Dans ton bain, tu t’ébouillantes la peau. La salle de bain est digne d’un hammam, si Nika était là, tu aurais encore entendu ses nombreux hurlements sur ton gaspillage intempestif de l’eau, sur le prix exorbitant que vous dépensiez par ta faute. Rien, à foutre il pouvait aller se faire mettre, tu payais le loyer tout autant que lui. C’est fou comme entre ton colocataire et toi, l’amour n’était pas au rendez-vous. En même temps, comment avoir une relation saine quand vous deux n’étiez que des putes à franges ? Songeuse, tu n’entends pas ton téléphone vibrer sur ta serviette. Au sortir de ton bain, tu te sèches longuement avec ta serviette quand ton téléphone sonne. Soupirant tu décroches. Au bout du fil ton "patron", il te fait savoir qu’un client t’a expressément demandé. T’es intriguer quand même car généralement quand tu as un client tu lui fais toujours passé l’envie de te revoir. Pas dans le sens où t’es nul mais plutôt dans le sens agressive, nonchalante, tu leurs montres que t’es là juste pour ton argent et rien d’autre. Néanmoins, tu lui confirmes ta présence comme si tu avais le choix. Une fois que tu pratiques ce "métier", il en était très difficile de s’en sortir. Tu raccroches et retournes dans la salle de bain histoire de te préparer. Tu relis une dernière fois l’adresse donnée, tu connais cet hôtel dans le genre classe y a pas mieux. Alors, tu décides de ne pas faire dans le vulgaire mais plutôt dans le discret tout classe. Près d’une heure et demi t’es fin prête. Même si tu te doutes que Nika n’en a rien à faire, tu laisses un mot à Nika sur le frigo histoire de lui signifiait que tu devais travaillé. Ton boulot, il le connaissait bien, vous avez le même. Dans ta voiture, tu n’es point stressé à force ce n’est qu’une routine pour toi maintenant. Juste ce qui t’intriguait, c’était de savoir que l’on t’avait demandé toi expressément. Perturbant. Devant l’hôtel, un voiturier se propose de garer ta voiture, t’en a pas l’habitude c’est tout nouveau pour toi. Sous ton imperméable, une petite pochette sous le bras, tu le vois dévorer tes jambes de son regard. Un petit sourire se fond sur ton visage. Tu regardes une dernière fois sur ton portable pour voir à quel étage se trouvait la chambre, au dernier apparemment. Face à la porte, tu toques légèrement ton imperméable ouvert dévoilant ta lingerie en dessous. Tu attends moins d’une minute avant que l’on vienne t’ouvrir la porte. Tu anticipes, tu entres dans la pièce sans même laisser le temps à l’occupant de la pièce de t’accueillir. Il en avait quand même pour son argent. Maîtrisant la situation, tu refermes la porte à l’aide des tes jambes et pousse contre le mur l’homme ayant demandé tes faveurs. T’apprêtant à l’embrasser, tu vois que cet homme en question tu le connaissais. Il t’avait invité à prendre un café, il y a de ça peut de temps. « Toi ! » Honteuse, tu refermes à la va vie ton imperméable. T’as les nerfs mais bordel qu’est-ce qu’il foutait là !

code par losing game.

Encore une fois, tu passes ta soirée dehors. Non pas à faire la fête mais c’est que le "devoir" t’appelle et maintenant que tu en es arrivé à ce stade, il ne t’est plus possible de reculé. Si tu refusais ne serait-ce qu’une seule fois, tu peux être sûr qu’il ne resterait plus rien de Peaple Alavès. Oui, maintenant t’es engagée, s’en est fini de la liberté. Enfin, tu es arrivé au lieu de rendez-vous, un hôtel dont tu te doutes qu’il possède de nombreuses étoiles vu toute la luxure qui se trouvait autour. Dans l’ascenseur tu te demandes encore qui pouvait bien demandé à te voir, face à la porte plus possible de reculer, plus besoin de se poser des questions car tu auras tes réponses dans quelques instants. Frappant, la porte s’ouvre. Tu entres dans une pièce du genre obscure, d’autre aurait pensé que tu étais face à un grand danger mais toi tu comprends l’inverse. Ce que tu comprends c’est que ton client voulait directement passé au chose sérieuse, soit. Tu t’approches d’une ombre debout, ouvre ton imperméable dévoilant ton corps portant seulement des sous-vêtements, tu plaques ton client contre le mur et tentes de prendre le dessus sur lui. Tes lèvres sont à quelques millimètres de ses lèvres quand tu reconnais ce regard. Non, il ne t’avait pas tant marquer que ça, enfin si. Ce regard, c’était juste celui d’un garçon qui voulait te connaître, toi. Surprise, tu refermes ton imperméable et t’éloignes de lui. La main dans te cheveux, tu fais les cent pas dans la pièce. T’étais un peu perdu n’empêche, est-ce que finalement il était comme les autres ? Est-ce que la seule chose qui l’intéressait c’était juste te sauter ? T’aurais dû t’en douter, les mecs étaient tous pareille. Perdue dans tes pensées, tu n’as pas fait attention à ses mains dans les tiennes t’obligeant à t’asseoir sur le lit. De tes grands yeux bleus, tu le regardes debout face à toi un air stresser. « Maintenant, tu m'écoutes, Peaple. » Prit-il avec assurance dans sa voix. « Je ne te ferais rien, je veux simplement que tu m'expliques pourquoi t'en es là. » Quoi parce que il a vraiment cru que tu avais peur de lui ? Stupide, idiot ! A quoi bon cela servait que tu lui racontes pourquoi tu n’es qu’une prostituée, t’en es une et c’est amplement suffisant. « En fait je m'en fous de ça, dis-moi juste ce que je peux faire pour t'aider à sortir de ce putain de merdier ! » Mensonge ! C’est tout ce que tu voyais sortir de sa bouche, toutes ses paroles qui ne te les sortiraient pas en espérant obtenir quelque chose de ta part ? La vie c’était ça, tu n’avais rien sans rien. Pourtant ce petit discours te fait quelque chose, tu as l’impression de reconnaître Julian a travers lui. Des petites perles de larme se loge dans tes yeux, heureusement il fait assez sombre pour qu’il ne le remarque pas. Froide, t’enchéris. « Quel merdier ? Que je sois une pute c’est ça ? » Oui, tu n’avais pas honte de le dire à voix haute puis à quoi bon si c’est ce que tu étais ? « Bref, t’as payer et c’est pas pour parler alors tu me dis ce que tu attends de moi, ok ? Sinon gardes ton argent, j’suis pas payer à rien faire. » T’as envies de le mettre mal à l’aise alors au final tu retires ton imperméable et t’allonges sur le lit observant le plafond. Tu te ressasses ce qu’il venait de te dire, dans ta tête tout défile. Tu repenses à comment tu as fait pour en arriver là.

code par losing game.

Renfermé, tu n’hésites pas à ajouter avec hargne que tu n’es qu’une simple pute. Vrai, tu n’es pas du genre à avoir honte de toi même devant lui. Tu le vois bien que tu as réussis à le mettre mal à l’aise, tant mieux c’est ce que tu voulais. Tu renchéris, en jouant de ton métier, mais pas faut en même temps il avait bien payer donc autant le combler que de ne rien faire. Tu retires ton imperméable et t’allonge sur le lit de cette luxueuse chambre. Un instant tu soupires attendant qu’il te rejoigne, mais néanmoins tu étais bien déçu de lui car tu ne pensais pas qu’il était ce genre d’homme. Tu sens à ses pas qu’il s’approchait bien de toi, les yeux fermer tu patientes mais au lieu de sentir son corps contre le tiens, il couvre ton corps à l’aide de la couette. Tu ouvres les yeux, le regardant incrédule. Un effet soudain qui s’estompa bien vite quand tu le vois s’allonger sur toi, au final il en profitait quand même. « Peaple, ce n'est pas ce que je veux, sincèrement. » Toujours la même chose, tu ne veux pas en entendre d’avantage surtout si c’est pour te faire la morale. T’essayes de te lever, mais il use de sa force pour t’en empêcher. Tu sentais qu’il n’était pas près de te lâcher alors tu abandonnas bien rapidement. « Ne me fait pas croire que ça t'plait, cette vie. » L’envie de répondre te passait par dessus la tête, à quoi cela servirait-il ? Il ne te comprendrait pas. « Laisses-moi t'aider, et fais-moi confiance Peaple. » Yeux dans les yeux, tu te perdais facilement, sortis de sa bouche tu avais presque envie de le croire, presque. Comme à ton habitude, cette aide soit-elle sans arrière pensée, tu préfères la repousser, la rejeter. Ce qui te pousse à faire ça c’est que t’en as peur, oui tu as peur de laisser entrer quelqu’un dans ta vie pour ensuite t’abandonner. Légèrement tu te détaches de lui, l’éjecte de ton corps pour te lever. Arrogante, tu laisses tes lèvres bouger. « Et si je te disais que ça me plaît, tu vas faire quoi ? M’attacher ? » Comprenant que ta tenue le dérange tu décides de faire un effort, prenant avec ta main le peignoir posé non loin de toi. « Non franchement expliques moi parce que je ne vois pas. Je fais quelque chose où je suis plutôt douée, je reçois beaucoup d’argent en contre partie alors où est le mal ? » Certes, tu étais peut-être sur la défensive pourtant tu pensais réellement ce que tu disais, c’est vrai tu avais plutôt de l’argent facile pourquoi ça te dérangerait ? Tu ne voulais pas poursuivre cette conversation plus longtemps de peur de flancher. D’un geste, tu prends ton imperméable sur le sol, le remettant d’un coup sec. Tes chaussures au pied, tu chopes au passage ton sac à main. D’un dernier regard, tu lui lâches. « Et toi ça te plaît te payer pour une fille ? »

code par losing game.