La sonnerie stridente du réveil retentit. David railla quelques jurons et tapa sur son radio réveil pour le faire taire. Il indiquait six heures du matin. Les lundis étaient toujours les plus difficiles pour le jeune homme, c'est pour cela qu'il ne se rendait presque jamais en cours le matin. Il hésita quelques secondes s'il devait se lever ou non. Mais il prit bien vite la décision de ne pas bouger de son lit toute la matinée. Le niveau scolaire de David lui permettait de sécher les cours de temps à autre car il arrivait très bien à rattraper son retard de toute façon. Quand il n'était pas motivé, il n'y allait pas, voilà tout. Le jeune homme désactiva son réveil -afin que celui ne sonne plus- et rabattit les couvertures sur lui pour replonger dans un profond sommeil. Il ne peina pas à retrouver le pays des rêves, il s'endormit rapidement à nouveau.

Quand il ouvrit les yeux, il était déjà midi passé. David rumina mais il était obligé d'aller en cours cet après midi, il ne fallait pas non plus abuser. Le jeune homme se leva difficilement puis il se dirigea dans la salle de bain. Il prit une petite douche rapide, se coiffa tout aussi vite, et se brossa les dents. Le jeune italien enfila un t-shirt qui épousait ses pectoraux musclés et un jean délavé. Fin prêt, David mit sa veste en cuir, prit son paquet de cigarettes et son sac à dos pour enfin se rendre au campus. Il préféra y aller en voiture, comme ça il irait bien plus vite. D'ailleurs, il roula à une vitesse fulgurante, manquant de griller plusieurs feux rouges ou de renverser des enfants. Il conduisait très bien, mais le risque n'était jamais de zéro. Enfin arrivé à l'université, David se trouva une place à proximité de l'entrée et détala comme un lièvre dans le campus bondé d'étudiants. Il ne prit même pas la peine de s'allumer une cigarette, il n'avait pas le temps. Il espérait juste rencontrer quelqu'un de sa classe, pour se faire donner le travail de la matinée. Il déambula plusieurs minutes mais ne trouva personne. David se retourna encore et encore jusqu'à apercevoir celle qu'il voulait voir le plus. Purdey tombait bien, il savait qu'elle serait apte à lui donner les devoirs. Il bouscula plusieurs personnes pour enfin atteindre la belle blonde. Dos à lui, le jeune homme s'approcha lentement de son oreille pour lui murmurer quelques mots. « Salut belle blonde. » dit-il près du creux de son oreille. Apparemment, ces paroles la firent sursauter car elle se retourna vivement face à lui. Il ne savait pas si elle était énervée par l'accueil que lui avait fait le jeune homme, ou si elle était heureuse de le voir. David lui adressa un sourire et reprit. « Comme tu as du le voir ce matin, j'étais pas en cours. Tu pourrais peut être me prêter ce que vous avez fait ce matin ? Que je prenne pas trop de retard.. » prononça-t-il malicieux. Purdey devait être le seule personne à qui David n'avait pas peur d'être lui-même. Elle seule le connaissait sous son vrai visage, tout comme lui qui la connaissait réellement.

Je hais le matin. C’est définitif ! Sérieusement, quoi de mieux qu’avoir cours avec un prof qui vous assomme à huit heures du matin, alors que vous auriez pu rester au chaud sous la couette ?! Enfin, les cours c’est important. Alors tant qu’à y être autant écouter jusqu’au bout non ?! Oui enfin, si je restais éveillée. Chose que j’avais vraiment du mal à faire ce matin entre le prof assommant et la soirée de la veille, j’étais pas au mieux de ma forme. Certes, je n’avais pas bu une seule goute d’alcool, mais la fatigue était tout de même là. Après tout, moi je n’avais pas besoin d’être bourrée pour danser jusqu’à l’aube. Enfin, l’aube non. J’avais quitté la soirée vers deux heures du matin. Le temps de rentrer chez moi, et de me mettre au lit, j’avais eu l’impression que la nuit avait été plus que courte. Quoiqu’il en soit, moi, contrairement à d’autres j’étais venue en cours !

La matinée m’avait parue être une réelle éternité. J’avais eu envie à plusieurs reprises de me lever et de quitter le cours, pour aller finir ma nuit ou aller directement à la cafétéria me droguer avec du café. Mais finalement j’eus le courage de rester assise à écrire un cours jusqu’à onze heures. Je me félicitais même d’avoir tenu aussi longtemps ! C’était un véritable miracle, moi qui avait tendance à sauter un cours sur deux. Cela dit, à onze heures, j’avais besoin de ma dose de café habituelle, sinon je n’allais pas valoir grand-chose pour le reste de la journée. C’est pourquoi je me dirigeais avec quelques amies vers la cafétéria. Comme à notre habitude nous discutions de tout et de rien, jusqu’à évoquer David. C’était que la plupart du temps en cours j’étais assise à coté de lui, et je prenais rarement le cours comme il faut. Mais ce matin, il n’était pas venu. J’avais pensé, comme souvent qu’il avait eu la flemme de se lever. Ou alors, il avait passé la nuit avec une fille. Mais ça, ça m’étonnais. Une fois mon café avalé, je laissais les filles à la cafet’ pour aller chercher deux trois bouquins. Je n’aimais pas particulièrement traverser les couloirs quand il y avait autant de monde. Il y avait trop de bruit, et j’avais du mal à les distinguer. Les mouvements de foules me faisaient plus peur qu’autre chose. Aussi, je sursautais en entendant une voix connue à mon oreille. Evidemment, je ne l’avais pas entendu arriver, il y avait trop de bruit ambiant. « Salut belle blonde. » Je lui fis volte face, c’était David. J’aurais reconnu sa voix entre mille. « Tu sais que j’ai failli avoir une crise cardiaque ?! Ne refais plus jamais ça ! lui-dis je en souriant. Après tout, c’était David, je n’allais pas lui en vouloir pour ça ! « Comme tu as pu le voir ce matin, j'étais pas en cours. Tu pourrais peut être me prêter ce que vous avez fait ce matin ? Que je prenne pas trop de retard.. » Evidemment ! Comme ça c’était facile. Monsieur n’allait pas en cours et moi j’lui donnais les miens. Enfin, comme je l’ai déjà dit c’était David et donc pas n’importe qui ! « Grasse matinée volontaire ou c’est ton réveil qui a oublié de donner ? Mais oui, j’te passerais mes cours si tu veux ! J’étais quasiment sure que sa grasse matinée était totalement volontaire, je le connaissais tellement bien !

Les journées de David pouvaient être ternes et ennuyeuses. Mais dès qu'il voyait sa blonde préférée, tout s'illuminait. Il adorait vraiment cette fille, même s'il ne lui avouait pas. Il ne se l'avouait même pas à lui même. David tenait énormément à elle, alors qu'à son habitude, le jeune homme n'était pas du genre à s’attacher à quiconque. Mais elle était différente, elle savait voir le bien en lui. Le jeune italien ne faisait rien pour montrer ses bons côtés, cela l'intéressait peu. Il savait qu'avec elle, il n'avait pas besoin de se cacher derrière un masque, car elle saurait toujours trouver ses points faibles. Parfois, David s'amusait à la taquiner, la charmant sans pour autant aller plus loin. Il aimait beaucoup s'amuser, mais il ne comptait pas mettre Purdey dans son lit dans le seul but de coucher avec elle. Il la respectait beaucoup trop pour cela, et il ne voulait pas lui faire du mal. Ce matin là, David avait décidé de dormir plus longtemps car l'envie d'aller en cours n'y était pas. Il s'y était quand même rendu en fin de matinée, afin de ne pas louper trop de cours importants. Etant très intelligent, il pouvait se paraître de rater deux ou trois cours par ci par là, mais guère plus. Le jeune homme était arrivé au campus sur le coup des midis et il venait d'apercevoir sa belle blonde. Il joua la carte de la séduction mais il lui fit plus peur qu'autre chose, dommage. « Ne jamais dire jamais ma chère ! » lui dit-il d'un ton enjôleur. David lui fit un petit clin d'oeil et lui demanda de lui passer les cours de la matinée. Il espérait beaucoup d'elle, mais il savait qu'elle allait dire oui. Ils s'appréciaient beaucoup tous les deux, ils faisaient tout pour s'aider l'un et l'autre. Il ricana bêtement à la réplique de Purdey et tout en répondant, il passa son bras autour des épaules de la jeune femme. « Je crois bien que la grasse matinée était volontaire.. » rétorqua David en la regardant dans les yeux, le bras droit toujours autour d'elle. Leurs visages se touchaient presque et accompagné d'un sourire, le jeune homme la remercia. « En tout cas merci, je savais que tu ferais ça pour moi. » Il lui tira la langue et sans lui demander son avis, sortit de ce couloir bruyant. Il n'avait aucune envie de discuter avec Purdey dans ce couloir bondé. Il lâcha ses épaules et lui demanda. « Pour te remercier, ça te dirait qu'on aille manger un morceau ? Mais pas ici, la bouffe est dégueu. » acheva-t-il, espérant qu'elle accepte.

« Ne jamais dire jamais ma chère ! » Ou pas. Enfin, c’est pas grave. Je souris simplement. Voir David égayait ma matinée qui avait été d’un ennui mortel. Forcément, je préférais quand il était là, avec moi en cours. C’était de suite, beaucoup mieux, moins ennuyant, plus drôle même. Puis avec David à coté, en général j’avais toujours le sourire, puisqu’il avait toujours le mot pour me faire rire. C’était bien sympathique ça d’ailleurs, surtout de bon matin quand on a la tête dans les choux. « Je te le dirais si j’en ai envie ! » ajoutais-je avec un air malicieux. J’aimais bien m’amuser à séduire David, même si dans le fond, parfois j’avais l’impression que ça ne marchait pas. Il me résistait toujours. Quoi que je dise, quoi que je fasse, il n’y avait rien a faire. C’était le seul qui me résistait et ça avait souvent tendance à m’agacer. Mais bon, je faisais avec. « Je crois bien que la grasse matinée était volontaire.. » C’était tellement évident que je me demandais pourquoi j’avais posé la question. Enfin, c’était surtout prévisible. Lorsque je sentis le bras de David venir sur mon épaule, je souris. Dans ses bras, je ne sais pas pourquoi, je me sentais en sécurité. A l’abri de tout les dangers. Et honnêtement, j’aimais beaucoup cette sensation ! « En tout cas merci, je savais que tu ferais ça pour moi. » ça aussi c’était évident. Après tout, c’était toujours à moi qu’il demandait les cours, et en bonne gentille amie, je lui donnais toujours. Enfin, je ne faisais ça qu’avec lui ! Peut être que dans un sens, j’faisais ça pour qu’il craque ! qu’il cède enfin à la tentation ! « Bien sur, qu’est ce que je ne ferais pas pour toi ?! Honnêtement, pas grand-chose je crois bien. « « Pour te remercier, ça te dirait qu'on aille manger un morceau ? Mais pas ici, la bouffe est dégueu. » Au moins, on est d’accord sur un point, le repas de la cantine n’était pas super bon. Enfin, c’était comme ça dans toutes les cantines donc bon ! De toute façon, rien que l’idée de m’éloigner du brouhaha incessant des couloirs me plaisait, alors forcément, je n’allais pas refuser ! « Si c’est toi qui m’invite, alors c’est avec plaisir !

David était plutôt ravi, il allait passer quelques heures en compagnie de sa belle blonde préférée. Le jeune homme aurait bien sécher toute la journée, mais peut être que Purdey n'était pas du même avis que celui-ci. Il lui demanderait plus tard, conscient qu'il attendait beaucoup d'elle. D'ailleurs, David avait des tonnes d'idées sur la journée qu'il projetait de passer avec Purdey. Il aurait pu l'emmener au cinéma, manger un bout au parc ou bien aller à la piscine municipale. Même si la ville était dans l'obscurité depuis quelques mois déjà, il y avait toujours quelque chose à faire dans Montsimpa. Le bel italien rigola à la réplique de la jeune femme. Elle aimait jouer avec le feu, mais lui, il adorait cela. Il s'amusait même à la repousser, mais toujours en douceur. David savait très bien qu'il craquerait un jour, mais ce qu'il appréciait par dessus tout, c'était le jeu. Et entre les deux jeunes gens, la tension et l'excitation pouvaient atteindre des sommets. Le jeune homme prit Purdey par l'épaule et l'emmena loin du bruit infernal des couloirs du campus. A l'extérieur, tout devenait plus calme et plus accessible. David lui fit une proposition qu'elle ne pouvait refuser, de toute façon. Il lui adressa un petit clin d'oeil quand il entendit sa réponse. « Alors c'est parti mademoiselle Adams ! Vous êtes à moi pendant deux heures. » déclara-t-il d'une voix veloutée. David se dirigea alors vers sa belle voiture garée juste devant l'université. Toujours aussi charmeur, le jeune homme ouvrit la portière côté passager à sa belle. Puis il rejoignit la place du conducteur. « Au fait, je suis du genre à conduire très, très vite. Ca te dérange ? Parce que si tu as peur, je peux ralentir mon allure hein ! » précisa le jeune homme en lui lançant un sourire. Il ne voulait en aucun cas effrayer Purdey, et encore moins avoir un accident en sa présence. Il s'en serait voulu toute sa vie.

J’étais heureuse ! enfin une nouvelle possibilité de faire craquer David ! Génial. Autant dire que j’allais en profiter. Et il finira bien par me tomber dans les bras. Bon certes peut être pas cet après midi, mais d’ici une semaine ou deux peut être. « Alors c'est parti mademoiselle Adams ! Vous êtes à moi pendant deux heures. » Je fis une légère moue. Deux heures ?! seulement deux heures ?! en deux heures, je n’avais pas vraiment le temps de mettre un plan en place pour faire craquer le jeune homme. Quoique, rien n’est impossible. J’allais essayer. De toutes façons, si je ne sais pas je n’y arriverais jamais. « Deux heures ?! C’est tout ?! » Et bien oui, si je pouvais passer l’après midi entière avec David, autant en profiter vous ne croyez pas ?! « Tu vas voir une autre fille après hein ?! c’est ça ?! » Moi Jalouse ?! Non du tout, juste une façon de me prouver qu’aux yeux de David, j’étais la seule. Et puis aussi une façon de lui faire comprendre que je comptais beaucoup plus à ces yeux qu’il ne voulait bien le dire. Enfin bref. J’attendais sa réaction. Je le suivis, par la suite jusqu’à sa voiture, où il m’ouvrit la portière. Et bien, en plus d’être mignon et gentil, il était galant ! « Au fait, je suis du genre à conduire très, très vite. Ca te dérange ? Parce que si tu as peur, je peux ralentir mon allure hein ! » Je souris. J’aimais aussi la vitesse, mais pas spécialement en voiture. Je préférais les sports de glisse par exemple. « tu peux rouler aussi vite que tu veux, tant que tu fais attention à ma vie ! » Ben oui, je l’aimais bien David, mais j’aimais encore plus ma vie ! Toutefois, j’avais confiance en David, il n’y avait aucune raison qu’il mette ma vie en danger ! Et puis, lui il roulait toujours comme ça, aussi vite et il était encore là ! donc normalement, je n’avais aucune raison de m’inquiéter.