l'illiade (romy,raj)
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l'illiade (romy,raj)

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MessageSujet: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyDim 16 Sep - 16:59

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Putain, quelle boufonne cette meuf, mattes ça bébé, elle a oublié son phone. Cette meuf. Mon regard se fixe sur le téléphone. Elle l’aurait oublié en partant? Qu’importe. Je m’en tape. De toutes manières, ce connard n’arrête pas de parler d’elle. Ce connard. Il est simplement vexé de s’être fait jeter. Ce connard. Un putain de coup pour son égo. Tant pis pour lui. Tant mieux pour moi. J’hausse les épaules, le regard toujours fixé sur le téléphone. Ce type me donne envie de gerber, je préfère ne pas le regarder. Je viens de changer les draps. Et j’ai une foutue flemme de les changer. Autant ne pas le regarder. Sa main se pose sur mon épaule. Bordel. Il m’emmerde. Pourquoi est-ce qu’il squatte chez moi? Aucunes idées. Pour m’emmerder, probablement. Sûrement. Ça fonctionne. Je retiens un soupir. Je me retiens de lui cracher à la gueule. Je ne peux pas, de toutes façons. Je n’y arriverais pas. Sa main glisse dans mon dos. Bordel. Son haleine dégueulasse m’emplit les narines. Je retiens mon envie de lui donner un coup d’épaule dans la gueule. Je n’aurais de toutes manières pas assez de force. Soupir. Il m’échappe. Je suis blasée. Comme toujours. Je serais blasée. Pour toujours. Ses lèvres s’échouent dans mon cou. Je réprime un énième haut-le-cœur. C’est la treizième fois, aujourd’hui. Le sentir contre moi me répugne. Avoir sa tête dégueulasse proche de la mienne me tord les boyaux. Ce type me dégoute. Tout me dégoute. Il me dégoute. Elle me dégoute. Ils me dégoutent. Je me dégoute. Soupir. Sois pas blasée bébé, de toutes les meufs que j’me fais, t’es la plus bonne. Soupir. Connard. Je me tape de savoir ces conneries. Des conneries. Je le connait. Il dit des conneries. C’est censé m’emmerder. Ça marche. Sa main vient agripper mes hanches, il me colle contre lui. C’est pire. Je me retiens. Son front est déposé contre le mien. Son haleine est encore plus crade que d’habitude. Elle est toujours plus crade. Elle le sera toujours. Tout est crade dans ce foutu appartement. Les murs sont crades. Le sol est crade. Les meubles sont crades. La crasse est crade. Les pensées de ce type sont crades. Ses lèvres viennent brutalement trouver les miennes. Sans mon avis. Il ne m’a jamais demandé mon avis. Personne ne le fait, pourquoi lui? J’aurais dit oui, de toutes manières. Hoché la tête, haussé les épaules. La gueule fermée. Je n’aurais jamais mon mot à dire. Je ne saurais jamais quoi dire. Pourquoi me fatiguer à lui répondre, alors qu’il s’en tape totalement? Pour rien. Je ne me fatigue pas pour rien. Surtout pas pour lui. Ses lèvres sont toujours collées contre les miennes. Quinzième haut le cœur. Je retiens ma respiration. Il paraît que ça aide à ne pas dégueuler. J’espère. Quoique, il le mérite. Sa langue vient se mêler à la mienne. Seizième haut le cœur. C’est dégueulasse. Mes paupières se soudent. Fort. Penser à autre chose. Sa main se glisse dans mon dos et détache mon soutif. Dix-septième. Putain, je vais battre mon record. Il me dégoute. Je me dégoute. Un foutu cercle vicieux. Je ne prends pas la peine de bouger. Je n’ai pas la force. Ses deux mains s’échouent dans mon cou. J’ai battu ce foutu record. C’est inutile. C’est malsain. Qu’importe, ça m’occupe. Il accentue la pression. Bordel, j’aimerais qu’il me brise la nuque. Dead. La fin. Son flingue contre ma tempe. Bang. La fin. Les draps seraient dégueulassés par une tâche vermeille. J’ai trop la flemme de les changer. Tant pis. Il bascule légèrement en avant. Il me pousse ce con. Mon dos heurte la matelas dur de mon pieu. Ma tête cogne contre le mur. Un grognement m’échappe. C’est bon. J’aime avoir mal. Je suis habituée. De toutes manières, il s’en tape. Je pourrais crever, il me marcherait sur la gueule. Il s’en tape. Absolument rien à foutre de moi. Mes paupières se ferment encore. Toujours au même moment. Sa main glisse contre ma cuisse. Je serre la mâchoire. Encore cette envie de recracher mes tripes. Envie de lui écraser la gueule avec la semelle de mes gaudasse, de l’abandonner gisant sur le bîtume. Le laisser crever. Qu’il crève, putain. Je veux crever. J’ai simplement pas encore l’autorisation. Pas la force d’appuyer sur la gâchette. Ça lui ferait plaisair. Ça me ferait bien chier. Le téléphone déposé sur la table de chevet vibre. Il soupire. Le téléphone de cette meuf. Elle me dégoute. Un peu. Pas vraiment. Je m’en contre-tape. Elle est comme toutes les autres. Toutes ces pétasses qu’il ramène chez moi. Chez moi. Pour elle, ce connard est mon frère. Mon frère. Quelle connerie. Je me tape mon frère. Pourquoi pas. Je m’en contre-tape aussi. Rien n’est vraiment important. Surtout pas lui. J’étouffe un énième soupir. Je m’emmerde. Tout m’emmerde. Et il m’emmerde. Tu veux pas m’sucer, au lieu de rien foutre? J’aurais explosé mon record.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyDim 16 Sep - 19:17



un lit, toi et moi, nu.
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Un gars, une nuit, une envie, un refus. Tout l’histoire se résume ainsi, j’avais pourtant envie, il avait une gueule sympa, un air bête mais mignon, assez fort niveau corps et sa parole m’avait charmé. Il m’avait conduit chez lui, endroit assez miteux, sombre, le parfum de ses conquêtes précédentes régnait encore dans l’appartement. J’entre, je me demande alors dans quoi je me suis lancée, petit à petit je regrette. Il me propose de m’assoir sur le lit, je le regarde, hésite à dire non et finalement le mot oui sort de ma bouche. Il m’apporte un verre, de la vodka je crois, au fond je ne sais pas car je l’ai bu si vite que le goût n’a pas eu le temps d’effleurer mes papilles. Mes yeux curieux parcouraient la chambre, cette chambre avait un air de femme, une sensation qu’une femme habitait ici me parcourut, et cette sensation s’aggrava quand je vis quelques parfums sur une table plus loin. Peut-être était-ce sa femme, sa sœur, sa mère, je n’en savais rien et au final je m’en foutais. Mes mains touchent les draps, propres apparemment, je serre le drap, tout en me demandant quoi faire. Rester ou partir. Je n’en savais rien, je ne pensais à rien, j’avais la flemme de tout. Son regard sur mon corps, me dégoutait déjà, il ne m’avait même pas encore touché que son haleine m’écœure et que ses yeux me semblaient si pervers, que cela devenait gênant.

Il mit sa main droite sur ma cuisse, et là je me levais d’un bond, saisissant mon sac, et partant à toute allure vers la porte. Mon téléphone, restait piégé dedans, je n’eus pas envie d’y retourner, tant pis une autre fois. Je partis et je la vis. Une fille, plutôt une femme, pas mal, elle avait l’air d’avoir du caractère, je me souviendrais d’elle. Ma vie a continué, sans lui, sans elle, sans personne, vivant au jour le jour, sans penser au jour suivant. Un jour, je la recroisa, je lui parlai car l’envie me prit, et je lui expliquai que cet homme était dégoutant, répugnant, indigne, et écœurant ; elle me regarda sans rien dire, sans broncher un seul mot, ses yeux me firent penser que je venais de dire quelque chose de mal, quelque chose de grave. Je ne dis plus un mot, je partis et j’en déduisais donc que c’était sa sœur, surement, enfin je l’espérais. Un jour, une après-midi, je me rappelai de mon téléphone, il était encore là-bas, et j’en avais besoin. J’appelai mon téléphone d’une cabine téléphonique, personne ne répondit, j’en conclus donc que je devais m’y rendre, à nouveau. Marchant tel un fantôme vers l’appartement, mes bottes claquaient contre le sol, l’envie n’y était pas, et le sourire non plus. Me camouflant dans mon gros pull en laine, j’étais sur le point de sonner quand je vis que la porte était ouverte, doucement j’entrouvris la porte, histoire d’aller récupérer mon téléphone. Je n’entendis personne, j’en conclus donc que personne n’est là et que j’étais sur le point d’entrer par effraction chez quelque ; rien à foutre. J’entre, doucement, je marche dans l’appartement, regardant un peu partout à la recherche de mon foutu téléphone. Je la vois, elle sur le lit, lui aussi, tous les deux en train de se rouler des pelles, sauvagement. Je ne savais plus où me mettre, ni quoi faire, ni quoi dire. Mes pieds collaient au sol, ma bouche légèrement entre ouverte, mon sac plus bas que jamais, je ne dis rien. Je vis mon téléphone, sur la table de chevet, et d’un seul coup, l’envie de le récupérer me passa sous le nez ; j’étais figée, figée sur place devant eux, comme un objet, je ne savais pas quoi faire ou quoi dire.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyDim 16 Sep - 20:38

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Paraît qu’t’es toute seule, poupée? C’est triste, ça. En même temps, j’suppose que les mecs préfèrent une meuf qui ouvre un minimum sa gueule. T’es aussi silencieuse qu’ça au pieu? Ça doit être chiant, ça. Quoique, j’demande à voir. Un soupir étranglé s’échappe de ma gorge serrée. Est-ce qu’il m’a posé une question? Peut-être. Je ne sais pas. Je ne cherche pas à savoir. Ça ne m’intéresse même pas. Je sais parfaitement qu’il se taperait de ma réponse. Qui s’en occuperait? Personne. Et personne ne répondrait à sa question merdique. Je l’observe. Pas lui, non. Ses lèvres. Je ne le fixe pas. Je ne dévie pas le regard. Le juste milieu. Qu’est-ce qu’il veut, bordel? Le type avec qui j’était venue s’est tiré. Comme à chaque fois qu’il comprend que la soirée sera emmerdante en restant avec moi. Je suis emmerdante. En général ça m’évite toute discussion. Pas cette fois, apparemment. De toutes manières, je ne compte pas répondre. Mes lèvres sont scellées. La musique m’explose les tympans, la lumière me défonce la rétine. Il me retient, putain. Son sourire est dégueulasse. Le même que tout les types qui traînent ici. Son haleine pue l’alcool. Certainement comme moi. C’est le troisième verre qu’il me fait boire. Où le quatrième. Qu’importe. Je me tape de ce genre de détails. Toujours silencieuse, hein. Moi j’trouve ça chauffant. Ça t’dirait pas d’te caser? Enfin, fais gaffe à ta réponse, j’voudrais pas t’abîmer la gueule, chérie… Chérie. Chérie? Je déglutis. Encore une obligation masquée sous une question. Puéril. Ce type est dégoulinant de connerie. Elle transpire par les pores de sa peau. Sa main se dépose contre ma joue. Où c’est moi qui me colle contre elle. Je ne sais plus. C’est un foutu bordel dans mon crâne. Il n’arrange rien. Lui et sa proposition. Il sourit. Un sourire qui pue la reproche. Un foutu sourire de sadique. Fils de pute. Mes pupilles sont dilatées. Ma vision est trouble. Tout est flou. Il est flou. Juste ses putains de dents. Juste son putain de sourire crade. Mon corps penche légèrement vers l’avant. Bordel, je ne lui ait rien demandé. Je n’ai pas le droit d’exiger. Il choisit tout seul. Mon épaule vient se déposer contre la sienne. Il est proche. Putain de proche. Son souffle est chaud. Trop chaud. Il me brûle. J’ai chaud. Son souffle est brusquement glacial. J’ai froid. J’ai chaud. Sa bouche est proche de mon oreille. Sa respiration est forte. Forte. Elle résonne dans ma tête. J’ai une foutue migraine. Qu’est-ce qu’il fout? Qu’est-ce que je fout? J’écoute sa respiration. Inspiration. Expiration. Inspiration. Expiration. C’est lent. Trop lent. Il est calme. Pas moi. Les battements de mon cœur m’explosent la poitrine. J’ai mal. C’est agréable. Sa bouche s’éloigne de mon oreille. Son souffle se mélange au mien. Ses lèvres se collent contre les miennes. Je ne bouge pas. Je ne bougerait plus. Pas avec lui. Bien, bonne réponse. Tu es obéissante. Un nouveau soupir étranglé. Le même. Même schéma. Aucunes convictions. Soumise. Je suis soumise. Aucune volonté. Qu’importe. Son souffle se mélange au mien, se glisse en moi. M’entâche. Je ne suis qu’une putain de toile souillée. Une putain de ratée. Il continue de jouer avec ma langue. Faute de mieux. Je ne sers qu’à remplacer ses pétasses. Qu’importe. Je me fiche totalement de lui. De tout. Il m’insupporte. Lui. Simplement lui. Et elle. Et eux. Tout m’insupporte. Je crache à la gueule de tout le monde. À l’intérieur. Je ne suis qu’une foutue poupée. Un foutu jouet. Bon à balancer. À exploser d’un coup de semelle. Qu’importe. Qu’il m’explose. S’il le veut, qu’il le fasse. Je ne dis rien. Je n’ai jamais rien dit. Je subit cette salope de vie. Le plancher grince légèrement. Il sépare sa langue de la mienne. Mes poumons sont subitement emplis de cet air dégueulasse. Mélange de fumée de clope, de pollution. Ce putain d’air est toxique. Nocif. Tout est nocif ici. Mon regard dévie du sien. Bordel. Mon visage reste impassible. Froid. Aucunes questions ne se chamboulent dans mon esprit. Je me fiche de savoir ce qu’elle fait ici. Le téléphone. Merde. Pas de questions, j’ai dit. Bordel, qu’est-ce que tu viens branler ici? T’es venue récupérer ton téléphone, c’est ça? C’est ça?! Soupir. Un foutu colérique. Il attrape le téléphone sur la table de chevet, me poussant de l’épaule au passage. Je tombe sur le côté du lit, lâchant un léger grognement de douleur. Quel chieur. Regarde, il est là, ton téléphone. Viens l’chercher, aller. Viens m’voir, qu’on reprenne là où on en était. Raj, tires-toi, tu déranges. Soupir. Il m’emmerde. J’ai pas le courage de me relever. Pas le courage de me tirer. Il m’emmerde, putain.
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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyMar 18 Sep - 17:05



un lit, toi et moi, nu.
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« Bordel, qu’est-ce que tu viens branler ici? T’es venue récupérer ton téléphone, c’est ça? C’est ça?! Regarde, il est là, ton téléphone. Viens l’chercher, aller. Viens m’voir, qu’on reprenne là où on en était. Raj, tires-toi, tu déranges. » Je le regarde, toujours figée au sol, mes pieds froids étaient collés, collés au sol. Je le regarde encore, sans rien dire, je ne savais pas quoi dire en faites, sa sœur à côté, eux en train de s’embrasser, est-ce normal ? Chez eux de s’embrasser comme ça, de se rouler des pelles entre frères et sœurs ? Chez moi non, alors d’un regard choqué et incompris, j’essaye de sortir quelques mots de ma gorge. Il a poussé sa sœur, elle a grogné, je la regarde, j’ai pitié. Mon téléphone, sur le lit, près de lui, je n’ai aucune envie d’y aller. Il me chérit en plus, il me drague ouvertement, il me donne envie de mourir. Ses yeux me fixaient, sa sœur elle ne disait plus rien alors doucement je m’avançais vers le lit, tout en essayant de parler. Les mots ne sortent pas, surement dut au choc de les voir ainsi. Je bafouille, je n’ai même pas l’impression de parler français, tant pis il comprendra. «Je veux juste mon téléphone, maintenant.» Il me regarde un sourire sadique aux lèvres, comme s’il n’était pas prêt à me le rendre. Je le regarde avec insistance, je me demande alors si sa sœur viendrait à mon secours, elle pouvait bien le prendre le téléphone, et me le donner tout simplement, mais elle n’avait pas l’air d’en avoir envie. Tant pis, je reste là devant eux, comme une statue, fixée au sol sans bouger. Je veux mon téléphone, lui j’en veux pas, j’en ai jamais voulu, alors pourquoi est-ce qu’aujourd’hui j’en aurais voulu ? L’amour c’est bête, c’est nul même, les mecs encore plus et celui-là battait le record de stupidité que j’ai jamais vu. Il ne sentait même pas bon, il sentait un mélange de parfum, de cigarette, et de cuir. Elle, par contre, était pas mal, simple mais pas mal ; au final ils ne se ressemblaient pas du tout, ni le nez, ni la bouche, ni les yeux, rien n’était pareil.

J’ai faim, mon ventre se met à crier, crier famine après cette matinée sans manger, comme la plupart du temps. Je mange rarement car manger veut dire grossir, et je n’aime pas grossir. Je repose mon regard sur eux, le silence se fait ressentir, l’ambiance commence à être lourde. Je m’avance encore plus, je vais devant lui, mes bottes claquaient contre le parquet et mes cheveux tombaient sur ma poitrine. Devant lui, je tendis ma main, comme un pacte, un échange, je ne me soumettrais pas loin de là, je voulais juste mon putain de téléphone. De là où j’étais, je pouvais le prendre, mais je n’avais pas envie, je voulais qu’il me le donne, et qu’il se fasse à l’idée que je ne me baisserai jamais pour lui. Il me regarde comme s’il attendait quelque chose de moi, j’ai faim mais je ne réagis pas, je reste devant lui. Le temps passe, il ne bouge pas, elle non plus, je me sens mal à l’aise, mes jambes commencent à me peser, l’ennuie et la fatigue aussi, je me penche alors désespérée d’attendre, essayant d’attraper mon téléphone, en vain.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyMer 19 Sep - 13:57

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Je veux juste mon téléphone, maintenant. Le téléphone. Ma tête pivote légèrement, mes pupilles observent son téléphone dans la main de ce con. Il ne compte pas lui rendre, apparemment. Pas tout de suite, plutôt. Bordel, qu’est-ce qu’il est chiant, quand il s’y mets. Ma main s’agripe à la table de chevet. Je dois me lever. Il m’a demandé de me lever. C’est dur, putain. C’est chiant. J’ai le cul par-terre, je suis bien. Je suis toujours bien par-terre. Et il m’emmerde. Il m’emmerdera toujours. Je sais parfaitement qu’il adore ça. Il adore emmerder, simplement. Moi, elle, tout le monde. Bordel, qu’est-ce que je fout avec un type comme ça? Je ne sais pas. Je ne me suis jamais posé la question. Il m’insuporte trop. Penser à lui, et sa sale gueule m’insuporte. Il ne mérite pas que je réfléchisse pour lui. Il ne mérite rien, même pas moi. Et je ne vaut rien. J’inspire longuement. C’est inutile. Ça ne change absolument rien à la situation. Je ne sert à rien. Qu’est-ce qu’il est chiant, bordel. Lui et sa fierté à deux balles. Ses yeux restent figés sur cette fille. Comment elle s’apelle, déjà? Je ne sais pas. Il ne me l’a pas dit, de toutes manières il ne doit pas non plus le connaître. Il se fiche toujours de connaître les prénoms. À part le mien. Tout le monde le connaît. C’est important, utile. Ça aide à me donner des ordres. C’est important. Et inutile. Je me fiche d’entendre mon prénom. Un simple “ranges ça” me suffit amplement. Un simple regard appuyé vers la porte me suffit aussi. Il m’aurait suffit. Je me relève lentement. Très lentement. Il m’emmerde. Profondément. Je reste debout. J’ai oublié. Qu’est-ce qu’il voulait? Je ne sais pas. Je ne veux pas savoir. Encore une connerie. La situation me fait pousser un soupir. Je me la ferme. Il se la ferme, elle aussi. Un putain de blanc. Personne ne l’ouvre. Personne n’ose l’ouvrir. C’est carrément chiant, ce genre de situation. Et ça ne me concerne pas. Je baisse les yeux. Une seconde. Deux. Trois. C’est pesant. Quatre. Cinq. Six. J’observe toujours mes pieds. Fascinant. Qu’est-ce qu’ils foutent? Qu’est-ce qu’il fout? Bordel, ce type est usant. Totalement. Bordel, tu comptes pas venir, hein? T’es chiante, putain. Tout ça pour ton foutu portable à deux balles, tu m’fais chier. Et toi, j’t’ai demandé d’te tirer, t’as oublié? Allez, dégage. Toi aussi, d’ailleurs. J’connais même pas ton prénom, et ton foutu portable d’merde, tu peux t’le mettre là où j’pense. Tiens, regarde c’que j’en fait. Soupir. Il est désolant. Le téléphone vient s’exploser contre le mur. Brutalement. J’observe les résidus du portable par-terre. Il est explosé. Il l’a explosé. Ma tête pivote légèrement à gauche. Mon regard se pose sur elle. Elle doit probablement regretter d’avoir suivit ce type jusque chez lui. Où regretter de lui avoir laissé son verre, peut-être. Je dois me tirer. Tant mieux. Il me donne encore plus envie de gerber que d’habitude. C’est étrange. D’habitude je m’y habitue. Pas là. Je me sens mal. Très mal. Il me fait me sentir mal. Putain. Je me dirige en direction de la porte. Vite. Je veux me tirer. Sa présence me donne envie de gerber. Cet endroit me donne envie de gerber. Il m’insuporte, bordel. Ma main s’écrase contre la porte. Je pose un pied en dehors de ce foutu appartement dégueulasse. J’inspire. J’expire. Ça va mieux. Beaucoup mieux. Mon dos vient se plaquer contre le mur. Je reprends ma respiration. Elle s’était stoppée. Toute seule. Inspiration. Expiration. Je suis essoufflée, bordel. C’est galère de reprendre sa respiration. Je glisse contre le mur, jusqu’à me retrouver assise par terre. Seule. Je suis bien. Seule. Et assise. C’est parfait. Ça va mieux. Je suis tranquille, ici. Je n’entends plus rien. Je refuse d’entendre quelque chose. Ça n’a plus d’importance. Je suis tranquille, c’est tout. Qu’est-ce qu’ils font? Ça n’a pas d’importance. Ils n’existent plus. Mes paupières se ferment. La porte est ouverte. Qu’importe. Elle se fermera bien, un jour. Où peut-être pas. Il refermera la porte lui-même. Il fait toujours tout tout seul, ça ne devrait pas le déranger. Tant que je ferme ma gueule, rien ne le dérange. Je veux l’emmerder. Je n’y arrive pas. Ma bouche reste entre-ouverte. Je n’ai pas le droit. Je n’ai plus le droit.
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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyJeu 27 Sep - 10:10



un lit, toi et moi, nu.
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« Bordel, tu ne comptes pas venir, hein? T’es chiante, putain. Tout ça pour ton foutu portable à deux balles, tu m’fais chier. Et toi, j’t’ai demandé d’te tirer, t’as oublié? Allez, dégage. Toi aussi, d’ailleurs. Je ne connais même pas ton prénom, et ton foutu portable d’merde, tu peux t’le mettre là où j’pense. Tiens, regarde c’que j’en fais. » J’en ai marre, pourquoi est-ce que j’ai suivi ce fou l’autre jour ? Qu’est-ce qui m’a pris de vouloir d’un tel mec ? Bête, lâche, froid, puant, désolant, il était tout ce que je détestais. C’est peut-être ça au fond qui me plaisait, de voir un homme que je haie, sa compagnie me tuait mais j’étais bien, je me sentais mieux à côté de lui, je me sentais supérieure, plus belle, plus forte, meilleure que lui. Mon téléphone en miette par terre, je la vois soupirer, alors je soupire aussi. Elle ne dit rien, elle ne fait rien, je ne comprends pas pourquoi elle reste là comme un fantôme, si passive et si transparente, elle me fait pitié. Mon téléphone, ça m’énerve, ça m’énerve beaucoup même qu’il est fait ça, mais je me dis que de le frapper ou de le tuer ne servirait à rien, surtout si je le tape, il risque de me taper plus fort ou même de me tuer. Et alors ? J’ai déjà pris l’habitude des coups, je connais déjà la sensation de la mort, celle où on se sent partir, où l’on sent son corps s’envolait doucement, son esprit qui s’éteint, et ses yeux qui se ferment. Rien de tout ça n’est nouveau pour moi, mais je n’ai pas envie, j’ai juste envie de partir.

Mon téléphone par terre, je ne dis rien, je souris bêtement, j’ai envie de sourire, même de rire alors je me mets à rire, lui il n’aime pas ça. La fille commence à partir, elle marche doucement vers la porte d’entrée et disparait d’un coup sans refermer la porte, j’attends alors un peu devant l’homme toujours aussi nerveux au fond de lui. Je le regarde, et je me mets à rire encore, de plus en plus, il me fait tellement pitié que ça me donne envie de rire, rire de lui, de son attitude, de son look, de sa misérable vie. Sans dire un mot, je me retourne, tant pis pour mon téléphone j’en achèterais un autre, je me dirige alors vers la porte, sans me retourner, sans dire un mot. En sortant, je l’a vois, là par terre, elle avait surement dut se laisser tomber, je fais souvent cela aussi, dans mon appartement, quand j’en ai marre. Je la regarde, et je me laisse-moi aussi glisser contre le mur à ses côtés. Sans rien dire je la regarde, elle a l’air blasée, fatiguée, épuisée même, elle en a marre de lui, de tout, de la vie et ça se voit, ça se sent. Je ne savais pas vraiment quoi dire, alors je ne dis rien pendant un certain temps. Seule dans le couloir, l’odeur de la cigarette c’était introduit dans les murs, et j’en avais marre, alors je me décidai à briser le silence tout en la regardant toujours.

« Pourquoi tu ne pars pas ? » Cette question me brûlait les lèvres, car après tout, ce n’était que son frère, enfin je pense, je ne sais même plus avec tout ce que je venais de voir, alors j’attends, j’attends sa réponse, je ne sais même pas si elle va me répondre, j’espère.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyDim 30 Sep - 9:34

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Pourquoi tu ne pars pas ? Sa voix résonne à côté de moi, trop fort. Je ne l’avait pas entendue arriver. Qu’est-ce qu'elle fait ici, putain? C’est qui cette fille. L’écho puissant de sa voix continue de me marteler le crâne, ma mâchoire se serre brutalement, instinctivement. C'est censé étayer la douleur, ça ne fait que l’amplifier. Quelle connerie. Ses paroles s'écrasent contre les parois de mon subconscient, alors que je reconnais quelque chose dans ce son, plus où moins familier. D’où est-ce qu’il sort? Pas de moi-même, non. Je suis incapable de sortir une putain de phrase de manière aussi fluide, j’ai toujours ce foutu blocage qui fait que mes mots restent entravés dans ma gorge, je m'étrangle avec mes propres phrases, mon souffle est coupé par mes propres syllabes. C’est l’anarchie totale, putain, mon propre corps me contrôle. Lentement, j’assemble les éléments de sa phrase. Pourquoi. Ce mot sonne comme étranger, je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’elle peut bien raconter? Pourquoi? Pourquoi. Est-ce qu’elle me pose une question? Où est-ce un autre ordre masqué sous ce pourquoi, histoire d'adoucir ses propos? Putain, je réfléchis trop. Beaucoup trop. Mon crâne me lance, ça fait un foutu mal de chien. Ma mâchoire se serre pour l’énième fois, alors que je suis toujours aussi convaincue de l’inutilité accablante de ce geste. Je gaspille mon énergie pour rien. Quelle connerie. Pourquoi. C'est ce mot qui est le plus fort, elle a plus appuyé sur celui-là. Je ne comprends pas. Mes tympans sifflent, mes paupières sont scellées, je mordille légèrement ma lèvre inférieure. Tu. Tu, mais dans quel sens? Les mots s’alignent foutrement lentement, je mets d'autant plus trois plombes à comprendre. Je n’ai pas l'habitude qu’on me parle. Pas de cette manière là. Est-ce qu’elle a fait ça uniquement dans le but de me déstabiliser? C’est réussi, je ne comprends rien. Pas plus que d’habitude. Pourquoi, je. C’est le début d'une question, non? Elle me pose une question. Sérieusement? Mes paupières se réouvrent aussi sec, ma tête pivote sur le côté pour qu’elle apparaisse dans mon champ de vision. Son visage est proche du mien. Elle est proche de moi. Il y avait énormément de place autre part, pourquoi est-ce qu’elle s'est assise juste à côté de moi, alors? Je suis mal à l’aise. Cette proximité avec elle me met mal à l'aise. Ma main vient se déposer contre sa joue, pour vérifier qu'elle soit réellement là. Mes doigts se déposent lentement contre sa peau, alors que j’observe attentivement mes doigts. C’est réel, bordel. Brusquement consciente de l’ambigüité de la situation, j'enlève brusquement ma main qui vient se déposer mollement contre ma cuisse. J’agis bizarrement, putain. Quoique, comme d’habitude, c'est juste la situation qui est étrange. Trop étrange à mon goût. Elle est assise là, juste à côté de moi, et elle m'a posé une question. Une question. Pourquoi est-ce que je ne pars pas. Pourquoi? Je l’ignore. Je me suis toujours posé cette question. Je dois être trop conne, probablement. Mes questions restent toujours sans réponses, c’est tout. Tout ce que je fais manque cruellement de sens, tant pis. Je n’ai pas le temps de me poser toutes ces questions. C’est bien trop compliqué, pour moi. Je dois être trop conne, assurément. Mon regard alors posé sur le sol dévie sur son visage. Sur ses yeux. Pourquoi est-ce que j’observe ces yeux? D’habitude, je n’ose pas. D’habitude, je n’ai pas le droit. On me le fait bien comprendre. Je plonge mon regard dans le sien, sans décrocher une seconde. Ses yeux. Ils sont beaux. Je ne sais pas. Je perds mes moyens, bordel. Je lui ait répondu, sans passer trop de temps à calculer mes mots, à peser le pour où le contre de l'utilité de ma phrase. Elle était inutile. Mes mots aussi, ils ne sont pas précis. Je ne sais même pas pourquoi j’ai dit ça. Est-ce que c’était uniquement pour sa question, où alors pour le sens de mes actes? J’observe toujours ses yeux sans décrocher. J’aime cette sensation. C’est étrange, très étrange. Tout est étrange, à cet instant. Cette fille est un putain de mystère. Non. Je suis une putain, elle c'est un mystère. J’avale bruyamment ma salive, je me sens brusquement mal. Mon yeux retournent à leur contemplation du sol. C’est plus sûr, moins risqué. C’est la même chose. À peu près. Je perds mes moyens quand je la fixe, j’ai l’impression qu’elle peut brusquement percer mes défenses, comprends ce que je ressens, par le biais de mes yeux. Je ne veux pas. Surtout pas. Cherchant une soudaine contenance, je glisse ma main dans mes cheveux. Ce silence est pesant. Pourquoi tu t’es assise à côté de moi? Le silence est brisé. C’est d'autant plus pesant. Merde.
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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyMer 3 Oct - 16:16



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Assise à côté d’elle, je la regarde. Cette fille ressemble à un fantôme, elle n’est pas humaine, elle ne parle pas, elle se laisse traiter comme de la merde et elle ne fait rien. Elle n’a aucune mimique, aucun caractère, aucune vie, elle est fluide, passive, inintéressante, je ne comprends pas. Elle ne bougea même pas les yeux, ni les sourcils, ni sa propre bouche lorsque je lui demandais pourquoi elle ne partait pas. C’est vrai après tout, si elle avait le choix, pourquoi elle ne partirait pas, elle est libre après tout, du moins je l’espère. Je la regarde, je sens alors qu’elle va parler, et puis non, elle me fait tourner en bourrique mais je m’en fou, j’ai le temps après tout. J’ai l’impression qu’elle veut me parler, mais quelque chose la bloque, peut-être que c’est moi ou peut-être qu’elle est née comme ça, sans parler, sans bouger, sans même respirer.

« Je ne sais pas. » Ces quelques mots sortis de nulle part me firent sourire un peu. Elle me fixait à présent, ses grands yeux dans les miens, au fond elle avait l’air gentille, douce, mais d’un regard extérieur, elle n’est qu’une fille passive et froide, mais elle m’intéresse, elle m’intrigue, j’ai envie de parler avec elle. Elle ravala sa salive bruyamment et repartie dans son monde à fixer le sol. Je me mis aussi alors à fixer le sol, sans rien dire. Le silence se fit entendre, je ne savais pas dire si cela était bien ou non, alors je me tus. « Pourquoi tu t’es assise à côté de moi? » Quelle question, sur le coup je me demandais aussi, car après tout j’aurai bien pu passer sur elle et partir, vu la journée de merde que c’était.

Je repose mon regard sur elle, je suis contente qu’elle me parle, enfin qu’elle m’est posée une question, je me sens tout d’un coup, beaucoup moins seule. Peut-être que plus jeune elle a été traumatisé, ou pire harceler, toucher, je ne connais rien de cette fille mais je sens qu’elle me ressemble au fond, on a quelque chose en commun et je le sais, je le sens. Bien sûr, je n’ai pas le culot de lui demander directement pourquoi elle était comme ça, vu qu’en plus surement que pour elle, elle est totalement normale.

Ma tête retourne en sa direction, et je me demande alors ce que je peux lui répondre. Je ne savais pas pourquoi je m’étais assise là, après tout pourquoi pas. « Je ne sais pas non plus, t’as pas l’air méchante alors pourquoi pas. » Je marquais une petite pose, je n’avais pas fini de parler mais je ne voulais pas la brusquer non plus, vu qu’elle ne parlait déjà pas beaucoup alors si je mets à parler non-stop, elle aura surement peur de moi ou marre de moi. Doucement, je repris la parole. « T’es malheureuse, ça se voit, alors pars, t’es libre non ?» J’espérais qu’elle retrouve la raison, qu’elle réagisse, qu’elle m’adresse un énorme sourire, mais on n’y était pas encore.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptySam 6 Oct - 17:29

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Je ne sais pas non plus, t’as pas l’air méchante alors pourquoi pas. Elle me parle, encore. Elle me parle. À moi. Rien que moi. Ça ne peut être qu'à moi, il n’y a que moi. Et elle. Moi aussi, je lui ait parlé. À elle. Je l’ai même regardée. Elle. J’ai regardé cette fille. Dans les yeux. Pas à côté, elle. Dans les yeux. Pas le blanc, la pupille. J’ai vu mon reflet dans ses yeux. Je me suis vue. Pourtant, je l’observais elle. Pourquoi? Illogique, ça me pète les neurones. Pourquoi, pourquoi pas? Je réfléchis trop, bordel. Beaucoup trop. C’est mal. Ça me fait mal. Ça me fait du mal. J’inspire. J’expire. Calme. Je ne dois plus réfléchir. Plus autant. Impulsion, pure et dure. Je dois répondre, sans réfléchir. Sans réfléchir, putain. Ça me pèse, cette connerie. Pourquoi? Comment? Quand? Ta gueule, putain. Boucles-la, laisse-moi en paix. Je n’comprends déjà plus rien. J’ai déjà oublié le moitié de sa question. Une question? Où une phrase. Je ne sais plus. J’ai déjà oublié. Je ne pense plus. Concentres-toi, allez. Qu’est-ce qu’elle dit? Qu’est-ce qu’elle veux? Parler. Où se tirer, peut-être. Me laisser, là. Seule. Ça m’plairait bien. Seule. Sans personne. Qu’ils crèvent tous. Même elle. Elle m’empêche de me concentrer. C’est chiant. J’ai envie de la regarder. Pourquoi? Mais non. Pas de questions, j’ai dit. Pas de questions. Plus de questions. C’est fatiguant. Ça me fatigue, moi. Je suis fatiguée. Ma tête bascule légèrement sur le côté. Toute seule. Elle est lourde. Trop lourde. Elle vient se déposer contre l’épaule de cette fille. Cette fille. C’est son nom. C’est une fille, c’est tout. Une simple fille dont j’ignore jusqu’au prénom. Ma tête déposée sur son épaule, mes lèvres effleurant son cou. Pathétique. Je ne comprends même plus. Je ne me comprends même plus. Ça ne servirait à rien, c’est incompréhensible. Insensé. Totalement dénoué de sens. Tant pis, je suis habituée. Mes paupières se closent lentement. Je respire. J’expire. Mon visage est contre sa peau. Elle est douce. C’est agréable. Je me détends, subitement. Ma respiration se calme. Inspiration. Pause. Expiration. Mon souffle est lent. Elle m’apaise, putain. Je ne cherche pas à comprendre pourquoi. Ça ne m’intéresse pas. Je ne veux pas connaître la réponse, je ne l’aurais pas de toutes façons. C’est comme ça. C’est tout. J’ouvre lentement les paupières, mon regard se fixe sur elle. Son esprit doit être tiraillé de questions. Je pense, je crois. Elle me trouble légèrement. C’est étrange, comme situation. Je n’ai pas l’habitude. Pour une fois. Ma tête est lourde, elle s’est automatiquement déposée contre son épaule. Impulsion, pure et dure. C’est étrange. Trop étrange. Je suis dans un putain de flou. Je ne comprends rien. Je ne me comprends même plus. C’est habituel. Et inhabituel. Bordel. C’est quoi ce bordel? Le bordel dans mon esprit. Le gros bordel. T’es malheureuse, ça se voit, alors pars, t’es libre non? Malheureuse. Qu’est-ce que ça veut dire? Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu’elle parle? Pourquoi? Les questions recommencent à se bousculer. Merde. Pourquoi est-ce qu’elle a parlé? Je suis perturbée. Trop perturbée. Elle me perturbe. Là, maintenant. Tout recommence à me perturber. Avoir la tête collée contre elle ne change rien. Absolument rien. Ça ne fonctionner plus, bordel. Je l’observe, encore. Encore. Dans les yeux. Encore. Qu’est-ce que je fais? Je ne sais pas. Ça ne m’intéresse même pas de savoir. Sa phrase résonne dans ma tête. Ma tête tourne. J’risque d’avoir un foutu haut-le-coeur. Je suis heur...heureu-reuse. Heureuse. Très...heureuse. Heureuse. Heureuse! Je suis heureuse, putain. C’est une belle connerie. Ça me retourne les tripes. J’ai envie de gerber. Je me donne envie de gerber. Là, maintenant. De recracher ce putain de venin qui coule dans mes veines. Cracher mon venin. Maintenant. Maintenant. Et je ne fais rien. Je reste là. À l’observer. À me demander ce qu’elle pense. De moi. D’elle. De tout. Comment est-ce qu’elle fonctionne? Comment est sa vie? Trop de questions. Je ne me contrôle plus. Plus du tout. Mes lèvres viennent brusquement se plaquer contre les siennes, mes mains échouent dans ma nuque. Je ne contrôle rien, bordel. Je cherche le moyen de m’apaiser. Mes paupières se sont soudées. Je ne vois rien. Je sens. Je sens ses lèvres contre les miennes. Elle va me repousser. Partir. Je pense. Tant mieux, alors. Je me retrouverait toute seule avec moi-même. Bordel, ça m’apaise. J’essaie de me décoller. Aucune volonté, c’est un supplice. J’y arrive pas. Tant pis, je suis faible. Atrocement faible.
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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyVen 12 Oct - 18:45



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« Je suis heur...heureu-reuse. Heureuse. Très...heureuse. Heureuse. Heureuse! » Cette phrase me restait en tête, impossible de m’en détacher. Au fond, elle est comme moi, malheureuse, triste, déprimée, envie suicidaire mais elle le cache, elle cache tout cela au fond d’elle, comme moi. Vivre c’est être heureux certains disent, pourtant on vit bien même en étant malheureux, la preuve ici même entre elle et moi. Ses grands yeux semblaient perdues, elle ne sait plus quoi me dire pour se justifier, elle n’a pas envie d’en parler, comme moi, j’ai jamais envie d’en parler. Je nie toujours le fait que je vais mal car si je commence à m’apitoyer sur mon sort, alors je n’avance plus dans la vie. Sortir, boire, oublier ma tristesse et ma vie pénible c’est ce que j’ai trouvé de mieux à faire après tout. Je me demande alors comment elle fait elle, pour oublier cette triste vie de merde qui nous hante chaque jours de plus en plus, cette envie de mourir, de s’éteindre, de partir de ce monde si ennuyant et chiant.

Elle est jolie en plus, alors pourquoi ne profite-t-elle pas de la vie ? Moi aussi je suis jolie et c’est comme ça que je profite de la vie. Je sors, je bois, je fume, et je dors. Vie de merde jours après jours depuis que je suis partie, partie loin de lui. Son frère, du moins je crois, il est bizarre lui, il doit surement la retenir avec lui, l’enfermer, la soumette à ses désirs, peu importe, son problème. Assise, mon cul devient froid, j’ai mal partout, je repense alors à mon téléphone en miette et ça m’énerve. Le silence venait à peine de s’installer que la voilà proche de moi, trop proche, pas le temps de réagir, ses lèvres étaient scellés aux miennes. Je me demande alors ce qu’il se passe, je ne comprends pas, je me pose pleins de questions, et puis tout d’un coup, j’oublie tout, je m’en fou. Après tout, au point où j’en suis, pourquoi la repousser, pourquoi lui dire non ? Elle est gentille et triste comme moi, c’est comme si je m’embrassais moi-même non ? Le baiser dur longtemps, très longtemps même, une certaine chaleur s’était créée entre nous, on ne se séparer plus. Doucement, on se sépara, laissant nos lèvres respiraient à nouveau, toutes les deux perdues, mais toutes les deux satisfaites. Dans un élan, je murmure quelques mots tout en la regardant. « T’es malheureuse, comme moi. » Baissant doucement mon regard, c’était sorti. Moi malheureuse, depuis quand ? L’amour m’avait rendu malheureuse, ce fichu beau-père m’avait rendue malheureuse, il m’avait éloigné de la seule personne que j’eus réellement aimé, maintenant cette personne me déteste, me haie, veut ma mort et moi aussi. J’avoue enfin ma faiblesse, mon point faible, voilà en moins une personne qui sait à présent que je suis triste, que je vais mal et que je déteste aller mal. Mais c’est devenu une habitude, vivre dans le malheur, on s’y habitue c’est comme prendre le métro le matin, c’est une habitude. J’ai alors faim, soif, je panique, pourquoi lui ai-je dis cela ? Pourquoi suis-je si faible devant elle, devant son visage si pure et si froid ? Peut-être que j’ai pitié d’elle, qu’elle me fait pitié, alors je m’abaisse, je me faiblie devant elle pour qu’elle se sente mieux, pour qu’on soit pareil.

1001 pour toi chérie l'illiade (romy,raj) 1112522673

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyMer 17 Oct - 16:58

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T’es malheureuse, comme moi. Silence. Long. Mon souffle lui répond, le con. Je ne comprends pas. Je n’ai jamais compris, bordel. Malheureuse. Je suis malheureuse. Comme elle. C’est faux. C’est une putain de connerie. Une putain d’erreur. Elle ne m’a pas compris. Non. Personne ne m’a jamais compris. Pas même moi. Personne. Personne. Pas elle. Elle n’as pas compris, elle ne comprendra jamais. Je ne veux pas. Je refuse. Je refuse. Personne ne peux me comprendre. C’est impossible. Je ne l’accepte pas. Je suis trop compliquée. Je crois. Comment elle pourrait, en deux minutes? Deux. Malheureuse. Ce foutu mot tourne en boucle dans ma tête. Il tourne. Encore, et encore. Il me donne une foutue migraine. Je ne comprends pas. Incompréhension. Malheureuse? Malheureuse. Je recule. Brusquement. Je m’éloigne d’elle. De tout. Je ferme les paupières. Fort. Fort. Ça me tue bordel. Tout se mélange. Malheureuse. Ça résonne dans mon crâne, dans mon esprit, dans mon âme qui sonne creux. Creux. Je suis une putain d’enveloppe creuse. Dénouée de sens. Vide. Une putain d’existence. Je me décale, mon dos vient se déposer contre un autre mur. Plus loin. Loin. Je veux m’éloigner. Je ferme les yeux, encore. Encore, fort. Je retrouve le noir. Il me protège. Il me cache. Je crois. Son étreinte me rassure. Je me sens seule. Non, pas seule. Il est là, lui. Toujours là, lui. Il ne me quitte plus. Dès que mes paupières se rejoignent. Il est toujours là. Le noir. Je voudrais le rejoindre. Pour toujours. Je voudrais être lui. Le noir total. Il est froid. Insaisissable. Puissant. Je suis impuissante, face à lui. Face aux autres. Face à eux. Mes genoux frappent le sol, mon échine se courbe. Je tends la nuque. Frappez-moi. Frappez, fort. Frappez. J’attends toujours. Sans cesse. Dans le noir, le flou. Sans jamais rien comprendre. Dans cette même position. Soumission. Je n’ose pas relever la tête. Je n’ai pas osé. C’est impossible, je ne peux plus. Je n’ai plus la force. Je suis fatiguée, bordel. Qu’est-ce qu’ils attendent? Ils observent. Impassible. Sourire à l’intérieur. Sourire en coin. Mes genoux saignent. J’ai mal. Mal. Une douleur lancinante, incisive. Ça fait mal. Pas comme d’habitude. Non, ça fait mal. Très mal. Je n’aime pas ça. Je déteste ça. Ça m’explose de l’intérieur. C’est une foutue déflagration, ça me carbonise de l’intérieur. Je n’aime pas. Non. C’est faux. C’est faux. Totalement faux. Je n’suis pas malheureuse. Non. Je refuse. Non. C’est une connerie. Elle n’a pas le droit. Pas le droit de dire ça. Pas le droit d’avoir raison. Elle se trompe. Lourdement. Je suis heureuse. Ça crève les yeux. Heureuse, putain. Je n’suis pas malheureuse. Non. Je suis heureuse. Très, très heureuse. Très heureuse, bordel. Plus que tout le monde. Pas malheureuse. Je refuse. Je refuse. Je tente, je lutte. En vain. Je me rassure moi-même. J’oublie qu’elle est là. J’ai tout oublié. Je suis dans le noir. Mon front repose sur mes mains. Je serre. Fort. Je tente de faire partir la douleur. Plus fort. Mes yeux me brûlent. C’est étrange. Je n’ai pas l’habitude. Pourquoi est-ce que ça me brûle? C’est insensé. Insensé. Mes yeux s’ouvrent. Brusquement. Qu’est-ce qu’ils foutent? C’est insensé. Tout est insensé. Je la vois, elle. Qu’est-ce qu’elle fait là? Insensé. Ma vision est trouble, ça me brûle. Quelque chose glisse sur ma joue. C’est insensé. Je laisse ma tête basculer en arrière, fatiguée. Elle rencontre le mur. Bang. J’aime cette douleur. Oui. Je l’aime. Mes ongles se posent contre mon poignet. Près de mes veines. Elles sont là. Je le sais. J’appuie, légèrement. J’aime cette douleur. J’appuie. Plus fort. Toujours plus fort. C’est chaud. Je mords ma lèvre subitement. J’aime cette douleur. Je l’aime. Mes ongles continuent de s’enfoncer dans ma peau. Ils me transpercent. De plus en plus. Ma tête se colle contre le mur. Je mords plus fort ma lèvre. Mon corps se cambre légèrement. J’ai mal. Je sens quelque chose de chaud contre ma peau, sous mes ongles. Je me souviens. Elle est là. Merde. J’ouvre les yeux. Un soupir s’extirpe de ma gorge. J’avais coupé ma respiration. Je sens toujours quelque chose contre ma joue. Ça m’énerve, qu’est-ce que c’est? Ma main quitte mon poignet, elle vient se déposer sur mon visage en tentant de faire partir cette goutte. Elle laisse place à quelque chose de chaud. Encore plus chaud. C’était sur mes doigts? Peut-être. Mon poignet vient se déposer mollement contre ma jambe, ma tête quitte le mur. Je me sens mieux. Calme. J’inspire. J’expire. Lentement, je reprends mon souffle. La douleur continue de partir en décharge de mon poignet. Elle se répand partout. J’aime cette douleur.


j’voulais que ce soit mon 700ème message, mais j’ai pas fait gaffe, et en plus je devais te répondre hier, alors j’allais pas en plus attendre d’avoir plus de messages, je crains, je sais. l'illiade (romy,raj) 984495496
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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyDim 21 Oct - 14:33



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« Non. C’est faux. Je n’suis pas malheureuse. Non. Je suis heureuse. Très, très heureuse. Très heureuse, bordel. Plus que tout le monde. Pas malheureuse. Je refuse. Je refuse. » Elle panique, tout bêtement elle panique. Car elle sait bien que je sais ce qu’elle est, j’ai trouvé et percé son point faible et elle n’aime pas ça. Le silence, j’adore le silence, elle aussi j’imagine vu qu’elle me ressemble plus que tout. Elle est malheureuse, comme moi, comme la plupart des gens, on est tous malheureux mais on le cache. Elle, elle sait bien le cacher, mieux que tout le monde je pense, elle est forte, puissante, dévouée à croire en sa stupidité, croire qu’elle est heureuse, que c’est stupide. Je me demande alors d’où elle vient, qu’elle est son histoire, pourquoi est-elle aussi malheureuse.

L’amour, surement, l’amour détruit tout, une vie, une personne, un sourire, l’amour c’est l’enfer. L’argent, peut-être, être pauvre ça détruit aussi une vie, mais elle n’a pas l’air d’être pauvre, c’est vrai elle est maigre, mais bon. Au fond, je m’en fou d’elle, mais j’ai quand même cette sensation de devoir l’aider, même si je sais que je n’y arriverai pas, je veux essayer. Je la regarde. Doucement, elle me regarde aussi, elle tremble, bouge, elle est si bizarre qu’elle m’intrigue. Ses yeux rouges, laissent s’échapper une goutte, ou deux, je ne sais. Pleurer, elle, heureuse, je n’y crois pas, je n’y ai jamais cru. Je repose alors mon regard sur son poignet, elle y plante ses ongles et penche sa tête en arrière, comme une délivrance. Elle appuie, un peu, beaucoup, énormément. Est-ce donc cela d’être heureuse ? Se couper pour se délivrer, pour être mieux, être moins triste. Cette fille me rend triste, plus que je ne le suis, elle me fait pitié, réellement. Je la regarde toujours, incomprise, je ne sais pas quoi faire. Ça coule, au début doucement, puis petit à petit, ses doigts se recouvrent de sang. Un sourire, le sien, elle est fière. Elle colle sa main contre son visage, sur sa joue où reste la goutte, elle l’enlève, et repose son bras sur sa jambe.

Qu’est-ce que je dois faire ? Aucune idée, j’ai la flemme de pensé, elle est chiante quand même, elle aurait pu se couper les veines autre part, à un autre moment, chacun son plaisir mais pas quand y’a des invités. Elle a l’air heureuse, bien, mieux même, mais je sais que ce n’est pas bon, et je ne sais pas quoi faire. Impulsive, j’enlève alors mon top, me retrouvant en soutien-gorge, je lui prends son poignet, et l’enveloppe dans mon top. Ca suffira ? Dieu le sait, j’attends, doucement j’appuie mes doigts contre son poignet, recouvert de mon top. Rouge, du rouge, partout, je n’aime pas le sang, ni le rouge. Elle ne dit plus rien, elle ne fait plus rien, sa tête collait au mûr ne répondait plus, plus rien. Je repose alors ma tête sur son épaule, tout en gardant ma main appuyée sur son poignet et doucement je murmure quelques mots. « T’es heureuse ... t’es heureuse. »

tu pues, mais jtaime quand même l'illiade (romy,raj) 1112522673

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptySam 27 Oct - 16:45

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Un putain de sourire niais me déforme la gueule. Je suis supposée être contente, maintenant. C’est faux. J’ai toujours cette foutue douleur lancinante au creux de la poitrine, qui m’arrache le palpitant chaque seconde de ma foutue vie. J’ai le souffle court, haletante. La douleur prend possession de moi, pas à pas. Elle prends possession de mon âme, la souille incessamment. Elle est cruelle. Elle va finir par me faire crever, chaque soupir poussé me rapproche de l’échéance. C’est malsain. J’ignore tout, quand est-ce qu’elle choisira de mettre un terme à cette douleur? Je l’ignore, même si mon esprit ne tourne qu’autour d’une seule et même question. La réponse m’échappe, mais je caresse constamment l’espoir de l’obtenir. Comme maintenant, j’espère que la mélodie se stoppe, que le système cesse de fonctionner, j’effleure toujours cette possibilité, mais je me retrouve lamentable, nageant dans ma propre médiocrité. Et je me noie, mes gestes sont dénoués de conviction, mes bras s’agitent mollement, alors que l’eau s’infiltre entre mes lèvres, me viole les poumons. Je sombre lentement, sans savoir quand est-ce que mon pied touchera finalement le fond, quand est-ce que les grains de sables se glisseront entre mes orteils, sous mes ongles sans que je n’y puisse rien. Observer et subir, constamment. J’observe ma main devant ma tête, son image est trouble dans les remous de l’eau sombre, je vois la lumière percer la surface liquide en un faible halo pour venir caresser mes doigts froids, sans parvenir à les réchauffer. Mon corps est froid, je ne sens plus le sang chaud qui m’anime, je sens chaque souffle de vie s’extirper de moi, impuissante. Les secondes s’écoulent lentement, elles durent une éternité. Le temps semble comme stoppé, je suis suspendue entre raison et déraison, alors que cette douleur dans ma poitrine s’apaise lentement, à mesure que les battements se font moins rapides. Je me noie dans cette accalmie profonde, je m’y complais. Seuls les effluves de plaisir affluent dans mes veines pour venir comme des secousses agiter mon cerveau, mon être. Mon corps est prit de légers spasmes à chaque vague, alors que ma chute se fait de plus en plus rapide, que la distance entre moi et la fin diminue. Ces longues ondes de chaleur me calme, dès que les sens se disperser dans ma carcasse désarticulée, que mes muscles se détendent. Je m’abandonne à mesure que la douleur est plus puissante, que la chaleur est plus insoutenable. Je suffoque, je perds pied. Ils cherchent le sol, insolents. Ils cherchent la fin, cette foutue apothéose. Plus la terre se peuple, plus la vacuité l’envahit. Nous ne sommes plus que des coquilles vides, à qui on n’a insufflé qu’un souffle de vie, pas deux. Il s’échappe lentement d’entre mes lèvres, alors que mon corps se consume, devient poussière. Cette douleur est comme une foutue déflagration, elle me ronge l’épiderme, me gratte les ongles. Les spasmes se font plus violent, l’eau me compresse la poitrine, les dernières bribes d’air s’échappent de mes poumons, rongés par cette eau dégueulasse. L’eau m’écrase silencieusement, le craquement sinistre de mon enveloppe charnelle ne résonne qu’à l’intérieur de mon crâne, illusion insensée. Je sens une pression contre mon poignet, elle m’attire lentement vers le fond, la douleur s’accentue. Je ne sens plus cette chaleur, mes veines semblent gelées. Et brusquement, je remonte à la surface, entourée de ce halo de lumière brûlant, comme une morsure sur ma peau blanchâtre. Délire psychédélique, mes pupilles sont rongées, attaquées par cette vision nocive présentée à mes yeux, cette vision trop réelle. J’ai comme un goût amer sur la langue, déshydratée. Mon épaule est bloquée, emprisonnée sous la tête de cette fille que j’observe silencieusement, gardant toujours les lèvres closes. T’es heureuse ... t’es heureuse. C’est comme un écho qui résonne à l’intérieur de moi, qui me réchauffe. Apaisée, apaisante. La pression sur mon poignet est toujours présente, continuant de détruire lentement mes barrières, je suis vulnérable. Je dépose lentement ma main gelée contre son ventre dénudé, effleurant avec un soudain intérêt sa peau du bout des doigts. Son corps est froid, le mien est soudainement secoué d’un long frisson, uniquement recouvert d’un tee-shirt trop large enfilé furtivement. Nullement déstabilisée, mes doigts continuent leur ascension contre sa peau, remontant à présent le long de son dos. Un mot s’échappe du brouillard errant dans mon esprit, Non, évidence même.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyLun 5 Nov - 18:03



un lit, toi et moi, nu.
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Du sang, partout, plus de sang, j’en étais à présent couverte. Mon ventre nu, pu sentir sa main froide, venir tâter ma douce peau, je ne savais plus quoi faire. Partir ? Ce serait la laisser là, impuissante et faible comme jamais, petit et frêle, j’avais honte et pitié d’elle. Si heureuse à ses yeux signifie se planter les ses ongles dans ses veines, alors je ne suis pas heureuse, car j’ai beau être malheureuse, déprimé, suicidaire, me couper, non, je suis bien trop belle pour cela. Ses doigts se faufilèrent dans mon dos, quelques frissons me parcourent et je me sentis plus. Doucement je pris mon autre main pour aller lui toucher sa joue gauche. Elle a la peau douce, sèche, mais douce. Je replace une de ses mèches derrière son oreille, et je repose alors ma tête contre le mur. Je ne cessais d’appuyer sur ses veines, pour ne plus voir de sang, pour ne plus sentir de chaleur se propager sur mon t-shirt à présent rouge. Un petit « non » sorti de sa bouche, après un long silence, pesant et fatiguant. Je levais les yeux au ciel, elle avait enfin craché le morceau, même si je sais qu’au fond, demain elle pensera à nouveau des conneries.

Après tout, être heureux est-ce si important ? Non, on peut vivre malheureux, les gens communs appellent plutôt cela survivre, mais dans mon cas, c’est vivre tout simplement. Je suis née malheureuse, je mourrais malheureuse, tant pis, bien fait pour ta gueule comme le dirait trois quart du monde. Je n’avais aucune idée de quoi faire, alors peut-être allait-elle m’aider, me guider, la flemme me parcourait et l’envie de réfléchir était bien loin à présent. « Tu veux que je parte ? » Simple question, j’attends la réponse, impatiemment, rêvant d’un oui, et de pouvoir enfin m’échapper et revenir à mes obligations premières, ou entre autre, ne rien faire. Je posais mon regard à nouveau sur elle, sur son poignet, il était en piteux état, elle aussi. Elle me faisait de la peine, pourquoi était-elle aussi mal ? Moi je sais pourquoi je suis malheureuse, mais elle non. Ça m’intrigue, beaucoup même, la question me brûle les lèvres, mais vu ses réponses si furtives, la question resterait surement sans réponse.
« Tu veux qu’on parte ensemble ? » J’ai reformulé ma question, histoire de lui montrer mon intérêt envers elle. Le silence se fit, plus un mot, plus un geste, juste le vent du couloir qui secouait nos cheveux. Le froid aussi se fit ressentir, mon corps nu, sentit une sévère brise percutait mon dos et mes côtes. Je n’avais pas assez de graisse pour ne pas sentir le froid, j’étais un peu comme un squelette, mince, dur et sans vie.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyMar 6 Nov - 20:59

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Existence atomisée, j’observe de mes pupilles dilatées mes genoux cagneux. J’ai les côtes bousillées, l’âme atomisée. La jugulaire marquée, j’ai une sale gueule. Epiderme livide, traits marqués, mon propre reflet me donnerait envie de recracher mes tripes, d’abattre mon poing contre ce miroir, contre ces traits qui ne me ressemblent plus. Ça n’est pas moi, une putain de chimère, je ne me reconnaît plus. Plus. Je traîne ma carcasse famélique, sans conviction. Ombre de mon ombre, je me contente d’observer les créatures fantasmagoriques qui s’animent dans les volutes de fumée, ces smogs blanchâtres qui se dissipent rapidement dans l’air, cette odeur qui me retourne le ventre, me martèle l’estomac. Impuissante, l’échine corrodée, la peau imprimée d’ecchymoses, violée de traces violacées, c’est dégueulasse comme vision. Ça me file des spasmes, ça anime mon corps inanimé, pantin désarticulé, mon âme est souillée, dégueulassé par cette pute de Bon Dieu. Son sourire me mord le mollet, il baise captieusement les principes, je me laisse docilement mordre, chienne de vie, vie de chienne. La dogme du Saint-Esprit est souillée, le compte à rebours commence à 0, et finit au commencement. . C’est le monde à l’envers, c’est l’apothéose de l’aube au reflet mordoré, c’est la fin de cette connerie inhumaine qu’est l’humain. J’transporte des confettis argentées sur mes épaules, carbonisées, ma conscience saigne, miasme sanguinolent. J’aimerais sentir l’odeur fétide de ma chair en putréfaction, les effluves de mon sang figé dans mes veines, mais je ne sens rien. C’est triste, bordel. Rien, mis à part les relents du paupérisme de ma vie, vide. Les anges m’attrapent la cheville et me traînent vers les bas-fonds de la raison, me noient dans l’fleuve rougeâtre de la damnation. Mes doigts parcourent son épiderme, effleurent son échine. Frisson. Je retire imperceptiblement mes doigts, ils laissent un sillon ocre plus où moins épais selon la pression de mes doigts contre son corps. Une foutue odeur me viole les narines, le sang. Mon sang. Automate poussiéreux, je me relève titubante, mon système est endommagé. Mes oreilles n’écoutent pas ses mots, je perçoit simplement le sifflement de sa phrase s’engouffrer dans mon mécanisme, aucune réaction ne les poursuit. Immobile, j’entendrais presque le grincement de mes rouages intérieurs, bouffés par d-mes démons chimériques. Ils s’entrechoquent, se superposent, la poussière se dépose, la chienne. Dysfonctionnement, je ne bouge toujours pas, le regard vide. Tu veux qu’on parte ensemble ? Espoir acide qui frôle mes lèvres, l’association de tu et je m’arracherait presque un sourire, presque franc. Presque. Tu, douce symphonie. Je, belle connerie. C’est du pur foutage de gueule, ça me délierait presque la langue. Presque. Cette sensation doucereuse me secoue la carcasse, c’est dément, malsain. Pourquoi partir? Pour aller où? Elle ne comprends donc pas? Mon regard reste accroché sur mes jambes nues, est-ce que mes lèvres sont-elles censées s’entrouvrir, est-ce que des mots doivent-ils s’échapper du gouffre de mon intérieur? Je n’ai pas été conçue pour m’exprimer, c’est toujours de façon maladroite que je m’étrangle sur mes phrases. Je n’ai été conçue pour rien, inutile. Surtout pas pour avoir un avis, ça ne m’est plus accessible. Mon chef reste fixe, le silence me bouffe intérieurement, me consume les entrailles. Qu’est-ce que je suis supposée faire, dans ce genre de moments? Être troublée, troublante. Je ne comprends pas la nature de sa question. Je ne comprends plus le mot vouloir. Je ne veux rien, et je n’ai jamais rien voulu. Elle devrait le savoir pourtant, je me fiche éperdument de son avis, je me fiche qu’elle s’occupe de moi. Solitude, maître mot qui m’anime. Laisse moi, allez. Je fuis, j’me laisse emporter par ce foutu courant, je laisse l’eau s’infiltrer dans mes poumons. J’ai toujours ce goût amer qui m’effleure les lèvres, cette odeur qui m’emplit les narines, toujours ces spasmes déments qui secouent mes articulations noueuses, toujours ces légères vagues de plaisir qui affluent de mon poignet. Mes pupilles gravitent vers lui, instinctivement. Mon sang. Il se répandait sur son haut, le sien. Pourquoi a-t-elle fait ça? Quelle conne. Je réprime un semblant de soupir, trop saccadé, plus proche d’un foutu sanglot. Était-ce un geste gentil? Quelle conne. Je retire rapidement mon tee-shirt qui atterrit sur elle. M-Me-Mer... Putain, c’est dur. Je m’étrangle sur ce simple mot, quelle merde. Tant pis. Laisse moi, va-t-en. C’est plus simple, comme ça. Ce sera toujours plus simple, seule. Les spasmes se font plus violents, je mords ma lèvre inférieure pour les calmer, je tente. C’est inutile. Son regard m’entame l’âme, aiguisé. Connaissez-vous l’angoisse? Je fuis.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyDim 11 Nov - 14:17



un lit, toi et moi, nu.
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A poil, dans le couloir froid, qui crache son souffle en notre direction. Mon corps se met à grelotter, doucement, les frissons me parcourent, ça commence à être désagréable. Je suis fatiguée, elle me fatigue tellement. Pourquoi suis-je allée avec ce type l’autre jour ? Connerie sur connerie, j’enchaîne sans comprendre. Plus de téléphone, plus de tee-shirt, plus de vie, aujourd’hui j’avais tout gagné. Demain sera peut-être mieux, ou pire, j’en sais rien, je ne veux pas savoir. « Laisse-moi, allez. » Rien de convainquant tout cela, je ne bouge donc pas. Je ne dis rien non plus, je la regarde, comme à ma grande habitude. Les spasmes s’accélèrent de plus en plus, ses pupilles de pires en pire, et son sang partout dans le couloir, sur moi, sur elle, par terre, sur le mur, quelle décoration.

Je n’ai pas envie de la laisser, je n’ai aucune envie de partir sans elle, sans cette moitié qui me ressemble tant. N’empêche elle est conne, conne de s’ouvrir comme ça et ne se pas savoir contrôler la suite. Irresponsable. Debout, elle fait pitié. Je me décide à me lever aussi, m’appuyant sur mes poignets, je me glisse contre le mur et me laisse remonter jusqu’à sa hauteur. Toutes les deux sans haut à présent, elle m’avait balancé son tee-shirt sur moi, gentillesse ou connerie, je le laisse tomber à terre, sans n’y prêter aucune attention. Je repose alors mon regard sur son poignet, sacré mocheté, j’ai envie de gerber. Je ne lui dis pas, alors je me retourne et prends une grande respiration. De l’air, froid et sec, comme je l’aime, je respire, et réfléchit, du moins j’essaye.

« Laisse-moi, va-t’en. » Nulle, elle est nulle, à chier même. Trop bonne trop conne, comme d’hab. quoi, je cogite et je m’énerve. Je sais que je ne peux pas la laisser comme ça, veine ouverte, en soutien-gorge à moitié transparent, non je dois rester, elle m’y oblige sans le vouloir. Je dois me sacrifier pour elle, pour sa vie, vu qu’elle ne fera rien pour cela. Je me pousse à marcher, ramper presque en traînant mes pieds vers la porte de chez elle, ou chez lui, ou chez eux j’en sais rien c’est trop bizarre. Je veux pas le revoir, je n’ai pas envie, c’est un connard, mais je le fais pour elle, car je suis comme ça, trop bonne. Devant la porte, je suis exténuée, je respire fortement et je regarde toujours l’autre du coin de l’œil. Elle est à ma droite, je sens sa peau contre la mienne. Sensation plaisante, je pose ma main contre sa joue et m’avance doucement pour aller y déposer un baiser, au coin de ses lèvres froides, je murmure. « Chut, ça ira. » Reculant doucement, je me fige devant la porte, espérant que l’autre con la prendrait et bon marché, j’aurais fait ce que je devais faire et puis c’est tout. J’attends, c’est long, trop long, alors je m’impatiente, jusqu’à ce que la porte s’entre-ouvre doucement.


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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyDim 11 Nov - 18:18

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Bonheur en toc qui glisse dans mes veines, usée, sciée, bousillée. C’est cette foutue attraction de ma gueule contre le bitume, c’est cet impact violent, cette entaille profonde dans mon âme, c’est ce liquide vermeille qui entache le tableau parfait, la toile vierge. Spasmes toxiques qui agitent ma carcasse désarticulée, souffle glacial qui joue contre mes côtes, bombe à retardement. Quatre, trois, deux, un, boum. La fin, sensation douce-amère au bout d’la langue, satisfaction. Mes derniers mots se perdent dans le dédale crasseux de l’air, évaporé, annihilé. Drap vaporeux contre mon derme, il me quitte, j’ai ce manque amer, ces frissons brûlants qui m’animent, la mâchoire soudée. Châtiment ultime, les anges se payent ma gueule, les enfoirés. Couloir tortueux, je suis obstruée, obstruée. Le manque d’espace me bouffe, semblant de sourire appuyé contre mes lèvres aride, désert asséché, où est cette putain d’oasis? Question qui me taraude l’estomac, il est fragile, il menace de me foutre les viscères à l’air, m’arracher les tripes. Violent, réaction chimiquement incorrecte, foutage de gueule profond, ça ne m’empêche pas d’y croire. Connerie subtile, elle reste subtile, finement impensée, travail de main experte, je me trompe dans la justesse. Image chimérique du flamboiement d’une bougie, de sa brûlante morsure contre ma peau, je divague, je divague, j’heurte la réalité de plein front, pleine gueule, ça m’arrache presque un cri, habitude brutale. Habitude qui rythme l’univers de l’absence, les paupières closes, rêves creux, remake du titanic, impact imminent dans trois, deux, un. Bon voyage. Dead. Mon subconscient me réveille, douleur aigüe au poignet, c’est comme dans mes rêves, en plus trash. Présence à côté de moi, je crache sur cette tradition, je ne tourne pas la tête. Comme une évidence, mélange affreux de sang et de son parfum, j’veux pas en faire partie. Secondes éternelles, temps qui s’écoule, veines qui débordent, sang qui coule. Mélodie, ça m’laisse agonisante, impuissante. Laisse-moi agoniser, bordel. Sur l’tapis carmin, je serais bien, mais seule. Laisse moi seule, ton regard m’détruit. Sa présence est plus puissante, étouffante, sa peau s’appuie légèrement contre la mienne, échine secouée par ce frisson ravageur, est-ce le froid? Je doute, point de non-retour, j’ai douté. Pas de place pour les conneries, confinées dans ma tête, acide toxique qui se répand dans mes veines. Le doute. Elle m’énerve, elle m’fait doucement douter. Sa main, ma joue, contact. Torture. Ça me détruit lentement, j’agonise. Confinée entre quatre murs capitonnés, avec son regard. Perdue, abandonnée au bord de la route, qu’est-ce que je dois faire? Je ne cherche plus à savoir, destruction mentale, requiem qui me prend au dépourvu, ses lèvres au coin des miennes, sa voix qui résonne. Chut, ça ira. Puissante, elle m’apaise. Confusion qui m’agite, démentielle. Elle est campée devant la porte, immobile. Ma porte. Instinct, ma main agrippe la sienne, incompréhension. Lueur flamboyante dans mes pupilles éteintes, le grincement d’la porte sonne comme un requiem, sinistre, post-mortem. Porte qui s’ouvre, révulsée, son visage apparaît dans l’entrebaillure de la porte, sombre. Masque froid qui prend la place de mon visage, devient moi. Son regard sur moi me transperce, douleur. Vous m’expliquez c’que vous foutez en soutif?, qu’il dit. Soupir intérieur qui s’engouffre dans ma gorge, serrée. Mes lèvres sont soudées, face à lui, poids sur mes épaules qui m’accable. J’compterais bien rester jusqu’à c’que vous concluiez, mais j’dois aller voir ma deuxième meuf, soucis Raj? Mon chef qui s’anime seul, automatisme répugnant qui reprend possesion d’mon corps. Qu’il se tire. Je reste immobile, paralysée, sa silhouette s’engouffre dans le couloir, l’écho de ses pas qui faiblit. Il reste ancré dans mon crâne, migraine. Elle, toujours là, ma main tient toujours la sienne. Déclic. Mes doigts se dessèrent, la libère de leur emprise. Fuyant, mon regard s’accroche au sol. Pardon, je... Merci, aussi. Mais ce mot m’est étranger, inutilsé. Je m’avance, chancelante, m’engouffre dans l’entrée de mon appartement. Désolée. Pour le téléphone, et le reste. Désolée.

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MessageSujet: Re: l'illiade (romy,raj) l'illiade (romy,raj) EmptyLun 10 Déc - 16:54



un lit, toi et moi, nu.
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Elle m’agrippe la main, sa main est gelée, je peux sentir ses petits os me serraient la main, si fort et si doucement à la fois, drôle de sensation, bonne sensation. La porte s’ouvre doucement, je le revois, j’ai un renvoi, il me pue ce mec, il me donne envie de mourir, crever, gerber, il est horrible. Il pose son regard sur moi et puis sur elle, il nous dévisage et d’une voix roque et bruyante, en hurlant à moitié il nous demande ce que l’on fout en soutien-gorge dans le couloir. Pas de réponse, à sa vue, e n’ai aucune envie d’ouvrir la bouche, de parler avec lui, il est bien trop con pour cela. Il parle, il continue à parler, je ne l’écoute presque pas, je m’en fou de lui après tout, il est si … Anodin. Il parle d’une deuxième meuf, pourquoi deuxième ? Raj ? Sa sœur ? Sa meuf ? J’y comprends plus rien, c’est étrange leur histoire, tout est étrange, cette journée est étrange. Raj me sers la main, elle semble apeurée, frustrée, tétanisée devant lui. Il part, ses pas sont bruyants, son allure est médiocre. Plus là, je me sens mieux, elle aussi apparemment, elle bouge, elle me lâche la main, elle avance et s’engouffre dans son appartement. Je ne sais pas vraiment quoi faire, dois-je entrer ou partir ? Je n’en sais rien, et puis merde, j’entre. Une fois dedans, elle s’excuse, pour le téléphone et pour tout. Je souris vaguement, c’est vrai que cette journée n’avait pas été la meilleure de ma vie, mais enfin, j’ai rencontré quelqu’un, quelqu’un comme moi, quelqu’un de bien à mes yeux. Toujours à moitié nu, je reste dans l’entrée, j’ai toujours froid et je suis toujours fatiguée, mes petits yeux la regarde, elle a l’air perdu, comme si elle n’était pas chez elle. Une question me brûle les lèvres, depuis avant, depuis toujours, je dois savoir C’est ton frère ? Malsain, si c’est son frère, tout cela est malsain, je me sens mal pour elle. Oui je la déstabilise, oui je la dérange, mais je dois savoir, je veux savoir. De plus, sa tristesse me perturbe encore plus, être traité ainsi, c’est malsain, ce n’est pas normal. J’ai beau être malheureuse, je ne me laisse pas marcher dessus, je m’affirme et gueule, sinon, je ne serais déjà plus de ce monde, ce putain de monde de merde.



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