Qui aurait pu imaginer qu'un décor naturel pouvait changer en si peu de temps ? Même, qu'un orage pouvait détruire autant ? En tout cas, pas Juliet. Elle était encore secouée par ses précédents et affreux orages qui avaient secoué la ville dans la nuit. Juliet ne s'y attendait pas, comme le reste de la population certes. Elle n'avait jamais rien vu de tel, pas de toute sa petite vie qu'elle a passé dans cette ville. Avec chance, on peut dire, sa maison n'a pas subie les même dégâts que celles des autres quartiers qui ont été le plus touchés. Juliet a passé la plus grande partie de la nuit éveiller. Bien que le courant a fait des siennes, elle est restée assise dans son canapé, la couette et son chien sur les genoux, a regardé avec grand étonnement le ciel par sa fenêtre... C'est à l'aube, alors que les orages sont passés depuis deux bonnes heures à présent et que ses voisins peuvent enfin dormir, qu'elle referme derrière elle la porte de sa maison. Prête pour son jogging matinal, ce n'est pas les dégâts qui arrêteront la jeune femme. Elle fera un constat plus tard.

Inspiration... Expiration... Et ainsi de suite. Cela faisait maintenant plus d'une bonne heure que la jeune Juliet courait dans les quartiers de la ville dévastaient pas les orages. Précédemment, elle n'avait pu passer par le parc, celui-ci bloquait par les voitures de pompier et toutes autres voitures. Montsimpa était dans un état presque catastrophique... Ce fut lorsqu'elle arrivait aux bords des falaises qu'elle commença à ralentir sa course pour se marcher ensuite. Comme chaque matin, l'air de la mer lui faisait du bien.

Elle descendait doucement la route qui menait de la falaise jusqu'à la plage, se doutant bien que la mer cette nuit avait du être déchainée. La plage était retournée, des butes de sable avaient fait leurs entrées et les petites maisonnettes de bois étaient pour la plus part détruites. Juliet s'avança sur le sable tandis que les habitants qui habitaient face à la mer commençait à sortir et que la ville se réveillait.

Ses cheveux blonds attachés en queue de cheval assez hautes se secouaient presque avec le petit vent qui berçait toujours la ville. Cependant, le ciel recommençait à devenir bleu à des endroits, il semblait même à Juliet qu'il aillait faire beau aujourd'hui. Lentement, la jeune femme s'avançait vers l'eau, sans trop s'y approchait, car cette nuit, la mer avait ramené différente plantes et autres choses. Juliet ne risquait rien, surtout aujourd'hui.

La nuit dernière fut un véritable traumatisme pour Bretzel qui est plus habitué au beau soleil de la ville qu’aux violents orages. Lorsqu’elle entendit les premières rafales de vent, elle se réveilla instantanément. La météo avait annoncé un peu de vent mais là c’était plus qu’un peu de vent ! Sans réfléchir, elle attrapa sa lampe torche, son ours en peluche et un long gilet en laine et plongea dehors. Il faisait froid, mais heureusement elle n’avait pas besoin d’aller très loin. La demoiselle ferma la porte de sa maison à clef et traversa la route mouillée en chaussons. Elle alla toqué à la porte de ses voisins, elle n’eut pas à patienter longtemps. Ses parents vinrent lui ouvrir presque tout de suite. Elle rentra chez eux, il n’y avait plus de lumières, on ne pouvait entendre que le poste de radio allumé dans la cuisine. Pendant toute la nuit elle resta blottie dans les bras de ses parents. Par chance, leur maison n’avait rien eu à part quelques tuiles qui s’étaient envolées. Mais on ne pouvait pas en dire autant pour la maison de Bretzel. En effet, les vitres et la porte avait cédé sous les rafales et le vent s’était propagé à l’intérieur, dévastant tout sur son passage. Lorsque le lendemain matin, elle pénétra chez elle, plus rien n’était à sa place, tout était trempé, des feuilles jonchaient le sol. Quelques objets étaient cassés et d’autres complètements inutilisables. La demoiselle n’avait pas fermée l’œil de la nuit, trop horrifiée par les bourrasques de vent qui venaient s’éclater contre les fenêtres. Le soleil commençait à se lever et les habitants sortaient de chez eux pour évaluer les dégâts. Toujours en pyjama, elle aussi sortit histoire de voir à quoi ressemblait sa maison dans la lumière du soleil levant. Un de ses voisins, un homme d’une quarantaine d’années très sympathique, vint à sa rencontre. « vous avez besoin d’aide ? » demanda-t-il en toute amitié. Bretty se força à sourire. D’habitude elle n’avait pas besoin de se forcer, elle sourit tout le temps, mais là elle va sûrement rentrer dans sa période ham-burgers, glaces et comédies romantiques à deux balles, période de mini dépression. « non je vous remercie, c’est gentil de vous être proposé. » dit-elle simplement et honnêtement. Elle ne pourrait pas dormir chez elle pendant un petit moment, c’est sur. Temps que tout ne sera pas remis en ordre elle ira chez ses parents. Elle n’est pas restés plus de trois jours chez ses parents depuis au moins cinq, à l’époque elle vivait encore chez eux. Bretty monta dans sa chambre en faisant attention à ne pas tomber ou se blesser. Par chance, sa chambre rose n’avait rien eu. Elle enfila un T-shirt blanc un peu transparent à motif, un jean slim délavée, un gilet pour lui tenir chaud et une paire de converse rouge histoire d’apporter un peu de gaieté. Elle monta sur son vélo qui était resté protégé dans son garage – qui lui n’avait rien eu – et partie en direction de la plage. Elle aime bien aller là-bas, soit pour bronzer soit pour réfléchir dans un petit coin tranquille toute seule. Aujourd’hui elle était complètement vide, elle pouvait se mettre en plein milieu personne ne la remarquerait. Elle retira ses chaussures et posa ses pieds sur le sable encore mouillé. Elle se dirigea vers la mer. Pendant un petit moment elle resta là sans bouger en train d’observer l’horizon, sentant parfois le va et vient des vagues sur le bout de ses pieds. A un moment elle tourna la tête et aperçu quelqu’un, un peu plus loin d’elle. Bretzel s’avança vers cette mystérieuse personne jusqu’à arriver à environ cinq mètres d’elle. C’était Juliet, la fille avec qui elle fait du sport et du shopping. « salut. Tu fais quoi ici ? » dit-elle avec un petit sourire sincère.

La jeune femme marchait tranquillement au bord de la plage. A vrai dire, elle prenait même son temps. Elle n'était pas pressée même... La ville avait subit bien des dommages et elle voulait profiter de l'air frais des bords de mer. Les bras croisés contre sa poitrine, elle regardait la mer dans ses pensées. Tandis que ses cheveux blonds s'agitaient au vent qui n'était que très peu calmer de la nuit précédente.

Ses lunettes devant ses yeux, elle contemplait le soleil qui illuminait ses premiers rayons sur l'eau. Juliet n'était pas du genre très nature, mais aujourd'hui, cela lui changer les idées. Après son jogging du matin, elle prenait comme une sorte de pause, un grand bol d'air. Elle était toute seule sur la plage, presque personnes n'étaient réveillés à cette heure. Et presque personnes n'allaient sur la plage après une catastrophe comme hier. Bien sûr, il n'y avait pas eu de catastrophe naturel comme un tsunami ou une avalanche... Mais dans cette petite ville où il ne se passait pas grand chose, c'était comme telle. De plus, aujourd'hui, elle ne travaillait pas.

Des pas qui devenait de plus en plus proches lui firent tourner la tête. Et c'est après quelques instants, qu'elle se rendit compte qu'elle n'était plus seule sur la plage presque dévastée. Cette tête blonde qui s'approchait, elle la connaissait bien. On ne peut pas dire très bien, mais assez pour la reconnaitre au loin. Bretzel. Une rencontre qu'elle avait fait lorsque Juliet avait participé à un cours de sport. Alors qu'elles venaient toutes les deux de s'inscrire, elles avaient été mises en duo. Et au fil des cours, elles avaient sympathisé, jusqu'à faire des activités qu'elles appréciaient toutes les deux mais aussi a s'inviter l'une chez l'autre. « salut. Tu fais quoi ici ? » entendit-elle alors que Bretzel arrivait face à elle, un sourire aux lèvres. Juliet lui rendit, tandis qu'elle la saluait d'une accolade. « Bretzel ! Oh, j'ai besoin d'un grand bol d'air frais après cette nuit... Et je m'arrête toujours ici après mon footing. » répondit-elle en lui désignant ses vêtements. « Et toi, que fais-tu ici ? »

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