☇ once upon a time

► regrets collect like old friends. La tête dans la cuvette, Andie ne se sent pas très bien. Ca continue depuis plusieurs semaines, maintenant. Le stress ? C’est fort possible, Andie est exposée à beaucoup de pression ces derniers temps. Elle a un grand récital dans quelques jours et la jeune fille s’entraîne jusqu’à l’épuisement. C’est son grand rêve qui devient enfin réalité, c’est enfin la chance qu’on lui donne pour briller. C’est cette soirée qui déterminera le ton de sa carrière, les premiers rôles qu’elle pourrait avoir ou bien seulement les pièces de secondes zones qui voudront bien d’elle. Andie a consacré la vie à la danse, allant parfois même jusqu’à négliger ses études. De toute façon, ça n’a jamais été le plus important à ses yeux : depuis toute petite, ses parents lui paient des cours par correspondance. Elle a vécu dans une grande maison victorienne au cœur de Sydney, entourée d’une famille bien plus qu’aisée. Ses parents, destinés, pour l’un, à être un grand avocat renommé dans la profession, pour l’autre, une décoratrice d’intérieure accomplie, les moyens n’étaient pas ce qu’il manquait à la maison. Andie a donc bénéficié des meilleurs professeurs ainsi que d’une belle place au conservatoire de Sydney. Cette soirée, donc, est l’une des plus importantes de sa vie. La pression ne pourrait pas être plus forte, et pour cause : Andie a une petite sœur, elle aussi passionnée par la danse. Elles ont toujours été en compétition, depuis leur plus tendre enfance et pour la moindre petite chose. Même si des années auparavant, elles se battaient pour le chignon le mieux attaché, les plus beaux chaussons de danse, aujourd’hui, l’enjeu est tout autre. Non, aujourd’hui, elles se battent désormais pour le même avenir, la même carrière, et espère toutes les deux décrocher la première place. Et finalement, c’est le grand soir. Andie fait de son mieux, elle donne tout ce qu’elle a et pourtant, ce n’est pas suffisant. Les applaudissements, les bouquets de fleurs et les félicitations, tout va à sa sœur, plus jeune, plus belle, plus talentueuse aussi. C’est une grande déception dont Andie ne se remettra jamais vraiment, une évidence dont elle ne s’était jamais préoccupée jusqu’à aujourd’hui. Andie doit y faire face, elle n’est pas assez bien. Et cette soirée, d’une certaine façon, signe petit à petit sa descente aux enfers. A quoi bon continuer ? A quoi bon se lever aux aurores, suivre un régime des plus stricts, à quoi bon s’entraîner si ce n'est pas pour être la meilleure ? A quoi bon continuer si c’est pour être l’ombre derrière l’étoile montante ? Danser pour briller, c’était ce qui était convenu, et maintenant… Et maintenant, rien. Andie ne relâche pas ses efforts, elle continue ses entrainements, passe des dizaines, des centaines d’auditions sans jamais rien obtenir en retour. Alors un jour, ses efforts s’épuisent. Elle relâche la pression, néglige ses entraînements : de toute façon, elle est certaine que sa carrière n’ira jamais plus loin que ça. Elle est convoquée dans le bureau du directeur du conservatoire et cette fois, c’en est finit pour de bon : à finalement dix-neuf ans, Andie est renvoyée, elle a une aventure avec son professeur de danse, n’est plus à la hauteur du prestige de l’établissement. Elle est immédiatement reniée par sa famille. Tant pis pour eux ! Andie est convaincue qu’elle peut réussir sans eux. Elle consacre ses journées à vider les bouteilles, et prise d'un élan de colère, elle décide de reprendre ses entraînements. Une mauvaise chute, et ça y est. C’est tout qui part en fumée. La fin d’un grand rêve, d’une carrière prometteuse, la fin de toute une vie. Elle perd la danse, ce à quoi elle a consacré toute sa vie, son projet, son grand amour, son unique raison de vivre.

► and i'm free, free fallin'. Ca fait déjà quelques mois qu'elle frotte ce même comptoir tous les jours. Elle a finit par le connaître par coeur, à force. C'étaient toujours les mêmes pas qui la guidaient au Hogan, elle n'a pas grand chose d'autre à faire. Tout était identique, monotone. Les mêmes clients, qui prenaient la commande habituelle. Avec le temps, elle pensait tout connaître de cet endroit, de la fissure au-dessus de la porte des toilettes, à la porte de derrière qu'il fallait toujours claquer deux fois avant qu'elle ne daigne fermer complètement. Et pourtant, lui, il n'avait pas semblé habituel. Non, il n'était rien de ce qu'elle connaissait déjà. Avec sa belle gueule et son sourire charmeur, elle aurait dû savoir qu'un jour il finirait par signer leur fin. Il était entré et s'était assis comme si l'endroit lui appartenait. Bordel, elle détestait ce genre de mec. « On ne se serait pas déjà vu quelque part ? » Elle avait pourtant tout fait pour l'éviter, pour le faire attendre le plus longtemps possible avant de bien vouloir prendre sa commande. Il l'avait regardée avec ce sourire flamboyant et elle avait soupiré. Vraiment, pouvait-on faire plus banal ? « Je ne crois pas. Pourquoi, je devrais ? » Elle avait à peine levée les yeux, concentrée à servir un client quelques tables plus loin. Elle était sûre de son coup. Elle ne connaissait pas vraiment grand monde ici, de toute façon. « Non, mais vous êtes sûre ? Je pourrais jurer qu'on se soit déjà croisé. » Il l'agaçait à la fin. Elle s'impatientait, à la fin. Son ton se fit plus froid, voulant s'en débarrasser rapidement. « Puisque je vous dis qu'on ne s'est jamais vu ! Vous allez prendre quelque chose à la fin ? » Et voilà qu'elle regrettait de s'être emportée. Pourtant il n'en semblait même pas offusqué, ce maudit sourire toujours collé au visage. Son regard se porta sur la carte, qu'il feuilleta à peine. « Juste un café, merci. » Elle s'activa, mais c'était trop tard. Déjà, il avait semé le doute et elle se demanda où elle avait bien pu le croiser. Elle tenta un regard discret dans sa direction. Saleté de curiosité. « Mais si c'était le cas, où est-ce qu'on se serait rencontré ? » Elle voulait savoir, maintenant, et pourtant elle avait cette impression qu'il ne faisait que se moquer d'elle. « Eté 96, au camp de vacances de Sydney ? » Elle tenta un peu au hasard, ne se souvenant pas grand chose de cette époque, si ce n'était que sa soeur lui avait volé son copain. Ca ne risquait pas d'être ça, ou seulement s'il était Australien. Voyant qu'il ne s'agissait probablement pas de ça, elle partit s'occuper d'un autre client, et revint quelques secondes plus tard, une autre idée en tête. « Je sais. Vous êtes le fou furieux qui courrait à poil dans tout New York et qui a tenté de voler mon sac à main. » Elle était certaine d'avoir mis le doigt dessus, pourtant tout ce qu'elle avait déclenché c'était un rire franc de l'inconnu. Elle ne comprenait plus vraiment, alors, où ils avaient bien pu se rencontrer. Sauf si c'était une tentative désespérée pour l'approcher, auquel cas elle venait de se ridiculiser et lui avait probablement retiré toute envie de sortir avec elle. « Laissez tomber, j'ai dû vous confondre avec quelqu'un d'autre. » Il posa quelques billets sur le comptoir et sortit sans un mot de plus, avec ce même sourire qu'elle lui aurait bien fait ravaler. Elle avait pensé que c'était un jour comme un autre. Elle avait discuté avec ce client comme elle l'avait fait avec des centaines d'autres. Pourtant, c'était différent cette fois. Parce qu'il était revenu. Tous les matins pendant un mois.

j'aurai du ressortir tigra mais maintenant que diedie est en couple, il est un peu blessé.. mais cela dit, coucou toi

Colleen J. Michaelson a écrit:

T'es sadique à m'appeler comme ça mais je t'aime

Chuck B. Onekung a écrit:

mon petit pervers de blonde (oui au masculin ) :norah: :norah2:

et puis... (pour ta fiche )

Noam Beckett a écrit:

la colocataire, la mieux.