on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam).
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on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam).

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MessageSujet: on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). EmptySam 5 Jan - 0:04

❝ J’ai entendu dire que quand on est perdu le mieux à faire c’est de rester où on est et d’attendre qu’on vienne vous chercher, mais personne ne pensera à venir me chercher ici. ❞

Impact. Énorme. Les phalanges blanches, trop pâles, comme du papier trempé, le papier qu'on demande qu'à déchirer, s'enfoncent dans la toile bariolée. Contraste, y a les couleurs autour du poing enfoncé dans cette peinture inachevée, même pas sèche. La toile bascule, lentement. Et puis elle s'effondre, touche le sol, le fond, mais y a pas de fond. Et le bruit est mat, moche, ça lui agresse les tympans comme son oeuvre agressait ses yeux. Laideur, ouais. Le caporal accourt à tire d'elle, attiré par le bruit. Connard. Y a que les emmerdes qui l'attire, son nid c'est les problèmes, ses problèmes à elle, elle, son propre problème. Il vole autour d'elle, il gueule de sa voix criarde. Il sait que crier, c'est rien qu'un con, un pauvre con. Mais elle l'aime bien, comme elle aime Siam, qui dort à côté. Elle écoute pas les hurlement du perroquet, perdue dans les méandres de son esprit, et l'oiseau, doucement, vient se poser sur son épaule comme une comète multicolore. Les serres s'enfoncent dans son épaule maigre, elle y fait pas gaffe. Elle fait plus attention à rien, elle aime plus rien, plus jamais elle n'aimera. Faut dire aussi qu'elle a jamais aimé. C'est qu'elle sait pas, elle est aveugle, et on apprend pas à ces gens là à voir ce qui se trouve sous leurs putains de yeux vides. On leur apprend à entendre alors, mais elle est sourde, et on lui a laissé que la parole pour mieux crier au monde qu'elle l'emmerde et qu'elle ne croit pas en l'amour. Les gosses savent pas aimer. Mais eux c'est pas pareil, ouais, parce qu'ils sont murés dans une ignorance fragile, qu'on ébranle en leur apprenant à vivre. Elle, c'est pas pareil. Y a juste eu une erreur d'apprentissage. Un putain de ratage. Et elle se tient droite, debout, pirate face à l'étendue de bordel qui couvre son salon. Droite, le caporal sur son épaule, dressée au dessus d'un bazzar sans nom, comme celui d'son esprit. Un, deux, trois. Des bruits de pas, elle se retourne, le poing toujours serré, couvert d'une peinture mouillée. Ca lui fait mal, mais elle oublie. Elle oublie tout de toute façon, alors la douleur. Siam est là, les yeux encore un peu fermés. Un sourire déchire alors son visage de poupée terrible tandis que sur son épaule maigre, l'oiseau se remet à hurler. Il aime personne, ce pauvre con. Personne sauf elle. Elle le dégage de son épaule et il se tire, indigné, toujours laissant filtrer par son bec ouvert grand d'affreux hurlements. Eh, Siam ! Elle est debout face à l'autre gosse, plus grande. Et quand elle la regarde, c'est comme si elle se voyait elle, avec des années de moins, et puis des sentiments. De tous petits sentiments, tout juste naissants, mais des sentiments, et c'est la seule chose qu'elle est pas foutue de faire, elle, encore. Elle la regarde et elle voit l'horreur de sa propre nature, elle se voit elle à travers son regard torve de poupée brisée, elle se perd dans ses pupilles immobiles. Monstres. Son regard glisse sur son visage endormi, puis elle sourit encore plus fort, et remonte la bretelle de son soutient gorge. Salope, salope tu te trimbale presque à poil. Elle masse son poing ankylosé, encore engourdi par le coup porté dans cette toile même pas finie, comme tant d'autres, et qui gît, sur le sol déjà masqué par des millions d'autres choses, froissées, cassées, jetés là sans savoir qu'on les jetait, jetée là sans savoir qu'on les avait. Y a des pots d'peinture partout, et des traces de couleurs jusque sur les murs, et même sur le plafond, qu'elle regarde si souvent, allongée sur le sol enseveli, son perroquet qui vole, vole au dessus d'elle, toujours criant. Elle voudrait qu'il soit en verre, pour pouvoir regarder l'ciel. Et quand elle en a marre, de contempler une étendue sans couleur, elle ouvre la fenêtre à moitié pétée et elle monte sur le toit, elle y reste des heures, à y attraper froid. Parfois elle regarde le vide. Elle se demande si elle pourrait sauter. Et quand elle se dit que ouais, que ouais elle pourrait, elle rentre dans son appartement.


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MessageSujet: Re: on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). EmptyJeu 10 Jan - 23:28

i missed the bus and there'll be hell today. i'm late for work again and even if i'm there they'll all imply that t might not last the day. and then you call me and it's not so bad... it's not so bad. and i want to thank you for giving me the best day of my life. just to be with you is having the best day of my life.


J'émerge doucement. Je ne sais pas quelle heure il est, le jour n'est pas encore levé. Ce que je sais, par contre, c'est qu'elle n'est pas là. Elle n'est pas là et c'est comme un coup de froid qui te serre la gorge et te crie malade, malade, malade. Je tâte la place à côté de moi, vide, et je soupire avant de me frotter les yeux. Qu'est-ce qu'elle fout, bon sang ? J'attrape froid, j'attrape le mal d'ici, le mal d'elle. Dvir. Dvir l'enragée qui sait même pas qu'elle l'est. Dvir l'enragée qui sait pas grand chose et qu'est un peu comme moi, un peu comme nous. Je retire la couverture qui me couvrait et j'enfile mon jean qui traîne là, j'l'enfile et j'pars traverser le couloir à la recherche d'un peu d'ses yeux. « Eh, Siam ! » C'est bien comme ça que j'm'appelle. Siam. Un prénom à bascule, un prénom bien foutu. Je jette un regard au bordel qui l'entoure et j'me dis qu'elle en a mis un beau d'bordel, dans ma vie. Avec ses sales manies, avec ses vieilles rengaines. Avec c'qu'elle oublie d'être et puis c'qu'elle est pas. « T'avais promis qu'tu viendrais vite dormir. » Et bien sûr que j'sais qu'elle ne les tient jamais, ses promesses. Bien sûr que j'sais qu'elle dit j'te promets comme elle dit j'ai envie d'pisser. Mais j'le lui rappelle quand même. Comme ça. Au cas où. P'tet bien qu'ça la fait marrer, p'tet bien qu'ça m'ferait marrer aussi si j'avais appris à rire. P'tet bien aussi qu'c'est un jeu, entre nous, un jeu où l'on s'promet des je ne sais quoi au goût de rien. « J'vais m'occuper d'pépé, tu viens ? » Elle va venir. Comme à chaque fois. Elle va venir et on va aller saboter son bout d'repos, au vieux. Elle m'tiendra la main pour m'dire allez vas-y mon amour, arrache les fleurs, saute à pieds joints dessus avec moi. Ou alors ce s'ra moi qui attrapera la sienne pour lui demander de m'aider à prendre soin d'pépé. J'le fais maintenant parce que j'ai jamais pris soin d'lui quand il était vivant. J'ai jamais pris soin d'ses yeux qui m'racontaient la vie, d'ses rides qui m'racontaient le reste.

On marche dans la nuit. Sur la route. Puis sur le gravier. Voilà, on y est. L'arbre de pépé est juste là. Pépé aurait sûrement aimé avoir une tombe à lui, un truc avec son nom, sa date de naissance et puis celle de sa mort pour montrer aux autres comme il avait bien vécu, lui à qui on accordait pas trente ans. C'est vrai qu'il a bien vécu. Avec ses coups de gueule et ces coups d'rires. Avec ses écoute moi que j'écoutais jamais. P'tet que si j'l'avais écouté plus souvent, j'aurais su. Comment pleurer comment danser. Comment s'éteindre et s'rallumer. Ouais, pépé aurait aimé une tombe rien qu'à lui, une tombe d'un mètre soixante-neuf pour avoir les pieds qui dépassent comme quand il était dans son lit. Une tombe pour y vivre une belle mort. « Un jour, quand j'aurais les thunes, j'achèterai à pépé une vraie tombe. Une vraie tombe sur laquelle on écrira merci de me foutre la paix. D'accord, Dvir ? » Parce que c'est vrai qu'j'aimerais bien qu'on lui foute la paix, au vieux. J'aimerais bien qu'Samson arrête de venir fleurir c'qui sert de tombe à mon grand-père tous les jours avec des pâquerettes dégueulasses. Je prends le bouquet au pied de l'arbre et j'le jette en l'air avant de me tourner vers l'autre abîmée qu'j'ai l'impression d'aimer quand même un peu. « Dis moi qu't'as pas oublié le vin mon amour. » Mon amour. Il parait qu'c'est comme ça que s'appellent les gens qui s'aiment. Moi j'l'aime, Dvir. Ou du moins j'espère l'aimer. Parce que Dvir est belle avec sa peau sur les os, avec ses bretelles de soutif qu'elle oublie d'remonter et son intérieur qui pourrait contenir plein d'trucs mais qui contient que dalle. Dvir est belle parce qu'elle mène la même vie que moi, parce qu'elle a rien en elle, parce qu'elle voyage léger. Parce qu'elle est complètement vide. C'est pour ça que j'dis que j'l'aime. Parce que j'la regarde les yeux rivés vers le ciel et j'peux pas m'empêcher d'me dire qu'elle mériterait bien qu'on s'attache à elle.

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MessageSujet: Re: on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). EmptyLun 14 Jan - 12:07

❝ Sans toi les émotions d’aujourd’hui ne sont que la peau morte des émotions d’autrefois. ❞

T'avais promis qu'tu viendrais vite dormir. elle la regarde, l'autre et son visage de foutue poupée. Elle accroche ses prunelles bleues aux siennes, elle essaye de s'rappeler mais y a rien qui revient, qu'du vide. Un vide immense qui se répand partout en elle, qui chasse les p'tit endroits déjà pleins pour venir s'y lover comme des bactéries, des putains d'bactéries. Et y a ce vide qui chasse d'elle tout c'qui pourrait la rendre humaine. Elle est plus rien qu'une carcasse vide, qui dit des choses puis les oublie, à peine les a-t-elle dis. Y a les mots qui de ses lèvres grandes ouvertes s'échappent et puis qui s'perdent dans le temps qui les avale, de plus en plus, elle pourrait presque les voir s'effacer dans l'air, s'fondre dans les murs, le sol, la peinture. Et son salon alors serait gorgé d'plein d'souvenirs et de promesses qu'elle est pas foutue d'tenir, mais ça aussi elle l'oublie, toutes ces choses qui peuplent les coins de son appartement trop p'tit. Comme un gosse qui viendrait creuser sa chaire pour en enlever tout c'qui y a de bon et combler les trou qu'il a fait avec de la merde, du vide, de l'horreur. Et en faire un monstre. Même pas foutu d'aimer. Même pas foutue de faire ce qu'elle a promis, rien qu'une fois. Foutue de rien si ce n'est qu'enfoncer ses toiles à peine commencées à grands coup d'poings. Et briser leur phalanges blanches. S'ouvrir les veines, foutre un peu d'rouge sur leur blancheur trop parfaite. Elle hausse les épaules sans trop la regarder. Fallait que j'peigne. eh, siam. Quand j'oublie comme ça, faut pas hésiter à m'le rappeler. T'as qu'à gueuler un bon coup, ouais, fait que ta voix remplisse les vide de mon appartement, et puis alors, alors j'viendrais. Elle pense très fort sans laisser les mots franchir la barrière de ses lèvres. Et puis un jour, Siam, elle t'oubliera. Elle oubliera tout, et puis même toi. Et elle s'traînera entre ses grands murs couverts de peinture, elle regardera les choses en s'demandant c'que c'est, et puis, elle passera d'vant toi, elle te regardera même pas, Siam. Elle t'auras oublié comme elle oublie l'reste, parce qu'elle se fout de tout et des gens avant tout. J'vais m'occuper d'pépé, tu viens ? Siam pose ses questions comme des affirmations et c'est p't'être la seule chose que Dvir déteste parce qu'elle se sent obligée, impliquée dans quelque chose, c'est comme si elle avait plus l'choix l'espace d'un instant, comme si elle devait prendre son visage entre ses putains de mains constamment sales et s'dire " bon, maintenant je dois faire ça " et c'est le doit qui vient tout foutre en l'air parce que les gosses doivent jamais rien faire. Ils se contentent juste d'êtres sans coeurs, et c'est c'qu'elle fait de mieux. J'vais m'habiller. elle lui sourit de toute ses petites perles nacrées et disparaît dans la cuisine en attrapant des affaires jetées sur le sol, masses informes. Y a le caporal qui revient en gueulant, tandis qu'elle s'habille, les doigts serrés autour d'une bouteille mal fermée. Et l'autre oiseau d'malheur perché sur son épaule trop maigre, et qui hurle, et qui hurle. Et qui vomit sur le monde toute son horreur, lui qu'est même pas humain. Y a que elle qu'il aime, les autres il f'rait rien que leur crever les yeux si y avait pas sa main à elle qui l'retenait. Même Siam. Elle attrape l'oiseau par les pattes en regagnant le salon, et elle l'envoie en l'air, pour l'aider à voler, pour qu'il s'en aille un peu et qu'il la laisse s'enfuir là où il a pas l'droit de crier. Tu viens pas cette fois, on va pas dans un endroit pour toi. qu'elle lui dit, à sa comète colorée qui s'en va en battant d'ses grandes ailes abîmées. Elle rejoins Siam devant la porte d'entrée jamais fermée à clefs, et elles sortent dans la rue noire, pas très bien éclairée. Elle tient dans sa main le vieux plastique qu'elle jette jamais et qui lui serre de fourre tout, un fourre tout plein de trous, de souvenirs, un fourre trou rempli de son passé. Elles avancent au rythme des bouteilles qui s'entrechoquent, et qui emplissent la nuit froide de leur tintement heureux, heureux comme elle à qui on a pas appris à pleurer. A qui on a appris qu'à rire, ouais, rire au nez d'une vie qui l'emmerde et d'un monde qui veut l'enterrer. Un temps, deux temps, y les minutes qui coulent, qui roulent, roulent dans le sablier de la vie. Et puis elles sont devant, elle saurait pas dire en combien d'temps, elle sont devant le bout de terre au pied d'un arbre, un bout d'terre qu'on saurait même pas qu'y a quelqu'un en d'ssous si jamais y avait pas toujours des tas d'fleurs multicolores posées dessus. Un jour, quand j'aurais les thunes, j'achèterai à pépé une vraie tombe. Une vraie tombe sur laquelle on écrira merci de me foutre la paix. D'accord, Dvir ? et Dvir sourit sans la regarder, l'autre gosse debout devant le bout de terre tournée, qui fixe le sol d'un air de rien, elle a jamais l'air de rien penser, parce que comme elle c'qui la rempli, c'est plein de riens. Et au d'ssus de tout ces riens, y a son pépé, comme au d'ssus de la pile dans le coeur de Dvir y a ce désir de ne jamais grandir, avec le caporal et Siam qui dansent autour. Elle s'demande parfois si dans le coeur de l'autre coquille vide elle danse aussi un peu, tout au fond, un tout petit point qui brille, qui brille. D'accord. elle la regarde se baisser pour attraper un bouquet de fleurs pâles dans la nuit noire, pour mieux le jeter en arrière comme on dégage de son esprit les souvenirs désagréables, ceux qu'on voudrait vraiment oublier mais qui restent quand même bien ancrés. Et dans son esprit à elle y jamais aucune p'tite fleur qui vient à pousser, parce qu'y a personne qui compte plus qu'elle même. Personne qu'elle est foutue d'aimer. Sauf l'autre, un tout p'tit peu. Pas trop quand même qu'elle se dit parfois, en peignant son visage déchirée sur ses toiles, pas trop, non, j'veux pas m'attacher. L'attachement c'est pour les grands, c'est pour ceux qui veulent aimer tout en sachant qu'ça va les tuer. Dis moi qu't'as pas oublié le vin mon amour. elle la gratifie d'un éclat de rire immense, un truc gros comme le monde qui vient trancher avec la tristesse du lieu, une mélodie à en faire danser les mort. Non, j'l'oublie jamais. qu'elle déclare en ouvrant grand son sac de souvenirs sous leurs yeux fermés. Les deux bouteilles tintent, tintent encore dans le silence de mort. Elle lui tend le sac à bout de bras, pour lui laisser le loisir de choisir entre les deux. Et elle laisse ses yeux vagabonder au gré des tombes, au gré des bouquets éparpillés partout, p'tites tâches de chaleur au milieu de l'océan du désespoir. Et son regard vient s'poser sur la tombe de son pépé, qui en est même pas une. Eh, Siam ? quand j'vais me tuer, tu m'enterrera pareil hein ? monstre, monstre. Elle retourne toujours tout pour elle, dopée par un égoïsme sans pareil. Y a rien sinon qu'elle même qui l'intéresse, rien sinon que sa vie, ses pleurs qui refusent de couler, et ses rires qui fusent dans tout les sens. C'est son égocentrisme dégueulasse qui fait c'qu'elle est, qui fait qu'on a envie d'l'aimer, d'la baiser, de l'embrasser, autant qu'on voudrait lui péter le nez à grands coup dans son visage plein de joie infecte qui veut jamais partir, même dans les plus tristes instants. Et si son rire devait s'arrêter, ça s'rait comme la fin du monde, la fin d'son putain de monde à elle, d'son pays de nulle part, ouais.


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MessageSujet: Re: on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). on est vivant, tant qu'on est inconscient (dviam). EmptyJeu 31 Jan - 18:57

i missed the bus and there'll be hell today. i'm late for work again and even if i'm there they'll all imply that t might not last the day. and then you call me and it's not so bad... it's not so bad. and i want to thank you for giving me the best day of my life. just to be with you is having the best day of my life.


Son perroquet reste à la baraque et ça m'plait, comme ça. J'l'aime pas, son oiseau. Parfois, dans mes rêves, j'crois que j'm'imagine en train de lui crever les yeux, en train de lui crever les yeux et d'foutre des coups de marteau sur son bec pour qu'il la boucle, pour qu'il ferme sa grande gueule, pour qu'il arrête de piailler, d'me donner mal à la tête, d'me faire sentir comme une gueule de bois, une gueule de haine. J'l'aime pas. Lui et ses cris. J'l'aime encore moins que Samson. Parce que Samson, parfois, il m'surprend et devient un peu intéressant. Lui, jamais. Il crie, il crie. Il bat des ailes, s'accroche aux bretelles de soutif de ma Dvir et c'est tout. Il fait rien. Rien d'sa journée, rien d'sa nuit. Il crie. Et parfois, j'me dis qu'il faudrait que Dvir le jette, qu'elle le foute à la fenêtre et qu'elle me r'garde un peu plus, moi, sa meilleure amie, moi qu'a plus d'place pour s'accrocher aux bretelles de son souftif moi qu'a plus d'place pour crier ou l'aimer. Pas comme il faut, ça j'sais pas faire, mais juste l'aimer un peu. L'aimer assez pour lui cuisiner des plats qu'elle goute à peine, l'aimer assez pour partager avec elle les clopes et les bouteilles de vin. Et puis les coups d'silence, aussi. Les coups d'silence qu'on adore, toutes les deux. Les coups d'silence qu'on provoque, dans lesquels on s'jette. Les coups de silence auxquels on fait l'amour, auxquels elle fait la vie et moi la mort. On est plus qu'toutes les deux. Y'a bien pépé mais j'le compte plus, j'le compte plus parce qu'il dit plus un mot d'puis qu'on l'a foutu sous cet arbre, j'le compte plus parce que c'est comme s'il était plus vraiment là, plus vraiment avec nous. P'tet bien, même, que si on creusait, que si on enlevait toute la terre autour, on l'retrouverait pas. Ca m'fout la chair de poule, moi, d'me dire que j'suis p'tet toute seule, d'me dire que pépé s'est p'tet bien fait la malle pour aller écouter quelqu'un qui l'avait écouté d'son vivant. "Non, j'l'oublie jamais." Moi, elle m'oublie. Mais pas l'vin. Ca non. J'prends la bouteille qu'elle me tend et j'avale à grandes goulées. Pour en finir plus vite avec tout ça, pour en finir avec ce soir et puis demain. J'arrache les fleurs qui décorent la maison d'pépé et j'leur vole leurs pétales qui leur vont pas, leurs pétales qu'ont l'coeur joyeux alors qu'y'a rien d'joyeux à décorer l'tapis d'la mort.

"Eh Siam ? Quand j'vais me tuer, tu m'enterreras pareil hein ?" Mes pupilles vont de pépé à elle. Qu'est-ce qu'elle déballe, d'abord ? Qu'est-ce qu'elle déballe, avec son fichu sourire accroché au visage, son sourire dégueulasse qui m'donne envie d'lui planter des poings dans la mâchoire. Hein, qu'est-ce qu'elle déballe, elle, avec ses rires écrasants qui r'ssemblent à tout sauf des crimes, à tout sauf des suicides ? J'balance un coup d'pied dans la terre et j'lâche la bouteille qui s'écrase tandis qu'le liquide roule partout, partout sur l'toit de pépé, pi' il s'enfonce sous terre et j'imagine les fringues de pépé bousillés par le rouge, le rouge, encore du rouge. Alors j'me dis qu'on devrait pas être là, qu'on devrait être sûrement nulle part mais surtout pas ici. C'est une sensation étrange, mais j'pense à pépé et on dirait que j'suis désolée pour tout ce rouge, pour tout ce vin sur ses vêtements. J'suis désolée lors j'ferme très fort les yeux, j'les ferme très très fort et dans ma tête j'parle à pépé, dans ma tête j'lui dis pardon pépé, pardon pour l'vin et puis j'reste. pardon, tu vas attraper froid comme ça et c'est tout d'ma faute alors j'suis désolée, désolée d'revenir toutes les nuits t'faire chier, désolée d'pas savoir t'foutre la paix, j'vais nettoyer pépé, j'vais nettoyer tout c'vin et tout c'chagrin. "Alors comme ça, c'est toi qui va m'laisser ?" J'me laisse tomber sur le sol et j'reste là, assise, le cul trempé par le sol aspergé, le cul trempé et l'âme avec. J'ai toujours pensé que c'est moi qui partirais, qu'à chaque fois ce serait mon tour. Et puis Dvir est arrivée, Dvir est arrivée et a changé mes plans, elle m'a volé mon tour. C'est elle qui va m'laisser. Alors qu'moi, tout c'que j'ai toujours souhaité, c'est être celle qui la laissera, un jour, seule avec son perroquet qui crie, qui crie, qu'aurait caché ses pleurs et sa misère avec. Sa misère à elle, Dvir le sale monstre qui vole mes tours, Dvir le sale monstre qui mord mon coeur.

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