“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Je frissonnais, mes paupières se noyant dans l'immensité du ciel. Il faisait nuit, froid. Je déglutis. Face à moi se trouvait la petite ruelle que j'empruntais chaque matin, et chaque soir pour mieux naviguer de mon quartier au centre ville. Cette petite ruelle où, pour la première fois, j'avais embrassé Chuck. (Un temps) Non mais n'importe nawak. On dirait des pensées de déprimé ! Je fronçais vivement les sourcils, me raclant la gorge et claquant ma langue au palet avec agacement. C'que j'pouvais être débile. (Un temps) Les idées claires, mais le cœur gros, je m'engageais dans la ruelle où tout avait commencé.

Sortant de la voiture je me dis que j'aurais peut-être pas du quitter ce bar pour un autre, ou bien laisser la-dite voiture à la maison. Non je ne suis pas ivre, arrêtez un peu le délire. J'ai par contre une conscience réelle que je devrais pas conduire en ayant un peu trop bu. Bon au pire je prend un taxi pour le prochain bar, ou j'y vais à pied et je prendrais un taxi pour rentrer. Done ! Choix terminé, je claque la portière en enfilant ma veste en cuir, une clope au bec, je marche sans vraiment savoir dans quel bar je vais. Ah si j'ai une idée. Well, je tourne dans une ruelle qui me dit vaguement quelque chose. Stop, pas que vaguement, elle semble vraiment importante dans ma tête. Why ? aucune p*tain d'idée, what else ?! Mon téléphone vibre, j'arrive pas à décrocher assez vite, peu importe, je continue de marcher en fixant mon téléphone. Néanmoins n'ayant pas vu assez tôt l'ombre qui arrive je me la prend de plein fouet, reculant de quelques pas pour pas perdre l'équilibre. Bordel...

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Je m’engouffrais dans la ruelle avec un air faussement désintéressé. À qui voulais-je faire croire qu'en revenant ici, j'allais rester de marbre ? Je vous le demande. C'était pathétique. (Un temps) Je glissais mes mains dans les poches de mon jean, soufflant un bon coup. J'avais la sensation d'être oppressé. Ou frustré. Rien à voir, mais ces deux sentiments se rejoignaient. J'inspirais. Mon palpitant vacillait bêtement. Qu'est-ce qui m'arrive encore ? C'est bon Dan, arrête la sensiblerie, t'as plus douze ans. (Un temps) J'avançais, lentement, puis rapidement, comme pour m'échapper bêtement de ce simple lieu étroit, et dont l'obscurité m'aveuglait totalement. Non, je ne voyais rien. Pas même la silhouette qui se rapprochait vivement de moi. [BAM] Mes pensées s'éclipsèrent instantanément sous la bousculade. Je glissai lamentablement sur les barreaux de la grille d’égout et m'étalai au sol dans un vacarme dissimulé. Ou presque. Atchaaaa ça tuuue Qui a dit coude écorché, mains rappées et fessier endoloris ? J'ouvrai un œil, avant de pouffer face à ma chute. Bon sang, j'suis d'une maladresse sans faille. Vous allez bien vous ? Non, je ne savais pas encore qui était l'homme face à moi.

Je reprend mes idées. Bon j'ai pas entendu de voix, par contre un vacarme non dissimulé, puré en plus la personne s'est viandé ?! Bravo Chuck, now ça va être toi qui est l'agresseur. C'est pas de ma faute si l'autre sait pas tenir sur ses jambes, il est plus bourré que moi ou quoi ? A moins que ce soit une femme, merde si c'est une fille je vais franchement m'en vouloir, et si c'est un gamin de quinze ans, well... Génial. Je me rapproche, l'obscurité m'aidant pas, on dirait un mec... Je crois. Non mais bordel pourquoi y'a pas de lampadaire ? Rien de cassé ?! Je lui tend ma main, espérons qu'avec la lune au dessus il discernera les contours et saura s'en saisir.

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Si rien n'était cassé ? Non, tout semble en place. J'esquissai un sourire à la fois amusé, et gêné, avant de me rendre compte que l'inconnu me tendait sa main. Ah, merci ! Je la saisis simplement, me hissant sur mes deux jambes, avec le sentiment étrange de déjà vu. Pfiouuu j'ai le chic de toujours me viander dans cette ruelle. Ils devraient faire installer des petites loupiotes contre les murs. Je m'attardais un bref instant sur la chevalière de l'homme. Tiens, j'connais quelqu'un qui a exactement la même que vous ! Réflexion inutile. À croire que je n'ai pas perdu mes mauvaises habitudes durant mon petit voyage sur le sol britannique !

Non, tout semble en place. Super donc, sa voix me dit quelque chose. Un gamin sans doute.. J'en sais trop rien. Je le sens saisir ma main et je le tire avec aisance pour le remettre sur pied. Ouai un gamin, vu son poids plume il doit pas bien être grand. Pfiouuu j'ai le chic de toujours me viander dans cette ruelle. Ils devraient faire installer des petites loupiotes contre les murs. Oui et moi celui de renverser les gens, quoi que la dernière fois, je crois que c'était pas entièrement de ma faute la chute. Bref. Tiens, j'connais quelqu'un qui a exactement la même que vous ! Hein?! Impossible c'est une pièce unique Je grogne légèrement, ouai parce que un va pas insinuer que c'est du toc ma chevalière non mais oh. Y'a qu'un débile qui... La voix. Je lâche de suite la dite main. qu'est-ce tu fous la ?!

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Grognement. Haussement de ton. J'éclate littéralement de rire. CHUCK ?! Bon, qu'on soit clair, c'était avant tout nerveux. Heu bah...Heu...J'prends toujours cette ruelle pour passer au Centre-ville... D'accord, cette réponse laisse croire que j'me fous un peu de sa gueule. J'me ratrappe, avant qu'il ne m'en colle une. J'viens de rentrer, hmf. (Un temps) Ehhh...Ça fait longtemps, comment tu vas ? On est d'accord, c'est loin d'être concluant. Sauf que mon palpitant s'agite un peu trop à mon goût. Je déglutis. Respire Danny, reste zen.

Il éclate de rire et dit mon prénom, well bravo tu t'en souviens c'est déjà ça ! [color=yellowgreen] WTF ? Vas-y prends moi pour un con Daniel, comme si je m'interrogeais sur ta présence dans CETTE ruelle, plus que de ta présence dans le pays tout court alors que la dernière fois que je t'ai vu tu me disais que tu partais. J'viens de rentrer, hmf... Ehhh...Ça fait longtemps, comment tu vas ? Hein ? J'ai envie de lui coller mon poing. Chuck, non ! Je l'ai laissé partir, et puis je m'en fou de sa gueule de con, après tout il est pas important, respires ! Oui, jamais été aussi bien. Et toi ? C'était comment là-bas ? T'es revenu pour quoi au juste ? Je demande cynique sur les dernières questions, bien qu'au fond, ça interresse.

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Bon. Chuck est en rogne, et je l'avoue, il a raison. So, ne dit rien Dan, ne va pas l'énerver plus qu'il ne l'est déjà. Oui, jamais été aussi bien. Et toi ? C'était comment là-bas ? T'es revenu pour quoi au juste ? Je fais la moue. Son cynisme m'aurait presque manqué tiens. Écoute Chuck, te fâche pas...J'suis vraiment désolé d'être parti comme un voleur, mais j'n'avais pas trop le choix. Les raisons ? L'enterrement de mon père ? La rencontre avec mon demi-frère ? Non, c'est bon. Je n'ai pas à me justifier pour le coup. Et si je suis revenu c'est pour toi. Tu m'manquais. Cash. Ça vous étonne ? D'accord, d'accord, j'ai pris la confiance durant ces quatre mois. Mais au moins ça a le mérite d'être clair.

Écoute Chuck, te fâches pas...J'suis vraiment désolé d'être parti comme un voleur, mais j'n'avais pas trop le choix. Mais oui bien sur me laisser plus d'explications, me dire si tu allais revenir ça , ça aurait été le genre de chose qui m'aurait empêcher de m'énerver. Je erre les dents. Je ne suis pas fâché, t'es libre d'aller ou bon te sembles on était pas marié ! Je balance avec dureté et rien d'autre. Quoi après tout c'est vrai, c'est qu'un mec... enfin bon... mais me suis pas laissé mourir pour autant. Et si je suis revenu c'est pour toi. Tu m'manquais. Je manquerais presque de m'étouffer. Mon ventre se serre mais je ne l'écoute même pas. J'en suis ravis pour toi ! Et sinon tu restes longtemps ? Je lance indifférent au reste.

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Je soupire, avant de prendre un ton chargé en sous-entendus. On était certes pas mariés, mais on s'entendait bien quand même. Plus que bien, si j'ose dire. Bref, monsieur joue la carte du jemenfoutiste. Je lève les yeux un instant. J'sais pas encore. Je passe ma main dans ma nuque, puis détourne le regard sur le côté. Chuck, t'es casse bonbon. J'resterais le temps qu'il faudra pour que tu arrêtes de m'faire la gueule. Ouais ouais. J'vais pas le lâcher. Croyez moi !

On était certes pas mariés, mais on s'entendait bien quand même. Son ton m'énerve, quoi tu veux que je reconnaisse que tu me plaisais, qu'on était plutôt bien "ensemble" ? On était pas ensemble, certes on couchait ensemble, certes on s'entendait bien, t'étais même devenu l'un des seuls mecs avec qui je couchais mais ça veut rien dire. Rien dire du tout ! Oui et alors ?! Je le fixe dans la semie obscurité, l'impression d'un déjà vu trop... bizarre. J'sais pas encore. J'resterais le temps qu'il faudra pour que tu arrêtes de m'faire la gueule. Gnah, pauvre débile vas-y joue au plus malin en plus. Si c'est pour attendre ça et après te casser encore une fois barres toi directement Daniel ! Et je ne te fais pas la gueule !

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Arrête Dan. Redevient sérieux deux minutes. Chuck n'a pas l'air de prendre la situation à la rigolade. Chuck... J'inspirais un bon coup, anxieux. Les mots me manquaient. J'sais pas quoi te dire pour te montrer à quel point je suis désolé. J'voulais pas que tu te sentes abandonné ou quoi. J'étais même carrément persuadé que tu t'en fichaiss complètement si, du jour au lendemain, j'me barrais à l'autre bout du monde. Je déglutis. Et pour être franc, si j'suis revenu c'pas parce que tu m'as donné le sentiment d'être cher à tes yeux. Si j'suis revenu, oui c'est pour toi, mais bien parce que TU est cher à mes yeux. Mon palpitant vascillait de nouveau. Ma gorge se nouait. Mes tripes ce tordaient. Tiens ! Bonjour sentiment de déjà vu.

Chuck... Ah non tais toi pas ce ton, pas ce soupire de lorsqu'on prend la résolution de parler sincèrement et calmement. J'sais pas quoi te dire pour te montrer à quel point je suis désolé. J'voulais pas que tu te sentes abandonné ou quoi. J'étais même carrément persuadé que tu t'en foutrais complètement si j'me barrais à l'autre bout du monde. Et pour être franc, si j'suis revenu c'pas parce que tu m'as donné le sentiment d'être cher à tes yeux. Si j'suis revenu, oui c'est pour toi, mais bien parce que TU est cher à mes yeux. Ses parole sme font mal, mais je reste stoïque. Blessé ? Abandonné, sérieusement il y croit à sa débilité ? Genre je me suis sentit abandonné, comme si il avait une quelconque place dans ma vie. Je m'approche glissant ma main dans sa nuque, diable ce que c'est bon, diable ce que je m'en fou. Daniel... sincèrement tu y crois ? Tu te crois sincèrement que tu dis que je me suis sentit abandonné ? Moi ?! Attends sais-tu combien il y a de mecs qui sont près à tout faire pour terminer dans mon lit ? Ça a pas été long à te remplacé... personne est irremplaçable... peu importe tes pensées sur moi et sur ce que tu es revenu faire à Montsimpa ...

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
C'qu'il me dit, c'est dégueulasse, vraiment dégueulasse. Et j'ai qu'une envie, c'est qu'il me dise que tout ce qu'il est entrain de déballer là, c'est qu'un putain de mensonge. Qu'un putain de mensonge ouais, histoire de s'voiler la face bien comme il faut. Mais j'espère trop. Toujours trop. (Un temps) Mon palpitant me pince, me torture de l'intérieur. Sa main sur ma nuque, son souffle sur mon visage, c'est ce dont j'ai manqué durant ces quatre mois. Cruellement manqué. (Un temps) Je déglutis péniblement. Je sais exactement quoi lui répondre, mais la confiance me perd. J'hésite, et ma voix tremble bêtement. Arrête de perdre ton temps à me faire croire des trucs qui sont faux, Chuck. (Un temps) S'il y a bien une chose dont je sois certain, c'est qu'tu ne m'as pas ammené en week-end juste pour me baiser ou jouer les nounous. Alors tes bobards inventés sur le tas rien que pour me blesser, garde les.

Je sens son souffle sur le bas de mon visage, toujours aussi petit le Daniel, cette pensée me ferait presque sourire, presque. Parce que je sens son souffle s'accélérer à mes paroles, touché. Je l'ai blessé, c'est presque certain. Putain pourquoi je fais ça ?! Arrête de perdre ton temps à me faire croire ce genre de chose Chuck. S'il y a une chose dont je suis certain, c'est qu'tu ne m'as pas ammené en week-end juste pour me baiser ou jouer les nounous. Alors tes bobards inventés sur le tas rien que pour me blesser, garde les. Sa voix tremble. Je serre les dents, merci obscurité pour encore plus m'offrir de possibilité, cependant ma main se crispe légèrement sur sa nuque face à ses paroles. Ah oui ? Alors pourquoi t'as toi de même du mal à te convaincre de tes propres paroles là ? Je demande avec distance et curiosité implacable, je me ferrais vomir. Putain des mois qu'il est partit, après avoir été si bien... pourquoi il revient que maintenant ?!

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
J'ai mal putain. J'ai mal comme si on v'nait de tirer une balle dans la poitrine. Mais merde, tu m'feras pas flancher cette fois-ci Chuck. Parce que quand j'suis face à toi j'perds mes moyens. Mes trippes se tordent. Parce que tu m'fais douter, Onekung, comme jamais un type m'avait fait douter auparavant. (Un temps) Et parce que depuis tout à l'heure j'me retient de faire quelque chose qui te donnerait l'occasion de me blesser encore plus. J'inspire un bon coup. J'ai lancé la balle, et je redoute à chaque fois plus le renvoie de Chuck. J'me doute bien qu'il est pas cruel dans le fond. Mais les paroles font mal.

Parce que quand j'suis face à toi j'perds mes moyens. Je peux pas m'empêcher de laisser un léger rire passer mes lèvres, rire sincère, provoqué par sa franchise vraiment désarmente même après tout ce temps. Je répond rien, parce que bon... je peux rien répondre, j'y arrive pas. Bordel si tu perds vraiment tes moyens pourquoi tu t'es tiré ?! Parce que tu m'fais douter, Onekung, comme jamais un type m'avait fait douter auparavant. Et parce que depuis tout à l'heure j'me retient de faire quelque chose qui te donnerait l'occasion de me blesser encore plus. Je retiens mon souffle mon estomac se serrant à ses paroles. Putain il peut pas dire ça, il a pas le droit de me laisser autant d'importance... J'avale ma salive difficilement. Ah ouai ? Faire quoi ? Je demande dans un murmure bien que la bague idée me fasse en effet baiser la voix.

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
J'vais certainement vous paraître maso, débile, naïf, mais j'n'y peux plus rien. C'est contre ma volonté. Contre le peu d'idées claires qu'il me reste. J'suis faible, lamentablement faible. (Un temps) Je m'approche de son visage doucement, guettant du coin de l'oeil un présumé refus, avec cette douce et palpable anxiété qui me martèle la poitrine. Je m'approche, oui, jusqu'à sentir son pafum me chatouiller les narines, jusqu'à frôler ses lèvres dont je n'ai jamais réellement pu oublier le goût, la saveur. J'étais accro, terriblement accro, et je le suis toujours autant. Ma bouche rejoint la sienne avec une envie non dissimulée. Je capture sa lèvre inférieure, retenant difficilement l'envie qui me prend les tripes de l'embrasser avec fougue, avec passion. J'aurai pu, oui. Mais à quoi bon se laisser aller, si j'ai une chance sur deux de me faire rejeter ? Oui, je joue la carte de la méfiance, de la prudence. Mais je pourrais au moins prétendre ne vouloir que le tester, le provoquer. Pathétique ? Pathétique oui, et immature.

Il ne répond rien à ma question. Cependant je sens son souffle se rapproché et dans la semie obscurité je vois son ombre bouger lentement vers moi. Y'a si peu de chemin de toute manière à faire, je lui tins la nuque depuis tout à l'heure on est déjà si proche. Pourtant son avancé me paraît une éternité. Étrangement plutôt. Je devrais en avoir rien à faire, je devrais même le repousser... mais il est si proche, il est de retour aussi. Et... J'en sais rien, je sens ses lèvres frôler les miennes tandis que mon rythme cardiaque s'accélère contre ma volonté. Je le sens capturer ma lèvres et je frissonne légèrement, je devrais le jeter rien que par cette emprise qu'il a à peine quelques secondes après son retour. Mais non mais doigts se crispent sur son cou alors que je le rapproche de moi, décidant moi même de venir l'embrasser. De toute manière j'ai toujours fonctionner pareil avec n'importe qui, hein ?!

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Il ne me repousse pas. Il ne me repousse pas. PUTAIN, il ne me repousse pas ! Je sens soudainement mes joues s'enflammer alors que la main de Chuck me rapproche de lui. Bordel Onekung, j'te comprends pas. J'te comprendrais jamais. (Un temps) Il prolonge le baiser, je suis. Mes lèvres se plaquent sur les siennes, les carresse, les embrasse avec une montée en plaisir inhumaine. Ce contact m'a manqué, horriblement manqué. L'un de mes mains se glisse sur son épaule, timidement, puis au creux de son cou, et enfin sur sa joue. (Un temps) J'dois arrêter. Maintenant. Maintenant Dan ! Mmn.. Je venais de rompre le baiser, me reculant légèrement, mais gardant toujours ma main sur sa joue, légèrement. (Un temps) Je levais les yeux vers lui, me demandant hasardement ce que nous étions l'un pour l'autre.

Je peux pas dire que je redécouvert ses lèvres, ça serait mentir car je les ai pas vraiment oublié. Les mordillant légèrement j'ai envie de tellement plus d'un seul, je comprend pas trop ça... Enfin si c'est physique rien de plus, non ?!Sa main glisse sur moi et je la sens sur ma joue, Daniel où le seul à être aussi ridiculement mignon. Il s'écarte et soupire légèrement, moi j'en pense pas moins. Et il me faut un temps pour retrouver mes esprits. Je sens toujours sa main sur ma joue, j'avale ma salive cherchant quoi dire. Daniel je suis bourré. Ou comment être le pire connard au monde, casé tout ce qui vient de se passer, et mettre ce geste sous le coup de l'alcool et sur le fait que donc ça serait arrivé avec n'importe qui.

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Chuck, tu me tues. Tu m'tues à chaque fois. T'es vraiment pas possible comme gars. Ouais, moi aussi. Quitte à le suivre et à me mentir à moi-même, autant le faire bien. Et de la manière la plus pathétique qui soit. (Un temps) Je capture de plus belle ses lèvres, avec fougue, avec une passion qui me dévore de l'intérieur. Ma main se crispe, ma gorge se noue. Ce n'est qu'un baiser, et pourtant l'envie de parcourir le restant de son corps me saisit les tripes. Chuck, comment arrives-tu à me faire vibrer autant ? (Un temps) Sans que je ne puisse la retenir, l'une de mes mains se glisse sur son torse, redécouvrant, non sans plaisir, sa musculature finement dessinée.

Quand il me répond que lui aussi, je sais dans l'instant que c'est faux. J'en ai réellement conscience, parce que Daniel bourré c'est un chieur, immature encore plus joueur qu'à l'habitude. Il ment. Et pourtant je répond rien, sentant ses lèvres revenir avec plus de force contre les miennes ça éclipse le reste. Tout le reste. Et puis peut-être qu'il est bourré finalement, ça serait si simple. C'est se mentir ? Et alors ?! Je le rapproche de moi ne voulant, enfin ne pouvant pas réellement avoir la force de le repousser. Je sens le contact de sa main sur mon tee-shirt, damnit. Je frissonne, ma main dans sa nuque virant sur le bas de ses cheveux toujours si peu coiffé. Mon autre main arrivant dans son dos s'en prendre la peine d'hésiter glissant sous son tee-shirt. Trop envie ? C'est l'alcool.

“C'était bien plus qu'un putain de hasard.
Ne pense à rien Dan. Fait juste. (Un temps) Je forçais ses lèvres avec impatience, désireux d'accéder à sa langue pour redécouvrir nos jeux langoureux. Ma main tâtait ses abdominaux avec confiance, et engouement. Peut-être un peu trop même. Mais qu'importe, cet échange m'avait terriblement manqué. (Un temps) Je frissonnais soudainement au contact froid de sa paume dans mon dos. Il m'attirait à lui, j'empoignait son T-shirt. J'me perdais. J'm'égarais. Mais bon sang c'que c'était bon. Son souffle me berçait. Son corps m'enflammait. Bordel. C'que j'ai envie de c'con, là, maintenant ! (Un temps) Je glisse ma main sous son haut, réchauffant ma main à mesure que mes caresses se font de plus en plus sensuelle. J'voudrais lui dire, entre deux baisers, un J'ai envie d'toi mais non. C'est mieux comme ça.