J'y crois pas, je l'ai vu galocher cette pétasse, cette pétasse! Face à moi! Alors que cette conne est en couple! oh.. en fait j'en ai rien à foutre, ce n'est pas les feux de l'amour non plus, il et elle font ce qu'ils veulent de leur cul, j'ai déjà bien assez de m'occuper du mien. Les cheveux en bataille, des lunettes trois fois trop grosse pour moi sur le bout du nez, j'avais la tête dans le pâté, je venais à peine de me réveiller et je serais bien restée au fond de mes draps à comater. Plus de café, les courses c'est la merde, mes placards sont vides et pourtant j'ai toujours autant la flemme de choper un cadi et d'aller me perdre dans les rayons du supermarché, si quelqu'un pouvait les faire à ma place ce serait tellement plus simple. Alors, direction le café le plus proche, j'avais un peu de monnaie, une fois le gobelet en main je coupe par le parc, ouais attendre les piafs piailler, les amoureux ce bouffer les lèvres et voir des chiens forniquer derrière un buisson semble être l'éclate, mais je me fais tellement chier chez moi que je n'ai rien trouvé de mieux à faire en attendant que la nuit tombe. Ce soir, je sors, comme d'habitude et là je me tourne les pouces, il me fallait une distraction, un amusement, ma main me démange, je ne la contrôle plus, elle finit par se faufiler dans la poche d'une passante après que je l'ai bousculée, vilaine main possédée! Je n'avais pas fait attention à son visage, je m'en fous, ce qui m'intéresse c'est son porte-monnaie. Marchant rapidement, je tente tout de même de m'éloigner le plus vite possible, sait-on jamais. Sans que je ne comprenne, quelqu'un saisi mon bras et me retourne. Une blondasse qui s'excita tout d'un coup après moi, elle me fit des menaces.. "Merde une aliénée" soufflai-je tandis qu'elle continua à gueuler, j'avais mal choisi, je l'observais comme ça puis je la stoppe "Écoute ma grosse, si tu veux récupérer ton porte-monnaie claire's il suffit de le dire" Rapidement je lui jette sans trop de violence le pote-monnaie dessus, avant qu'il ne s'échoue au sol, elle avait été incapable de le rattraper... bah oui, on ne peut pas gueuler et tenter de rattraper un porte monnaie.. Écervelée dérangée.. elle a tout pour elle

Cette pauvre blondasse s'énervait comme une ahurie, elle avait ses règles ou quoi? En tout cas ça ne me faisait ni chaud, ni froid, elle continuait à parler encore et encore, elle se mettait même à me critiquer, oh bah voyons c'est de mieux en mieux! Je me fous de la marque de son porte-monnaie, je me fous d'avoir moins d'argent qu'elle, je m'emmerdais juste, je n'avais rien trouvé de mieux que de faire les poches, je n'étais pas désespérée contrairement à ce qu'elle pouvait penser. La plus minable des deux c'était elle... "Tu parles.. mais tout ce que j'entends c'est blablabla" Sans aucune délicatesse je me mis à bailler, sans prendre la peine de mettre ma main pour cacher le fond de ma gorge, comme ça, cette idiote verra que j'ai une bonne dentition et comprendra peut-être que je ne suis pas une pauvre sdf créchant sous un carton devant le starbucks du coin "Tu as quel âge? Tu parles comme une gamine de douze ans, tu agis comme une gamine de douze ans" L'observant de haut en bas, effectivement niveau vestimentaire nous étions différentes "Ce n'est pas parce que ta famille est bourrée de frique que tu es mieux que moi tu sais" Un petit sourire se dessina sur le coin de mes lèvres, dans le simple but de me moquer un peu, je me mis à faire la révérence "Pardonnez-moi de vous avoir offusqué votre majesté, nos chemins ne se recroiserons pas, allez donc ennuyer quelqu'un que ça intéresse" Ricanant doucement, je me redresse en réajustant mon sac sur mon épaule "Garde tes billets, je ne veux plus de ton argent sale, de petite bourgeoise à deux balles" Ses quelques paroles qu'elle venait de me balancer au visage ne me touchèrent guère, j'avais l'habitude de croiser des petites connes pourries gâtées dans son genre, toutes plus pathétiques les unes que les autres qui se permettent de porter des jugements tout en se croyant bien meilleur qu'autrui.

Sa tête ne me revient pas, elle se la jouait alors qu'elle ne valait pas grand-chose, ce n'est pas moi qui suis en train de taper un scandale au milieu du parc et qui m'étais attaqué à-elle. Il faut qu'elle consulte, c'est vraiment grave. J'encaisse, j'encaisse, j'encaisse, ma main démange, j'ai envie de lui faire bouffer l'herbe fraiche, elle se croit meilleure, elle me raconte sa vie, je veux me tirer une balle. Je songe à prendre rendez-vous pour elle, non mais vraiment, elle doit faire quelque chose pour son déséquilibre mental, elle prétend ne pas me prendre de haut et pourtant c'est ce qu'elle fait, je l'ai volée et alors? Elle en est morte? Ce n'est pas la fin du monde non plus, il faut qu'elle comprenne qu'il y a bien plus grave dans la vie que son porte-monnaie Longchamp tout moche. Je préférais autant passer ma nuit en prison que d'entendre sa voix nasillarde. Je baille une nouvelle fois, elle m'exaspère cette fille, je me moque d'elle, elle s'énerve encore, elle me donne envie de rire, je ne me gêne pas, un ricanement s'extirpe de mes lèvres, elle fait chier, je veux la faire chier, au risque de me faire passer pour une gamine, la plus pathétique en ce moment même c'est elle, pas moi, je lui ai rendu son bien et pourtant elle continue à péter son scandale devant mes yeux, tarée "Tes arguments sont merdiques, ton allure est merdique, tout est merdique chez toi, continue à parler je ne m'en soucie guère, tes paroles ne valent rien à mes yeux, tu agis comme une gamine, je n'ai jamais prétendue que tu avais douze ans, j'ai seulement sous entendu que tu agissais tel quel, mes yeux vont bien je t'en remercie. Depuis le temps que j'attends de te voir te tourner, je suis heureuse de te voir t'éloigner, toi et ton derrière flasque sans intérêt, sur ce passe une mauvaise journée et pense à consulter" Pouffiasse.