| | | wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † |  |
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 | | Sujet: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:12 | |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] ∞ nom : Corn-Jagger ∞ prénom : Wade Leo ∞ âge et date de naissance : 19 septembre 1991, 20 ans ∞ lieu de naissance et origines : américain, né à bridgeport ∞ études ou profession : rien du tout ∞ statut civil : Célibataire ∞ traits de caractère : égocentrique et particulièrement con, sensible et passionné, indiscret et showman, obsédant et obsédé ∞ groupe et aspiration : celebrity ; i'm gonna rock your world †☇ POUR TOI, LA CÉLÉBRITÉ, CA RESSEMBLE A QUOI ? C'est flippant mais inévitable, et comme on doit la subir, autant en profiter. ☇ D'AILLEURS, EN PARLANT DE CÉLÉBRITÉ, QU'EST CE QUI T'A RENDU CÉLÈBRE ? Pas grand chose, en fait. Mon papa, il est riche, et moi je suis assez beau garçon, alors mes scandales d'adolescent ont rendu la presse folle, puis j'ai gagné des sous juste en faisant des pubs pour des montres et du déodorant. Un peu mannequin par-ci, un peu comédien par-là. Je suis juste la Paris Hilton du moment. ☇ MONTSIMPA, CA TE PARAIT ÊTRE UN BON ENDROIT POUR TE CACHER DES PAPARAZZIS ET DES FANS HYSTERIQUES ? A MOINS QUE TU NE PRÉFÈRES VIVRE DANS LE COEUR DE L'ACTION A BRIDGEPORT. Mon loft en plein centre, c'est parfait. Comme ça, tout le monde peut suivre mes allées et venues, et quand bien même on me manquerait, je me check sur Foursquare toutes les cinq minutes. ☇ COMMENT ENVISAGES-TU TA VIE MALGRÉ LA CÉLÉBRITÉ ? PARFOIS, TU N'AS ENVIE D'ENTRER DANS LA NORME, DE FONDER UNE FAMILLE, D'ÊTRE NORMAL ? Hahaha ! non. ☇ EST-CE QUE LA CÉLÉBRITÉ A RENDU TOUS TES RÊVES POSSIBLES ? Ouais, on peut dire ça. En fait, j'ai jamais vraiment eu de rêve, étant donné que je n'ai jamais eu besoin de patienter pour quoi que ce soit. Mes rêves sont plutôt des désirs, des caprices. C'est assez sympa, en fait. |
☇ TES MAUVAISES HABITUDES; se gratte dans le nez tout le temps • rajoute toujours du sucre dans ses Frosties • retourne toujours une clope dès qu'il ouvre un paquet • boit tous ses sodas en diet, sauf le Mountain Dew Red, parce qu'il existe pas en diet mais que c'est trop bon • rajoute toujours du parmesan dans ses tacos, même si ça se fait pas • mordille ses stylos-bille au maximum dès qu'il les achète pour avoir l'impression d'écrire beaucoup • n'aime pas mettre des préservatifs • aime voir si il arrive à écrire de la main droite, mais il y arrive jamais, parce qu'il est gaucher • joue de la guitare en mélange doigts-médiator pour avoir l'air d'un pro alors que les deux seuls morceaux de son répertoire sont "Let it Be" et "Le lion est mort ce soir" • se lave les mains avant chaque repas, après chaque repas, avant de toucher un truc dégueu genre une poubelle, après avoir touché un truc genre une poubelle, avant et après aller dormir, avant de rentrer dans sa voiture,... bref, tout le temps • est tellement égocentrique que, dans son dressing, il a une collection de t-shirts avec, imprimées dessus, des photos de lui, genre sa tête en grand, au milieu, tout ça • chante à tue-tête, chante assez bien, mais n'aime pas chanter en public • collectionne les voitures de luxe, et pas en miniature • aime particulièrement les corn-dogs, même si ça ne fait pas très luxueux (c'est une saucisse sur un bâton pour ceux qui savent pas), mais en fait ça porte son nom donc il aime ça • en fait, il aime toute sorte de bouffe qui contient le mot "corn" dedans.
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 ∞ t'es plutôt du genre à traumatiser tes sims où à aimer les belles et grandes familles parfaites ? je les fait mourir de manque d'hygiène en général (a) ∞ raconte-nous ta vie : il était une fois, fin. ∞ tes autres comptes sur pwl : - ∞ célébrité : chicoooooooo 
Dernière édition par Wade Corn-Jagger le Ven 31 Aoû - 4:06, édité 12 fois |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:13 | |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] Je suis né un 19 septembre. Cependant, c'est en décembre de la même année que ma vie a réellement commencée. Car oui, pour moi, la vie se résume aux feux de la rampe, et j'ai fait ma première apparition publique dans les bras de ma mère, quelques trois mois après ma naissance. J'étais un peu le nouvel enfant-star, d'ailleurs, certains magazines étaient à ça de m'appeler « Jésus ». Fils du couple en vogue, une mère dix ans plus jeune que l'étoile d'Hollywood que j'allais appeler « Papa », c'était à ça que se résumaient les titres des journaux. Peu importait la guerre du Golfe qui venait de se terminer, j'étais la nouvelle merveille de la planète. Enfin, du moins ici, à Montsimpa. Parce que les Corn-Jagger (le premier nom étant celui de ma mère et le second celui de mon père) avaient beau s'être fait des galions à jouer les minets devant les caméras, ils pouvaient bien avoir la belle vie à Hollywood, c'était d'un commun accord qu'ils avaient décidé de déménager dans un endroit plus tranquille, à l'écart des caméras mais toujours pas trop, pour élever leur nouvelle merveille. Moi. Comme si j'étais fait pour la campagne.
Trois heures du matin, quelque part dans l'année 1992. J'avais moins d'un an, et pourtant, je jurerai que mon cerveau était déjà bien développé. En tout cas, mon génie maléfique, lui, l'était. C'était avec toute ma force que mes poumons s’apprêtaient à se déchirer tant je poussais ma voix dans ses dernières tranchées. Après quelques temps, rien. Je repris de plus belle. Je pouvais apercevoir la lumière du couloir qui venait de s'allumer par le dessous de la porte de ma chambre, belle pièce à haut plafond aux moulures faussement ancestrales décorée de vert, qui deviendra ma couleur préférée. Je me demandais ardemment lequel des deux se serait levé, cette fois. Vous avez vu le film « mauvais esprit » ? C'est un peu dans cette optique que j'agissais. Mon père poussa délicatement la porte de ma chambre, sans faire trop de bruit – comme si ça valait la peine alors que tout le quartier devait déjà être réveillé par le tapage que je m'amusais à faire. Je l'aimais bien, mon papa. Celui-là était sympa. C'était l'autre grincheuse que je voulais passer mon temps à emmerder, plutôt. J'avais l'impression qu'elle m'en voulait d'exister depuis le moment où j'étais sorti de son utérus – ou peut-être qu'elle me regrettait déjà avant que je ne naisse. Mon papa m'a fait un biberon et je sentais le sommeil m'envahir. J'avais beau déjà être un parfait chieur, j'avais, moi aussi, besoin de sommeil. Du moins, à cette époque.
Il faisait assez chaud dans le jardin. Montsimpa, pendant le mois d'août, c'est presque le paradis pour les gosses. Du soleil, juste assez de vent pour ne pas sentir la chaleur trop intensément, le marchand de glaces qui passe tous les jours, à trois heures, sans jamais rater le coche, et plein de gosses qui courent dans la rue. Même si t'as envie de t'ennuyer, t'en as jamais l'occasion. C'était assez sympa pour moi d'avoir plein de voisins, parce que avec mon père qui n'était jamais à la maison, je me retrouvais toujours seul avec Dannie. Dannie, c'était ma baby-sitter, fraichement dix-huit ans, dans la fleur de l'âge, longs cheveux châtains, toujours vêtue de grands décolletés. Moi, j'étais un peu amoureux d'elle, parce qu'à ce moment là je savais pas qu'elle se faisait sauter par mon père un samedi sur deux. Ah, et ma mère. Elle n'était juste plus là. Elle n'avait pas fait long feu à Montsimpa, parce que j'avais parfaitement réussi à l'emmerder et parce qu'elle n'avait qu'une chose en tête, c'était de jouer la comédie. Puis soyons honnête, il n'y a pas de meilleure place pour ça qu'Hollywood ; elle n'avait juste rien à faire ici. Elle n'était pas faite pour la vie de famille. Bien sûr, papa non plus n'était pas le modèle paternel de base. Son nouveau job, présentateur des quelques télé-réalités saisonnières de la région, lui prenait beaucoup de temps – surtout en été. Alors, bien souvent, Dannie me laissait juste sortir, marcher dans la rue, trainer avec mes copains. Des gars comme Erwan, genre, le seule de mes camarades de classe qui n'a jamais pu s'assoir à côté de moi tellement les instits nous avaient repérés, tous les deux. Un gentil garçon à la coupe au bol. Il avait mon âge et aimait les mêmes trucs que moi, mais avec un peu plus de modération. Lui, au moins, il avait un minimum d'éducation, contrairement à moi. Je l'entrainais toujours dans mes plans foireux. Mais maintenant, on jouait juste bien calmement avec nos toupies Beyblade, sur le trottoir, juste devant ma maison. Puis, une voiture est venue se parquer. Assez large, noire et brillante, éclatante de propreté. Je la connaissais, c'était celle de papa. Freddie – le chauffeur – est sorti de la porte du conducteur et a pressé le pas pour aller ouvrir la portière, côté trottoir. Mon papa, avec ses lunettes de soleil et son costume de lin – pour pas avoir trop chaud et qu'on ne repère pas que, comme tous les êtres humains, il lui arrive de transpirer – en est sorti, toujours souriant. C'était à peu près l'être parfait-type. En tout cas, mon modèle, ça, c'est sûr. Mais parfait... Dans le genre « je ne connais mon fils que par la thune que je lui verse toutes les semaines », c'était pas mal. On avait de bons moments, parfois. Des jours, on partait en vacances, au bord d'un lac, on campait comme on pouvait, on grillait du poisson et il m'apprenait un peu à jouer de la guitare. On riait beaucoup. Mais à part ces quelques week-end par années, il n'était pas exemplaire. Il avait ce don de m'annoncer les trucs importants de notre vie d'une façon assez brutale. Comme quand une jeune blonde sortit de la voiture, puis un gosse qui avait l'air d'avoir, genre, cinq ans. Je me suis un peu figé. Enfin, je me demandais qui c'était, quoi, mais j'ai quand même fait un câlin à mon papa avant de m'aventurer dans les questions qui fâchent. « C'est qui lui ? » Je ne lui parlais même pas de la femme. J'étais juste intrigué par le gosse à côté. « Ah, Wade, je te présente Karin... Nous allons nous marier. Et là, derrière, c'est Tom. Ton nouveau petit frère. Tu peux lui dire bonjour. » Je suis resté bouche bée. « Ben la vache... » Erwan venait de prendre ma main. Il avait compris, avec toute la sagesse qu'il avait déjà acquis, que c'était un truc choquant pour moi. J'avais peut-être l'air d'un dur pour les autres, mais lui, il me connaissait bien.
Le soir même, le reste de ma nouvellement élargie famille était déjà partie. Ils allaient manger en ville, et j'avais décliné. Bien sûr, je n'avais que sept ans, mais il me suffisait de dire un truc à mon père pour qu'il s'agenouille. Surtout quand il venait de me frustrer de la sorte ; il savait bien qu'il n'avait pas intérêt à m'imposer quoi que ce soit de plus, sinon j'allais devenir très difficile, comme le petit garçon très capricieux que j'étais pouvait s'appliquer à être. J'allais manger chez les Geller, les voisins d'en-face, enfin, chez Erwan, quoi. Parce que à part lui, dans la famille, il n'y avait personne qui m'intéressait. Son père, sa mère, ils étaient juste bons à bosser pour mon père, à me faire à manger quand j'avais envie, c'est tout. Je voulais juste Erwan. Et sa petite soeur, Sully – c'était quasi un petit frère, en fait – je me faisais une joie à la torturer, à l'école, à me moquer d'elle lorsque n'importe quelle occasion se présentait. Bien sûr, quand je me retrouvais dans « l'antre des Geller », j'étais le gentil Wade, le petit garçon qui n'embêtait personne. Je troublais les parents de mon ami, bien qu'ils sachent très bien quelle était ma réputation à l'école. Je crois qu'ils ne m'ont jamais fort aimé. Mais ce soir-là, ils étaient particulièrement affectueux envers moi, à me donner une deuxième part de dessert au micro-ondes Reese's peanut butter sans que je le demande. Ce soir, comme bien souvent, j'allais dormir là. Parce que c'était à peu près tout ce qui ressemblait à un foyer, pour moi. « Combien tu paries que je te bats encore ? » Son regard défiait le mien. Ses cheveux ébouriffés marquaient le parfait contraste à côté des miens, peignés, gominés au gel Got2Be. « Ma nouvelle Porsche, mec ! » Et je pris de l'avance. On avait seize ans, tous les deux, et moi, je venais à peine de les avoir. Tricheur comme j'étais, bien moins intègre qu'Erwan, j'aurais tout fait pour finalement le battre. C'était un sacré coureur, lui. Moi aussi, j'en étais un sacré, mais pas dans le même domaine que lui. Il courrait des pistes, je courrais des filles. À seize ans, j'avais déjà mon appart' au centre de la ville. Bien évidemment, Erwan vivait toujours chez lui, comme le devrait n'importe quel ado. Alors, bien souvent, le week-end, je squattais Montsimpa, non pas parce que j'aimais cet endroit, mais juste pour passer du temps à l'écart de ce qu'était ma vie. Mon père, cocu régulier, qui rentrait tard, qui n'avait qu'une chambre dans ce qui était mon appartement, qui me donnait des chèques juste pour que je me fasse plaisir, qui m'offrait ses places pour les ouvertures de boîtes de nuits, n'était pas le parfait exemple du foyer américain régulier. Alors, la suite présidentielle d'hôtel que nous avions acheté nous servait, à Tom et à moi, à passer du temps en famille. Pour nous, ça signifiait « le grand » (moi) réchauffe une pizza et « le petit » (Tom) choisit un film. Il me détestait, je le détestais, parce qu'il voulait juste vivre ma vie et qu'il était bien trop jeune. On fait pas les trucs que je fais quand on n'a que treize ans. Mais aujourd'hui, j'avais permis à Tom de venir avec moi à Montsimpa. Il allait s'emmerder, regarder un film sur son MacBook, il le savait bien, mais lui aussi il avait besoin d'un peu d'air frais. Notre univers était malsain. Et alors que je me dépêchais vraiment d'arriver le premier au bout de l'allée (qui était notre ligne d'arrivée depuis qu'on avait commencé à faire la course, tous les deux), j'entendis un bruit sourd. « Putain, Erwan ? » J'ai couru vers lui, bien plus vite que je ne courrais pour aller jusqu'aux poubelles. « Merde, Erwan ! Tom, appelle une ambulance ! Non, merde, appelle sa mère ! » C'était le rush. Il a fini à l'hôpital. Et quand il s'est réveillé, j'ai du attendre une bonne heure avant qu'on ne me laisse aller lui parler. « C'était quoi ça, mec, merde ? » Il était tout pâle, quasi bleu dans le visage. Il avait des tuyaux partout. « Ben c'est pas grand chose... Juste une saloperie qu'on a, dans la famille. » Puis il m'a donné les détails. J'étais sur le cul. « ... Et si je suis là, aujourd'hui, c'est pour te dire au revoir une dernière fois, même si je sais bien que tu seras toujours là, dans les mauvais jours comme dans les bons, et que ça sera toujours toi qui me rappellera ce que je peux faire, comme ce que je ne peux pas. Je t'aime, Erwan, pour toujours. Tu es mon frère. Et c'est parce que je sais qu'on se reverra bientôt que je ne pleure pas aujourd'hui. » J'ai commencé à chialer, comme un con, et c'est maman Geller qui m'a pris dans ses bras. On était énormément, à l'église. Genre, vraiment beaucoup. C'était un type vraiment aimé, c'était ma bonne conscience, c'est tout. Normalement, il n'y a que la famille qui parle, aux funérailles. Et j'en faisais partie, alors c'était normal. J'ai descendu l'estrade pour aller regagner ma place, à côté de Sully. Le petit garçon manqué qui me donnait des coups de poings quand je me moquais trop de lui avait bien changé. C'était devenu une belle jeune fille de laquelle j'étais totalement désintéressé. Mais aujourd'hui, et probablement pour toujours, on avait la même cicatrice. Elle était chamboulée, elle aussi. Quand on est allés au cimetière pour le vrai enterrement, c'était pire. C'était juste m'arracher le coeur pour rien.
Je savais que je ne pourrais pas retourner en ville tout le temps. On m'avait enlevé une partie de moi – probablement la meilleure, d'ailleurs – et je ne voulais pas m'y résoudre. Une fois à « la maison » (chez les Geller), j'ai enlevé ma cravate, je l'ai accrochée au porte-mentaux, et j'ai regardé autour de moi. Il manquait un truc, bien sûr. Ça rendait la maison froide. J'ai grimpé les escaliers, machinalement, et j'ai poussé la porte de sa chambre. À 18 ans, il avait un ou deux posters de voitures, une photo de Cameron Diaz au-dessus de son lit, un vieil ordinateur qu'il avait probablement reçu pour ses douze ans, encore des notes de cours éparpillées partout. C'était l'été, il faisait chaud. Je me suis assis sur son lit, puis j'ai encore pleuré. Je détestais pleurer. La dernière fois que j'avais pleuré – de tristesse, pas juste parce que mes yeux me piquaient – je devais avoir, genre, douze ans, quand Tobby, mon Border Collie, s'est fait écraser par une voiture. Mais Erwan c'était pas mon chien. Alors personne ne pouvait me reprocher de pisser de par mes yeux. Je suis resté là pendant super longtemps. Puis Sully a poussé la porte, je suppose qu'elle avait eu la même idée que moi, sauf que j'étais arrivé là avant elle étant donné que ma voiture était bien plus rapide. Silencieusement, elle s'est juste assise à côté de moi. C'était une sale journée. Depuis trois jours, quand Erwan était mort, on s'était serrés les coudes. C'est normal. Ce n'était plus du tout tendu comme avant, entre nous. Je l'avais emmerdée toute son enfance, j'avais été indifférent toute l'adolescence, et maintenant je voyais enfin sa valeur. Elle était le dernier miroir au travers duquel je pouvais encore voir Erwan. C'était sa jumelle. Ils partageaient tout. Y compris cette sale maladie. J'ai pris sa main, elle a posé sa tête sur mon épaule et elle a commencé à pleurer, elle aussi. C'était comme si pour elle aussi j'étais le plus fort des liens qu'il lui restait avec Erwan. Parce que j'avais beau l'attirer vers le bas de temps en temps, il m'avait transmis pas mal de ses côtés positifs. Et j'avais beau être ce type qu'on voyait un peu partout, maintenant, depuis que j'avais fait une petite apparition dans une Sitcom débile, j'avais beau être médiatisé depuis peu, c'était comme si, une fois à Montsimpa, je redevenais le petit garçon que j'étais. Un peu brusque et à l'apparence contradictoire, mais qui en avait tout de même un peu quelque chose à foutre du bien être des gens. Puis je ne connais pas trop les détails, mais la semaine a défilé très vite. Tous les jours, c'était un peu devenu comme un rituel, on se retrouvait, Sully et moi, silencieusement, dans la chambre d'Erwan, puis on pleurait. Je crois que ça nous empêchait un peu de péter des cases. Ça faisait plus d'une semaine, maintenant, et on pleurait un peu moins. On était là, tous les deux, et sans savoir comment, je me suis retrouvé à l'embrasser. Genre, tendrement, sans la langue, juste un truc... pur. Et le souci, c'est que ça signifiait quelque chose, pour moi. Ce qui n'était pas trop tolérable. Long bisou sur les lèvres, petit bisou sur le front, et je l'ai serrée dans mes bras. Le soir, au souper, j'ai dit aux Geller que je comptais retourner en ville, pour voir si « Tom donnait bien à manger aux poissons dans ma chambre », tout ça. Pour fixer des détails, puis que je reviendrais un jour, peut-être deux, après.
J'ai parqué la Lamborghini entre la Porsche et la R8. L'ascenseur privé m'a directement mené dans ma suite. Il avait beau faire nuit, j'étais peut-être à l'intérieur, mais je gardais mes lunettes de soleil, parce que mes yeux étaient tout boursouflés. J'avais passé plus d'une semaine à pleurer, genre, beaucoup. Tom, quinze ans, dans la fleure de l'âge, portait un t-shirt et un bermudas et regardait la télévision. Le petit blond avait bien grandit – enfin, pas trop en taille, mais dans sa tête. Il n'empêchait que, pour moi, ce n'était ni mon frère, ni mon coloc'. Juste mon boulet. « Hé, Wade ! Viens par ici, un peu. » Je me faisais un café. J'en avais vraiment pas envie. Il sortit deux bouts de cartons argentés. « Le South Brand réouvre ce soir. Ils ont installé une piscine dans la boîte. J'ai une invit' pour toi. » J'ai pris ma tête entre mes mains. Dilemme. « J'ai pas mal de choses à t'apprendre. Viens avec moi. » Après un petit tour dans mon dressing, il avait enfin la classe – chemise et jean de quand j'étais plus jeune, juste ce qu'il fallait pour ce genre d’événements. « Si tu veux Jet-Setter, il faut avoir ce qu'il faut. » Je lui ai jeté les clés de ma Porsche. Première voiture. « Mais j'ai pas le permis... » « ça t'empêche pas de conduire. T'as pas vingt-et-un ans non plus, et pourtant, ce soir, tu vas te mettre à l'envers dans un club privé. Profite de ce que t'as, juste, profite. » On a passé une sacrée nuit. J'ai rencontré quelques filles, j'ai revu quelques connaissances. Je refaisais, apparemment, une entrée dans mon monde. Et j'avais manqué à tout le monde. C'était bon, et c'est pour ça que j'ai passé trois jours entiers à faire la fête. Parce que comme ça, au moins, je m'amusais. Je ne passais pas ma journée à déprimer. Mais c'est le quatrième jour, le matin, avec une sacrée gueule de bois, que je me suis dit qu'il serait peut-être temps de retourner à Montsimpa. La vérité, c'est que je voulais voir Sully. Parce qu'Erwan me manquait, et elle aussi, un peu. J'ai pris l'Audi R8 et j'ai foncé sur la colline. J'avais troqué les vieux t-shirts de comics que j'avais l'habitude de porter quand j'allais en banlieue et mon vieux jean troué contre une chemise et un pantalon Armani. Lunettes de soleil sur le nez, cheveux à nouveaux gominés, les caméras m'attendaient à la sortie de mon parking privé, et je me fis une joie de les saluer d'un tour de main. Je croisai, dans l'allée, Tom, au volant de ma vieille Porsche rouge. Il savait déjà bien manier le volant. Je m'étais bien amusé à l'introduire en société, cette semaine. J'avais l'impression de me rapprocher des gens, dernièrement. C'était pas plus mal.
Je suis rentré dans la maison des Geller sans frapper. Je souriais. Mes yeux étaient clairs, j'avais presque changé. J'avais juste l'air d'une rock star rayonnante. Mais l'ambiance m'a tout de suite plombé. Parce qu'en croisant la maman d'Erwan, dans le couloir, après l'avoir prise dans mes bras pour la saluer, je me suis rendu compte que le temps ne passait pas, dans cette maison. Les cheveux noués, les vêtements défraichis, les voisins qui continuaient à apporter des plats de lasagne et des muffins... Et le facteur qui passait tous les matins, aussi, apportant régulièrement le journal. Et en page douze, c'est les news people. Avec ma tête en gros, puis celle de Leslie, accompagnatrice régulière de soirées. Sully me l'a fait remarqué sans un mot. C'était assez clair ; la photo nous montrait nous embrassant dans la nouvelle piscine du South Brand. Et elle faisait du monokini. J'ai ouvert la bouche. « Sully, heu... » J'allais dire des trucs, genre plein, pour noyer la vérité, pour m'excuser, pour lui dire ce que je voulais vraiment, mais son regard dédaigneux m'a refroidi. Elle a tourné les talons, et je me suis senti assez mal. Alors, ben, je suis parti. Dans les rues de Montsimpa, il y a des pancartes demandant aux véhicules de ralentir, parce que il y a des enfants qui jouent un peu partout. J'avais glissé une cigarette entre mes lèvres avant même d'ouvrir les yeux. Je savais qu'il était tard dans la matinée – ou tôt dans l'après-midi – et qu'il ferait clair dans ma chambre parce que je n'avais pas pris la peine de fermer mes rideaux le soir précédant. Ma tête me faisait déjà souffrir, j'allais mourir. Dans trois semaines, j'ai vingt-et-un ans. Pouvoir enfin boire sa première bière... Mes pupilles se sont fermées au maximum dès que j'ai entrouvert mes paupières pour trouver mon briquet. Je n'étais pas tout seul, ce matin. Merde. En général, elles sont assez intelligentes que pour partir avant de s'endormir. Blonde. Pas mal. J'ai vidé le verre de Jack Daniels qui était sur ma table de chevet et me suis levé. J'ai enfilé mon caleçon qui trainait par terre et ai trébuché sur un bouquin. Anatomie du corps humain. Ça allait bientôt faire trois ans que Erwan... Je n'avais pas trop envie d'y penser. Il était décédé quelques jours à peine après ma majorité. Bon anniversaire, Wade. Après avoir passé un an à déprimer en faisant la fête comme la bête de foire que j'étais devenu pour les médias, j'avais décidé de me ressaisir. Suivre des études. Mais ça, par contre, c'était mon secret. Ça l'est toujours. Cette année, je rentre en troisième de médecine. Je suis les cours par correspondance, et pour ce qui est de la pratique, on va dire que l'hôpital de Montsimpa en devait une à mon père depuis qu'il avait payé une nouvelle aile d'oncologie. Ils se passent en « secret », à la morgue, avec un professeur particulier. C'est cher, mais on s'en fout. C'est comme ça que je peux continuer à jouer au con superficiel, ce que j'aime faire, c'est comme ça que j'ai le droit de sortir quand je veux et où je veux avec Tom sans avoir personne à décevoir. Parce que ce n'est qu'une fois que tu fais quelque chose de bien que tu peux blesser quelqu'un en le faisant tomber de haut. Alors ma routine tourne. Tous les matins, je regarde le cadre au-dessus de la porte de ma chambre, cette photo d'Erwan et moi – avec un bras de Sully que j'ai pas su couper au montage – qui me rappelle d'où je viens, et puis où je vais, aussi. Et Sully... Ben elle vit sa vie. C'est pas comme si j'y pensais tout le temps. Juste, genre, une fois tous les deux jours. C'est une petite moyenne. En même temps, elle est bien souvent à côté de moi en page douze, dans les news people.
Dernière édition par Wade Corn-Jagger le Ven 31 Aoû - 1:38, édité 10 fois |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:15 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:17 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:17 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:22 | |
| GOUYOU GOUYOU à toi et bienvenue sur les Sims !  Repère de fous, de fantômes, de vampires, de célébrités et d'autres choses encore  mais, aussi de Minimoys et cornichons ! [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:34 | |
| Bienvenueeeeeeee sur le forum.
ça c'est bien dis ADAM. |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:37 | |
| FRANCISCOOOOOOO !  Voilà, je meurs.  Bienvenuuuuuuuue et bonne chance pour ta fiche.  |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:45 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:50 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:52 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 18:58 | |
| En plus tu sais j'étais en train de parler avec Estelle, genre "il me faut un forum parce que sinon je vais beaucoup trop me faire chier cette année le soir", et elle m'a dit "vient sur PWL", j'ai checké le bottin, j'ai vu Chico, je me suis inscrite, elle m'a dit que j'étais ton doublon, j'me suis dit... Ouéééééééé |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 19:00 | |
| Francisco bienvenue parmi nous.  |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 19:38 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Jeu 23 Aoû - 23:18 | |
| - Wade Corn-Jagger a écrit:
- En plus tu sais j'étais en train de parler avec Estelle, genre "il me faut un forum parce que sinon je vais beaucoup trop me faire chier cette année le soir", et elle m'a dit "vient sur PWL", j'ai checké le bottin, j'ai vu Chico, je me suis inscrite, elle m'a dit que j'étais ton doublon, j'me suis dit... Ouéééééééé
HAHA sacrée Estelle  en plus t'a pas trouvé mieux comme doublon mon Dean ou plutôt ma dinette c'est une petite perle du salopard en puissance 1000 baaaah ça va faire un lien de fou, je veuuuuuuuuuuux |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Ven 24 Aoû - 0:21 | |
| Le mien aussi c'est un pabô on va bien s'entendre, forcé |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Ven 24 Aoû - 0:41 | |
| OMGGGG Chico, my love.
Bienvenu ici et bon courage pou ta fiche! |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Ven 24 Aoû - 10:39 | |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † Ven 24 Aoû - 14:31 | |
| Bienvenue  |
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| | Sujet: Re: wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † | |
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| | | | | | wade ∂ you're so funny man, you should be a comedian, god damn † | |
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bienvenue chez toi en tout cas, si tu as la moindre question, n'hésite pas. 
azy bienvenue et courage pour ta fiche 
bienvenue parmi nous et bonne continuation pour ta fucking fiche. 
