[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] On dit que le prénom à avoir avec le destin, qu’il raconte notre histoire. Ce n’est pas par hasard que l’on porte un prénom, il dit quelque chose de nous, de ce que nos parents veulent que l’on accomplisse. Les prénoms ont la lourde tâche de porter sur leurs simples lettres tout un destin, toute une vie. Beaucoup pense que ce ne sont là que légendes et fabulations de conteurs. Mais derrière chaque prénom se cache un passé, un présent et surtout un futur. Quelque chose de mystique accompagne ces prénoms aux mille desseins possibles. Celui qui se connaît, connaît l’univers tout entier. Mais qui oserait prétendre comprendre la symbolique de son prénom ? Ce que l’on attend de lui ? Ce qu’il est voué à accomplir ? Est-ce notre prénom qui détermine notre penchant vers le Bien ou le Mal ? Ne serait-on finalement pas que de simples pions sur un échiquier qu’une main Céleste – notre Destin – déplace ? Alors ces choix que nous croyons prendre, provoquent-ils autant de conséquences que l’on veut bien nous le faire croire ? Le simple battement d’ailes d’un papillon peut-il engendrer une tornade, quelque part ailleurs ? Et si finalement cette tornade, c’était chacun de nous ? Et si nous étions les propres acteurs de notre vie et non plus une conséquence d’effets aléatoires ? Ainsi, cela signifierait que notre Histoire est un livre à pages blanches qu’il nous faudra remplir tout au long de notre vie. Ce livre n’aurait pas de fin tant que quelqu’un continuerait de le faire perdurer à travers le temps, en le lisant ou même en le complétant… Chaque livre serait différent… Tous aurait un titre évocateur et définirait ce que nous sommes, ou du moins, ce que nous avons tenté de devenir. Néanmoins, tous les livres commencent de la même manière… « Il était une fois »…

« In Paradisum deducant te Angeli; in tuo adventu suscipiant te Martyres, et perducant te in civitatem sanctam Jerusalem. Chorus Angelorum te suscipiat, et cum Lazaro quondam paupere, aeternam habeas requiem. » Je ne comprends rien à son charabia. Surement du latin, je n'en sais rien. Je suis là, sur le banc en bois à regarder face à moi. Je n'ai que huit ans, et c'est ce que je me rappelle de mon enfance. Je me rappelle de cette église lugubre et froide, mon père qui me tiens fermement la main et regarde, regarde le cercueil non loin de là. Dedans y est glissée la plus belle femme qu'il soit au monde, ma défunte mère. Ô bruit macabre de l'orgue, je t'en supplie arrête toi. Arrête de me donner des frissons, de me donner envie de pleurer, arrête de me rappeler qu'elle n'est plus parmi nous. Que ce cancer l'aura bouffé, jusqu'au bout. Mon regard se lève vers mon père, il est chamboulé, pâle comme un cadavre, on dirait que lui va s'en aller. « Maman est partit chez les anges, maman te surveille de là-haut. » Murmure mon père en un trait. Ne me prends pas pour un idiot père, je sais très bien que c'est faux. Le paradis, l'enfer, j'ai cessé d'y croire en voyant son sourire s'éteindre sous mes yeux, ce jour fatidique où la flamme de ma douce mère s'est éteinte. Je rêvais de devenir un être magique de partir dans un pays imaginaire, et de voler, voler jusqu'à ne plus savoir où je vais. Je rêvais de cap et d'épées, de princesses à sauver, d'animaux qui parlent et autres niaiseries enfantines. Pourtant, je crois que c'est ce jour-là, où j'ai perdu espoirs de tout rêves.

C’est tout ce que je dois faire ? Une voix parfaitement masculine parlait doucement dans l’ombre d’un escalier du Manoir Greenfield. On était le soir de Noël, et ce soir, on ne fêtait pas seulement la naissance du Christ, on fêtait aussi mes fiançailles avec Astrid Lüz Greenfield, apparemment aussi une bourgeoise Kurlandaise et une charmante jeune femme selon les critères de mes parents. Oui c’est tout ce que tu as à faire. Tranquillement un sourire avait percé les lèvres de mon voisin. J'en tressaillis. Avais-je suffisamment de désir de devenir comme eux, c'est à dire, un beau et robuste vampire ?. Et si ça ne fonctionne pas ou si je refuse, je meurs pour de bon, c’est ça ? J' avais senti le besoin de poser la question, d’avoir la confirmation de ce que je craignais. Je n’étais pas non plus sûr à trois cent pour cent de mon acceptation, sachant que ma vie allait être mise en jeu. Néanmoins, j'avais vite saisi un point, une fois quje confirmerais ma décision, je ne pourrais plus revenir en arrière : never. Après tout, que risquais-je à part voir mon magnifique reflet dans le miroir tous les matins jusqu'au restant de ma grande life. Que dal. Mais si je refusais, mes deux potes vampires allaient me découper en rondelles pour me boire le sang ; fallait être réaliste, comme si ils allaient garder un misérable mec aussi vaniteux et imbu de sa personne, et de plus, capable à tout moment de balancer leur identité afin d'en jeter un max. Je n'étais pas si con. Parfait, on commence quand? J' avais rapidement regardé l’homme devant moi, j'avais fait mon choix. Je désirais trop survivre pour faire quoi que ce soit d’autre comme choix. Voici la triste vérité, la peur de faire face à sa propre mort m'avait conduit à cette décision, si irrévocable soit-elle. Même si le risque zéro ne s'était pas évanoui face à l'adaptation à sm nouvelle vie « Maintenant. » Il avait parlé d’un ton froid, il n’était plus l'homme rencontré en ce début de soirée. Son regard perdu dans l'horizon, je ne sais ce qu'il pense. Puis tout à coup il se redresse et passant une main dans ses cheveux, il se met à fouiller dans la salle à côté. Je ne sais pas ce qu'il fait, je me lève et regarde alors. Il sort deux énormes bouteilles avec du liquide rouge dedans. Je sais pas ce que c'est à vrai dire, peut-être du vin ? Oh seigneur, j'espère que ce n'est pas ça. Il me regarde avec ce sourire triste aux lèvres puis me tend la bouteille. Je tire une grimace mon regard veux tout dire. Ma tête penchée sur le côté, j'ouvre alors et .. Oh qu'elle odeur, c'est même pas de l'alcool. « Avale ça Koba, tu vas sentir un goût amère dans la bouche mais c'est pour quelque chose. » Ma main tremblante, je déglutis en regardant le liquide rouge. C'est limite pâteux, ça ne ressemble pas à du vin non, le vin c'est plus liquide, plus transparent. Là c'est du rouge, mais quand je dis rouge, vraiment quoi. Il me regarde et passe sa main dans mes cheveux, comme pour me donner du courage. Puis je pose le gouleau contre mes lèvres et commence à boire le liquide dans cette énorme bouteille. Je suis dégouté, mon visage montre de sales grimaces et petit à petit j'essaie de la finir. J'ai envie de vomir, c'est rouge, c'est dégoutant, ça a un goût de fer ! Je passe une main sur ma bouche, j'ai mal au ventre. Mes yeux écarquillés, la bouche ouverte, je n'ai pas eu le temps de crier. Ma tête se tourne vers lui et ce regard, remplis de frayeur et lui qui sourit toujours autant. Mon corps s'écroule sur le sol puis plus rien. Le noir complet. Un mal de crâne de chien, je me réveil, ais-je rêvé ? Non. Mes vêtements sont remplit de sang et je vois la bouteille et .. L'autre vidée. Mon ami, disparut, je ne l'ai plus vu depuis ce jour. Aujourd'hui, c'est le jour de mes fiançailles et comme cadeau, un ami proche m'a offert l'immortalité.

Le sentiment de peur qui prenait les gens quand il devinait qu’il était fini, que ce labyrinthe n’en finissait plus, qu’il ne mènerait qu’à une fin encore plus tragique. Le sang, c'est un besoin divinement diabolique. J'en ais besoin, j'en vis, je tue, je survis. C'est ainsi que l'on apprends à revivre, ou plutôt à re-mourir. J'ai quitté ma maison, j'ai quitté mon pays, j'ai voyagé à travers le monde, j'ai vécu ma vie, j'ai mentis, j'ai tué, j'ai trahis. J'ai fait des boulots pourris pour pouvoir avoir des victimes, j'ai regardé les guerres se passer sous mes yeux, j'ai rêvé de mourir encore une fois. Mais l'instinct de survie reprenait le dessus, jamais je ne me laisserais abattre jamais. Mais la dureté du bois, la froideur de l'argent étaient une pure torture. Parfois traquée, parfois libre, j'ai appris à me débattre, à faire avec. Mais au fond, restais l'image de l'homme que je haïrai toute ma vie, celui que j'aurais voulu tuer un million de fois.

Promet-moi que tu le feras Koba. Jamais. FAIS-LE. Je veux pas te faire de mal. Je ne pourrais jamais te tuer non plus 'Leven, c'est soit toi, soit moi. Soit tu me tue, soit mon grand-père te tuera, il est fort, très fort. Aime-moi. Je t'aime. Moi aussi. Alors tue-moi. Oui... J'ai bannis les sentiments, j'ai décidé de plus aimer, de ne plus rien ressentir, et de survivre. S'il fallait tuer, je tuerais. Point. Mais ele était là. Devant moi. Sa peau d'albâtre collé à la mienne. J'avais peur d'arrêter de l'aimer. J'avais peur d'arrêter de penser à elle. Elle me serra dans ses bras. C'était un ange, j'étais un démon. Elle me détestait tout autant que moi. Elle aurait pu être gentille. J'aurais pu être méchant. Mais non rien. On était neutre ensemble. J'avais peur du futur. J'avais peur qu'elle me fasse du mal. J'avais peur d'être avec elle. Mais au fond, je l'aimais trop. Nos corps s'emboitait l'un dans l'autre, on était là, au milieu du parc, en pleine nuit sombre. Le vent soufflait dans nos oreilles. Je l'aimais. Mais ce n'était pas possible, plus possible. Elle me souffla dans l'oreille. Je t'aime.. Je répondis faiblement.. Moi aussi... et pour toujours... Et j'ai fait l’impardonnable. Je l'ai mordue, vidé de son sang. J'étais penché sur son corps inerte. Je lui fermais les paupières, essuyant la marque de mes crocs sur son cou, et tourna les talons, m’enfonçant dans l'ombre de la nuit noire. Ce soir-là, j'ai pleuré, je mourrais d'amour pour celle que j'avais moi-même tué. Mais on avait décidé ça ensemble. Elle mourrait, préférant me laisser en vie que de devoir me blesser elle-même. Je l'aimais trop. Beaucoup trop. C'était notre décision. Elle devait mourir. M'asseyant lourdement sur le comptoir du petit bar où je travaillais maintenant, je me mis à regarder la minuscule salle. Tant d'années avaient passé à présent. 150 ans. ça fait vieux. J'étais à moitié saoul, rare pour moi qui tenait relativement bien l'alcool. M'empoignant d'une bouteille de Vodka, oui, je crois que c'était de la vodka, je me mis à boire au goulot même. Je m'ennuyais terriblement, et j'avais envie de sang. De sang frais, pas de mes petites réserves misérables. Rien ne valait le goût du véritable sang. J'étais seul derrière le comptoir avec un autre barman juste à côté de moi, et trois autres hommes se trouvaient de l'autre côté. Il n'était pas d'un grand danger à vrai dire. M'approchant alors de lui. Plongeant mes prunelles dans les siennes. Tu n'as jamais rien vu de tout ça, et tu vas retourner à l'arrière-bar, si quelqu'un te pose des questions réponds que tu t'es absenté deux minutes pour aller fumer une clope. Minable comme excuse, mais ça ferait l'affaire. Il repartit alors dans l'arrière bar comme j'en avais décidé. Puis en une fraction de seconde, j'étais entouré de trois cadavres. Trois hommes. Essuyant le sang grâce à mon bras. Je souriais. C'était bon. Trop bon. Et je ne m'en lasserais jamais. Ô grand jamais. Et le pire, c'est que je n'avais aucun regret, aucun état d'âme, aucune culpabilité. Je tuais, j'égorgeais, je buvais. Je survivais comme je le pouvais. Je sortais la nuit.

J'aime le prénom de ton personnage.
Re-bienvenue et excellent choix.