Son patron lui répondit aussitôt, ne la faisant pas attendre et heureusement. « Faites ce que vous voulez Aspen, je vous fais confiance, quelque chose de raffiné, ces gens-là sont de la haute société. » Elle soupira, tout en haussant les sourcils. En effet, il n'avait pas tord. Aspen n'avait pas hâte d'être à cette soirée. « D'accord, je devrais me débrouiller. Vous n'avez pas de préférence sur l'origine du plat.. ? » Son patron était quelqu'un qui aimait découvrir des saveurs différentes, à ce qu'elle avait pu comprendre. Il ne lui en voudrait donc pas si elle cuisinait un repas de l'Est ou quelque chose dans ce genre. Cependant, il n'était pas dit que la dizaine d'invités de ce soir soit en accord avec cela. Généralement, peut-être était-ce stigmatiser que de dire ça, mais pour Aspen les riches étaient plutôt traditionnels. Pas trop de vagues, pas de trop de nouveauté, rester dans les traditions et les choses qu'ils connaissaient déjà, c'était ça leur kif. Aspen réfléchit encore un moment avant d'arracher une feuille du bloc-note et de s'emparer du stylo duquel elle ne se séparait jamais ici. Elle nota deux trois trucs sur sa nouvelle liste de courses, s'attendant à ce qu'Eliott retourne vaquer à ses occupations. Ce qu'il ne fit pas. En effet il jugea bon de préciser une chose. « Je compte sur vous Aspen, je vous remercie pour tout ce que vous faite pour nous, je voulais que le sachiez. » Aspen peu de temps à relever la tête. Elle se tourna vers lui en arquant un sourcil. Etonnée, oui elle l'était. Peut-être Eliott avait-il remarqué que sa jeune fille au pair avait besoin de quelques compliments ou encouragements vu tout le travail qu'elle accomplissait pour sa famille. « C'est gentil.. merci. » Elle sourit doucement. Jamais son patron et elle n'avaient vraiment pris le temps de se parler, ni même de se confier, cette dernière option semblait pour l'instant inenvisageable. Aspen comprenait Eliott de ne pas la calculer, à sa place elle aurait fait pareil. Elle était cependant un peu gênée qu'il s'intéresse aussi soudainement à elle et la complimente ouvertement. C'est pourquoi elle changea de sujet aussi rapidement que possible. « Vous savez à quelle heure rentrera Jean ? Pour savoir combien de temps j'ai à peu près pour les courses. Ah, et vous voulez que je vous prépare un en-cas pour tenir le coup jusqu'à ce soir ? » Aspen ne s'arrêtait définitivement jamais.

Pars vite et reviens tard
Ft. Aspen

La jeune fille le remercia, l'air légèrement gêné à l'instar de Eliott, il se rendit compte qu'il n'avait jamais prit le temps de parler réellement avec elle, il l'avait toujours considéré comme la jeune au fille au pair qui travaillait pour eux et que leur relation ne devait se limiter qu'à ça, comme une employée mais elle était bien plus que ça, elle était d'une réelle aide dans la maison et il avait trop occupé ces derniers temps pour s'en rendre compte mais ce soir il voulait lui dire mais il ignorait comment s'y pendre, comment arranger les choses maintenant. Il fut soulagé de l'entendre changer de sujet, lorsqu'elle parla de nouveau. Vous savez à quelle heure rentrera Jean ? Pour savoir combien de temps j'ai à peu près pour les courses. Ah et vous voulez que je vous prépare un en-cas pour tenir le coup jusqu'à ce soir ?Il sourit faiblement en regardant sa montre. Elle devrait être là dans quelques heures je pense, elle doit travailler tard mais devrait être là pour le dîner. Il était plutôt flou dans sa réponse mais en réalité, il ignorait quand sa femme devait rentrer, depuis qu'il entretenait une relation secrète avec Chuck, il ne faisait plus vraiment attention à sa femme, il se maudit intérieurement avant de poursuivre. Je veux bien, merci Aspen mais je ne voudrais pas vous mettre en retard surtout.. C'était un peu débile de répondre ça, mais il avait la tête ailleurs depuis quelques secondes, pensant à sa vie compliquée du moment, il avait le don pour se fourrer dans des situations improbables qui n'avait aucune issue positive en général.

© Belzébuth

Spoiler:

Aspen attendit patiemment une réponse, tout en essayant de ne pas paraitre trop impatiente ni pressée. Après tout elle ne l'était pas vraiment pour une fois depuis un an. « Elle devrait être là dans quelques heures je pense, elle doit travailler tard mais devrait être là pour le dîner. » Eliott ne semblait pas vraiment être au courant des horaires ni des plans de sa femme pour la journée, et Aspen trouva cela très étrange. Bien sûr elle avait remarqué que les deux époux ne semblaient plus si proches qu'avant. Ne serait-ce que depuis l'année dernière. Entre son arrivée chez les Calvin et aujourd'hui, tant de choses étaient arrivées et pourtant Aspen avait l'impression de faire du sur-place. Elle ignorait tout bonnement les raisons des distances que ce couple prenait, simplement car ce n'était pas ses histoires ni de son ordre de se préoccuper de cela. Elle espérait simplement qu'elle n'était pour rien dans l'histoire ; elle savait ô combien certaines épouses pouvaient se montrer jalouses lorsque leur mari employaient une jolie et jeune fille pour travailler à la maison. Or il ne s'était jamais rien passé entre Eliott et Aspen, bien évidemment et encore heureux. Aspen se posa la question, devait-elle rassurer Jean et lui dire qu'elle n'avait pas de quoi s'inquiéter ? Non, c'était une mauvaise idée, elle allait sûrement l'envoyer paître. Aspen secoua doucement la tête comme pour dire à son esprit de switcher ses pensées. Puis elle revint à la réalité, et demanda à son cher patron s'il avait besoin d'un en-cas pour tenir jusqu'au dîner. « Je veux bien, merci Aspen mais je ne voudrais pas vous mettre en retard surtout.. » Elle sourit doucement. Croyait-il qu'un en-cas signifiait la préparation d'un couscous ou d'une tajine ? « Ça ne me prendra que cinq minutes ne vous en faites pas. Les mi.. enfants sont à la sieste, donc j'ai le temps. » Elle jeta un coup d'oeil à l'horloge murale. Quinze heures. « Salé ou sucré ? » lui demanda-t-elle, attendant qu'il s'asseye au bar. « Posez-vous un peu ? » se risqua-t-elle à lui proposer gentiment.