sais ce que ça fait, de chercher sans trouver. L’inspiration, la routine, la trésor. Je n’ai jamais vraiment trouvé. Je me retrouve là, face à lui, en plein désarroi, et l’ambiance bon enfant s’est trop vite transformée à mon goût. Je ne sais pas comment réagir à ce genre de situation… Je sais rire, je sais me moquer, je sais faire la morale, je sais dire des bêtises… mais être face à un ami, à quelqu'un d’important… c’est trop dur pour moi. Je ne trouve pas les mots et je reste silencieuse, observant son visage, ses yeux anormalement brillants, et je me sens totalement inutile. Il fait mine de rien, et me retourne la question, et je reste là, immobile, voyant très clair dans son jeu, je ne suis pas dupe. Pourtant je n’arrive pas à m’interposer, je suis comme statufiée, je panique vite lorsque je ne contrôle pas la situation… Il se force même à rire, et ça me rend triste. Finalement, le destin n’est pas si aimable que ça, il se joue de nous. « Je »… mais il m’interrompt, je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit, et c’est tant mieux car je ne savais pas quoi dire du tout. Reste… Besoin de toi… Je suis perdue. Qu’attend-il de moi au juste ? Que veut-il que je lui offre ? Je n’ai pas grand-chose à lui donner, à part ma présence et mon aide, pour l’aider à chercher peut-être… Je serre sa main alors qu’il vient d’attraper les miennes, et on se regarde. Il y met de l'intensité et ça me dérange. Je détourne le regard. Je lui souris. « Allez, ne sois plus triste Max. C’est du passé tout ça. Je reste avec toi, et je vais t’aider à trouver. Mais que cherches-tu ? » Je suis un peu inquiète, j’ai peur qu’il me demande l’impossible… Et j’essaie d’alléger l’esprit de sa demande, de rendre ça un peu moins effrayant et excitant. Ca me fait trop peur pour y songer sérieusement, surtout que je ne sais pas ce qu’il veut réellement. Je lui souris de nouveau, j’essaie de reprendre contenance, d’agir normalement, même si j’ai peur de ce qu’il peut me demander. Je ne suis pas prête à tout. « Et comme tu ne m’as pas laissé en placer une », je ris un peu, essayant de détendre l’atmosphère, de retourner à l’ambiance d’avant, celle de l’Egypte ou celle de sur la piste de danse. De me retrouver en terrain connu, et non pas face à une ribambelle d’émotions que je ne comprends pas. « je tiens à te dire félicitations pour ton travail, et j’espère que tu me laisseras tester des jeux ! » Je dois avoir des étoiles dans les yeux et j’essaie de le faire sourire. Il doit oublier. C’est si facile… « Et sinon moi ? J’suis retourné à Philadelphie, mais rien n’était plus pareil avec Perry, et rien n’avait changé avec mon père. Alors me voilà ici. A livrer des journaux et à écrire mes bds. » Je lui souris une nouvelle fois et j’espère que ça ira. Qu'il laissera faire les choses, qu'il ne rendra pas malade à chercher quelque chose qu'il ne peut peut-être pas encore trouver... J'ai encore ma main dans la sienne.
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MessageSujet: Angel, Angel what have I done? Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptySam 12 Jan - 20:43

Réfléchis.
Prends ton temps,

Réfléchis, prends ton temps.

Réfléchis.


« Allez, ne sois plus triste Max. C’est du passé tout ça. Je reste avec toi, et je vais t’aider à trouver. Mais que cherches-tu ? »

Que cherchais-je au juste? Premièrement, surtout à ne pas effrayer Eli en passant pour le garçon désespéré, au fond du seau et près à se raccrocher à la première (re)venue. Non, je ne voulais pas lui faire peur, mais comment me rattraper après cette confession? Je n'aime pas parler de moi, ni de ce que j'ai pu faire par le passé, et avec raison. Je ne sais pas rendre ma vie intéressante à raconter, et même si j'essaye, ça fait peur. Regarde la tête qu'elle tire, on dirait que je suis un chien écrasé sous la pluie. Toutes les femmes rêvent de ça, avoue! Je crois que si la musique avait été plus entraînante ce soir, et que je n'eu pas trente-neuf Scotch dans le sifflet, je ne me serais pas laissé aller à ce point. Pump it up!

« Et sinon moi ? J’suis retourné à Philadelphie, mais rien n’était plus pareil avec Perry, et rien n’avait changé avec mon père. Alors me voilà ici. A livrer des journaux et à écrire mes bds. »

Attention, jeu de mots en vue!

''Oh, avec Perry ce n'est plus pareil? Tu veux dire que c'est... Perry-mé? Perry-mé... Perimé. Enfin bref.''

Je remercie tout particulièrement le Jury des Oscars...

''Tu veux m'en parler? Ou peut-être une autre fois. M'enfin, tu as la clé, tu peux l'utiliser n'importe quand. Enfin sauf que je suis sous la douche!''

Mais je me sens stupide. L'humour est une arme, à ce qu'il parait. Encore faut-il la manier avec... humour justement. Eli me sourit... Est-ce pour me rassurer? Ou se moque-t-elle gentiment de moi? Bref, je crois que j'en ai assez fait pour aujourd'hui. Je vais me rentrer. Je commence à me lever, et réalise qu'Eli tient toujours ma main.

Mais tout seul j'me laisse aller dans l'malheur
Tout seul je comprends sa vraie valeur.
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MessageSujet: Re: Peut-être, l'Univers ? • Eli. Peut-être, l'Univers ? • Eli. EmptyDim 13 Jan - 23:25

    Max ne me répond pas, il ne me dit pas ce qu’il cherche. Peut-être ne veut-il pas le partager avec moi, peut-être est-ce quelque chose de trop étrange pour être dit… Avec mon imagination débordante, je commence à me faire des films, où je vois Max chercher des trucs plus étranges les uns que les autres, comme une réponse à l’univers dans des boîtes de céréales, la clé de l’immortalité dans des brioches ou bien le pourquoi du comment dans l’immensité du papier peint de sa chambre… J’souris un peu, et puis j’enchaîne. S’il ne veut pas me répondre, c’est son droit. On a tous besoin d’un petit jardin secret et même si je pensais m’être infiltrée un peu dans le sien ce soir, ou avant, il est des secrets qu’on ne veut pas toujours révéler. A vrai dire, j’aurais quand même bien aimé savoir. Je suis curieuse, vraiment beaucoup, dans le genre trop. J’aime m’insinuer dans les discussions, m’intéresser à la vie des gens, et celle de Max est l’une de celles qui m’intriguent le plus. Parce qu’on a vécu des trucs géniaux. Parce qu’il avait l’air si désespéré il y a quelques minutes… et si je ne sais pas de quoi il en retourne, comment puis-je l’aider ? Et j’en ai envie, réellement. Il m’a aidé lui, en Egypte, sans même s’en rendre compte. J’aimerai faire de même, j’aimerai être présente. Je pense à sa clé, là, dans ma poche. Ca me rassure. Il ne va pas disparaître et je saurai être là, parce que je peux ouvrir sa porte. Celle de chez lui… ou celle de son cœur, peut-être. Une porte bleue… Je dois vraiment la voir. Max me fait une blague pourrie sur Perry, et j’peux pas m’empêcher de rire, même si au fond je sais que c’est la vérité, et que ça blesse un peu. « Au moins t’es de nouveau en forme, si tu arrives à me sortir des jeux de mots aussi recherchés… » J’lui souris, et j’me rends compte que j’tiens toujours sa main, mais je ne lâche pas. Même si on rigole de nouveau, même si on ne parle plus de lui, j’ai envie qu’il voit que je suis là, et qu’il peut se dévoiler quand il veut. « Oui, c’est périmé, en effet. Mais bon, c’est la vie, moi aussi je n’ai pas trouvé ce que je cherchais. » Peut-être que mes petits suspenses débiles dont je suis maître lui donneront envie de se confier, de me dire enfin ce qu’il cherche, ici à Montsimpa. Il me propose de lui en parler, et me sort de nouveau une blague, qui me fait rire. Bon, il est vrai que j’ai le rire facile, mais c’est un bon point pour lui si j’arrive à me marrer grâce à son humour. « C’est gentil de proposer. J’attendrais d’utiliser la clé, car j’ai très envie de voir cette porte bleue, elle m’intrigue. » Je lui fais un petit regard mystérieux, celui qui se voulait sexy, mais je ne pense pas que ça ait marché. Je suis du genre à foirer absolument tout ce qui se rapporte à la sensualité ou au mystère, et ça me rend ridicule… ou amusante peut-être, en tout cas c’est ce que j’essaie de me dire pour me sentir mieux. Il commence à se lever, m’arrachant de mes pensées. Mon regard était-il tellement pitoyable que ça lui donne envie de s’enfuir en courant ? Je lui tiens toujours la main et je la serre, le regardant dans les yeux. « Tu t’en vas déjà ? » Je fais la moue, un peu vexée qu’il ne veuille pas plus discuter alors que nous nous étions pas vus pendant des mois… peut-être que, finalement, il se rend compte que je n’étais bien qu’en Egypte, que le soleil et les aventures m’ont rendu plus intéressante que la petite vie tranquille que je mène désormais ici… Je regarde l’heure sur l’horloge du bar, et il n’est pas si tard. Ca me fait faire encore plus la moue. « Il est encore tôt pourtant. » Je me lève aussi, lui tenant toujours la main, je ne le laisserai pas s’enfuir maintenant. « Je peux peut-être… t’accompagner ? » Je n’aime pas tellement demander ce genre de choses, j’ai cette impression désagréable de m’incruster dans sa vie sans y avoir été invitée, et pourtant j’ai sa clé. Mais peut-être que c’est fini pour ce soir, qu’il a eu sa dose, et que je le verrais une prochaine fois. Néanmoins, je n’arrive pas à m’imaginer seule, j’ai envie de rester avec lui, de discuter. « Je ne veux pas m’imposer bien sûr mais… » Je me racle la gorge, un peu gênée, mais il vaut mieux lui dire la vérité. « Pour tout te dire, je n’ai pas encore envie de te laisser repartir, nos retrouvailles sont encore trop fraîches pour que j’y crois déjà. » Je lui souris, timidement. C’est vrai que j’ai encore l’impression que tout ça n’est qu’un rêve, que demain Max ne sera plus qu’un lointain souvenir, un visage dessiné rangé au fin fond d’un tiroir, une impression d’aventure et de bien-être disparue… « Au pire je t’accompagne juste et je repars ! » Je m’empresse de dire. J’suis mal à l’aise, gênée d’autant vouloir rester avec lui, et encore plus gênée de le lui montrer…


    lis mon spoiler!

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