Souvent nous disons adieu à la personne qu'on aime sans le vouloir. Bien que cela ne signifie pas que nous avons cessé de l'aimer, adieu est parfois une façon pénible à dire Je t'aime.
Le meurtre n’est pas une chose banale. Le suicide encore moins. Tu ne te souviens plus comment t'en es arrivée là, mais t'y es. C’est bizarre d’y penser, d’y réfléchir. Quand tu penses à tous ces gens qui s’ôtent la vie alors que d’un autre côté, une multitude de gens se sont vu enlever la leur sans le vouloir. C’était d’ailleurs le cas pour Julian. Penser à lui t’arrache le cœur. Penser ne serait-ce qu’à son prénom te brise un peu plus. Tu t’en veux d’y penser, t’as tellement peur qu’à force de lui dédier tes pensées, qu’il ne s’envole brusquement. Comme il l’avait déjà fait brusquement de son vivant. Tu lui en voulais de t’avoir abandonné. Comme tu pouvais le haïr pour ça. Pourtant, sans lui, tu n’étais que l’ombre de toi-même. Qu’un zombie errant dans l’espoir de retrouver ce que t’avais perdu après sa mort. Tu avais bon le détester de toutes tes forces, tu l’aimais tout autant et avancer sans lui à tes côtés était bien trop dure. Tu savais que si tu essayais, ne serait-ce que cinq minutes, tu auras l’impression de le trahir. De trahir l’ultime promesse que vous vous étiez fait alors que vous étiez couchés dans l’herbe fraiche à contempler les étoiles un soir d'été où la lune pleine offrait un spectacle magnifique. « Quand je regarde ce ciel étoilé et que mon regard fini par se fondre dans le tien, je ne m’imagine plus vivre sans toi. Tu sais ce que j’aimerai ? C’est d’avancer avec toi, qu’importe ce qui pourra nous arrive. C’est mon souhait le plus cher. » Ce même soir où pour la première fois, il avait dit t’aimer comme un dingue. Ces souvenirs sont trop durs à porter. Les sanglots te brouillent la vue à présent. Ouvrant instinctivement un tiroir, tu en ressors un cadre que tu serrais tout contre ton cœur. Soudain, une illumination. C’était comme si tu étais devenue lucide, comme si une nouvelle vie s’offrait à toi. La solution, tu l’avais toujours eue. Une nouvelle sensation imprégnait alors tes veines et de minuscules tremblements te secouent. Te levant du lit, tu étais bien décidée à laisser ton malheur de côté, à dire adieu à ses insomnies et à ses cauchemars incessant. Il était temps.
Tu quittais alors ta chambre pour aller chercher un stylo et une feuille vierge dans le salon où tu inscrivais soigneusement un mot. Un seul. Deux syllabes, six lettres. « Julian. » Rien de plus. Un sanglot s’inscrivait alors sur la feuille que tu laissais seule sur la table pour rejoindre la salle de bain où tu faisais couler l’eau tiède dans la baignoire. Ne prenant pas la peine de te déshabiller, tu y entrais avant de te saisir d’une lame de rasoir. Les larmes n’avaient pas quitté ton visage. Tes veines avaient finies par s’ouvrir et doucement le sang qui se stagnait dans ton corps, s’en échappait pour se mélanger avec l’eau transparente lui donnant une teinte rougeâtre. Il fallait que tu le retrouves. C’était impossible sans lui.
mise en page par fade out
1600 pour toi. ♥
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Sujet: Re: vie ébranlée, pink Mer 29 Aoû - 2:47
LA COULEUR DES SENTIMENTS
Une seconde suffit à tout perdre. En peu de temps, la vie peut te reprendre ce qu'elle t'a offerte. Et quand ça arrive, tu n'as que tes larmes pour pleurer. Dur et pourtant tu dois faire comme si tout allait bien. Je vais bien. Non tu ne vas pas bien, tu t’enfonces un peu plus dans ta peine. Qu'est-ce que tu fous devant cette putain de tombe à cette heure-ci Pink ? Pourquoi tu pleures ? Tu te sens seules c'est ça ? Oui, plus de famille, plus ton mari, plus de Julian. C'est ta faute hein, c'est tout ce que tu as toujours voulu. Alors pourquoi tu pleures ? Tu ne cesses de hurler, ta solitude que tu n'as pas demandé, qui te rend encore plus dingue. Tes visites dans ce cimetière, devant cette tombe se font de plus en plus fréquente. Dans le fond tu es terrorisé et tout ce jeu n'est que ta faute. C'est ma faute. T'es un peu perdu dans le fond, tu as toujours eu peur d'être seule et en épousant Floyd, tu ne te doutais pas que tu allais ressentir son absence. Il est encore en mission et pour toi aucun moyen de savoir si il va bien. D'habitude tu as Julian qui passe du temps avec toi, pour te faire oublié son absence, il était toujours accompagné de Game, ta soeur, mais c'est fini tout ça. Il est mort et maintenant il est temps que tu t'y fasses. Et si tu veux pas ? Du bout de tes doigts, tu touches cette pierre grise et froide. Tu y déposes une rose rose que tu as prit de ton jardin. A genou devant la tombe de ton amie, tu te laisses emporter. « C'était pas censé se passer comme ça... » Implorant, tu lèves la tête pour regarder les cieux. « Qu'est-ce que je peux faire Julian. Un signe, juste un je t'en pris. » Soudain, ton regard s'attire sur ton téléphone portable qui illumine. C'est juste la veille automatique qui s’enclenche. Mais pourtant tu souris en voyant cette photo. Très rapidement, tu ramasses tes affaires que tu avais laissé au sol et dans un dernier élan, tu dis. « Merci, Julian... » Dans ta voiture, tu fonces sans vraiment savoir pourquoi. Si, il t'a donné ce signe. Et tu es prêtes à tout arranger, il faut que ça s'arrange. Séchant tes larmes, tu te gares en réalisant un créneau, grotesque, mais tu n'avais pas l'envie de faire des efforts, ni même la force. Tu sors de ta voiture et soudain toute cette vitesse que tu as mit dans tes pneus avait disparu. D'un pas lent, limite hésitant, tu avançais devant la porte de cette maison. Enfin, tant bien que mal tu hésites à frapper. Frappe bordel. Une fois, deux fois, tu tambourines contre cette porte. Aucune réponse. La lumière se fait voir à l'intérieur. Sans réellement réfléchir, tu prends le double des clés se trouvant dans le pot de fleur à l'entrée. Prévisible. Tu rentres dans cette maison, tu essayes de capter un son. Rien. Si, tu entends comme un petit plouf. Comme un doute, tu cours dans la salle de bain.
Jamais de ta vie, tu n'aurais pensé voir pareille horreur. Jamais tu n'aurais pensé être confronté à cette situation. Pourtant, c'est bien ta grande sœur que tu trouves dans cette baignoire. Les bras entaillé, l'eau claire se confondant avec son sang. Tu es entre l'envie de t'effondre et de pleurer, mais une seconde te suffit pour réagir. Tu la sors de cette eau pour l'installer dans son lit, elle est lourde, mais face à l'idée de la perdre, tu parviens à oublier son poids. Ensuite, tu prends deux grosse serviette afin de couvrir ses bras et de ralentir la perte de son sang. La couvrant d'un peignoir, tu la portes de nouveau pour l'installer dans ta voiture. Tu ne sais pas ce qu'il faut faire, tu aimerais la garder avec toi, mais tu as peur de la perdre. Tout le long du trajet jusqu'à l'hôpital, tu gardes un œil sur elle, tout en appuyant sur l'accélérateur, roulant à toute vitesse. Enfin aux urgences, très vite il te la retire de tes bras. Et tu attends, en silence, les yeux dans le vide.
1000 toi. ♥
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Sujet: Re: vie ébranlée, pink Sam 13 Oct - 18:43
« GOOD THINGS TO COME »,
Souvent nous disons adieu à la personne qu'on aime sans le vouloir. Bien que cela ne signifie pas que nous avons cessé de l'aimer, adieu est parfois une façon pénible à dire Je t'aime.
narration, je.
Cet ultime geste n’était pas un appel à l’aide. Cette période bouée de sauvetage était terminée. La fin était proche, je le voyais, je l’avais prémédité. D’une certaine manière, plus rien ne me retenais. Le jour où il était parti, je m’en étais allée avec lui. Il ne restait que l’ombre d’un Game qui avait un jour était heureuse. Une jeune fille plein de punch, souriante à la vie malgré le côté familial peu glorieux. Parce qu’à cette époque, il était à tes côtés. Sa seule présence suffisait à créer un bonheur sans faille. La chute avait été rude le jour où il t’avait quitté. Ce jour là, tu n’avais pas perdu que l’amour de ta vie et toi-même. Tu avais aussi perdu ton âme-sœur, ta sœur. En deux années de temps, votre relation s’était tellement détérioré pour en arrivé à un stade d’inexistence totale. Vos seuls moments de complicité n’étaient plus que de lointains souvenirs à présent devenu flous. Au fond, je le regrettais, mais j'étais bien incapable de lui pardonner. De faire mon deuil. Elle m'avais tout pris. C'était pourtant de notre faute commune. J'étais trop accablée pour oser me l'avouer, c'était trop dure. Dans la salle de bain, j'avais allumé une bougie blanche parfumée pour lui. Pour qu'il comprenne que j'allais enfin le rejoindre. Je m'étais dessaisi de mon pyjama et j'étais entrée dans l'eau tiède, prète à passer à l'act. Je l'avais imaginé à mainte et mainte reprise, je l'avais pensé, il ne m'avait pas quitté depuis des semaines. Attrapant la lame de rasoir, je fermais les yeux et m’entaillais une première fois le poignet. La douleur vive que je ressentais au moment même me prouvait une nouvelle fois que j'étais belle et bien vivante, toujours capable de souffrir. On m'avais dit à de nombreuse reprise que tant que je ressentais, c'était que j'étais vivante. Je voulais que ça cesse. Ce mal serait le dernier. Les derniers bruits que j'entendais de ce monde étaient les cris de ma soeur. Détresse au bout de sa voix, horreur au bout de sa langue. Et j'avais sombré profondément, oublié tout ce qui m'entourait. La voila la fin. Incapable de me souvenir du reste, je venais de dire à dieu à cette soeur. Elle n'avait peut-être pas été parfaite, je n'avais ans doute pas eu la meilleure entende, mais elle restait ma frangine et au fond, je l'aimais. Seulement as assez pour combler le malheur qui avait pris possession de mon coeur. Elle aurait bon eu vouloir me sauver, il était trop tard, elle n'aurait rien pu faire. Je ne me battais plus. Vide. Noir. Fin. Adieu.
Pour ma part, je quittais ce monde qui m’avait tant fait souffrir. Je rejoignias, je l'espérais, une vie meilleure. Je ne doutais pas une seconde qu’un jour, une nouvelle Game verrait le jour. Ce jour là, la vie lui offrirait celle qui je n’ai jamais eue.
Ne prenant pas la peine de te déshabiller, tu y entrais avant de te saisir d’une lame de rasoir. Les larmes n’avaient pas quitté ton visage. Tes veines avaient finies par s’ouvrir et doucement le sang qui se stagnait dans ton corps, s’en échappait pour se mélanger avec l’eau transparente lui donnant une teinte rougeâtre. Il fallait que tu le retrouves. C’était impossible sans lui. 
