Alice & Khezia

Tu reviens d'une scéance photo, épuisée malgré ce que l'on peut penser. T'as le moral en berne et tu sais pertinemment pourquoi. Il y a d'abord cette fameuse Armance qui te mène la vie un enfer à l'agence et surtout il y 'a Iason, t'as essayer de lui parler mais en vain, il s'est cassé et t'a demandé de dégager en passant. T'es totalement détruite et franchement tu ne peux t'en prendre qu'a toi même. Tu colles ta tête à la vitre du métro dans lequel tu te situe. C'est dans ces putains de moments que tu repenses à Alice. A ta Alice, celle qui a toujours été là pour toi, celle qui te manque tellement, celle qui était là au téléphone, la seule qui sais pourquoi tu doutais de l'amour que t'avais pour Iason. La faute à Dylan, ton premier amour qui s'est suicidé, y'a que Alice qui sait ce genre de truc et tu t'en veux. Tu t'en veux tellement qu'elle ne soit pas à tes cotés. Tu t'en veux de t'être enfuit , simplement avec un texto des plus ridicules. Un texto qui te rappelais à quel point tu ne le méritais, tu la méritais pas, un texto qui semblait prouver qu'en fait tu penses qu'à ta gueule, exclusivement et simplement qu'a ta gueule. Tu te demandes ce qu'elle devient maintenant, si elle est toujours à Londres ou n'importe où d'ailleurs. Tu t'efforces de pas pleurer, de pas flancher parce que t'en as pas le droit. Alice c'est ta meilleure amie, à la vie , à la mort et comme Iason t'es partie en Bandit , en vrai Bandit. D'ailleurs tu te demandes si tu as vraiment envie de la revoir. Après tout c'est pas sur qu'elle te prenne dans ses bras ? C'est sur elle t'en voudra, mais tu espères qu'un jour si tu l'as recroise ça sera comme avant, cet avant le problème t'en as besoin maintenant, pas demain , pas dans une semaine ni dans dix ans , maintenant. Tu sors du métro et tu t'apprêtes à rentrer chez toi. Et là tu crois avoir une Hallucination des plus grandioses. C'est Alice, ton Alice. Tu l'as regarde, émue , tu as envie de lui sauter dans les bras mais tu t'abstiens alors tu réponds simplement. " Chui désolée " Pour l'instant tu ne peux dire que cela.

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Alice & Khezia

Tu te demandes pourquoi tu as eu la bonne idée de tout foutre en l'air. Tu as presque l'impression que pour te sentir vivante, il faut absolument que tu souffres, que tu blesses les gens. Tu as presque l'impression d'être un monstre et tu en es sure que le mot n'est pas si fort que ça. Un homme t'aimais et tu t'es enfuit, tu sembles de pas être normale et ça te rend folle, tu ne sais même pas ce qui cloche chez toi. Iason ne t'adressera plus la parole et tout ça te tue. Mais tu l'as mérité, et tu ne peux pas t'en plaindre. Tu sors du métro, pensant que ta vie est un vrai fouillis, tu as 22 ans et tu songes que t'en as 16, tellement que c'est du grand n'importe quoi. Bien sur tu repenses à Alice, tes parents, les quelques amis que t'avais à Paris, à Londres et tu te dis que tu ne les mérite pas. Tu devrais surement vivre seule , sans parler à personne, ça ferait du bien à tout le monde, tu en est persuadée. Dans la rue, regardant tout autour de toi, t'aperçois quelqu'un , quelqu'un que tu connais que trop bien. Tu n'arrives même pas à y croire, Alice ? Qu'est-ce qu'elle fait ici ? Tu te poses cinq milliards de questions. Si elle va te pardonner de ne pas lui avoir donner de nouvelles. Tout se mélange dans ta tête et tu arrives qu'a prononcer que tu es désolée. T'es simplement désolée, c'est con mais tu n'arrives qu'a dire cela. Elle prononce ton nom avec interrogation. Tu te rends vraiment compte que tu as déconner. Tes yeux commencent à s'embuer , ceux d'Alice aussi et ça n'arrange pas ta situation. T'es prête à craquer là, devant tout le monde , dans la rue. Mais tu te retiens, t'as pas le droit de craquer devant elle alors que c'est toi qui est la cause de ce malaise.Elle te presse la main et tu lui souris, car t'es presque rassurée de ce geste, tu penses qu'elle ne pourra jamais t'en vouloir jusqu'à la fin de sa vie et ça te réconforte dans le fait qu'Alice est vraiment la meilleure. Tu ne l'as jamais oubliée , tu ne l'oubliera jamais. "S-il te plait pleure pas" Tu sais très bien que ce n'est pas des larmes de tristesses mais ça te gêne. Tu essayes d'aligner quelques mots avec quand même une hésitation dans ta voix. " J'pense que tu veux savoir. C'est simple, je suis revenue pour Iason" C'est pas possible que tu sois aussi stupide . " Et comme tu peux te l'imaginer, il m'a jeter comme je le méritais." Tu rajoutes enfin , histoire d'éviter de raconter tout les détails de cette longue absence " Et toi qu'est-ce que tu deviens"?

Alice & Khezia

Tu te demandais qu'est-ce qui t'avais pris ? Qu'est qui t'avais pris, de tout gâcher en moins de 3 secondes. Trois secondes qui auraient générées ton malheur pour des jours et des jours ... Tu as été stupide, tellement stupide qu'en voyant Alice tu te dis que c'est dans ta tête, qu'elle n'est pas devant toi ... Et si, elle y est devant toi, elle pleure et tu ne peux t'empêcher d'être gênée parce que c'est de ta faute. Tu pleures aussi car tu ne sais pas quoi faire d'autre. T'es sous tension depuis que tu as revu Iason pendant quelques secondes. Tu appréhendais ce qu'elle allait dire, si elle allait t'en vouloir à tout jamais. T'espérais tellement que non, et pour toi c'était pas possible, si tu perdais Alice pour de bon tu ne t'en relèverai pas. T'aperçois qu'elle veut savoir pourquoi tu es ici. Tu ne vas pas lui mentir, Iason y est pour beaucoup, c'est même la cause principale de ta venue à Bridgeport. Tu lui dis pourquoi tu es là, et tu vois sa tête, son expression de déception qui te tue. T'es vraiment un cas irrécupérable, tu as envie de te faire pardonner, de trouver des excuses, de lui dire que tu pensais, et que tu penses toujours à elle, qu'elle t'as horriblement manquée, et que c'est peut-être difficile à croire mais tu n'a pas voulu ça. Si tu pouvais retourner en arrière, tu changerais tout, sauf eux car ils sont exceptionnels, ils m'aiment et je les ai déçu . Je ... Enfin je pensais pas te revoir un jour ... T'essaies de te rattraper comme tu peux, il n'y a pas que Iason, même si c'est le contraire que tu viens de lui jeter à la figure , il y a moins d'une minute. « -C’est pourquoi tu t’es évanouie dans la nature ? J’arrive pas à… » Tu mets une main sur ton front, tu sens qu'Alice ne va jamais te pardonner et qu'encore pire, tu as brisée les dernières chances que t'avais qu'elle accepte ton geste inexplicable. « -Et qu’est-ce que tu croyais, hein ? Que tu n’allais pas blessée à quiconque ? Que je ne méritais pas des explications ? Que fuir était la solution à ton problème ? J’ai tellement envie de te détester… » Tes larmes redoublent, t'essaie de te retenir, mais ce qu'elle te dis te fait mal, même si c'est légitime. " Alice s-il te plait ... Je ... J'ai pas réfléchie à ce que je faisais. Bien sur que tu méritais de savoir ... J'dois être surement la pire amie du monde. " Tu retiens sa dernière phrase qui te fais tellement chaud au cœur, tu ne l'a mérite vraiment pas , c'est fou. Alice ne peut pas te détester et c'est presque incroyable, tu as même honte car à sa place, es-ce que t'aurais garder autant ton calme ? Tu n'en est pas vraiment sure. « -Ça te dit d’aller à un café ? Il y en a un à la sortie du métro. Histoire de trouver un endroit pour parler… » Tu souris et tu hoches la tête en disant " C'est p'tre un peu osé, mais tu m'as tellement manquée ... Tu avançais aux côtés d'Alice, tu ne sais même pas par quoi commencer, d'ailleurs tu as plutôt envie de l'écouter que de raconter tes conneries.

Je sais que certaines de mes paroles la blessent. Pourtant, je ne me sens pas coupable ; loin de là. Je pesais un peu le pour et le contre, s’il fallait lui faire confiance une nouvelle fois ou non. Je n’aurais qu’à voir le long de la soirée, entendre ses excuses et ses justifications. Elle fut totalement d’accord à l’entente de ma proposition ; celle d’aller au café près du métro. Je hochais donc la tête, sans pourtant répondre à son sourire.

« C'est p'tre un peu osé, mais tu m'as tellement manquée ... »

Oui, en effet, c’était osé. Peut-être trop. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre… elle aussi m’avait manqué mais ma fierté m’empêchait de lui dire quoi que ce soit. Non, je ne voulais pas céder encore, j’avais encore besoin de réfléchir. Si je me rattachais encore à elle, comme avant, peut-être me laisserait-elle tomber encore une fois ? Je ne voulais pas finir comme avant, sans meilleure amie car j’avais fait trop confiance. Voilà, l’un de mes grands défauts : m’attacher aux gens trop rapidement.

-Euh, ouais. On devrait y aller.

Bredouillais-je en battant des cils comme une folle, vu ma gêne. Sans même la regarder, je me dirigeais vers la sortie. Je tournais discrètement la tête pour m’assurer qu’elle était encore là. Oui, effectivement. Nous nous dirigeâmes vers dehors, là où le ciel était légèrement noirci, avec des nuages également sombres. Excellente fin de journée pour retrouver Khezia. Espérons que cela n’allait pas nous porter malheur. En traversant une route, quelques pas, quelques mètres, nous nous retrouvâmes dans le café que je parlais. Je pris un siège vide à une table libre, Khezia vint s’asseoir en face de moi. Je m’autorisais un petit regard dans sa direction, je me sentis mal. Je n’avais pas été très sympa avec elle… peut-être voulait-elle bien faire, je ne sais pas… je n’arrivais pas à baisser ma garde. Un serveur vint nous demander notre commande, je demandais pour un café. Puis, il se tournait vers ma camarade. Après qu’il fût parti, j’enlevais mon écharpe pour le poser sur le dossier de ma chaise. A l’intérieur, il faisait chaud, il faisait bon. Je gardais tout de même ma veste.

-Alors, qu’est-ce que t’as fait durant tout ce temps ? Où est-ce que tu étais avant de venir ici ? T’as toujours gardé ta guitare ? Et que vas-tu faire maintenant ? Repartir ? Ou tu vas rester dans le coin… ?

À l’époque, elle adorait jouer de la guitare ; son vrai âme-sœur. Elle, c’était la musique, et moi le dessin. J’avais continué à dessiner, à peindre sans jamais le montrer à quiconque bien sûr. J'attendais sa réponse; une partie de moi voulait qu'elle reste dans le coin, pour que l'on puisse se fréquenter et restaurer notre petite relation. Mais l'autre partie de moi, ne voulait plus jamais la revoir.

Alice & Khezia

Tu avais souris, et c’était peut-être trop tôt. Mais le fait qu’Alice accepte que vous restiez ensemble devant un café, était la cause de ce sourire. Alors tu ne sais pas si tu dois le regretter ou non. Tu sais qu’elle t’en veut, mais elle l’a dit elle-même, elle n’arrive pas à te détester et tu as bien de la chance d’avoir une amie comme elle. Tu lui avais dit, qu’elle t’avait manquée. Encore une fois ça devait sembler être trop prématuré. Tu voyais qu’elle ne savait pas trop quoi dire, et tu te sentais gênée, de l’avoir mise dans cette position. Euh, ouais. On devrait y aller. Elle était vraiment embarrassée, son regard fuyait le tien et tu te rends compte que ce n’est pas gagné. Suivant les pas d’Alice, tu te souviens de vos journées, de vos fous rires, du bonheur que tu lui racontais car tu aimais Iason et que tu pensais sincèrement que c’était l’homme de ta vie. Elle savait tout, vraiment tout de toi, et tu étais partie. C’est peut-être pour ça que tu ne suis pas sa cadence, que tu es un peu en retrait, derrière elle et non à ses côtés.

Vous arrivez dans le café dont Alice te parlait. Vous Vous installez, et tu vois bien qu’Alice ne sait pas trop comment réagir. Elle ose enfin te regarder. Tu ne lui en veux pas, après tout c’est de ta faute. -Alors, qu’est-ce que t’as fait durant tout ce temps ? Où est-ce que tu étais avant de venir ici ? T’as toujours gardé ta guitare ? Et que vas-tu faire maintenant ? Repartir ? Ou tu vas rester dans le coin… ? Tu souriais à toutes ses questions. Surtout la dernière qui posait une interrogation sur si tu vas où non rester à Bridgeport. « J’ai pas fait grand-chose … enfin on m’a repérée et je suis mannequin, c’est pas vraiment ce que je voulais faire mais je m’en plains pas. » Et il avait fallu que tu ailles dans le même pays que Iason, dans le même état, dans la même ville ainsi que dans la même agence … « Et euh … avant de venir ici, j’ai été un peu partout mais surtout chez de la famille en France. Pour ma guitare, je pense que tu sais que je peux pas vivre sans, c’est comme toi et le dessin… » Tu t’arrêtais pour continuer, la suite de ta réponse car tu n’allais pas partir d’ici c’était sûr, mais ces derniers temps ton moral n’était pas vraiment au top. A l’agence t’avais rencontré une fille, Armance et elle t’avait bien mis dans la tête qu’elle ne voulait pas que tu t’approches de Iason et elle ne s’était pas gênée d’ajouter que c’était toi la lâche qui l’avait abandonné, alors qu’est-ce que tu faisais ici ? « Et … normalement je reste ici, j’veux dire j’ai un boulot, un appart’, j’ai pas de quoi m’enfuir. » Oui, ce n’était pas super convaincant, mais tu ne pouvais pas faire mieux. « Bon, je pense que c’est à ton tour ? » T’espérais grandement qu’elle n’avait pas d’autres questions car tu es persuadée que ça ne pouvait qu’empirer ta situation.

Le même serveur nous amena nos boissons que l’on avait commandées. Je pris ma tasse de café, ajoutant du sucre, je touillais avec la cuillère pour que le tout se mélange. Khezia prit la parole, expliquant ses plans et ce qu’elle avait fait. Je bus une gorgée de ma boisson, la regardant un moment. Je me demandais ce que Iason lui avait dit lorsqu’elle s’était présentée à nouveau devant lui, comme si elle ne s’était pas jamais enfuie. Est-ce qu’il avait refait sa vie, lui ? Je n’allais pas lui demander cela, non, c’était trop indiscret. J’avais l’impression d’être à la case départ, où nous étions de simples inconnues qui faisaient connaissances. Mais cette fois-ci, il fallait rattraper le temps perdu. Mon esprit se pose sur le mot, mannequin. Elle avait la carrure d’être mannequin ; mais quelque chose me disait qu’elle avait prit cette carrière pour se rapprocher de son ancien fiancé. Enfin, c’était une des raisons, je pense. Lorsqu’elle en vient à sa guitare, et à moi, au dessin : « Pour ma guitare, je pense que tu sais que je peux pas vivre sans, c’est comme toi et le dessin… » Je hochais la tête, oh non, je ne pouvais pas me passer de mes crayons et de mes feuilles, mes pinceaux et de mes toiles. Même si j’avais fait rentrée la photographie dans ma vie aussi.

« Bon, je pense que c’est à ton tour ? »

Je souris, un petit sourire poli, je réfléchissais à ce que je puisse dire et comment le dire. Rien de spécial ne s’était ancré dans ma vie, rien d’extraordinaire. Ma vie ne paraissait à rien à côté de la sienne, je l’enviais pour cela. Elle avait en quelques sortes une vie de rêve, ses parents étaient riches, elle était mannequin, musicienne. C’était génial. Je pensais enfin à Sansa, la vampire que j’avais rentré dans une boite, remplie de vampire justement. Ah, mon dieu, cette nuit-là, j’avais bien failli perdre la vie avec deux trous dans le cou. Mais ça, je n’ai pas le droit de le dire… Sansa me l’avait bien fait comprendre.

-Oh tu sais, rien de spécial comparé à toi. Je travaille dans un journal, en tant que photographe de presse. J’ai mon propre appart’, même si mon père m’appelle H24, je vais bien.

Je souris, j’en avais déjà marre de lui en vouloir. Je bus une nouvelle gorgée de la caféine dans ma tasse. La petite partie qui la détestait se faisait submerger par la partie de moi qui voulait la pardonner. Pourquoi gâcher le temps de nos retrouvailles par des disputes… je savais à présent pourquoi Khezia, ma meilleure amie était partie. Je l’avais retrouvée, même par pur hasard, j’étais contente de la revoir, moi qui croyait qu’elle avait disparu pour de bon. Peut-être que plus tard, nous nous perdions de vue, alors autant en profiter de sa présence folle et inouïe.

-Oublions le passé. Je t’ai retrouvé, c’est tout ce qui compte.

Cette fois-ci, un vrai sourire se plante sur mon visage. Pas un fake tout moche, non, un plein de sincérité partagé par de la joie. Tellement de questions anodines qui me brulaient la langue mais j’attendais de voir sa réponse, et voir ce qui allait se passer ensuite

Alice & Khezia

Tu avais essayé d'abréger, de dire pourquoi tu était venue sans pour autant lui dire que pour l'instant tu regrettais presque d'être là, ta mission n'était pas impossible, elle était pire, et Iason te l'a bien fait comprendre, il t'a demandé si tu n'avais pas honte de te montrer devant lui ? Tu n'as même pas eu le temps de répondre, qu'il était parti. Depuis pas de nouvelles, tu ne l'a pas revu à l'agence et tu as l'impression qu'on essaie de ne pas t'en dire d'avantage, après tout Iason est maintenant célèbre, c'est pas toi , la p'tite Khezia qui va arriver et tout gâcher , non. Et c'est peut-être pour ça que tu n'oses rien ajouter à Alice. Tu te dis, que le fait de s'être enfuit est déjà assez lourd à accepter comme ça. Tu ne vas quand même pas te plaindre ? Tu lui dis alors, que c'est peut-être à son tour de parler, car honnêtement tu n'est pas vraiment à l'aise, lui raconter ce que tu as fait sans qu'elle soit au courant car tu l'as abandonnée, n'est pas une des idées les plus plaisantes qui logent dans ta tête. Elle te fit, un sourire, minime mais il était là, alors automatiquement, tu te dis que ça ne pouvait pas mieux tomber car juste en la voyant, ton moral va nettement mieux. Oh tu sais, rien de spécial comparé à toi. Je travaille dans un journal, en tant que photographe de presse. J’ai mon propre appart’, même si mon père m’appelle H24, je vais bien. Tu souris en attendant que le père d'Alice s'inquiète pour elle, tu imagines parfaitement leurs conversations téléphoniques. Alice dire qu'elle va superbement bien et son père lui demander ce qu'elle va manger ce soir. " Comparé à moi ? Photographe de presse c'est super. Et puis c'est pas comme si mon boulot était le graal supreme." Oui car depuis que tu es à l'agence, il ne t'es pas arrivé que de bonnes choses, t'en as presque marre d'y aller, mais ça tu le garderas pour toi, pour l'instant. Je regardais ma tasse de café, je l'avais même oubliée, j'en bus une gorgée et je relevais la tête quand Alice me dit Oublions le passé. Je t’ai retrouvé, c’est tout ce qui compte. Elle rajouta ce sourire que je ne connaissais que trop bien, à cela je souriais aussi. "Je ne sais pas comment tu fais, pour ne pas autant m'en vouloir, mais merci." je rajoutais avec hésitation " Et tu sais ... je ne suis pas que venue pour Iason, j'ai compris que ce n'était surement plus la peine d'espérer, même si j'espère quand même ..." Ce que tu venais de dire n'avait aucun sens.

« Comparé à moi ? Photographe de presse c'est super. Et puis ce n’est pas comme si mon boulot était le graal suprême. »

Je ris, mais je me tais vite car je vois que Khezia semble distraite ; peut-être même trop pensive pour que cela soit de bons souvenirs. N’empêche cela faisait du bien de voir son sourire, bien à elle, scotché à ses lèvres. Non, c’était une très bonne chose de tourner la page que de lui en vouloir éternellement. C’était ma meilleure amie quoi. Je me demandais alors si elle aurait fait pareil si c’était moi qui me serais évaporé dans la nature ? Vu son caractère, je pense que cela aurait été beaucoup plus dur.

« Je ne sais pas comment tu fais, pour ne pas autant m'en vouloir, mais merci. Et tu sais... je ne suis pas que venue pour Iason, j'ai compris que ce n'était surement plus la peine d'espérer, même si j'espère quand même ... »

Je voulais la consoler, mais ne savais que dire. Je n’avais pas vraiment l’habitude d’histoire de cœur alors… Je lui fis un petit sourire qui traduisait qu’elle pouvait tout me dire sans qu’elle en soit gênait. Même si sa phrase n’était pas très compréhensible, j’eus le don de tout décoder et de comprendre.

-Je t’aurais bien offert de se goinfrer de glace devant la télé, mais je ne sais pas si ton boulot t’autorise à manger ce genre de nourriture.

Un peu ironique, mais peut-être que cela ferait sourire. Et dans le meilleur des cas, peut-être que je réussirai à la faire rire.

-Sérieusement, il y a pleins de mec dans le monde entier. C’est juste que Iason ne fût pas le bon…

Mais elle était encore jeune, pleine d’énergie. Elle n’avait que la vingtaine, elle avait encore le temps. Je pouvais comprendre que ce n’était pas facile… je ne pouvais pas vraiment imaginer, car je n’avais jamais connu ça mais bon. Je bus une gorgée de ma boisson, puis me rendis compte que je venais de terminer mon breuvage.

Alice & Khezia

Tu fais comprendre à Alice, que ton boulot de mannequin n'est pas la chose la plus grandiose qui te soit arrivé. Ce n'est pas non plus quelque chose que tu aurais refusé, mais tu avoues qu'en ce moment les temps sont durs. Tu arrives en retard à l'agence, ça fait plusieurs jours que t'essaies d'apercevoir Iason, et comme par hasard, depuis que vous vous êtes vu la dernière fois, tu ne l'as pas croisé une seule fois à l'agence. T'aperçois qu'Alice sourit à ta remarque, tant mieux et puis son sourire t'avais manqué. Tu lui dis que tu n'arrives pas à savoir comment elle fait pour te pardonner, car même si heureusement pour toi, elle y arrive. Tu ne penses pas que ça aurait été possible dans ton cas, tu l'avoues c'est plutôt égoïste, et tu te sens un peu honteuse car tu t'imagines retrouvant Alice, des années plus tard, sans qu'elle ne t'ai envoyé la moindre nouvelle. T'aurais explosé, tu lui aurais dit ne plus jamais te parler. Soit, au final tu lui aurais pardonné, c'est sur, car tu ne penses pas qu'un jour tu pourrais détester infiniment ta meilleure amie, mais le fait est là, tu as de la chance de l'avoir, alors t'es reconnaissante. Tu rajoutes, enfin que tu n'est pas venu que pour Iason, le boulot compte aussi, la guitare aussi. Il n'y a pas que lui, enfin ça tu essaie de t'en persuader, de l'oublier mais tu n'y arrives pas. Alice esquissa un sourire, et franchement même si elle ne pouvait rien faire, ce sourire c'était déjà ça, tu savais que tu pouvais compter sur elle. Je t’aurais bien offert de se goinfrer de glace devant la télé, mais je ne sais pas si ton boulot t’autorise à manger ce genre de nourriture. Tu souris en entendant ses paroles. " Effectivement, on va s'abstenir, surtout que mon agent en a après moi ... Enfin en ce moment j'ai un peu tout foirer, alors j'ai perdu quelques contrats." Si tu continuais comme ça, il est indéniable, tu allais dormir dehors. Sérieusement, il y a pleins de mec dans le monde entier. C’est juste que Iason ne fût pas le bon… Tu la regarde lui répondant " Tu sais très bien que ce que tu viens de dire est faux." Elle essayait de t'aider mais à vrai dire, entendre que Iason n'était pas le bon, ça te faisait mal, même si au fond elle n'avait peut-être pas tord. " Bien sur qu'il y a d'autres mecs , mais jm'en fou. Et puis c'était le bon, j'ai fais n'importe quoi c'est tout."

Ça me faisait de la peine de la voir aussi blesser. Je voulais tellement lui faire comprendre que ce n’était pas si grave. Qu’un jour, elle arriverait à s’en remettre, elle était jeune, et en plus de ça charmante. Elle avait du grand talent de guitariste. Bon après tout, peut-être qu’elle avait plus de problèmes qu’elle laissait paraître. Par exemple, ces quelques soucis de boulot :

" Effectivement, on va s'abstenir, surtout que mon agent en a après moi ... Enfin en ce moment j'ai un peu tout foiré, alors j'ai perdu quelques contrats."

Je ne savais pas vraiment quoi dire. Que tout allait s’arranger ? Je devinais facilement qu’elle rejetterait mes petites consolations… putain, dommage qu’elle ne pouvait pas manger du chocolat. Car c’était le meilleur ami de l’homme lorsqu’on ne se sentait pas bien… Khezia me regarde dans les yeux, et elle me contredisait. Ça faisait du mal à entendre que son ex-fiancé faisait à présent parti de son passé, mais il fallait faire face. C’était dur, mais lorsque la vie était une connasse, il fallait toujours se relever. Je lui souris, cette fois-ci, il traduisait que je compatissais avec elle, que j’étais désolée mais que je ne savais pas quoi dire. Je n’étais jamais vraiment tombée amoureuse… seulement des relations qui ne duraient jamais. Je m’étais toujours dit que je n’avais pas encore trouvé le bon, et qu’il fallait chercher encore un peu…

-Je suis désolé Khezia. Pour ce qui t’arrive, ça ne doit pas être facile.

Et je m’interrompis, je ne savais plus quoi dire pour la faire sentir mieux… Et puis, enfaite, j’avais l’impression que je n’aidais pas beaucoup… J’en étais désolé pour ça… Elle devrait le savoir ; j’écoutais, et étais une excellente confidente mais quand ça en vient à dire des conseils… je suis un total désastre.

-Je n’aime pas te voir comme ça… Ça te dit de faire un truc ce soir ? Histoire de se vider la tête ? Ou alors, on pourrait aller chez moi et se regarder un bon film ?

Je souris, rassurante, je voulais à tout prix la faire changer ses idées.

Alice & Khezia

Tu savais qu'il devait être le bon, et tu as tout gâché. Alors peut-être qu'Alice à raison, tu devrais passer à autre chose et continuer ta vie. Sauf que cette trajectoire, tu n'arrives pas à te l'imaginer et en même temps tu ne vois pas Iason te pardonner. Tu ne lui demande même pas de t'aimer, mais te pardonner ... et tu sais que cela est déjà perdu d'avance. Alors pourquoi es-tu venu ici ? Pour rien ? Tu te poses la question, et elle reste en suspend. Je suis désolé Khezia. Pour ce qui t’arrive, ça ne doit pas être facile. Tu la regarde en souriant. " Oh ... c'est pas comme si je ne l'avais pas mérité." Oui car aux dernière nouvelles, c'est toi qui a fuis lâchement. " Mais ne t'inquiète pas ... et puis c'est pas à toi de me blâmer, je me suis enfuie. Alors j'arrête avec mes problèmes. "

-Je n’aime pas te voir comme ça… Ça te dit de faire un truc ce soir ? Histoire de se vider la tête ? Ou alors, on pourrait aller chez moi et se regarder un bon film ? T'esquisses un sourire une nouvelle fois. Tu te demandes encore comme tu as pu partir, sans lui donner la moindre nouvelle, alors qu'a ce moment précis c'est Alice qui essaye de te faire oublier ce qui te rend si mal. " Je vais pas te refuser ça ! Vu que je n'ai encore jamais vu ton appart', j'opte pour le film. Ah et merci ... "

Alice & Khezia

T'essaies de te vider l'esprit et c'est incroyable en la présence d'Alice tout ceci devient fastidieux. Tu as l'impression d'avoir un deuxième souffle, de pouvoir de poser, parler, te confier et peut-être même te sentir quelque peu apaisée pendant un laps de temps. Soit. Précieux. Mais un moment qui existe bien. Tu n'aurais pas espérer qu'elle te pardonne de suite, et en fait tu es plus contente, qu'étonnée, car tout ceci n'est pas incroyable. Il n'y a qu'Alice pour pardonner, l'impardonnable, surtout venant de ta propre personne. Et tu le sais très bien qu'avec Iason ce sera différent, enfin ça sera tout simplement impossible. T'essaies de ne plus penser à lui, et tu te concentre sur ton bonheur de maintenant, celui qui ne devrait pas tarder à se prendre la malle quand il s'apercevra que tu l'arbores un peu trop bien. Alice te propose d'aller chez elle, voir un film. Tu acceptes, sans réfléchir , ce n'est pas nécessaire.

Vous longer les trottoirs, tu t'imagines comment pouvait être l'appart d'Alice. Tu l'imagines ni bordélique, ni étrangement bien rangé. Un peu entre les deux, certains objets classés , d'autre en vrac. Un bordel qui la représente mais tout à fait harmonieux. T'imagines qu'elle doit avoir un tas de photos, des journaux, tout ce qui se rapporte à son métier, et surtout des crayons traînant sur son bureau pour dessiner. Tu entres dans l'appart, tu regardes un peu partout, un peu comme un gosse dans un magasin de jouet. Tu ne sais pas trop où te mettre. « -Fais comme chez toi! » Tu souris lui répondant " Je l'imaginais exactement comme ça. " Ouais comme Alice, simple et chaleureux. T'aperçois Alice chercher un film dans son armoire tout en te demandant « -Bon, t’as le choix entre Avatar et C’était à Rome. J’ai aussi 2012, Twilight, Titanic, A la recherche du Bonheur… Directement tu te dis que Twilight c'est mort, archi mort même . L'amour parfait ça va, t'en a pas besoin, Titanic non plus. "Ça m'étonne que tu as Twilight. Avatar c'est bon ? " Tu lui souris en rajoutant " Alice, promis c'est la dernière fois qu'on en parle. Tu penses aussi que Iason c'est une mauvaise idée ?" Tu penses que tout le monde trouve que tu pers ton temps. Tu pers ton temps à espérer l'impossible, le possible que tu as rendu comme cela.