Ta chienne de vie t'as conduis jusqu'ici. [CENSURE] Mains en poches et visage sous la capuche, il n'y avait que le petit carré argenté de ma montre qui dépassait de ma manche. J'étais l'homme qui attendait. Et là, avachis comme un malheureux sur mon banc, on devinait que ce que j'attendais au fond, c'était la mort. Personne sur mon quai. J'étais en avance ou en retard, je laisserais le prochain métro me répondre. Il semblait faire un peu froid, si j'en croyais l'air tendu des gens attendant sur le quai. Mêlé d'une bonne dose de stress, ils paraissaient tous plus ou moins cinglés ici. Ils avaient tellement à faire en journée que le soir venu, quand il fallait attendre son petit train-train quotidien, ils en grelottait nerveusement. Moi, sous mon pull gris, dans mon pantalon en lin et à l'intérieur de mes basket blanc cassé par la crasse, j'avais bien chaud. Il y a des moments je me délectais de les voir ainsi souffrir du froid. Cinq minutes s'écoulèrent. Pas de métro. J'étais en retard. Il était temps de s'en rendre compte.
Je n'avais pas la motivation d'attendre le prochain, et c'est donc pour cela que je me levais, mes jambes engourdies par mon statut immobile. Je marchais le long de la rame, provoquant la bande de sécurité. Le métro se décida à passer à ce moment-là. J'eu l'impression d'être frappé par son courant d'air, écrasé par son bruit. Ce n'était même pas le bon. Il ne s'arrêta pas. Je n'avais rien loupé finalement. Je n'avais pas perdu mon temps. Je me souviens avoir vu un petit garçon courir au-devant de sa mère, attiré par un quelconque objet dans un coin. Je me rappelle également l'air affolé de la mère. Je sens encore ma douleur. J'étais quasiment né orphelin. Ce jour là, j'avais serré la photo de mes parents dans la poche de mon pantalon. Il est tout de même fou que deux êtres que vous n'avez jamais vu puisse vous manquer. Ou peut-être était-ce moi, le fou. Ailleurs, je n'avais pas remarqué l'ombre qui me suivait, la menace grandissante.
Ta vie n'est qu'un tas de merde. T'en bouffes un bout chaque jour. « Suce-moi mon joli, fais pas d'histoires. » L'histoire commençait tout juste, d'ailleurs. Le visage face à un homme tout à fait charmant, peut-être quatre ou cinq ans de plus que moi, je déclinais sa demande en regardant ailleurs. Sa main se referma sur ma gorge. « Tu te la joues comme ça hein ? » Il avait en effet tout pour être charmant. Après m'avoir sauvagement retourné contre le mur, mon cul eu le droit de prendre l'air. Un pincement de dégoût me noua le coeur. J'avais beau être en pleine fleur de l'âge, sa force me surpassait, je ne pouvais pas m'échapper. Pour toute réponse à son narcissisme, je crachais au sol dans un bruit vulgaire. Il faut croire qu'il prit son pied et moi mon orteil. J'aimais qu'on me maltraite, et s'il m'avait abordé en d'autre circonstance j'aurais certainement tout naturellement couché avec lui. Mais j'avais appris à connaître ce genre d'individus qui souhaitait se la jouer au viol. Il n'était pas un criminel. J'en côtoyais bien trop au boulot pour me tromper là-dessus. Aussi dut-il être bien surpris lorsque j'ai jouis. Je n'étais pas contre un peu de maltraitance, après tout mes désirs sexuels étaient bien plus complexes à assouvir que la liste de mes coups était longue. Au final, on a bu un café près d'un distributeur de boissons. « J'ai vu plus mieux comme pré-meurtre. » lui avais-je dit pour le taquiner. Il a fini par partir. J'aurais bien voulu l'accompagner chez lui et remettre ça, mais il fallait vraiment que j'aille prendre ce foutu métro. Je me suis levé, l'ai salué, et une fois qu'il eu disparu de mon champ de vue, je me suis orienté vers ma rame. On me percuta de plein fouet, et l'inconnu ainsi que moi tombâmes par terre, dans une position assez gênante. Enfin, si il était de ces hétéros. ► DRUG
Sujet: Re: ♠ ker-jo. chuck&schwarz. Sam 29 Sep - 23:38
❝ Caricature ; c’est ce que tu es, la caricature du pauvre mec qui a tout, mais qui n’est rien. ❞
T'as vingt-huit minutes de retard ducon, je me casse. Comme sms il y avait plus sympa reconnaissons le... pourtant ce qui me fait m'arrêter dessus est la précision flippante des minutes alors que je regarde ma montre. D'ailleurs moi j'en compte vingt-sept si il tient à la précision, mais bon. Ayant envie de lui répondre vulgairement "un c*l de perdu, dix de retrouvé tu me connais." je me contente d'un simple ok rangeant mon téléphone dans ma poche en terminant mon café ne tardant pas à éteindre mon ordinateur, une copie de mon article pour le lendemain terminant de s'imprimer. Jetant le gobelet dans ma poubelle à côté du bureau, je me penche pour me saisir de la feuille, parcourant des yeux ce que je viens de terminer d'écrire il y a pas moins de cinq minutes et qui met fin à ma journée de boulot. Observant la qualité parfaite de l'image imprimé je sourie en la déposant sur mon bureau le tend que je me lève en attrapant ma veste. Le ciel bel et bien assombrit je soupire observant l'heure, mes pensées se dirigeant vers un homme totalement différent de celui que j'étais censé rejoindre ce soir. Parce que lui il est ailleurs, occupé, sans doute plus à son boulot depuis quelques heures, partit rejoindre sa femme, partit s'occuper de ses enfants, faire bonne figure agir comme si de rien était. Me rendant compte que mes pensées s'égarent encore vers lui je me crispe énervé. Je devrais plutôt pensé à Matt qui n'a aucune patience et qui pourtant me connait, qu'il sait très bien que je n’accouerais pas le rejoindre quand je lui demande si il est libre pour la soirée, j'accours jamais même pour m'envoyer en l'air avec un mec. Bon sang je ne comprend vraiment pas les mecs. Ils sont hétéro ils jouent les mecs virils intouchable, mais alors bordel dès qu'ils se disent gay ils jouent les fillettes désabusée. Pathétique. Je quitte l'établissement en posant ma copie d'article sur le bureau de mon employeur. Et une fois à l'air libre je sors une clope que je regarde un instant avec délectation.
Ma voiture étant resté à la maison je soupire à l'idée d'attendre un taxi pourtant le métro c'est hors de question je ne supporte aucun lieu public de ce genre. Déjà les lieux publique tous simple m'exaspère en dehors des bars où je traine le soir avant de rentrer... disons accompagné. Bars qui se font rare depuis quelques temps. Songeant encore au fait qu'Eliott commence un peu trop à me tourmenter je râle, prenant le chemin de la station de taxi me disant que comme ça je n'aurais pas à attendre. Marchant perdu dans mes pensées je ne vois pas la personne arriver face à moi et c'est le choc qui me ramène à la réalité alors que je perds totalement l'équilibre et qu'incapable de me rattraper à quoi que ce soit je bascule vers le sol, avec l'inconnu . Merde. Je grogne en constatant cependant que le mec sous moi à amortit le choc, croisant son regard je me déride à peine mais un peu quand même. Désolé je regardais pas vraiment où j'allais... Je répond m'attardant un instant avant de refaire surface et me bouger pour m'écarter d'au dessus de lui me redressant et lui tendant poliment une main pour qu'il en fasse de même
