On change plus facilement de religion que de café.
Dimanche matin. Claire Helkins venait juste de se réveiller. Depuis qu'elle était arrivée dans le quartier de Montsimpa, elle ne dormait pas très bien. Ses parents lui affirment qu'il faut du temps pour s'adapter à leur nouvelle vie qui s'offre à eux. Ils devaient sûrement avoir raison, mais Claire savait que ce qui la stressait le plus, c'était son entrée dans l'Université Nationale de Simstate. La veille, elle l'avait visité notamment dans la section où elle sera la plus présente, c'est-à-dire dans le para-médicale. Depuis son jeune âge, la Helkins veut faire Infirmière, passion venant de son père qui pratique de la chirurgie. Elle trouvait que c'était le métier le plus beau du monde. Demain, Claire allait faire son entrée dans le campus ; la vie universitaire s'offrait à elle et elle devrait s'adapter le plus rapidement possible. A peine venait-elle de se réveiller que ses parents lui conseillaient de descendre au café du coin pour s'initier directement dans la vie habituelle des autres habitants. Ils la forçaient donc à faire connaissance avec les personnes de son âge ; D'après eux, cela lui sera favorable. Après s'être habillée convenablement, elle sortit de son pavillon et se dirigea vers le café "Chez Hogan". Ce n'était pas l'envie qui la menait ici, mais plutôt la soif. Elle n'avait rien mangé avant de partir. Arrivé devant le lieu concerné, elle sortit ses mains de ses poches de sa veste afin d'ouvrir la porte et fit face à un café déjà bien rempli. Ses parents ne lui avaient pas menti ; Elle recroisa quelques personnes qu'elle avait aperçu la veille. Portant sa main à ses cheveux afin de remettre en place une mèche indisciplinée, Claire se dirigea vers le comptoir où elle salua l'employé.
« Bonjour. Un café s'il vous plaît. »
Posant ses mains sur le bois du comptoir afin de prendre appui, la Helkins s'asseya sur un tabouret qui longeait le comptoir. Elle posa ses coudes sur le comptoir, attendant la boisson commandée. Le café lui fit servit peu de temps après. Tout en affichant un léger sourire à l'employé qui la dévisageait, elle porta sa main à sa poche pour en sortir son porte-monnaie afin de le payer. Mais le barman affirmait que c'était un cadeau de la maison. Etonnée, la Helkins releva son visage vers l'employé. Il était donc en train de l'analyser tout à l'heure afin de savoir si elle était nouvelle, ou pas.
« Merci beaucoup. »
Claire remit son porte-monnaie dans sa poche et porta ses mains glacées par la basse température extérieure sur la tasse brûlante. Elle avait tendance à le faire lorsqu'il faisait vraiment froid à l'extérieur et le faisait toujours avant de le boire.
Mon dieu j’ai si mal. La tête posé sur le bar, j’ai presque l’impression que je vais mourir. J’ai mal partout, mais surtout à la tête. Avec trois heures de sommeil dans les pattes, je ne suis pas sûr que je puisse faire ma rentrée à l’université aujourd’hui. Ce n’est pas que je ne veuille pas y aller, même si c’est vrai que je suis bien dans mon lit, mais ma tête me joue des sacrés tours. Il est deux heures du matin et je suis censé me lever dans quatre heures et demie alors que je n’arrive pas à me rendormir. Le bras tendu, je saisis mon verre agrémenté par un médicament ignoble, mais je ne bouge plus. J’en ai marre. Je soupire et reste là, le bras tendu, la tête sur le comptoir. Mon dieu. La lumière s’allume, et je pousse une sorte de petit cri avant de placer ma tête entre mes bras. Qui a eu l’idée d’allumer la lumière alors que j’ai une migraine ?! Qui d’autre que mon gouvernant qui n’est autre que mon seul compagnon de vie avec mon chien ? Les chiens ne savent pas allumer la lumière à ce que je sache, pas le mien du moins.
« Bouge-toi » j’entends. La cordialité t’effleure ce matin à ce que je vois. Ma voix tremblante marmonne quelque chose qui ressemble à un « J’ai mal à la tête » mais il ne semble pas avoir entendu. Et ça se traduit par une hausse de son ton. « Bordel j’ai mal à la tête ! » me mets-je à crier dans la cuisine, ébloui par la lumière, sous les gémissements de mon petit toutou. Le gouvernant soupire et lève les yeux au ciel avant de me recommander de boire ce fichu médicament. Évidemment, recommandation ultime : «Shawn, quoi qu’il en soi, tu iras en cours.» J’ai limite envie de protester en sortant un grand QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ? Mais une poussée de douleur me reprend et me secoue. Je déteste cette foutue migraine. Mon courage revient et je bois enfin ce verre de… je ne sais quoi au goût dégoutant. Une demi-heure passe, une heure, aucun effet. Je me rendors le temps d’une demi-heure et me sens enfin soulagé au réveil en remarquant que ma migraine en est devenue beaucoup moins forte. Quelle chance. Je ressens toujours une sensation de pression sur ma tête, mais cela va mieux.
Il est 3h30. Qu’est-ce que je vais faire pendant 3 heures ? Le sommeil ne se fait pas ressentir, mais je ne peux pas allumer la TV. Question de politesse pour les fainéants qui dorment toujours à cette heure-ci. Et si je regardais un film sur mon ordinateur ? Hm, lequel choisir ? Regardons une comédie tiens. Ma souris clique au hasard sur un fichier, et s’ouvre alors un dessin animé. Frère des Ours. Ça fait longtemps que je n’ai pas regardé ça tiens. Je le regarde évidemment en entier, rigole de temps en temps, mais à mon plus grand regret à 5 heures du matin je me retrouve de nouveau dans une impasse. Que faire maintenant ? Oh, je sais. Je me précipite dans ma chambre, parce qu’après tout 5 heures c’est correct pour mon gouvernant comme heure de sommeil (ironie quand tu me tiens, je tiens ma vengeance), et farfouine dans mes étagères dans le but de trouver mon maillot de bain. Joli petit maillot de bain moulant te voilà, c’est pas toujours facile d’être bien fait vous savez, je vais enfin pouvoir passer du bon temps dans la piscine. Pour nager. Bien évidemment. N’ayez pas l’esprit mal tourné. J’enfile alors vers le maillot de bain et sort dehors. Brrr il fait froid le matin (non, sans blague ?). Je tire la bâche de la piscine de toutes mes forces et découvre alors la piscine où je passe l’heure et demi qui me restait. J’aime tant nager, c’est génial comme sensation, l’eau qui coule sur votre corps et l’osmose que vous créez entre l’eau et vous. Enfin bref. Évidemment mon gouvernant vient m’appeler lorsque je dois enfin me préparer pour aller en cours. Plus tôt que prévu d’ailleurs, ce ne serait pas drôle sinon. Je sors alors de la piscine et lui laisse le soin de la recouvrir de nouveau, et me dirige alors vers la douche, à moitié crevé il faut le dire. Entre l’écran de l’ordinateur et la piscine où j’ai su me détendre, je me sens un peu mou. J’aurais mieux fait de faire un crawl tiens, ça m’aurait davantage réveillé. Une fois prêt, je me rends dans la cuisine mais l’appétit ne me prend pas. A croire que l’épisode de cette nuit m’a coupé toute faim. Je soupire. Pas de chocolat, pas de friandises, pas de gâteaux, pas de thé, pas de confiture, pas de brioche, pas de pancakes. Pas de pancakes. Pas de chocolat. Je soupire à nouveau. Journée pourrie. Je prends mon vélo et pars alors légèrement en avance, en direction de l’université. J’y entame ma seconde année, c’est dingue, déjà deux ans à l’université. Je deviens pas tout jeune moi. Mais enfin, qu’est-ce que raconte ? Bien sûr que je suis jeune et sexy. Je me prends à rire tout seul, de moi-même en plus, ahlalala. On ne me changera pas, pas vrai ? Au loin j’aperçois l’enseigne d’un café, un café dans lequel je suis déjà allé plusieurs fois et où il est fréquent de croiser des jeunes. Allons-y, un café me réveillera sûrement. Je pose mon vélo, accroché à un lampadaire dans la rue, et me dirige dans le café où par mégarde je bouscule le serveur et rentre en collision avec une jeune fille sur un tabouret. Mes yeux traduisent la détresse qui s’empare de moi. « Pardon, excusez-moi, je peux repayer » dis-je au serveur avant de m’excuser auprès de la jeune fille que j'ai également bousculé. Je me dirige honteux vers le comptoir où je m’assois, à côté d'elle, pour commander un café, qui me sera du plus grand bien.
On change plus facilement de religion que de café.
Accoudée au bar de Chez Hogan, Claire Helkins avait posé ses mains gelées sur la tasse de café qu’elle venait de commander, et que l’employé lui avait offert. Sentant la chaleur du liquide noir se répandre dans ses doigts fins et frêles, elle les desserra délicatement afin d’en passer un autour de l’anse afin de prendre la tasse de café dans sa main. Elle porta finalement ses lèvres fines naturellement rougies au rebord brûlant de la tasse et avala quelques gorgées. Le liquide brûlant, qui coulait le long de sa gorge, lui faisait un bien fou. Elle sentait son corps frémir sous la chaleur qui la submergeait. Puis, Claire reposa la tasse de café dans sa coupelle posée sur le comptoir quelques minutes auparavant par l’employé et décida de tourner son visage angélique vers les autres clients présents dans le café. Elle posa dans un premier temps son regard sur un groupe de jeunes qui étaient réunis au fond de la pièce. Des rires pouvaient se faire entendre quelques fois, ce qui avait le don de provoquer un sourire sur les lèvres minces de la jeune fille. Cette dernière porta son regard dans un second temps sur un couple de personnes âgées. La scène était complètement attendrissante mais n’osait les fixer trop longtemps, de peur d’être repérée. Puis, la Helkins porta son visage en direction d’un jeune homme qui buvait sa boisson tout lisant un manuel. Cela lui fit repenser que le lendemain elle commencerait à se rendre à l’université. Rien de bien réjouissant ; Mais puisqu’il le fallait...
Perdue dans ses pensées, elle avait reposé ses yeux sur le peu de café qui lui restait dans la tasse posée sur le comptoir en bois. Claire ne fit alors pas attention au jeune homme qui venait de faire son entrée dans le bar/café et qui venait de percuter de pleins fouets un serveur. Il rentra alors en collision avec la Helkins qui, par réflexe, s’était retourné brusquement pour voir la raison de ce dérangement. Le garçon fit alors ses excuses au serveur puis à la jeune fille, avant de s’asseoir au comptoir, sûrement gêné par la situation. Claire avait posé ses mains liées sur le bois du comptoir, le regard posé devant elle et répliquait d’une voix calme et posée :
« Tu es étudiant à l’Université, je me trompe ? »
Effectivement, la Helkins avait pour habitude d’examiner les moindre faits et gestes des personnes qu’elle rencontrait afin d’en connaître un peu plus sur leur propre personne. Le jeune homme, toujours assis à ses côtés, avait l’air plus âgé qu’elle mais tout de même trop jeune pour avoir finit ses études. Elle porta alors ses doigts fins à sa tasse de café afin d’en boire quelques gorgées, attendant la réponse du jeune homme concerné.
Décidément, aujourd’hui ce n’est vraiment pas ma journée. Après avoir passé une nuit horrible, sans aucun soutien moral de la part de mon gouvernant afin de soulager un douloureux mal de tête, me voici dans un café, que j’adore, mais où je fous le bordel. Aller, une collision par- ci, une collision par-là, un plateau renversé par terre, tout ce que j’aime. Ben voyons. Pour ma défense, je suis prêt à tout rembourser si nécessaire. Après tout, ce serait normal, ce serait selon la logique des choses. Mais finalement la maison me pardonne et décide de ne pas me faire payer les consommations qui sont parties en fumée.
Ce matin je me suis préparé à vivre mon premier jour d’université, enfin techniquement c’est davantage ma rentrée que mon premier jour d’université, puisque c’est ma deuxième année. Oh et puis c’est mon premier jour d’université depuis l’été dernier, et puis c’est tout. Premier jour d’université de cette année scolaire, VOILA. Mon énervement traduit très bien mon état actuel, parce que vous allez le voir, rapidement tout cela va tourner au vinaigre. Assis sur ma chaise de bar, je demande gentiment au serveur s’il est possible de me servir un café serré. Pas de problème, me dit-il. J’attends alors patiemment, et regarde tout autour de moi. Une voix à ma droite s’élève, et heureusement qu’elle est là sinon j’aurais vite pété un câble, et me demande si je suis à l’Université. Pas le temps de répondre que mon regard se pose sur un panneau, une petite ardoise plus précisément, où est inscrit le plat du jour. Ca vous paraît anodin mais dessus il y est inscrit le jour, et si le serveur ne s’est pas trompé il est dimanche. Dimanche. Je me croyais Lundi. J’allais partir à l’université. Et mon gouvernant ne m’a rien dit. Soit il me fait une mauvaise blague, soit il n’a rien capté. Je préfèrerais que ce soit la deuxième option, même si la première me semble plus crédible. A tous les coups il va me sortir un truc du genre : « Comme ça, ça te laisse le temps de te préparer pour demain, et bla et bla et bla. Ce n’est pas bon de trop dormir tu sais, et bla et bla et bla. »
Je soupire et me retourne vers la jeune demoiselle que je n’avais jamais encore rencontré. « On est Dimanche pas vrai ? Je m’apprêtais à aller à l’université, je croyais qu’on était Lundi » De quoi illustrer à quel point je suis une épave et une catastrophe aujourd’hui.
Spoiler:
Réponse un peu avant 2013, les voeux seront pour plus tard, quand on aura réellement achevé cette année. ♥
Invité
Invité
Sujet: Re: Claire & Shawn ~ Café Jeu 3 Jan - 12:04
Shawn & Claire
Café.
On change plus facilement de religion que de café.
Claire Helkins tendit ses bras vers le comptoir et porta ses mains autour de la tasse de café brulante, commandée quelques instants plus tôt. Le regard posé sur la surface du liquide noir, elle tournait la cuillère machinalement, la faisant rouler entre ses doigts fins et rougis par le froid. La Helkins avait parlé d'une voix claire et spontanée, voulant sûrement se faire entendre par le jeune garçon assis à ses côtés. Un petit silence s'était installé dans le comptoir, Claire attendant sa réponse. Un soupir se fit entendre, puis une voix masculine. C'était lui. Il répliquait d'une voix quelque peu chamboulée qu'il se croyait Lundi et qu'il était prêt à aller l'université. Un petit rire s'échappa des lèvres naturellement rougies de la Helkins, qui continuait à faire tourner la cuillère entre son pouce et son index.
« Ca arrive à tout le monde. »
Sourire aux lèvres, Claire releva son visage et le tourna légèrement vers le jeune garçon. Il avait vraiment l'air épuisé par son propre comportement. Cela lui faisait penser à son propre comportement, lorsqu'elle se lève du mauvais pied. Décidemment, beaucoup de jeunes personnes lui ressemblaient dans ce quartier. Peut-être que finalement, son père avait raison ; Elle allait peut-être se sentir bien en Amérique. Elle tentait tout de même de dissimuler son accent français prononcée. Beaucoup de personnes détestaient les français ; Et la Helkins ne voulait pas être jugé puis être rangée dans une catégorie.
« Le point positif, c'est que tu peux aller te recoucher si tu le souhaites. »
Comportement que la Helkins ne ferait jamais. Une fois qu'elle était levée, aucune personne n'arriverait à la remettre au lit. Claire ne dormait pas beaucoup, et préférait profiter pleinement de la journée qui se présentait à elle, quitte à se coucher très tard et se lever très tôt. Ses parents ne supportent plus son rythme de vie et sont donc pressés qu'elle ait son indépendance. Heureusement qu'elle rentre demain dans le campus de l'université.
fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul. Reproduction complète ou partielle interdite
Mon dieu j’ai si mal. La tête posé sur le bar, j’ai presque l’impression que je vais mourir. J’ai mal partout, mais surtout à la tête. Avec trois heures de sommeil dans les pattes, je ne suis pas sûr que je puisse faire ma rentrée à l’université aujourd’hui. Ce n’est pas que je ne veuille pas y aller, même si c’est vrai que je suis bien dans mon lit, mais ma tête me joue des sacrés tours. Il est deux heures du matin et je suis censé me lever dans quatre heures et demie alors que je n’arrive pas à me rendormir. Le bras tendu, je saisis mon verre agrémenté par un médicament ignoble, mais je ne bouge plus. J’en ai marre. Je soupire et reste là, le bras tendu, la tête sur le comptoir. Mon dieu. La lumière s’allume, et je pousse une sorte de petit cri avant de placer ma tête entre mes bras. Qui a eu l’idée d’allumer la lumière alors que j’ai une migraine ?! Qui d’autre que mon gouvernant qui n’est autre que mon seul compagnon de vie avec mon chien ? Les chiens ne savent pas allumer la lumière à ce que je sache, pas le mien du moins. 