Le réveil qui sonne à 12 :00, voilà ce qu’aimait Vanity. Cela faisait plus de cinq jours qu’elle faisait des gardes de nuit. Elle qui généralement tient facilement sa fatigue, là elle devait avouer qu’une grasse matinée ne lui avait pas fait de mal, tout au contraire, ça l’avait rafraichit. Elle se sentait telle une fleur venant d’éclore. Rien qu’en se regardant dans le miroir, elle se trouva encore plus jolie que d’habitude, plus jolie que ces cinq derniers jours. Et voilà qu’elle devait reprendre le boulot dans cinquante minutes. Cinquante minutes pour pouvoir prendre une douche, trouver de quoi se mettre sur le corps, et aller à l’hôpital. Elle devait être à l’heure. La jeune infirmière est toujours ponctuelle, du moins à son boulot, car elle y tient. Bien sur elle sait qu’ils n’oseraient la virer, étant donné qu’elle travaille extrêmement bien. Toujours présente pour faire des heures sup’, mais tout cela juste pour pouvoir être « bonne » aux yeux de son chef. Ce chef dont elle rêve très souvent, ou plutôt : fantasme. Ca ne la dérange pas plus que cela, étant donné qu’elle adore son job. Ce fut donc avec plaisir qu’elle alla se doucher, pour sentir encore plus bon, qu’elle s’habilla et se maquilla. Et ce fut avec un sourire aux lèvres qu’elle se mit en chemin de l’hôpital. Il fallait bien un peu de sourires, avant d’entrer dans un tel endroit. Surtout lorsqu’on entre dans le service des urgences. Mais aujourd’hui, elle allait s’occuper des consultations. De ces petites choses pour lesquelles les gens viennent. Ce n’est pas ce qu’elle préfère, car elle trouve toujours ces gens d’une stupidité. Au lieu d’aller voir un médecin qui serait apte de les aider, ils préfèrent monopoliser tout un hôpital. Bref. En entrant elle salua tout le monde d’un petit geste de la main pour enfin retrouver le vestiaire et se changer. En dessous de sa tenue d’infirmière elle portait une légère jupe, pour souhaiter la bienvenue au temps printanier, ainsi qu’un petit débardeur. Une fois prête, elle vint voir la chef du service pour qu’elle lui dise où l’on avait besoin d’elle. Une journée banale, pensait-elle. Vanity pensait bien trop vite. Alors qu’on lui dit d’aller dans la salle un en attendant de lui envoyer un patient, elle reçut un sms d’un ami, qui l’énerva bien vite. Avec dégout elle rangea ce mobile dans sa poche, après l’avoir éteint bien sur. On ouvrit la porte, sa chef lui donna un dossier, en lui expliquant qu’il s’agissait d’un jeune homme ayant fait une réaction encore inconnue durant son travail. Elle se retourna pour lire le dossier, et dit « Encore un imbécile qui ne sait même pas faire son putain de job ! Sont payés pour quoi les gens ? » Seulement elle croyait parler à la femme, qui avait l’habitude de la personnalité de Vanity. Mais en se retournant elle vit une personne connue de son entourage. A son visage, il avait tout entendu. Bien sur pour en rajouter une couche, elle rajouta « C’est ce que je disais : un con ! » Mais étant tout de même professionnelle, elle le fit s’asseoir à la place des patients, et commença à l’ausculter. Oui, d’habitude on pose quelques questions, mais là, elle n’en avait aucune envie. Elle avait son dossier et ça suffisait. Teïlo et elle, une histoire assez compliquée, ou pas en fait. Ils n’ont pas l’air de s’apprécier tant que ça, point final. Sauf que du coté de la jeune fille, c’est tout autre chose, mais elle ne l’avouera jamais. Elle n’avouera jamais être attirée par ce gamin. Un gamin qui travaillait sans en savoir les risques, ou autre. « Pauvre imbécile va ! Tu bossais sur un truc dont tu es allergique. Pff. Bon y a pas grand-chose à faire hein, enfin je crois. » Elle avait envie de lui faire un peu peur, parce que oui, une de ses mains était totalement gonflée, rouge et allait même vers le violet. Quant à son visage, il avait quelques boutons qui avaient apparut. « Rhooo mais ne t’inquiètes pas, tes boutons n’ont rien à voir avec cette allergie. Tu sais qu’à l’adolescence on peut avoir de l’acné, non ? » Et tiens encore une idée qui lui vint à l’esprit. Elle se retourna pour fouiller dans la pharmacie. Elle allait lui faire avaler un sirop vraiment dégoutant, tout simplement pour le voir grimacer face à ce sirop si dégoutant. Le nombre de grimaces qu’elle avait pu voir de ses patients. Mais voir celle de Teï, ça ne pouvait qu’être encore plus marrant.

Qui pourrait penser qu’une fille comme Vanity pourrait travailler quelque part ? Qu’on pourrait la supporter ! Surtout en tant qu’infirmière. Parce que si seulement elle n’était comme ça qu’avec ses collègues, ça pourrait penser, mais non. Les gens malades venant ici subissent le mauvais caractère de la blonde. Certes, ils sont soignés mais en passant un très mauvais moment, n’attendant plus qu’une seule chose : sortir de cette salle de consultation, se demandant pourquoi ils avaient été l’élus pour la supporter. Elle est tellement bonne dans son travail, étant presque la meilleure de l’hôpital, ils ne peuvent se séparer d’elle. D’ailleurs, elle l’a très bien compris, sinon elle aurait prit sur elle et se serait fait discrète. Vanity leur est indispensable, ils ne le cachent pas non plus, donc bien sur qu’elle en profite. Enfin bon, ce n’est pas si grave que car au fond, ce n’est pas comme si les patients partaient traumatisés par la suite. Ils ne portaient pas non plus plaintes car ils étaient toujours contents de cette infirmière. Ils savent qu’ils ne peuvent pas tout avoir non plus. Dès lors qu’elle avait parcourut le dossier de son premier patient, elle soupira tout en l’insultant sans même avoir regardé le prénom. Comme quoi sans même savoir de qui il s’agit, elle sait lorsqu’il s’agit d’une personne intelligente ou non. Pour elle, le pauvre Teï ne l’était pas du tout. Elle le lui fit bien comprendre lorsqu’elle le vit. A se demander pourquoi et d’où à commencer toute cette haine entre eux. Pour faire court : il semblerait qu’ils ne peuvent pas se voir mutuellement. D’où les étincelles lorsqu’ils se croisent. Apparemment pas les bonnes étincelles par rapport à ce que chacun ressent réellement au fond pour l’autre. Ce n’est pas bien de mentir aux autres, mais encore moins à soi-même car ça en fait des conséquences encore plus désastreuses. Elle n’était pas sympa avec lui. Il ne l’était pas non plus. Au moins ça c’était fait ! « Je t’avoue mon petit qu’au contraire ça ne me dérangerait pas de rester ici durant tout mon service. Je n’ai qu’à dire que ton allergie a empiré en autre chose et je te garde sous mon contrôle. Et pour en rajouter, je serais même capable de te garder isoler disant que ce que tu as est terriblement contagieux. Ne me chauffes pas ici car c’est moi qui ait tout contrôle ! » Et elle ne déconnait pas, elle avait le pouvoir de faire tout ce qu’elle venait de lui dire. Si elle voulait vraiment l’emmerder, il n’irait pas travailler le reste de sa journée, et encore pendant quelques jours. Ici, c’était bien elle qui avait tout contrôle sur lui. A lui de voir ce qu’il voulait. Une fois le sirop répugnant entre ses mains, elle en mit dans une grosse cuillère à soupe, tout en la dirigeant vers la bouche du malade « Avales » et elle resta là, à le regarder. Un petit sourire aux coins de ses lèvres.

Comment vouliez-vous qu’elle réagisse lorsqu’elle verrait qu’il avalerait ce sirop si dégoutant d’odeur. Un sirop qui ne lui servirait à rien d’ailleurs. Bien qu’elle ne souhaitait pas plus que cela travailler, elle trouvait toujours quelque chose pour se divertir, quelque soit la manière, mais elle arrivait à s’amuser à l’hôpital tout en restant dans son rôle d’infirmière. Alors étant donné que son patient se trouvait être une connaissance, elle allait avoir beaucoup plus de facilité pour s’amuser. Il s’agissait en plus de Teï, un homme qu’elle ne supportait pas, en surface. Rien que l’embêter allait en devenir un amusement. Bien sur qu’elle se mit à rire, des étoiles dans les yeux lorsqu’elle le vit grimacer. Comment rester calme et ne montrer aucune pointe d’humour. Oh oui, il avait trouvé le mot exact : dégueulasse. Elle se mit encore plus à rire. Ce qui allait surement énerver encore plus Teï. Elle se retourna et ferma la porte de la salle où ils se trouvaient, à clef. Cette clef, elle l’a mit dans son soutien gorge. Pour enfin se retourner vers lui, et lui dire avec un grand sourire. [seagreen]« Comment ne pas rire en me disant que tu viens d’avaler un sirop dégoutant, un sirop qui ne t’aidera en rien pour ce que tu as toi »[/color] Elle haussa ensuite les épaules pour lui dire qu’elle n’y était pour rien. Que ça avait été trop tentant. Mais tout de même, elle se devait de faire son boulot le plus sérieusement possible. C’est alors qu’elle lui demanda « Pas de rougeurs, ou de boutons ou autres sur d’autres parties du corps ? » Il ne s’était surement pas inspecté en venant ici. Alors, étant très sérieuse cette fois-ci, elle lui demanda « Tu peux te déshabiller… s’il te plait Teïlo ? » Il allait peut-être l’envoyer boulet, et cette réaction se comprendrait. Mais c’était pour lui qu’elle demandait cela. Si ça n’en tenait qu’à elle, elle ne le lui aurait jamais demandé. Car le voir en sous vêtements, voire même quasi rien, bouleverserait surement pleins de choses. Trop de choses même.