« Dégage! Dégage! », ce simple mot résonnait en toi. Cette voix fluette, encombrée qui te l'avait dit avait l'air tellement déterminée et déçue à la fois que ça t'avait brisé le coeur alors sans un mot en plus, dans le calme le plus total, tu avais déserté. C'est comme si en parant tu avais tirer un trait sur votre amitié, votre passé, votre alchimie. Tout s'était brisé et tu ne pouvais t'en vouloir qu'à toi même. A toi et tes envies insensées, à ta soif de liberté sans limites.

Le souffle court, tes pieds cognaient le tarmac. Tu ne savais pas où tu allais, tu n'avais plus vraiment d'endroit où aller. C'était marrant, tu t'étais toujours bien foutue de la vie, toujours là, à dire que tu en faisais ce que tu voulais. Tu te croyais invincible, forte et aujourd'hui, ces larme dévastant ton petit minois prouvaient bien le contraire. Tout avait dérapé, une seule erreur et tu avais perdu la personne qui comptait sans doute le plus à tes yeux. Toi qui était maitre de toi et de tes émotions venait de finir en véritable fontaine. Ton coeur cognait sans cesse et ses battements s'accéléraient de secondes en secondes. D'un geste dénué de tendresse, du revers des tes mains, tu chassais les larmes qui encombrent ta vue et tu continuais de marcher. Les regards des passant se posaient sur toi, ils étaient tellement insistant que ça te donnai l’impression qu'en te regardant, ils s'attendaient à une révélation, qu'ils s'attendait à comprendre ce qu'il se passait. Seulement, toi même ignorais ce qui t’arrivais. Tu avais envie de leur crier un truc, de les remettre à leur place comme tu le faisais toujours, parce qu'être méchante gratuitement, c'était ton truc, c'était tout ce qui faisait ta réputation, qui te caractérisait tout simplement, mais aucun son ne sortait de ta bouche, si ce n'était le cri étouffé de tes sanglots, pour une fois sincère. Tu avais toujours joué, tu avais toujours joué la comédie, ris au dépend du malheur des autres et tu t'étais construit ta carapace sur ce mal-être avec lequel tu avais grandi et aujourd'hui, tout t’exposait à la figure. Alors tu continuais d'avancer jusqu'à ce que tu ne te retrouves face à une petite maison presque accueillante. Sans réfléchir, tu avais sonné à la porte, tout était tellement embrouillé dans ta tête que tu en avais oublié chez qui tu venais de te présenter en larmes. Peu de temps après, la porte s'était ouverte et ton visages s'était décomposé encore plus. Te retrouver si vulnérable face à lui, dans un état qu'il n'aurait probablement jamais imaginé, c'était comme.. lui avouer quelque chose.

je me rattrape au prochain.

Sous le pas de sa porte, elle attend qu'il vienne lui ouvrir. Dans son esprit, tout paraissait si confus. Elle ne semblait pas se rendre compte de ce qu'elle était entrain de faire.. Encore moins de savoir où elle avait mis les pieds. Son état second l’empêchait d'avoir les pensées claires jusqu'à ce qu'il ne vienne lui ouvrir. Le premier réflexe qui la traversait était de trouver ses yeux pour fondre les tiens dedans. C'était comme un geste de survie. Elle voulait savoir qu'il était là. Les mots semblaient bien loin, c'est comme si aucun sons ne daignaient sortir de sa gorge pour lui expliquer ce qu'elle faisait là. D'une certain manière, lui avouer, c'était risquer de le perdre or elle n'était pas prête à gâcher une nouvelle relation. Surtout pas la leur. Inconsciemment, elle avait besoin de lui. Réellement. Plus que n'importe quelle autre présence. D'un coup, son corps s'était collé contre le déchet qu'était celui de Rafaëlle. A lui seul, il représentait la trahison pure et simple. Le déshonneur le plus total et sans pouvoir s'en empêcher, elle continuait de le trainer partout avec elle. Le fait que Quentin la serrait contre le sien lui renvoyait une sensation étrange. Celle de la honte peut-être. Là n'était plus la question, tous les doutes et les ressentis s'envolaient une fois qu'elle était contre son torse. Elle sentait le visage du brun s’enfuir dans sa chevelure pourtant, elle était incapable de bouger d'un pouce. Elle se contentait de cette étreinte rassurante pour chasser ses mauvais démons. Fermant les yeux peu à peu, elle le sentait s'éloigner. C'est la que la peur panique de se retrouver seule l'avait envahie. Elle qui était si indépendante s'était finallement retrouvée chez un mec, chez ce mec. Celui qui avait fait envoler toutes ses peurs de l'engagement, mais auquel elle continuait de résister. Elle s'était alors saisit de sa mains pour ne pas le quitter alors qu'il voulait simplement l'inviter à rentrer chez lui. « Je sens le poisson, tu m'excuses ... ? » Quentin ne lui demandait pas ce qu'il se passait. Elle était étonnée, agréablement. C'était dingue, le don qu'il possédait sur elle. Lâchant un petit rire, elle se sentait plus légère. « Ce n'est surement pas un aphrodisiaque, mais on devrait s'y faire. Tu comptes aller pêcher ? » Un léger sourire taquin était alors apparu le long de ses lèvres, le premier depuis qu'elle était arrivée. Elle ne voulait plus penser au désarroi et à tout le mal qu'elle avait pu causer à Judas. « Mise à part nos nouvelles odeurs corporelles, ça sent bon chez toi, ça m'ouvrirait presque l'appétit. » Elle tentait du mieux qu'elle pouvait de se changer les idées et il semblait que les odeurs qui se baladaient chez Quentin attisait la curiosité de ses papilles gustatives.

Ne plus y penser. Consumer son esprit à y repenser ne fait que remuer le couteau dans la plaie pourtant elle ne peut en faire autrement. Ça la bouffe, ça la brûle l'intérieur. Elle ferme alors les yeux pendant que les bras de Quentin ne l’entourent, chassant tout sur son passage. Doux parfum de la rédemption. A son contact, tout s'efface. Il ne reste plus que lui. Que lui et elle. Mon dieu, c'est quoi ce truc, il se passe quoi là. Elle s'attendrit encore. C'est de pire en pire, de plus en plus souvent. Elle devient vulnérable. [...] Ah non stop. Si c'est pour finir en grande déclaration, c'est pas son trip. Le sien, c'est le sarcasme. C'est l'ironie. Et elle ne se gênait pas pour en jouer avec lui comme lui le faisait avec elle à part qu'il rajoutait toujours sa touche personnelle façon beau parleur qui la faisait limite craquer. « J'ai du gingembre si tu veux ? Il paraît que c'est hyper aphrodisiaque. Et non, je ne compte pas aller pêcher, quoi que, je viens sans le vouloir d'attraper une sirène au passage ...» Un léger rire ne s'échappe à travers des lèvres de Rafaëlle et elle se rapproche de lui comme si de rien était. « Ah oui, peut-être qu'alors on devrait devrait essayer. » Regard rempli de sous-entendu, elle passe l'un de ses main contre la joue du brun, chose qu'il adore. « Hum, une sirène carrément, comment tu as fait. T'es un sacré veinard. J'espère au moins qu'il est appétissante. » Un clin d'oeil vient alors se rajouter à la phrase qu'elle venait de prononcer. Elle jouait clairement avec lui et ses compliments camouflés.

Elle arrive dans la cuisine et aussi tôt le pied posé dedans que les différentes odeurs attisent la curiosité de tes papilles. Tu lui lâches alors une petite phrase gentillette et d'un coup, tu le vois changer de couleur. Non, c'était lui qui était à l'auteur des odeurs qui remplissaient la pièce. Quel choc. Plus elle y réfléchissait et plus elle trouvait la situation bizarre. Sans compter sur le fait que c'était étonnant de sentir l'odeur de la si bonne nourriture en semaine, surtout chez Quentin. Du plus loin qu'elle se souvenait, il avait toujours été du genre à commander une pizza en ta compagnie. « Hum, ne me dis pas que tu as un rencard. » Les yeux grands ouverts, elle est légèrement gênée et n'ose pas imaginer qu'il puisse lui répondre que c'était le cas. Elle appréhende fortement la réponse pourtant, elle fait mine de rien et rajoute un soupçon d'ironie dans son ton. Quentin bombe le torse et lui présente un plat joliment disposé. Elle l'observe discrètement à l’affut du moindre détail qui lui en dirait d'avantage sur cette situation. « Goûte, ce sont des sushis ! Tu m'en diras des nouvelles ! » Elle fixait le plat. Elle n'avait jamais mangé de sushis de sa vie, c'était une grande première. Elle n'avait toujours pas gouter, à vrai dire, elle ne savait pas comment ça se mangeait. S'il fallait utiliser simplement ses doigts ou des couverts. Pour la peine, elle se sentait légèrement honteuse et décontenancée. Déposant alors son regard tranchant sur Quentin, elle se tâtait à lui poser la question. Non, il allait rire d'elle. D'un autre côté, si elle s'y prenait mal, le résultat serait le même. Quelle merdier sérieux. La prochaine fois, elle gardera ses papilles bien en place. « Hum, légère pause, fin, comment on mange ça. » Trop tard, elle l'avait fait. Pour la peine, aucun signe de sureté n'accompagnait Rafaëlle. Au point où elle en était de tout manière. Du coup, il l'a fixait. Quelle horreur. Elle qui se sentait toujours bien partout, elle aurait aimé pouvoir se cacher.

Tu plonges tes prunelles dans les siennes et un océan d'incompréhension te submerge. C'est bizarre comme sensation. C'est comme si ton corps fleurissait par son simple regard sur toi. Tu détournes alors les yeux de peur qu'il ne remarque ton malaise. C'était dingue l'effet qu'il possédait sur toi, l'attraction qui t'animait et l'envie qui te prenait de coller ton corps contre le sien à chacun de vos moindres contacts. Il te rendait presque folle. C'est ça, folle. Folle de lui ? Jamais. Tu ne connaissais pas ce terme et ce n'était pas de si-tôt que tu te l'avouerais. Dans quel pétrin tu t'étais foutue sérieux. Pourquoi t'avais pas pu continuer à le détester pour le sale coup qu'il avait osé te faire il y a quelques mois. Pourquoi tu t'étais laissée aller à ses paroles. Il t'attirait, c'était certain. Plus tu passais du temps avec et plus t'avais envie d'en passer. Ça en devenait réellement... Bizarre. Toi, qui étais d'habitude si indépendante, tu te retrouvais avec l'envie de passer plus de temps avec lui et l'envie de le découvrir se faisait de plus en plus omniprésente. C'était comme si faire marche arrière et délier vos liens était dorénavant devenu impossible. Tu ris de ses remarques, il a l'art de toujours savoir quoi te dire pour t'arracher un fichu sourire. C'est dingue. « Celui-ci vient de faire irruption chez moi ... » T'avait-il répondu en parlant du rencard dont tu lui avais soumis l'idée. Tes lippes s'étirent légèrement, « Ah bon, et bien, c'est qu'il est bien caché. Tu compte me le présenter à quelle occasion ? » Tu le taquines alors qu'au fond, tu es touché de ses paroles. Elles avaient bon être ringardes, et en aurait fait rire plus d'un, tu avais trouver ça.. mignon. Oh mon dieu, t'es sérieuse là? T'es à la limite de guimauver, alerte. Triste Rafaëlle. Si seulement, il pouvait lire dans tes pensées, il se foutrait sans doute ouvertement. Ce mec purée, il avait un tel contrôle de toi. Cette pensée t'arrache un rire crispé alors que tu t'installes au bar de sa cuisine pour goûter à ses sushis. « Des baguettes, les doigts ou une fourchette. Tu as le choix ... » Les yeux tout ronds, t'es limite entrain de te demander s'il ne se fou pas un peu de toi. En même temps, lui avouer ne pas savoir comment s'y prendre pour manger des sushis, c'est lui tendre une perche énorme. « … pour le premier, je vais t'aider ! » Ah non, il est sérieux. Un sourire déchire instinctivement tes lèvres. T'es surprise, mais tu ne déclines pas son offre, au contraire. Tu ne peux décidément pas lui résister. Surtout pas quand il affiche son air coquin. Tu entre-ouvre la bouche comme une gosse qui attend qu'on la nourrise, « C'est très spécial, tout le monde n'aime pas, donc si tu veux recracher, ne le fait pas sur moi ». Tu ne peux étouffer un rire, juste pour l'embêter, tu le feras bien. Vous en étiez plus à un sale coup prêt. Enfin, quand tu parlais de sale coup, l'idée était que toi tu lui en fasses un et non le contraire. Sans prévenir, alors que tu auras du t'en douter tellement, c'était gros, au lieu de simplement te faire goûter ces fameux sushis, il te l'avait écraser en plein dans le visage. Ça, c'est fait. Le pire, c'est qu'il osait afficher ses yeux de biche. Quelle saloperie ce mec. Attends, il va le sentir passer. Prenant ta mine de boudeuse, tu lui lances un regard sombre. Il ne résiste pas à te déposer un baiser d'excuse au coin des lèvres en guise de pardon. « Tu en avais un peu là ... » La bonne excuse. « Oh tu te sens coupable, comme c'est mignon. » Il joue à l'ironique, il n'a encore rien vu. Tu laisses de côté ton air de boudeuse et tu te lèves pour t'approcher dangereusement de lui. Déposant le bout de ton index sur son torse, tu commences à le balader jusqu'à ses lèvres où tu finis par y déposer un doux baiser. Une fine chaleur s'empare de ton corps et tu ne peux te retenir de te rapprocher d'avantage de lui. Quel self contrôle, c'est dingue.

9100 pour toi. ♥

« Il est juste en face de moi ... » Sans lui répondre, tu lui accordes un sourire doux qui voulait tout dire. Si cet homme avait été un mirage, il aurait était le tient. S'il avait été un miracle, il aurait été le tient. Par sa manière de te regarder, de t'adresser la parole, de te sourire et de te toucher, tu ne parvenais pas à y rester indifférente. C'était comme si tout ce que tu vivais avec lui n'était qu'illusion. Comme si ce n'était pas réel. Que ce n'était qu'un rêve que tu désirais prolonger au maximum. C'était comme si tout tes principes s'étaient envolés depuis que tu le côtoyais de la sorte. Dès qu'il s'approchait de toi, t'en avais presque mal à l'estomac et une fois qu'il posait ses lèvres contre les tiennes, tu ne voulais plus qu'elles se séparent. Comme si tu étais indéniablement attirée par lui comme un aimant qui cherche son complément. T'avais limite l'impression qu'en sa compagnie, tous tes organes changeaient de place à l'intérieur de ton corps. C'était à la fois, bizarre, sans être désagréable. Tu prenais presque goûts à ses nouvelles chose sans pour autant te les avouer. Avouer quoi ? Tu n'en savais rien. Tout était flou et confus. A tel point, qu'au final, tu en devenais maladroite avec Quentin; et tu priais pour qu'il ne remarque rien. T'avais bon tenté de mettre le doigts sur le lien qui vous reliait exactement, mais tu n'y arrivais pas. T'avais l'impression d'être face à une mur et qu'importe ce que tu ferais, ça reviendrait au même. C'était ça alors, être une handicapée de l'amour ? Ressentir des choses sans être capable d'en donner ou de les comprendre ? Un léger soupire sort d'entre tes lèves juste avant que tu ne te retrouves le visage décoré de sushis. Sur le coup, tu ne t'y attendais tellement pas que ton visage s'était métamorphosé, ce qui avait engendré une petite excuse de la part du brun. Tu lui dis qu'il était tout mignon avec sa bouille d'excuse et il n'avait pas pu retenir un rire franc. Pourtant, alors que tu comptais réagir, tu t'étais emparée de ses lèvres. Comme ça, sans préméditation. Parce que l'envie t'avais prise et que t'en avais marre de te retenir. A travers votre premier baiser, tu sentais qu'il tentait d'y résister, il était légèrement distant, pourtant, il avait fini par se donner. La passion vous brûlait et la ardeur ne quittait pas vos lèvres. Ton corps était soudainement pris de frénésie. Tu sentais que votre baiser prenait d'avantage d’ampleur et un feu s'enflammait en toi. Maintenant, c'était impossible d'échapper à ses bras. Tu n'en avais pas la moindre envie. Ce baiser, il n'était pas comme tous ceux que vous aviez pu échanger auparavant. Il était différent, plus profond, plus enflammé, plus vivace. Bien mieux que les précédents. Mieux que tout ce que tu avais pu connaitre. T'avais l'impression d'être transportée dans un autre monde. Légèrement désorientée aussi. Tu te laissais aller à lui. Tu sentais qu'il passait ses mains dans tes cheveux avant de les faire glisser jusqu'à tes fesses. Tu ne pouvais que réagir à ce contact. Tu avais l'impression que ton corps allait prendre feu. Tu te sentais alors soulevée, dans tous les sens du terme, mais tu ne séparais pas vos lèvres pour autant. Tu avais fini sur le bar, le brun juste face à toi. Tu nouais tes jambes autour de son torse et tu commençais à jouer avec tes doigts sur son torse comme tu aimais si bien le faire. Il s'attaquait à ton cou et tu avais fini par passer tes mains sous son t'-shirt qui ne ferait plus long feu à ce train là. Enfin, oui, c'était avant que tu n'éclates de rire. Tes rires mélangés à son incompréhension du moment, rendait le moment encore plus unique et rigolo. « Je crois que.. J'ai le cul dans l'assiette de sushis. » C'est carrément impossible de garder ton calme. Punaise, après la tête, les fesses. Tu caresses la joue de Quentin pour le rassurer. Il ne devait pas s'inquièter d'avoir fait quelque chose de travers, non, il était parfait.

Ton désir quand tu te retrouves dans ses bras, c'est simple, tu ne le contrôles plus. Il prend possession de toi, te menace, il te consume et te guide. Il te guide vers cet homme qui fait chavirer tes pensées, ton corps tout entier. Il te rend dingue, c'est simple. Tu ne sais plus comment réagir face à lui et le moindre petit signe d'affection que tu lui offres te fait te sentir bête, presque mielleuse. Tu étais bien pire qu'une fille à qui on offre une poupée ou qu'un garçon qui reçoit le dernier batelfield. Ça allait au delà de tout ça. Bon dieu, tu voulais savoir ce qu'il se passait en toi, ce qui arrivait et ce qui était entrain de changer. Tu avais peur de lui en parler, peur de te ridiculiser. Peur de l'abandon peut-être ? Qu'il ne te refasse le même coup que dans le passer. Tu faiblissais à chacun de ses contacts, tu ne pouvais plus te passer de lui. Il finirait par te détruire à ce train là. Il te remettait tellement en question. Il avait l'effet d'une bombe et tu devais apprendre à te reconstruire après son passage. C'était ce que tu faisais d'ailleurs, mais autrement. Exit la Rafaëlle insensible. Le plus hallucinant dans tout ça, c'était bel et bien que tu avais cessé de courir après les hommes, de profiter d'eux. Etait-ce simplement parce que tu découvrais ce que c'était que la sincérité et l'attachement auprès de Quentin, qu'il te supprimait toute envie d'aller voir ailleurs. Bon dieu, tellement de questions, tellement de pensées, tellement de noeuds. Tes pensées étaient devenues un réel champ de bataille. Tout ça à cause d'un seul et unique homme. Un regard de se part suffisait à te faire exploser. Il t'enflammait. Tu vivais ça comme une persécution pourtant agréable et addictive. Parce que oui, tu ne pouvais plus te passer de lui, de ses baisers et de son attitude de gamin. Alors que tes bras l'enlacent et que vous lèvres étaient réunies, tu avais brisé cette étreinte morte de rire. Et pour cause, tu étais assise sur le plats de sushis qu'avait soigneusement préparé Quentin. « Pa .. pardon .. », s'excusait-il tout maladroitement, visiblement gêner de ce qu'il venait de se produire alors que de ton côté, tu étais plus amusée qu'autre chose. Avec sa bouille d'enfant de cinq ans, il était décidément irrésistible. « Que dois-je faire pour me faire pardonner ..., je suis à toi. Fait de moi ce que tu veux ... » Un de tes doux regard s'était posé sur lui et tu avais frôlé ses lèvres. Il te laissait là la possibilité d'en faire ton esclave. Tu aurais adoré. Oh oui combien tu aurais pu adorer le rabaisser à ce rang de soumis. Mais ça, c'était autrefois. Là, tout ce que tu voulais c'était qu'il continue de te désirer de la sorte et qu'il te le montre. Poussant un soupir avide, tu te rendais compte que ton appétit de lui ne cessait d’accroître. « Montre-moi à quel point tu me veux. A quel point tu tiens à moi. » Paroles dangereuses. Tu t'y étais risquée ne pouvant plus attendre de savoir. De savoir si à ses yeux ce n'était toujours qu'un maudit jeu sexuel qui vous unissait. [...]

Déposant tes paumes contre ses épaules, tu avais tendu les bras de manière à ce qu'une plus grange proximité ne s'installe entre toi et ton beau brun. « Tu sais ce que j'ai envie de faire.. » L'air taquin au bout des mots, tu plongeais tes iris dans les siennes tout en te mordillant les lèvres. T'étais prête à bondir telle une lionne sur lui à tout moment, mais pour l'instant, une autre idée occupait tes pensées coquines. Oh oui, coquines. Et pas qu'un peu. Si seulement, il pouvait les lire, il se rendrait compte que tu avais envie de lui comme personne d'autre, sous n'importe quelle couture. « J'ai envie de jouer.. » Le jeu... C'était l'essence même de votre relation. Tu laisses ta phrase en suspend, certaine qu'il salive déjà de la suite. Tu le regardes avec avec justesse, un léger sourire malicieux scotché aux lèvres, « Au monopoly. » Rapprochant tes lèvres des siennes, tu les scelles avec force et passion avant de t'en séparer. « Alors, ça te tente, tu vas chercher le jeu ? »

9400 pour toi. ♥