Après avoir finit par constater que dans mes placards il ne restaient rien j'ai bien finit par faire une fichue liste de course et sortir de la maison. Ouai enfin c'est surtout que j'ai plus de préservatif, plus de lubrifiant, ni même de gel douche. Bref les pseudo indispensable, la bouffe étant chez moi superflu étant donné que je suis plus un habitué des restaurants ou des traiteurs depuis six ans. C'est pas que je ne sais pas cuisiner, je me souviens d'après-midi longues à réparer un repas digne d'un chef pour faire la surprise à un Eliott qui arrivait aux anges. Seulement cuisiner tout seul, ça se résumé à des pâtes, un plat réchauffer ou des oeufs. Bref pas de quoi vraiment avoir besoin d'ingrédient dans son réfrigérateur, et donc c'est assez rare qu'il y ait de quoi se restaurer convenablement dans mon frigo. Où alors mon frigo est plein de bonnes chose, un bon frigidaire de petit homme génial qui sait s'occuper des course, mais il ne me servent à rien et je suis obligé de jeter ensuite les aliments qui finissent périmé dedans...
Bref donc je me retrouve au supermarché, endroit que je déteste fréquenter car il y a toujorus des mères de famille avec leur mioche braillard et mal éduqué, ou alors les vieux qui n'avancent à rien. Non je ne suis pas insociable, c'est juste que le comportement des gens en général m'insupporte. Hormis ça j'adore sortir, mais pas dans ce genre de lieux où je perds facilement patience. Heureusement pour moi aujourd'hui étant un jour de semaine les mères de familles sont occupé et leurs mioches à l'école, quand aux vieux et aux quelques autres personnes, elles sont en assez grand sous-nombre pour ne pas m'énerver.

Ayant prit un caddy à l'entrée, je me déplace entre les rayons consultant sur mon iphone la liste préparé. Oui car sinon j'oublie souvent beaucoup de chose. Priorité rayon hygiène où j'attrape deux bouteilles de gel douche et de shampoing, attrapant aussi une boite de préservatif et finalement un en rajoutant deux de plus ainsi que deux tube de gel je me reçois un regard gêné de la part d'une femme et de son mari un regard plutôt admiratif. Je ris intérieurement me disant que si il savait que c'est pour des hommes tout ça il sera sans doute moins à l'aise. Passons. J'arrive dans le rayon café ou là encore je met un peu hasard dans mon caddy, café, boite de céréales, pain brioché et tout le reste. Je suis pas du genre à faire attention au montant de la liste de course ni même au reste donc je vagabonde dans les allées, appuyée sur mon caddy en me demandant ce dont j'ai envie pour manger les prochains jours...

« Je rentrerai tard, j'ai une réunion avec les parents d'élèves. » « Oui, oui... » « Chloé a un peu de fièvre, elle reste à la maison. » « Oui, oui... » « Tu la surveilles. » « Oui, oui. » « Et les placards sont vides, il faudra faire les courses. » « Oui, oui... » « Je te mets la liste sur le comptoir. » « Oui, oui... » Un profond soupir s'échappe des lèvres d'Honorine. Et la porte claque quand elle s'en va, plus qu'agacée par mon attitude de ces dernières semaines. Je le sais, bien sûr, mais je n'y peux rien. Ne dit-on pas " Un seul être vous manque et tout est dépeuplé " ? C'est l'un de mes rares jours de repos et je sais que je vais m'ennuyer. Ça et penser à Maddox. Je sortirais peut-être, cela fait quelques jours que je n'ai pas utilisé mon appareil photo... Au fait, qu'est-ce que ma chère et tendre me voulait ?

Surveiller la fièvre de Chloé ✓Emmener la liste des courses ✓

Quand à faire les courses au supermarché, c'aurait été beaucoup plus facile si Chloé avait accepté de monter dans ce p*tain de caddie dès le départ ! « Chloé ! Reviens ici ! Bon sang ! » J'abandonne finalement mon caddie pour courir -du moins essayer, vu le monde dans les rayons- après ma fille, qui gambade joyeusement. Et dire que ça avait plutôt bien commencé. Si Honorine apprend que j'ai perdu notre fille de vue, ça va barder... Et dire que Mademoiselle n'a pas été à la maternelle parce que, soit disant, elle n'était pas bien...

Parfois, si elle n'était pas ma fille chérie, je la foutrais au congélateur. Père indigne que je suis. Enfin, alors que je tourne au coin du rayon gel douche & shampooing, je remarque que Chloé s'est accrochée à un caddie -pas le nôtre, c'eut été trop facile, évidemment.- et ne veut plus le lâcher. « Pardon, vraiment ! Elle n'en fait qu'à sa tête aujourd'hui. Je ne sais pas ce qu'elle a... » Je parviens à détacher ma princesse des barreaux du caddie et la serre contre moi. Enfin, je me tourne vers le propriétaire du nouveau doudou de ma fille. « Elle ne vous a pas gêné longtemps, j'espère... » Ouai, je suis vraiment désolé, j'ai une tête de chien battu depuis des jours de toute façon...

7h00 : Allez je me lève, tant pis, j'arriverais pas à dormir plus longtemps ! Tu parles d'une grasse mat toi. Je file à la douche avant d'aller me servir un café. Un coup d'oeil à la liste de course qui s'agrandit sur le frigo, moi qui ne voulait pas sortir aujourd'hui c'est loupé, avec Jean qui est grippé, je vais de devoir m'en charger.
Deux heures plus tard, je me décide enfin à y aller, au moment où Aileen décide à se lever, je décide donc de la prendre avec moi, de toute façon elle ne m'aurait pas laisser partir sans elle et je préfère faire les courses avec ma fille que seul. Je prend la liste de course, mes clés, mon portable, et hop on sort de la maison avant de changer d'avis.
Arrivant au supermarché je tente de trouver une place. J'en aperçois enfin une après avoir fait trois fois le tour, je commence à me garer lorsqu'une voiture en face fonce et se gare pile à ma place ! Bordel tu déconnes là ?! M*** L'envie me ronge de descendre et lui arracher la tête à ce type mais ça servirait rien et j'ai pas le temps pour ça, de plus une place se libère à ce moment là pas loin, je fonce me garer avant qu'on ne me pique encore la place.
Super, il m'a énervé pour la journée l'autre ! Je verrouille ma voiture et file dans le supermarché ma fille dans les bras, tant pis pour le caddie, je prendrais un panier à l'intérieur.
Je jette un coup d'oeil à la liste pour voir par où commencer. Je prend donc la direction des céréales pour les enfants, je connais leur préféré, pas la peine de chercher des heures. J'aperçois le rayon où se trouvent habituellement les céréales que je cherche, mince c'est le dernier paquet, heureusement qu'il en reste un, les enfants ne mangent que ceux là, je vais pas me taper douze mille magasins pour en trouver ! Je tend la main vers le paquet, après avoir posé Aileen par terre, lorsqu'une autre main me passe devant et prend le paquet. Quoi ? Hé ho attendez là, elle fait quoi elle ? Elle est folle ?  Excusez-moi, mais j'allais prendre ce paquet là au cas où vous auriez par remarqué  Pas le temps pour les politesses, le Eliott courtois était resté dormir. Je ne me suis pas vraiment rendu compte de mon ton, qui semble effrayée la femme qui repose le paquet, une expression choquée sur le visage, peu importe pas le temps pour m'excuser, je prend le paquet, le jette dans mon panier, prend la main de la petite et continue les rayons, mes yeux baissés sur la liste, j'avance et tourne pour atterrir sur le rayon de derrière et me retrouve face à deux hommes qui discutent, et une enfant visiblement, je ne prend pas vraiment le temps de regarder les personnes qui sont dos à moi de toute manière, mais qui bloquent surtout le passage. Excusez-moi, je ne voudrais pas interrompre votre discussion, certainement très important et intéressante mais vous bloquez un peu le passage. Malgré mon ton poli, mon impatience se fait sentir dans ma voix.

Je vais l'attacher à ce caddie, je ne vois pas comment faire autrement, sincèrement ! Ma fille bouillonne d'énergie. Elle serait bien mieux à la crèche malgré les dires de ma chère et tendre. Si j'avais su que j'allais cavaler dans les rayons du supermarché, de plus en plus paniqué, je serais resté au lit ce matin. Pourtant, Chloé est plutôt raisonnable d'habitude, elle sait bien qu'elle doit rester avec moi... Roh, m*rde, c'est ma faute, voilà tout ! C'est toujours de ma faute, en ce moment, remarquez.

Je pose enfin les yeux sur ma progéniture et je sens le soulagement m'étreindre le coeur. Bon, reste que le propriétaire du chariot qui sert de doudou à Chloé est peut-être un pédophile en puissance mais bon, parait-il qu'il ne faut pas voir le mal partout. Je m'excuse platement, tout en étreignant Chloé. Moi qui avais prévu de lui faire la moral, le soulagement de l'avoir retrouvé prend le dessus. « Loin de là, elle a même été polit et pas trop envahissante... hormis auprès de mon caddy qui a du avoir un peu peur lui... » A mon tour amusé de cette réponse, je lui offre un beau sourire. « En même temps, il a du en voir d'autre dans sa dure vie de caddie... » Si je n'avais pas autant Maddox en tête, je trouverai volontiers cet homme des plus plaisants à regarder. Mais Chloé est là, je ne vais pas me mettre à faire du gringue à un inconnu à la supérette non plus.

« Excusez-moi, je ne voudrais pas interrompre votre discussion, certainement très important et intéressante mais vous bloquez un peu le passage. » Je me décale prestement. « Navré, je vous en prie, allez-y... » Je souris de nouveau au pauvre homme que ma petite chérie a interrompu dans ses courses et le salue poliment d'un hochement de tête. « Bonne journée ! » Tiens, il m'a rendu le sourire. Finalement, il en faut peu pour être heureux, non ? « Allez, Chloé, partons à la recherche du chariot perdu. Et tu ne t'en vas plus comme ça, princesse, 'kay ? » Je quitte alors le rayon shampoing pour rejoindre le rayon viande. Ou alors c'était le rayon yaourt ? Purée, la visite va être longue...

(La prochaine fois que j'empiète sur tes plates bandes, Eliott, n'hésite pas à prévenir ;D)