[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Vous tenez tant que ça à connaître mon histoire alors ? Bon, très bien, puisque vous insistez tous, je vais vous la raconter mais que j'en entende pas un moufeter sinon... Il était une fois une jolie princesse... Comment ça personne n'y croît ? J'voulais vous vendre du rêve moi c'est tout. On va donc le faire à ma sauce. Je suis née en Irlande, un matin de printemps, mais je n'étais pas la première. Ma soeur Lyna me précédait déjà et après moi, il y a eut notre frère. Mes parents voulaient une famille nombreuse, ils ont eut ce qu'ils voulaient en somme. Mais même si j'ai vu le jour sur les terres irlandaises, j'ai grandis en Angleterre, à Manchester plus précisément, parce que le boulot de notre père l’exigeait. Oui, mon paternel était ambassadeur d'Irlande en Angleterre et c'était plus sûr pour nous soit disant. Bon, c'est sûr que du coup, j'ai eu une belle enfance, comme on dit. Je n'ai jamais manqué de rien, avec ma soeur et mon frère on s'est toujours bien entendu -bon, comme n'importe quelle fratrie on s'est disputé, on s'est chamaillé mais rien d'anormal quoi-. Enfant assez turbulente dira-t-on, j'ai toujours eut ce côté garçon manqué qui tend à s'estomper au moins au niveau de ma garde-robe en tout cas. Car niveau caractère... C'est une autre paire de manches. Mais j'étais malgré ça une bonne élève, brillante même mais du genre à préférer faire une ballade dans la forêt plutôt que de réviser mes cours des heures durant. En même temps, j'étais l'enfant du milieu, ça a sûrement du contribuer à un certain niveau à forger mon tempérament. Et déjà petite, j'étais du genre à m'interposer dans les bagarres, à jouer les gardes du corps pour les plus petits ou les habituels têtes de turcs des "caïds" de la cour de récré. S'agissait-il d'un présage quant à mon futur boulot ? Allez savoir.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] En grandissant, je ne me suis pas vraiment assagie niveau caractère mais ça ne m'a jamais causé de tort pour autant. Je savais m'arrêter quand il le fallait. Mais j'avoue que je me suis sentie un peu perdue quand ma soeur est partie faire ses études aux États-Unis. Comprenez-moi. On avait tout partagé depuis le départ. Bon, peut-être pas tout de chez tout mais vous voyez bien de quoi je parle pas vrai ? D'un lien super fort, quasi fusionnel même à un stade entre elle et moi. Et même si elle était certes plus souvent fourrée avec son meilleur ami qu'avec moi, ça ne nous empêchait jamais de partager plein de bons moments. Comme quand on parlait des heures durant de notre passion commune pour le Seigneur des Anneaux. On était c'est vrai pourtant assez différente en un sens, Lyna étant la plus douce et calme des deux -si on veut parce que quand elle s'y met...- et moi par opposition, l'électron libre. Mais on se complétaient bien. Je la forçais à se défouler parfois et elle me recadrait quand j'en avais besoin. Un bon duo en somme. Mais justement, son départ a changé pas mal de choses pour moi. C'est sans doute de cette époque là que je tiens mon côté indépendant à présent. J'avais toujours eut ma soeur à mes côtés et voilà qu'elle n'était plus là. On peut donc dire que je me suis prise une sacrée claque une fois confrontée à son absence -physique j'entends-. Je me suis endurcie aussi, ayant plus de mal à m'attacher aux gens. Mais c'était je dirais, une étape nécessaire dans ma vie puisque c'est un peu grâce -ou à cause, dépend si vous êtes du genre optimiste ou pas- à ça que j'ai fini par trouver ma voie. J'ai donc opté pour une fac de droit. Je voulais faire changer les choses, me rendre utile et puisqu'on ma rabâchait toujours que j'avais la langue bien pendue, avocate ça me semblait être pas mal comme perspective de carrière. Seulement, en fait, ça n'était pas pour moi. Voilà comment après trois ans de fac, j'ai tout plaqué pour entrer à l'académie de police pour devenir flic. Et heureusement pour moi, ma famille m'a soutenue dans mon choix, même si je sais que ma mère n'était pas de cet avis au départ. Sa petite fille qui irait risquer sa vie tous les jours, c'est sûr que ce n'était pas rassurant. Mais elle savait aussi que mon choix été fait et que rien ni personne au monde ne me ferait changer d'avis. Alors elle s'est faite à l'idée avec le temps et je crois même qu'en fait, elle est assez fière de moi mais elle ne le dit pas -question de fierté justement-.

Puis vous vous en doutez bien, le temps a passé, j'ai grandis. J'ai du faire mes preuves à l'académie, la misogynie était encore de mise là-bas mais je leurs ai montré que j'en voulais et que je savais encaisser les coups mais surtout que je savais aussi en donner. Oui, je suis ce genre de femmes à qui, si vous lui marchez sur les pieds, vous prendre le risque plus que certain de vous retrouvez avec son pied dans les miches. Oui, je suis comme ça, je n'ai jamais prétendue être parfaite, bien au contraire. Puis sur un plan plus personnel, ça faisait déjà un moment que j'étais devenue tata puisque Lyna avait eut un fils, Adonis, mon neveu adoré. Et ce qui est arrivé au mari de Lyn nous a rapproché encore un peu plus. J'ai aidé ma soeur du mieux que j'ai pu à traverser cette période difficile de sa vie qui nous a tous affectés à cette époque. Clay était un mec bien, on s'entendait bien et je sais que même si elle ne l'admettra jamais, je sais que mon avis ainsi que celui de notre frère comptait pour Lyna dans le choix de ses petits copains. Sa disparition a été un choc pour toute la famille surtout que ça c'était passé à peine quelques semaines après qu'il avait appris pour la grossesse de Lyna. Je n'avais que 16 ans à l'époque mais c'était à mon tour de prendre soin de ma soeur. Alors j'ai pris le parti d'agir comme si c'était moi l'aînée, de la protéger comme je le pouvais, de l'aider avec sa grossesse et tout le reste. Allez savoir, c'est peut-être justement ce qui a fait qu'encore aujourd'hui, je n'ai pas réussi à me caser. Pas que ça ne me tente pas dans l'absolu, mais disons que ça m'a un peu vaccinée. Rajoutant une couche en quelque sorte au processus qui s'était enclenché en moi au départ de ma soeur pour New York. Trop s'attacher, ma hantise. Oh je ne dis pas que j'n'ai pas essayé, j'ai même été avec quelqu'un pendant près de deux ans mais il a fini par ne plus supporter d'attendre que je me décide à vivre avec lui. Et le fait que ma mère continue depuis le temps à me dire que je devrais déjà être mariée n'aide pas, vous vous en doutez bien. Têtue de mère en filles...
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Mais bon, la roue a tournée, de l'eau a coulé sous les ponts et on a évidemment tous continué d'avancer. Chacun à notre façon, ça va de soi. Pour ma part, j'ai donc commencé ma carrière en tant que flic. Gravissant petit à petit les échelons, en me montrant plus ambitieuse que certains mecs ce qui m'a fait passé sans doute pour une manipulatrice mais je m'en tape. Si j'en suis là où je suis aujourd'hui c'est parce que je l'ai mérité. Car croyez bien qu'on ne m'a pas fait de cadeau au départ. Pensez, une femme flic et qui en plus avait une grande gueule. Mais c'était mal me connaître que de croire que j'allais baisser les bras aussi facilement. Puis surtout, j'étais un bon flic, alors ils devaient bien finir par admettre que le fait que je sois une femme n'altérait en rien mon efficacité sur le terrain. Puis quand Lyna a décidé de partir à la suite de son divorce, je n'ai pas hésité une seconde à la suivre. Je vous vois venir. Pourquoi partir avec elle puisque j'avais ma vie à moi ? Pourquoi toujours suivre sa soeur comme un petit chien ? Je vous répondrais simplement ceci: parce que c'est ma soeur. Parce que je fais ce que je veux aussi. Et puis en quoi vouloir suivre ma soeur et mon neveu devait être un frein ou un poids pour moi, comme pour eux à vrai dire. Non, j'ai même obtenu le grade d'inspecteur deux ans après mon arrivée à Montsimpa. Non, pour moi ma famille, ça reste et ça restera toujours aussi vital pour moi que de respirer. Sans eux à mes côtés, je ne tourne pas rond -déjà que j'en tiens une sacrée couche comme ça...-. Puis l'adage dit bien que la maison c'est là où le cœur se trouve, moi mon cœur c'est ma soeur et mon frère. C'est un peu nous contre le reste du monde en somme. Comme ça l'a toujours été entre nous en fait. Le trio infernal des enfants Malejka...