Y'a parfois des moments où on a envie d'une chose, étrangler nos partenaires. Je n'aurais pas pensais qu'en me levant ce matin on vienne me dire qu'il me faut préparer ma valise car demain il faut que je soir à Paris. Comment peut-on être aussi mal organisé que cela ? Je ne pige pas pourquoi on me le dit à la dernière minutes et bien évidemment après avoir péter une gueulante à la Losange, je ne pouvais bien sûr qu'espérer que cela ne se reproduise pas. Ayant quitté la pièce en furie je venais prendre la direction de ma voiture ou je me mis à conduire vers le Brightmore. Oui je sais, cela fait tôt mais j'avais besoin d'un remontant. J'en ai plus que marre de devoir subir leur changement de dernière minute. J'ai l'impression d'être leur pantin alors qu'à la base c'est moi qui leur fait gagner de l'argent. Où va le monde ! Bref, entrent dans le bâtiment je venais directement me diriger vers le bar et lorsque j'eus commandé ma boisson je venais me tourner pour observer les clients déjà présent. Une silhouette m'interpela et lorsque j’aperçus le beau Noah je souriais en coin. Attrapant ma boisson je venais le rejoindre et le salua. « C'est pas comme ça que t'arrivera à remonter sur scène mon lapin » Le taquinant alors je venais m'installer face à lui et l'observer. Il allait mal c'est clair, mais je suis là maintenant et rien ne peut lui arriver. Super Jessie est la ! Bref, pour le moment je me dois de l'aider car je n'aime pas voir des personnes aussi gentille que lui et remplit de talent ainsi. C'est la chose la plus dur pour nous artiste que de se retrouver hors circuit. « Alors comment tu vas aujourd'hui ? » Je prenais une gorgée de mon diabolo et le regardais en attendant sa réponse.

Cette nuit là, le même mauvais rêve m’étais revenu. Cela faisait des semaines que ça durait. Un papillon géant m’attaquait. Et combien savent que les papillons (rien que ce mot.. brr) sont ma plus grande phobie. Bon sang, je me couche à des heures tardives, pensant pouvoir dormir le matin – les douces joies du chômage - , et me voila dans l’impossibilité de me rendormir à cause d’un mauvais rêve. Six heures et quarante-six minutes. Quel cauchemar. L’idée de me le lever ne me plaisait pas du tout. Celle de rester allongé et tourner sans trouver le sommeil, encore moins ! J’optai donc pour la première idée. Je pris la première fringue qui trainait là, un caleçon qui datait d’hier, et l’enfila puis me rendis dans la pièce principale de mon appartement : salon, cuisine, salle à manger. Trois en un.
Le paquet de céréale trainait sur la table, la bouteille de lait n’avait pas été remise au frigo. L’évier débordait de vaisselle sale, une casserole pleine de pâtes desséchées trainait sur la gazinière. J’ouvris le placard dans l’optique de prendre un bol : plus rien. Le bol bleu qui trônait au dessus de la pile de vaisselle ferait l’affaire, avec un bon petit coup d’eau chaude. J’empoignai la bouteille de lait. L’odeur était nauséabonde. Poubelle. Ce matin, se sera céréales et une orange, tant pis. Direction le canapé pour avaler tout ça. Au programme à la télé, peu de choix : la chaîne information, le télé shopping, les dessins animés, ou la chaîne qui vous donne des cours de sports « pour rester en forme ». Je zappais, toutes les cinq minutes, pendant une heure. La voix de Dora me prenait la tête. Hop, direction la douche.

Huit heures et vingt-sept minutes. J’étais au chômage, ma connexion internet ramait comme pas possible et je m’ennuyais déjà. Certains diront que j’ai de quoi m’occuper, dans cet appartement si petit, désordonné et crasseux, mais le ménage n’était vraiment pas fait pour moi. A ce moment là, je n’avais qu’une envie : jouer. Donner un petit concert au Verseau, aux guitares hurlantes ou chez Hogan. Mais suite à la dernière couverture que j’ai faite, pas sure qu’ils me veulent sur scène. L’envie de jouer fut remplacée par l’envie de me cacher. Je connaissais un seul endroit ou les photographes et autres journalistes n’avaient pas le droit d’entrer : le Brigtmore. Je n’ai jamais eu un seul écho de ce que j’avais pu faire là bas, et pourtant… Enfilant ma veste et mes bugatti, je pris les clés de ma voiture et m’en alla en direction du club privé, et tant prisé.

Une fois la porte du brightmore passée, je me dirigeai vers le bar. « Un Perrier rondelle, s’il te plait. » Je sirotais alors tranquillement ma boisson lorsqu’une voix qui m’était chère m’interpella. « Perrier rondelle, certifié sans alcool mademoiselle Losange. » Jessie. Cette fille était la seule personne en qui j’avais une confiance infinie. Une amie, une confidente, une sœur que je n’ai jamais eue. Bref, elle était importante pour moi. C’était celle qui essayait de me remettre sur pieds, qui savait presque tout sur moi et connaissait les moindres détails de mon passé. « On fait aller. Je fais encore la une des journaux. Y’a deux jours, on m’a vu sortir de l’hôtel avec une jeune femme de dix-neuf ans. Alors forcément, ça a fait scandale. Mais ils ignorent tout de la vérité, ça m'agace ! Et toi ? Mais dis moi, tu n’avais pas une séance photo ce matin, pour la promotion de ton prochain film ? »

Il y a beaucoup de choses que je déteste le plus au monde, mais la chose que je hais vraiment énormément c'est bien sur l'injustice. Comment, de nos jours accepter de dénigrer des gens en public sans essayer de comprendre la vérité ? Je ne comprends pas cela mais ce que je ne comprends pas c'est que les gens soit aussi cons que ça pour croire des journaux people qui ne cherche qu'une chose, vendre des salades. Combien de fois mon manager m'a demandé de m'expliquer en public pourquoi j'avais péter un scandale à la terrasse d'un bar ou pourquoi je sortais d'un hôtel en compagnie d'un homme marié. Franchement qu'est-ce que cela peuvent leur foutre de savoir avec qui je couche ?! Je m'occupe moi de savoir s’ils sont fidèles ou non à leur mari ou je ne sais quoi d'autre ? Non. Alors qu'on arrête de venir me dire qu'il faut que je me justifie car MOI je suis célèbre. J'y peux rien si les gens me jalouse, j'aime mon métier et j'ai gravit les échelons pour y arriver alors qu'il me lâche. Enfin, encore je n'ai pas à me plaindre, ma carrière est bonne et on me veut sur tous les plateaux de télé ou tous les magazines en couverture. Mais le pire c'est Noah, on lui a pourrit sa carrière et ça je ne supporte pas. Un si bon chanteur, un si bon musicien, qu'on vienne lui ôter son plaisir, son métier, tout ça pour une connerie ? Non mais franchement où va le monde ! C'est pour ça que j'ai accroché avec lui, je veux l'aider et je veux qu'il reprenne gout à la vie. Il mérite de retourner sur scène et je sais que ces fans sont encore là, ils n'attendent qu'une chose, le retrouver pour repartir avec lui en tournée. Bref, m'invitant à sa table je venais sourire à ces paroles. « Perrier rondelle, certifié sans alcool mademoiselle Losange. » - « Ah c'est bien ça ! Tu vois t'écoute mes conseil, t'es un bon gars. » Je lui lancer un clin d'œil, je le taquinais j'avoue. J'adore ça et il sait bien que je ne jugerais jamais ces faits et gestes. Je suis loin d'être parfaite et je le sais très bien alors, juger une personne moi ? Jamais. Ou vraiment faut que je haïsse cette personne au plus profond de mon être et mes ennemis sont rares mais si je sais qu'il y en a. « On fait aller. Je fais encore la une des journaux. Y’a deux jours, on m’a vu sortir de l’hôtel avec une jeune femme de dix-neuf ans. Alors forcément, ça a fait scandale. Mais ils ignorent tout de la vérité, ça m'agace ! Et toi ? Mais dis-moi, tu n’avais pas une séance photo ce matin, pour la promotion de ton prochain film ? » Et voilà, encore une fois les paparazzis on frapper et mon petit Noah prend une nouvelle claque dans la gueule. Bordel mais quand vont-ils arrêter de nous faire chier ceux-là. Prenant une gorgée de mon verre je venais lui répondre. « Putain c'est hallucinant comme il aime foutre les gens dans la merde ! M'enfin, je t'ai dit. Tu t'en occupes pas, tu sais ce qui est vrai et bien pour toi le reste tu les emmerdes. » J'avais toujours mon frac parler et même si parfois ça gêne je ne changerais pas. « Et oui j'avais normalement mon shooting mais disons qu'ils ont voulu la jouer gros bras avec moi ça l'a pas fait je me suis tirée. Tant pis pour eux hein ! Je sais qu'il me rappellera de toute façon. » Je souriais doucement avant de regarder Noah doucement. Je l'aime bien et je crois qu'il est le seul avec qui je me confie autant.

J’avalai une nouvelle gorgée de la boisson que je venais de commander au bar. Je n’avais même plus envie d’alcool. La dernière couverture que j’avais faite sur les tabloïdes m’avait écœuré. D’autant je ne nie jamais ce qui est vrai, même si le fait que le monde entier soit au courant m’emmerdait royalement, autant ce qui était faux et me faisait passer à la limite pour un pervers et détournateur de mineur, me restait au travers de la gorge. « Putain c'est hallucinant comme il aime foutre les gens dans la merde ! M'enfin, je t'ai dit. Tu t'en occupes pas, tu sais ce qui est vrai et bien pour toi le reste tu les emmerdes. » C’était bien ma Jessie ça. J’arborais un sourire. Ce n’était pas si facile pourtant. Je ne pouvais rien faire contre ces paparazzis. Porter plainte ne m’emmènerait pas très bien puisque je n’étais pas dans une propriété privée mais dans la rue. « Le plus inquiétant c’est pour cette fille qui était avec moi. Quant elle va voir ça.. J’la connaissais même pas tu vois. Y’a trois bonhommes qui l’emmerdait. J’suis juste intervenu pour l’aider et je l’ai pris sous mon bras afin d’aller plus loin pour appeler un taxi et… on s’est fait flashé de tous les côtés ! J’suis écœuré ! » Elle n’avait rien demandé à personne et voila que cette fille dont j’ignorait tout se retrouvait harcelée par trois garçons et maintenant une de mes conquêtes, selon les journaux. Bon sang ! Jessie me répondit alors au sujet du shooting photo qui était organisé aujourd’hui. Haha, elle les avait plantés en beauté. Jessie était une personne qui ne se laissait absolument pas marcher sur les pieds. Essayez de lui imposer quelque chose pour voir ! J’ai essayé au début de notre amitié. C’était l’unique et dernière fois. Je m’en étais pris plein la tronche et je n’avais plus eu de nouvelles pendant une semaine et demie. Je ne serais pas allé la voir, je ne sais pas si je serais assis avec elle aujourd’hui. « Espérons seulement qu’ils auront le courage de le faire. Si tu les a envoyés bouler avec la délicatesse dont tu fais preuve.. » J’adorais la taquiner. Et elle le savait. Je lui fis un rapide clin d’œil accompagné un grand sourire avant de continuer à siroter ma boisson.