JAIZ' ৩ and life comes in the way
TOP PARTENAIRES DE PWL

plus?vous?voter


MEMBRES DU MOIS
PWL

RPGISTE DU MOIS
Adel De Lavauderie

RPGISTE DU MOIS
Chuck B. Onekung

AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Fermeture de PWL.
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez

JAIZ' ৩ and life comes in the way

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Aeden Chapman
lone wolf
Aeden Chapman

messages : 6890
arrivée : 12/09/2011
avatar : aaron taylor-j.
disponibilité : no babydoll.
crédits : whiskey lullaby pour l'avatar, ma fauve parfaite (clem, redsoul) pour la signature. ♥.
real life : alexia ; side.effect

activité : peintre (maudit). à part ça, pratique l'art de ne rien foutre à longueur de journée.
bonus à long terme : 0
lone wolf

« Le temps confirme l'amitié. »
humeur: don't care
adresse: hart's
répertoire:

JAIZ' ৩ and life comes in the way Empty
MessageSujet: JAIZ' ৩ and life comes in the way JAIZ' ৩ and life comes in the way EmptyDim 9 Oct - 10:35


[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
fuckyeahtonkin
jaizlynn-indiana pierce

nom: pierce ❆ prénom: jaizlynn, indiana ❆ âge: vingt-quatre ans ❆ date de naissance: 18 mars 1987 ❆ origines: originaire d'une petite ville du Massachusetts, États-Unis ❆ études/emploi: barmaid ❆ désir à long terme: un autre monde, une autre vie. une vie meilleure. ❆ aspiration: aspiration à l'amour ❆


attirances: l'humour, l'imagination, l'esprit d'aventure, le danger. ❆ tues-l'amour: l'hésitation, la timidité, le narcissisme ❆ plat préféré: je crois que j'ai jamais rien mangé d'aussi bon, c'était cette glace délicieuse dont l'on se goinfre après la première rupture amoureuse. ❆ musique favorite: tous les styles, je n'ai pas vraiment de préférences là-dessus. quoi que si je pourrai choisir un groupe, ce serait plutôt les Kings of Leon. ❆ couleur préférée: le rouge, allez savoir pourquoi. depuis toute petite, c'est comme ça, je ne peux rien y changer. ❆ ton crédo: comment ça mon crédo ? c'est Pumba le vieux crado ! ❆


[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
« Bleu, ça veut dire quoi bleu ? C'est pas censé devenir jaune ? Dis, t'es bien sûre d'avoir pissé dessus ? Parce que logiquement... » Peu importe les piaillements de Rose, tout tourne autour de moi. Bleu. Le bâton est bleu. « Bleu... Bleu, ça veut dire 'enceinte'. » Silence. Silence gênant. Dramatique. Oh, on imagine tout à fait la scène, pas vrai ? Une musique triste à pleurer, une larme sur les joues de la jeune héroïne sûrement trop jeune pour avoir terminé le lycée. De là où je suis, les choses sont beaucoup moins niaises et mielleuses. De là où je suis, les conséquences vont être douloureuses. De là où je suis, c'est la fin de ma vie telle que je la connais. Parce que oui, 'bleu' n'est pas vraiment une couleur que l'on peut se permettre d'avoir sur un test de grossesse quand on a tout juste dix-sept ans. Surtout pas dans cette petite ville du Massachusetts. Pas quand les gens vous dévisagent parce que vous portez une jupe trop courte, qu'ils vous scrutent parce que vous n'allez plus à l'église depuis bien longtemps, ou encore qu'ils vous jugent parce que votre innocence est partie bien trop tôt. A jouer les jeunes filles volages, à jouer à qui sera le plus grand, tu remportes la manche haut la main. Pauvre fille. Tu as joué et tu as gagné. Et au fond, qu'est-ce que ça t'as apporté ? Le retour de la vraie vie en pleine gueule. Ça t'apprendra. La prochaine fois, tu y penseras à deux fois. « Jaizlynn, qu'est-ce que les gens vont dire ? Tu sais, une nouvelle comme ça, ça a rapidement fait le tour du... » Mais elle n'a pas le temps de finir sa phrase. « Tais-toi. » Je suis fatiguée. Mais dès que ces mots sortent de ma bouche, je les regrette aussi tôt. Je secoue la tête, résignée. « Ils ne diront rien du tout. Parce qu'ils n'en sauront rien, tu m'entends ? Personne ne doit savoir. » J'espère qu'elle voit à mon regard embué de larmes que je suis sérieuse. Que je le pense vraiment. Personne ne doit savoir. Pas ses parents, sa sœur, son prêtre, pas même le chat du voisin. Pourtant, mon amie ne semble pas en entendre un mot. « Tu ne pourras pas le cacher indéfiniment, tu sais. Ça finira par se voir, ton ventre va s'arrondir et les gens commenceront à poser des questions. Et à ce moment-là, tu ne pourras plus faire croire à une prise de poids. Je veux dire, regarde-toi ! » Je ne sais même pas pourquoi c'est elle que j'ai appelé. Je veux dire, elle est tellement droite, et rigide. Elle n'a aucun problème pour suivre les règles à la lettre. Elle est tellement... parfaite. Oui, c'est ça. Parfaite. Tout ce que je ne suis pas. Je suppose que c'est la seule qui accepte encore de croire que je n'ai pas pactisé avec le diable, la seule qui ne me regarde pas avec pitié ou charité parce que j'ai le malheur de penser différemment de tous ces gens. « Je... je trouverai bien un moyen. En attendant, promets-moi que cette discussion ne sortira pas d'ici. » Je la connais pas cœur. Elle hésite. « Promets-le moi ! » Ma voix se lève à contrecœur, je m'efforce de garder mon calme. Mais comment voulez-vous que je reste calme ? Après des secondes, ce qui me semble une éternité, elle lève les yeux vers moi. « C'est promis. » Un hochement de tête, un soupir de soulagement, un pacte tout juste noué. C'est une affaire réglée. Ou plutôt, c'est ce que je pensais.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
Les semaines passent, je mène une vie plutôt normale. Enfin, si une vie peut-être qualifiée de normale dans un endroit pareil. Il me suffit de porter des vêtements larges pour cacher une éventuelle rondeur. Mais dans une petite ville comme celle-ci, les secrets ne le restaient jamais bien longtemps. Les secrets étaient faits pour êtres dévoilés, et j'étais naïve de croire qu'il m'aurait suffit de deux ou trois tours de passe-passe pour cacher une grossesse. Il m'a suffit d'aller voir le remplaçant d'un docteur qui fréquentait l'église de mes parents et l'information a circulé d'elle-même. Un matin, je suis arrivée au lycée, et je n'étais plus qu'une étrangère, une paria que l'on dévisageait à travers les couloirs de l'école. Hier, j'étais encore la fille drôle, un peu dévergondée c'est vrai, mais toujours là pour ses proches. Aujourd'hui, je ne suis plus que la fille à éviter soigneusement, celle aux côtés de laquelle on ne veut surtout pas être vu. Même Rose préfère s'éloigner. Enfin, je ne la blâme pas. Qui voudrait être sous les feux des projecteurs ? Les gens ici sont d'une stupidité sans égale. J'étouffe ici. Je n'en peux plus de tous ces préjugés, de ces regards en biais et des chuchotements sur mon passage. Suis-je destinée à subir ça tout au long de ma vie ? C'est une torture dont je me passerais bien. Pour le moment, j'ai seulement droit aux regards fuyants et aux déjeuners en solo. Finalement, je déserte le lycée quelque temps. Je passe mon temps ailleurs, pourvu qu'on ne me juge pas. Aujourd'hui, c'est cette petite falaise que j'affectionne particulièrement, que j'ai rejointe derrière le lycée. Ici, personne ne me trouvera. C'est un bon endroit pour réfléchir, c'est un endroit qui me fait me sentir sereine. Sereine, voilà un sentiment qui ne m'avait pas envahie depuis bien longtemps. « Je savais bien que je te trouverai ici. » Il n'attend pas mon autorisation pour s'asseoir à côté, les jambes dans le vide. « Qu'est-ce que tu fais ici, Rafe ? Tu ne veux pas être vu en compagnie de la pauvre traînée qui s'est laissée mettre en cloque. » Il rit légèrement, mais je sais qu'il a sûrement bien plus important en tête. « Qu'est-ce que tu vas chercher ? Et puis de toute façon, je suis prêt à mettre ma réputation en péril s'il le faut. » Sourire. « C'est vrai qu'elle en prendrait un sacré coup, hein ? Surtout si les gens savaient que tu seras bientôt le père de l'heureux bébé. » Ironie, quand tu nous tiens ! « Jaiz', je... » Je me demande pourquoi tout prend toujours une tournure si dramatique. C'est pourtant pas si compliqué de vivre normalement, pas vrai ? On dirait que c'est comme demander la lune. « Ça va, je ne dirai rien. » Un temps. C'est plutôt gênant, c'est le moins qu'on puisse dire. Tout est toujours si compliqué, c'est comme une habitude maintenant. Je ne sais pas combien de temps passe avant que l'un de nous n'ose reprendre la parole. « Alors tu comptes le garder ? » Soupir. Doucement, je laisse glisser ma tête sur son épaule. Ce n'est pas comme si nous étions proches, comme si nous étions amis, mais je ne sais pas, Rafe est à ce jour celui qui se rapproche le plus d'un ami. Je profite de cet instant, je n'ose pas bouger pendant plusieurs instants avant qu'enfin, je me décide à lui répondre. Après tout, tout ça doit être aussi effrayant pour lui que pour moi. « Je n'en sais rien... Je ne crois pas. Enfin, tu imagines la tête de mes parents ? » Rire amer. « Ils sont déjà au bord de l’infarctus, je ne vais pas en rajouter non plus. Ils refusent de m'adresser la parole. Mais rien qu'à l'idée de détruire ce... peu importe ce qui grandit un moi, je ne peux pas. Qu'est-ce que tu en penses, toi ? Tu t'imagines, avec un gosse sur les bras ? » Ce n'est pas la première fois que j'y pense. L'idée ne me paraît pas si horrible que ça, en fait c'est même plutôt agréable. « Tu sais que c'est impossible, Jaiz'. Enfin je veux dire, on a dix-sept ans ! On a même pas terminé le lycée, et tu veux déjà te lancer dans l'éducation d'un enfant ? A quoi va ressembler ta vie ? Et la mienne, tu y as pensé ? Je ne veux pas me retrouver coincé dans dix ans et me dire qu'il aurait simplement fallu que je mette une capote ! » Soudain, c'est trop. Trop d'un coup. Je ne suis même pas triste. Je suis en colère. C'est encore pire qu'une claque en pleine gueule. Ce n'est pas la douleur, mais plutôt la culpabilité. Se dire qu'on aurait pu faire mieux, qu'on aurait pas dû. Lui aussi semble réaliser ses paroles, parce qu'il se lève aussitôt, s'apprête à me rejoindre tandis que je n'ai qu'une envie, c'est de partir à toute vitesse. « Jaiz', excuse-moi, je voulais pas... » Il semble tout aussi fatigué que moi. Pourtant, en ce moment, ce n'est plus la fatigue qui m'anime. « T'embête pas, j'ai compris. Alors la prochaine fois, fais moi plaisir Rafe. Mets une capote, ça t'évitera d'avoir des gosses aux quatre coins du pays. »

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
Je suis seule. J'ai froid. Je suis dans cette salle si peu éclairée qu'elle se trouve entièrement dans la pénombre. Je suis sur une chaise, la boule au ventre. Je sais ce qu'on va me faire. Et moi, je ne peux rien y faire. Mes parents sont en face de moi, assis eux-aussi. Ils ne semblent pas contrariés, ils semblent ne rien ressentir. Ils sont impassibles. Personne ne dit un mot, et ils ont l'air tellement ailleurs que c'est comme s'ils ne sont pas là. Soudain, une femme en blouse arrive. « Melle Pierce ? » Mes parents ne lèvent même pas un œil vers moi. J'arrive dans une pièce encore plus froide, et sombre. Elle semble vide. On m'allonge et on ne fait que me bercer d'illusions. "Ne t'en fais pas, tout ira bien." C'est ça. Bien sûr, que ça n'ira pas bien. Je ne sais même pas ce qu'on me fait, je suis trop occupée à ne pas laisser tomber les derniers morceaux de moi-même sur ce carrelage hideux. La seule chose que je sais, quand je me relève enfin, c'est que je suis vide. Littéralement. Je n'ai plus rien. Plus d'âme, plus de bébé non plus.

Lorsque je retourne vers mes parents, c'est-à-peine s'ils ont changé de position. Ils sont aussi silencieux qu'un mort et apparemment aussi réactif, parce qu'ils ne daignent pas lever un regard vers moi. Ça ira, j'ai compris maintenant. Je suis la honte de la famille, blablabla. Et pourtant à la surprise générale, mon père décide de sortir de son mutisme. « Jaizlynn, je... » Il racle sa gorge. « Tu vas rentrer avec nous.. mais tu ne resteras pas à la maison. » Jamais sa voix ne m'a parue si grave. Incompréhension. « Quoi, mais comment ça ? Qu'est-ce que ça veut dire, papa ? » Il ne sait plus où se mettre, c'est évident. « Ce que ton père essaie de te dire, c'est que tu vas devoir quitter la maison. Définitivement. » Évidemment il fallait que cette sale vipère en rajoute une couche. Et elle a tellement de courage qu'elle me balance sa tirade à la gueule sans même un regard. « Mais c'est ridicule ! Je n'ai nulle part où aller ! Papa, dis quelque chose... » Il déglutit. « Je suis désolé, ma puce. Mais après ce que tu as fait, ce qui t'es arrivé, les gens parlent à l'église, tu comprends. On ne peut pas se permettre... » Il n'a pas le temps de terminer. « Oh alors parce que les gens parlent vous vous devez d'étouffer l'affaire ! Mais que croyez-vous qu'ils diront quand ils sauront que vous avez foutu votre fille à la porte ? » « Jaizlynn, surveille ton langage ! Nous avons approvisionné ton compte et nous continuerons à le faire jusqu'à ta majorité. Tu ne manqueras de rien, tu pourras te trouver un petit appartement, payer ton loyer et continuer à aller en cours jusqu'à ce que tu aies ton diplôme. Ensuite tu pourras te trouver un travail afin que nous arrêtions les dépenses. » Je ne crois que ce n'est plus la peine de contenir ma rage, à présent. « La belle affaire, vous pensez que ça suffira à vous donner bonne conscience ? Dans ce cas-là je ne veux pas de votre argent ! Je passerai chercher mes affaires demain matin, après ça vous ne me reverrez plus. C'est bien ce qui est convenu, pas vrai ? »

Lorsque j'ouvre la porte de cette grande maison qui n'est plus la mienne, un silence de mort s'abat. Personne ne parle, personne ne bouge. Je crois savoir que mes parents sont dans la cuisine, en tout cas ils ne prennent pas la peine de se déplacer jusqu'à l'entrée. Tant mieux. Je grimpe deux à deux les marches qui conduisent à ma chambre, autant ne pas traîner. J'emporte tout ce que je peux, tout ce qui me servira. Vêtements, cours, ordinateur, téléphone... La colère m'aveugle tellement que je ne réfléchis même pas. Je prends tout ce qui me tombe sous la main. Pour le reste, je profiterai du compte bien rempli de Maman & Papa. Je m'apprête à partir, plus furieuse que jamais, lorsque soudain je m'arrête devant la porte de ma petite sœur. Et d'un seul coup, tout s'efface, tout vole en éclat. Plus de fureur, plus de fierté. Plus rien, mis à part une petite sœur que je m'apprête à laisser tomber. Je laisse mon énorme valise sur le pas de la porte, frappe deux coups. « Toc toc. » C'est quand je vois ce sourire qui illumine son visage que je me dis que toutes ces disputes sont si futiles. Je la rejoins sur son lit et elle reste dans mes bras un moment, la simple idée de ce qui l'attendra quand je serai partie me brise le cœur. « Qu'est-ce qui se passe Jaizy ? Maman et Papa n'arrêtent pas de se disputer depuis hier, et tu n'es pas rentrée. » C'est si dur de devoir lui expliquer. Je relâche enfin notre étreinte, mais je ne cesse pas de lui caresser les cheveux, habitude que j'ai prise depuis qu'elle est toute petite lorsqu'elle était triste ou malade. « Maya, c'est vraiment très compliqué... Je vais devoir partir un moment. » Ses yeux se remplissent de larmes. « Mais on se verra aussi souvent qu'avant, je te le promets. J'ai eu une grosse dispute avec Maman et Papa, je vais aller vivre ailleurs le temps que ça se calme. Tu comprends ? » Elle hoche difficilement la tête. « Mais on se téléphonera tous les jours. Et tu me raconteras ta journée d'école en détails. Et puis tu pourras venir chez moi pendant les vacances, tu sais ? On se fera des soirées entre filles. » Bien que l'idée semble la réjouir, je sais qu'au fond elle comprend que ce n'est pas provisoire. Bien sûr que ça ne l'est pas. On reste comme ça un moment, je tente de la réconforter du mieux que je peux mais inévitablement, le moment de partir arrive et je dois la laisser derrière moi.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
Il y a des moments, qui sans savoir pourquoi, font remonter en vous des sentiments que vous pensiez enfoui à jamais. Dans mon cas, la solitude. Autant dire ce qui est, je n’ai pas repris contact avec ma famille depuis le jour où ils se sont débarrassés de toute culpabilité parentale à mon égard. Mais malgré tout ce qu’il a pu se passer, malgré ce qu’ils sont, ils restent mes parents. Et ils me manquent terriblement. La seule personne à laquelle je peux encore me raccrocher c’est ma sœur, à qui je ne peux pas parler aussi souvent que je le voudrais. Je n’en décroche pas un mot, mais je suis quasi sûre que mes parents sont derrière tout ça. Après tout, c’est normal qu’ils souhaitent que leur petit bébé ne finisse pas comme sa grande sœur : confuse et terrorisée, sans la moindre perspective d’avenir. Ici, j’essaie de m’en sortir comme je peux, je fais souvent des heures supplémentaires, je sors peu. Je ne suis pas du genre très agréable, en même temps. A vrai dire, je n’ai pas beaucoup d’amis, mais je passe la soirée avec le peu que j’ai, à boire, discuter, s’amuser. Surtout boire, dans mon cas. Il faut croire qu’il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd’hui, c’est un jour sans. « Je vais prendre l’air. » Un faible sourire et je prends la direction de la sortie de ce petit club, la bouteille à la main. Je prends d’assaut un petit coin derrière le bâtiment, sombre et tout ce qu’il y a de plus calme : au moins, je suis sûre que personne ne viendra me chercher ici. Enfin, j’en étais sûre. « Trouvez le coin le plus sombre et malfamé, rajoutez-y une goutte de désespoir et c’est à tous les coups que vous la trouverez là. » C’est à mourir de rire. Sa voix n’a rien de méchant ou de reprochant, c’est juste qu’il est tout aussi résigné que moi. Je soupire à l’idée qu’il m’ait trouvée si vite. « Je n’ai pas envie de me battre ce soir, Sean. » « Je sais. » Sans un mot de plus, je le laisse se glisser à côté de moi. Je ne suis pas très bavarde, Sean non plus d’ailleurs. Je suis souvent effrayée de voir combien on se ressemble. C’est peut-être pour ça qu’on ne s’entend jamais réellement. On passe le plus clair de notre temps à se disputer, à se tenir tête, même pour les choses qui n’ont absolument aucune importance. Mais il fait tout de même partie de mes amis les plus proches. Parce que malgré les chamailleries, il y a des moments comme ce soir où je laisse glisser ma tête sur son épaule, qu’il me prend la main et que je me laisse bercer par sa respiration. Parce qu’enfin de compte, je n’ai pas réellement besoin de parler avec Sean. Et quand parfois les mots ne suffisent pas, qu’ils sont inutiles, c’est dans les regards qu’on l’on se comprend. Et parfois, quand les mots font plus de mal que de bien, le silence suffit. Je ne sais pas combien de temps on reste comme ça, mais sa voix me tire de mes rêveries. « Allez viens, je te ramène chez toi. » C’est vrai que j’aurais bien aimé rester et terminer la bouteille, mais bon, je pense qu’il est tout aussi bien que je rentre. Le retour se fait en silence, je crois que ni l’un ni l’autre n’a envie de parler de ce qui nous tracasse. Comme si le simple fait d’ignorer le problème allait le faire disparaître. Une fois devant la porte de mon appartement, il prend mon visage entre ses mains, il laisse nos fronts se coller. Je crois que c’est sa façon de me dire qu’il est là, que je ne dois pas m’en faire. Que tout ira bien. « Bonne nuit, ma jolie. » Je ferme les yeux et souris faiblement, je me rends compte à quel point je suis fatiguée. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne semble se détacher, et on reste là encore un moment, collé l’un contre l’autre, sans rien dire, rien faire ni même bouger ne serait-ce que d’un centimètre. Mais je ne sais pas si c’est l’alcool, la fatigue, le manque, ou un peu tout en même temps, nos lèvres finissent par s’effleurer quand il s’écarte brusquement. « Jaiz’, on ne peut pas faire ça. » Soupir. « Et pourquoi pas ? » Il semble s’indigner. « Parce que ce n’est pas toi ! » Comme s’il s’était rendu compte qu’il avait crié, il tente d’abaisser la voix. « Tu finirais par le regretter, on le regretterait tous les deux. Ce n’est pas une bonne… » Je le coupe par un baiser. « Moi je ne le regretterai pas. » Je lève les yeux vers lui, souriant doucement. « Reste avec moi ce soir. Juste… Reste avec moi. Rien qu’une fois. » Ma voix paraît suppliante, mais je ne m’en rends pas compte. A vrai dire, je n’ai plus tellement les idées en place. Pourtant, il finit par céder, scellant nos lèvres à nouveau, la porte d’entrée se refermant derrière nous.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]
Quand j’y pense, je suis une bien belle menteuse. Évidemment que j’ai fini par le regretter. C’est comme tout, pas vrai ? Toutes ces choses que l’on fait par impulsion, elles semblent être une bonne idée, puis au final elles vous reviennent en pleine gueule comme le revers d’un boomerang. « Moi je ne le regretterai pas. » Non mais quelle abrutie. Peut-être que j’aurais mieux fait de m’abstenir, parce que maintenant, je me retrouve coincée. Coincée entre l’enfer qu’il me fait vivre, entre la possibilité que tout s’arrange. Pauvre fille, trop conne pour décider d’y mettre un terme définitivement. Ce qui était censé être une folie d’un soir s’est révélé être une folie de deux soirs, d’une semaine, d’un mois puis d’un an. Finalement, on ne s’est jamais vraiment quitté, mais depuis ce jour-là, ce n’est vraiment plus beau à voir. On ne fait que se jeter des insultes à la figure, on ne fait que sauter à pied joint dans le piège que l’autre nous tente. C’est comme être dans une rivière profonde et ne pas avoir pied. On commence à se noyer, mais ne voulant pas tomber seul, on entraîne l’autre dans sa chute. « La reine des glaces prépare encore un mauvais tour ? » Il ne perd pas de temps pour s’asseoir à califourchon sur le banc sur lequel je me trouve, mais moi, je ne lui adresse pas le moindre regard. « Barre-toi, Sean. » C’est pathétique à dire, vraiment, mais je crois que je ne pourrais plus me passer de lui et ses conneries. Lui et sa façon de me rendre folle, lui et sa façon de me tenir dans ses bras lorsqu’il a réussi à se faire pardonner. « Allez, arrête un peu de bouder. » Il me fait glisser jusqu’à lui sans que je puisse me débattre, je crois d’ailleurs que c’est ce qui provoque sa crise de rire. « Et si tu venais chez moi ce soir ? Je pourrais trouver des tonnes de façon de me faire pardonner… peu importe ce que j’ai fait, parce que tu as l’air d’en avoir après moi. » Il m’embrasse malicieusement sur la joue avant de descendre dans le cou, mais je réussis à le repousser pour lui faire face. « Oh je ne sais pas, je dois venir seule ? Peut-être que je pourrais amener miss-pétasse-je-te-montre-mes-seins, t’avais l’air de beaucoup l’apprécier hier soir. » Je me refuse toujours de lui donner ce qu’il veut, de me rendre folle pour lui, mais c’est plus fort que moi. Je sais qu’il n’attend que ça, je sais qu’en lui balançant ça, il gagne la partie. Mais tant pis, parce que je suis trop remontée contre lui pour laisser passer ça. Et donc bien sûr, lui, il ne se dérange pas pour me faire comprendre sa victoire d’un grand sourire, je crois même qu’il se retient de rire. « C’est donc ça… ben écoute, si tu veux la ramener ne te gêne pas pour moi, je suis sûr qu’on pourra lui trouver quelque chose à faire. » Je fulmine. « Va te faire voir, Sean. » Et comme ça, juste comme ça, je décide de partir et de le laisser derrière moi.

Je ne l'ai pas vu depuis plusieurs jours. C'est toujours comme ça. On se dispute, on se lance peut-être un objet ou deux à la figure, on vide le contenu d'un verre sur l'autre, mais éventuellement, ça finit toujours par s'arranger. Sauf que là, je commence à en avoir plus qu'assez. Assez de tous ces enfantillages, ces disputes, tous ces stratagèmes pour finir l'autre le premier. On est pas fait pour s'entendre, c'est pourtant pas nouveau ? Je ne vois pas pourquoi on s'obstine à essayer. Ça ne fonctionnera de toute façon jamais. Cette fois, je suis bien décidée, les choses avec Sean, quelles qu'elles soient, sont terminées. Il est temps de passer à autre chose, pas vrai ? Il est tard, pourtant quelqu'un sonne à la porte. Sean. « Qu'est-ce que tu veux ? » Il semble étonné. « Je pensais bien trouver ton cadavre quelque part... Tu ne donnes plus de nouvelles. Tu es toujours fâchée pour l'histoire de la serveuse, c'est ça ? » Pas de réponse. « Allez, tu sais que c'est toujours comme ça entre nous. On se chamaille, je te rends folle comme j'ai envie de buter chacun des mecs qui t'approche. Et puis au final, on finit toujours par trouver un moyen de se pardonner. C'est ce qu'on est, pas vrai ? » Je m'appuie contre le chambranle de la porte, je suis fatiguée de tout ça. Doucement, sa main caresse ma nuque, mais je ne fais rien pour l'en empêcher. « Justement, ça a TOUJOURS été comme ça. On a plus dix ans, tu comprends ? Il est tant d'arrêter tout ça avant que... » Je n'ai pas pu finir ma phrase. « Avant que quoi ? » Je lève doucement les yeux vers lui. « Avant qu'il ne soit trop tard. » Et là, c'est un peu comme si je venais de lâcher une bombe ou quelque chose du genre. « Mais c'est déjà trop tard, Jaiz' ! Tu avais promis ! Tu avais dit que tu ne regretterai pas... » D'une façon ou d'une autre, je me retrouve dans ses bras, et je ne sais pas, j'oublie un peu toutes les raisons de cette dispute, toutes celles d'avant aussi. Plus rien n'a réellement d'importance. « Je ne regrette pas. Je ne regrette rien. » J'ai le visage enfoui contre son torse, j'aimerai que tout soit toujours aussi simple. Et puis il m'embrasse. Il m'embrasse comme la première fois, hésitant d'abord, et puis finalement on finit tous les deux par se laisser aller. C'est comme ça que j'ai compris. C'est pour ça que je continue à lui pardonner à chaque belle-parole qu'il me donne, tout comme il continue à me céder à chaque regard triste que je lui lance. Parce qu'il y a tout de même des instants où il me fait croire que tout va bien, que tout est normal. Et si c'est comme ça que je dois continuer à vivre, et bien soit. Je suis prête à prendre le risque, rien que pour une dernière nuit.


pseudo/prénom: nevermind./alexia ❆ âge: 17 ans ❆ sexe: après vingt-deux heures trente uniquement, avec certaines personnes bien particulières. si vous voulez vous participer, inscrivez-vous sur la liste ci-jointe. ❆ où tu as trouvé le forum: t'en a d'autres, des comme ça ? nan parce que celle-là est vraiment excellente. ❆ si tu devais y ajouter quelque chose: là, c'est vraiment me prendre pour une conne. ❆ célébrité: la superbe phoebe tonkin ❆ toi aussi tu traumatises tes sims? j'avoue. quand ils me font chier, je supprime les téléphones et je déclenche un incendie. ou alors, la solution plus classique, enfermer dans une pièce sans issue, mais c'est plutôt long quand même. nan, je reviens au truc de l'incendie finalement. JAIZ' ৩ and life comes in the way 309181304raconte-nous ta vie: va chercher les provisions coco, t'en as pour un moment. alors ce matin, je me suis levée à six heures du mat (il ne devrait rien y avoir avant midi selon moi), et puis j'ai amené mes fesses au lycée pour quatre heures de philo. autant vous dire que c'est l'horreur, la grosse merde, bref tout ce que vous voulez parce que la philo c'est vraiment pas sympa. en plus, ça te retourne le cerveau comme pas possible, et quand tu sors de là tu en viens à te demander pourquoi es arbres sont verts, pourquoi le ciel est bleu... ouais, des questions de ce genre. ❆ tes autres personnages: ça, faudra revenir un peu plus tard. (a) ❆


Dernière édition par Jaizlynn-Indiana Pierce le Sam 12 Nov - 14:29, édité 13 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



JAIZ' ৩ and life comes in the way Empty
MessageSujet: Re: JAIZ' ৩ and life comes in the way JAIZ' ৩ and life comes in the way EmptyDim 9 Oct - 19:21

Salut belle gosse JAIZ' ৩ and life comes in the way 173490454 JAIZ' ৩ and life comes in the way 891098728 Je t'aime bien en Phoebe ma Alexou, j'ai hâte de voir ton personnage I love you
Revenir en haut Aller en bas
Aeden Chapman
lone wolf
Aeden Chapman

messages : 6890
arrivée : 12/09/2011
avatar : aaron taylor-j.
disponibilité : no babydoll.
crédits : whiskey lullaby pour l'avatar, ma fauve parfaite (clem, redsoul) pour la signature. ♥.
real life : alexia ; side.effect

activité : peintre (maudit). à part ça, pratique l'art de ne rien foutre à longueur de journée.
bonus à long terme : 0
lone wolf

« Le temps confirme l'amitié. »
humeur: don't care
adresse: hart's
répertoire:

JAIZ' ৩ and life comes in the way Empty
MessageSujet: Re: JAIZ' ৩ and life comes in the way JAIZ' ৩ and life comes in the way EmptyDim 9 Oct - 19:22

salut ma belle JAIZ' ৩ and life comes in the way 2806429274 JAIZ' ৩ and life comes in the way 2806429274
aaaaanh, c'est gentil JAIZ' ৩ and life comes in the way 173490454
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



JAIZ' ৩ and life comes in the way Empty
MessageSujet: Re: JAIZ' ৩ and life comes in the way JAIZ' ৩ and life comes in the way Empty

Revenir en haut Aller en bas

JAIZ' ৩ and life comes in the way

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» « life is a mystery »
» JAIZ ⌁ tut'attendsàuntitredeouf?ehbahnan.
» C'est la life ♫
» BEV' ☞ life isn't joke. joke is the life.
» ∞ life is a nightmare

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE SIMS™ play with life. :: 404 ERREUR :: DEMOLIR LE TERRAIN :: Corbeille PWL 1.0-