Qu’est-ce que l’espoir ? Une catin qui nous séduit pour se faire tout donner.

Invité Invité

❝ Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux. ..❞

Qu’est-ce que l’espoir ? Une catin qui nous séduit pour se faire tout donner. X28Pv

La nuit s'étalait, la dame noire reprenait la place qui lui était dû, et comme chaque nuit, il la regardait s'étendre, s'élargir alors qu’il restait éteint sur sa couchette de fortune, jambes pliées sous son corps maigre, poupée de chiffon complètement désarticulée a l’ai si paisible. Il observait sans mots le noir s’étendre peu à peu, engloutissant les maisons, les immeubles et les rues sur son passage funeste, le souffle court, les yeux pétillant d’émerveillement. Le spectacle lui semblait chaque jour de plus en plus fascinant, et il pensait que jamais il ne pourrait s’en lasserait .Chaque fin de journée, il s’asseyait n’importe où et attendait que la nuit engloutisse tout et n’importe sur sa trajectoire, noircissant chaque bâtiment et rue qui osait se trouver sur son chemin macabre. Un sourire paisible déformait son visage aux traits tirés, ses joues rendues légèrement creuses par les mois de privations tandis que ses orbes azurés détaillaient scrupuleusement la brume opaque qui avançait seconde après seconde, mètre après mètre, marquant peu à peu son territoire. Détournant une minute le regard de ce spectacle merveilleux, il fixa les graffitis qui recouvraient intégralement les murs déjà souillés par la saleté de la ruelle. Ils étaient magnifiques, colorés comme il le fallait, et il s’imagina déjà aisément les reproduire sur son calepin au page jaunis par le temps. Fixant à nouveau la nuit qui reprenait ses droits sur les lieux il céda finalement à la tentation qui lui tordait les tripes depuis le début du. Extirpant les couettes fines de son sac et il fouilla jusqu'à y trouver le calepin en question. Il se releva pour étendre à la va-vite l’une de ses deux couvertures, avant de s’y assoir et s’emmitoufla dans la seconde, coinçant rapidement chacun des quatre bords sous ses fesses pour être sûr que le froid qui lézardait lui aussi les murs ne le gèle pas sur place. Posant la mine pointue de son crayon sur l’une des feuilles il grimaça quand la brume opaque s’intensifia autour de lui, le privant rapidement de lumière. Clignant à plusieurs reprises des paupières pour s’habituer à la noirceur environnante il traça le premier trait, tirant la langue sous le coup de la concentration. Doucement le vent caressait ses joues et les faisait rougir, déposant de fines imperfections sur celles-ci mais il ne s’arrêta pas une seule seconde, dessinant chacun des traits, les uns après les autres, jusqu’à que le premier graffiti soit enfin esquisser sur le papier humide. Enserrant ses doigts froids sur l’un des côtés en cuir du calepin il porta le dessin un peu plus près, et soupira quand une imperfection lui sauta aux yeux. Décidément le manque évidant de lumière ne l’aidait vraiment pas à dessiner quelque chose d’après près correct. Reposant à plat son bloc en cuir sur ses genoux recouvert, il gomma difficilement le trait qui ne lui paressait pas précis et le redessina quelques secondes plus tard s’y reprenant même a plusieurs pour être sûr qu’il soit parfait. Un sourire orna ses lèvres quand enfin content de lui et de son dessin il put attaquer le second, nettement moins difficile que le premier mais tout aussi magnifique. Complètement focalisé sur ses esquisses il en oublia tout le reste. Les problèmes qui l’avait hanté toute la journée ainsi que le faite qu’il soit couché dans une ruelle assez fréquenté.

Invité Invité

❝ Let me be the one you call if you jump, I'll break your fall, Lift you up and fly away with you into the night, If you need to fall apart, I can mend a broken heart, If you need to crash then crash and burn, You're not alone ❞

Les mains enfoncés dans ses poches, Aaslan, arpentait les rues depuis 20 minutes avec la terrible sensation qu'il tournait en rond, le froid lui glacé le sang, il ne sentait plus le bout de ses doigts, le vent frappait son visage tel un fouet, il avait une envie de fumer mais ne pouvait se résigner à sortir ses mains de ses poches se qui ne faisait qu'accentuer sa colère, où se trouvait donc ce p*** de bar? C'est quoi cette ville sans bar? le suédois marchait sans vraiment savoir où allait, le type lui avait pourtant dit, tout droit après le premier tournant, alors pourquoi il ne voyait le nom du bar sur aucun bâtiment de cette rue, dans quelle merde il s'était encore fourré? Comme si il n'avait que ça à faire que de courir après cette inconnue ! Il avait à peine eu le temps d'enterrer sa mère qu'il avait dû prendre un avion et débarquer dans cette ville totalement inconnue pour lui, loin de chez lui pour réparer une connerie que l'alcool avait engrangé, maintenant non seulement son meilleur ami était mort mais il venait aussi de perdre sa mère et se retrouver mariée à une américaine dont il ne savait absolument rien. Non mais franchement, lui marié? Vous y croyez vous ? c'est bien la dernière chose à laquelle penserait, il ne croyait pas en l'amour alors au mariage encore moins ! Il avait vu ce que l'amour soit disant avait fait à ses parents, il n'avait pas réussit à sauver son père alors pourquoi il le sauverait lui? A quoi bon s'attacher à quelqu'un si c'est pour le perdre et en souffrir à un point de vouloir en crever? Il souffrait assez comme ça. Si seulement Julian était encore en vie, il l'aurait sûrement accompagné, c'était sûr même, jamais il n'aurait laissé son pote partir tout seul dans un pays étranger il le connait trop bien pour savoir qu'il n'arriverait jamais à gérer ça tout seul, il n'avait pas assez de patience pour ça mais il n'avait pas le choix, il n'avait plus personne sur qui compter, juste lui et sa douleur.
Il finit par s'arrêter sous un abri bus pour se protéger du vent et alluma une cigarette, la première bouffée lui procura un bien fou, comme une délivrance, il ferma les yeux et s'adossa contre le plexiglas, lorsqu'il entendit des bruits de crayons frottant sur le papier, il avait une ouïe très fine et malgré le vent il avait perçu le bruit, il ouvrit les yeux et cherchant la provenance de ce frottement, il se leva et aperçut un jeune homme emmitouflé dans sa couverture, le nez dans son calepin, concentré sur le dessin qu'il naissait sous ses coups de crayons, Aaslan s'approcha doucement, il ne savait pas pourquoi mais cette scène le fascinait, ce garçon semblait totalement absorbait par son oeuvre, le boxeur osait à peine respirait de peur le déconcentrer. mais il se reprit très vite, qu'est-ce qu'il lui prenait au juste? Depuis quand il s'extasiait devant un sdf en train de dessiner? Mais il ne pouvait nier la fragilité qui se dégager du jeune homme. Il décida de lui demander de l'aide pour trouver son chemin, il devait connaitre cette rue comme sa poche, tant pis si il le dérangeait, il était désespéré là. Il lança avec un accent prononcé : "- hey mec ! Dis, le bar Hogan c'est par où?"

Invité Invité

❝ Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux. ..❞

Les yeux toujours fixés sur la feuille noircie par les dessins qu'il venait d'effectuer, le jeune homme ne prêtait pas attention aux gens qui l'entouraient malgré les bruits monstrueux qui lui parvenait. A vraie dire même une nouvelle guerre mondiale n'aurait pas pu ne serait-ce qu'ébranler l'étonnante concentration dont il faisait preuve quand il dessinait. Posant le bout de son doigt sur l'un des graffitis qu'il venait de dessiner, il retraça chaque trais sombres, lentement, cherchant une imperfection, mais fut heureux de n'en trouver aucune. Fier de lui il plaça à nouveau la mine pointue de son crayon sur le papier jaunie par les années, et se remit à gribouiller tout les choses qui lui passaient par la tête. « - Hey mec -Dis, le bar Hogan c'est par où ?! » Un gémissant terrifié s'échappa d'entre ses lèvres violettes, alors qu'il envoyait brutalement valsé son crayon loin devant lui pour porter ses bras maigrelets devant son visage dans l'espoir de se protéger d'éventuel coup. Malgré la peur qu'il s'était insinué dans chaque parti de son corps maigre, la voix de l'inconnu le frappa. Cette tonalité, chaleureuse, mais hésitante; cet accent; et surtout, cette voix éraillée, qui arrivait à faire naitre en lui autant la terreur que le désir. Revenant soudainement à la réalité, il resta ainsi pendant plusieurs secondes, à attendre qu'on le batte, à ce qu'on l'humilie une fois de plus, mais rien ne vint. Les yeux écarquillés de terreur, les battements de son muscle pompeux complètement désordonné, il finit par doucement baisser les bras, mais resta tout de même sur ses gardes. Après tout il valait mieux prévenir que guérir non ? Enserrant un bout de sa fine couverture entre ses longs doigts fins, il releva doucement sa tête afin de pouvoir apercevoir le gêneur. Les yeux encore légèrement embués par la peur que son vis-à-vis venait de provoquer en lui, il entreprit de le détailler de haut en bas, faisant se balader son regard sur son corps musclé. Jusqu'à plonger ses deux orbes verts dans ceux plus foncés du gêneur. Une jolie couleur carmin tinta ses joues creuses quand la beauté sauvage de l'homme lui sauta aux yeux, et soudain gêné par cette constatation il baissa à nouveau la tête, plongeant son nez dans sa couette jusqu'à que ses joues rouges soient cachés. Maugréant contre lui et sa maudite timidité, il se re-concentra sur la question que lui avait posée le jeune homme. Les pommettes toujours colorés par l'embarras il extirpa sous carnet en cuir de sous sa couverture, et en arracha sinistrement l'une des pages jaunies par les années. Une moue boudeuse étira son faciès alors qu'il décrypta enfin le dessin qu'il avait esquissé un peu plus tôt sur le papier qu'il tenait à la main. C'était les traits délicats de sa mère et celui plus carré, vulgaire de son père. Une larme traitresse s'écoula lentement le long de sa joue creuse et il l'essuya rageusement avec sa manche, honteux de s'être laissé aller devant un inconnu. Tentant d'oublier le flot douloureux de souvenirs qui menaçaient de refaire surface dans sa tête, il grimaça, retournant lentement le dessin et parti à la recherche de son crayon. A moitié à genoux sur sa couverture bleue, il tâtonna lentement le sol crasseux de la ruelle, gémissant de douleur quand le bout de ses doigts rencontrait brutalement des bouts de verres qui lui écorcheraient profondément la chair. Un soupir de soulagement passa la barrière de ses lèvres quand sa peau à vif effleura la matière rugueuse du crayon Resserrant ses doigts autour de l'objet tant recherché, il se releva prenant appui sur sa main droite. Ses joues reprirent une couleur rouge quand une petite voix dans sa tête lui chantonna qu'il était à quatre pattes au milieu d'une ruelle avec un parfait inconnu. Les fesses à nouveau posées sur sa couverture, il essuya lentement les paumes de ses mains sur le tissu avant de reprendre la feuille en papier jaune ainsi que le crayon jaune entre ses doigts et y inscrit lentement l'adresse du bar. Humidifiant ses lèvres sèches, il termina de tracer la dernière lettre de la rue ou se trouver le pub chez Hogan. Une fois sa tâche finie il tendit timidement le papier à l'inconnu qui lui faisait toujours face. Presque instantanément un détail idiot le frappa, en vue de l'accent du jeune homme, et l'air paumé que son visage au trait parfait affichait, ça devrait être un étranger, c'est pourquoi malgré l'adresse qu'il venait de gentiment lui passer le jeune muet doutait qu'il trouverait sans aide. Ramenant à nouveau son bras contre son corps, il emporta avec lui le papier avant que l'homme puisse l'attraper et s'attela a y rajouter une phrase, tentant de ne pas rougir quand la portée de ses mots prit place dans sa tête. « Mais je suppose que malgré l'adresse vous ne trouverez pas...donc je peux vous y emmener si vous le voulez ! » Une fois sa phrase finit il le lui tendit à nouveau, prenant bien soin de ne plus croiser son regard.

Invité Invité

❝ Let me be the one you call if you jump, I'll break your fall, Lift you up and fly away with you into the night, If you need to fall apart, I can mend a broken heart, If you need to crash then crash and burn, You're not alone ❞

Aaslan fixait le jeune garçon d'un air perplexe, visiblement il ne l'avait pas vu approcher, car il laissa échapper un faible cri de terreur et se protégea le visage de ses bras, le suédois recula instinctivement et leva les mains devant lui comme pour indiquer au garçon qu'il ne lui voulait aucun mal mais le voir si effrayé lui brisa le coeur, une telle innocence émanée du garçon, savoir qu'il avait pour habitude qu'on le frappe enragea Aaslan, il ne savait pas pourquoi, il ressentait ça, il ne connaissait pas du tout le jeune homme mais il était si frêle, si inoffensif que c'était lâche de s'en prendre à lui, le boxeur eut un élan de compassion pour le jeune, il lui sourit faiblement alors que les yeux du garçon se levèrent vers lui pour le détailler avant de venir se plonger dans son regard, et de se détourner, les joues rouges, sa timidité attendrit l'étranger une fois de plus et ce dernier patienta, il ne voulait pas brusquer le sans abri, il avait besoin de lui et il devait juste le mettre assez en confiance pour qu'il accepte de lui répondre, du moins il supposait. Au bout de plusieurs secondes, il le vit sortir un carnet de sous sa couverture qui le recouvrait jusqu'aux épaules. Aaslan examina le cahier en cuir, se demandant à quoi il pouvait bien lui servir, écrire certainement mais il comprit lorsque le jeune garçon arracha une page où on l'on pouvait apercevoir deux visages esquissaient sur le papier, Asslan fut bluffer par la précision du dessin, le jeune homme, si c'était bien lui qui avait dessiner ses visages, était très doué, il vit alors le garçon essuyer une larme qui rouler sur son visage, non seulement, c'était bien lui qui avait fait ce dessin mais ses visages lui étaient familiers, Aaslan tenta de voir plus précisément les visages mais le garçon retourna la page et attrapa son crayon, il se demanda si le garçon allait ou non lui répondre un jour finalement, il releva la tête et balaya les alentours du regard, à la recherche d'une éventuelle autre personne susceptible de l'aider mais il ne vit personne et le vent commencer à se lever et à frapper plus durement, il releva le col de son manteau et reporta son attention sur le garçon et le vit de rasseoir à sa place, sa main saignant légèrement, puis il se mit à écrire sur sa feuille, le visage concentré par ce qu'il faisait, Aaslan fourra ses mains dans ses poches pour les protéger du froid, rester planter ne l'aider à lutter contre le froid, ses mains étaient essentielles pour son métier, ils devaient les protéger. Le jeune releva soudain la tête de sa feuille et tendit la feuille au suédois, ce dernier hésita un instant puis sortit une main de sa poche pour prendre la feuille mais le jeune homme la reprit aussitôt avant même qu'Aaslan n'ai eut le temps de la toucher, il se demanda si il ne ferait pas mieux de continuer sa route tout simplement, le jeune garçon était peut-être tout simplement en train de se moquer de lui, jouant les petits garçons apeurés pour mieux s'amuser avec l'étranger, Aaslan s'apprêta à repartir lorsque le garçon lui tendit la feuille à nouveau, cette fois Aaslan ne l'a prit pas tout de suite, il fixa le jeune homme, ce dernier avait les yeux baisser n'osant pas le regarder en face, il comprit alors qu'il ne jouait pas, il tendit la main à son tour et prit la papier. Il quitta alors le garçon du regard et le porta sur la feuille pour lire ce qu'il avait écrit, il y découvrit une adresse, celle du bar et une autre phrase qu'il avait rajouter lui proposant de l'accompagner pour lui montrer où se trouvait le bar, n'étant pas d'ici, il peinerait sûrement à trouver son chemin même avec l'adresse. Il reporta son regard sur le garçon, cherchant une explication à tout ça, était-il timide au point de préférer écrire sur un papier ou bien était-il simplement muet ? Aaslan hésitait à lui demander, cela le mettrait sûrement mal à l'aise, il décida de lui faire confiance, après tout quel autre choix avait-il ? "Merci ! Je t'avoue que ça m'arrangerais si tu acceptais de m'y conduire."

Invité Invité

❝ Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux. ..❞

Les yeux toujours baissée sur ses mains liées le jeune muet attendit quelques secondes la réponse du jeune homme, mordillant distraitement sa lèvre inférieure. Une tentation presque obscène lui enserrait les tripes alors qu’une petite voix amusée lui murmurait de doucement relever les yeux pour les faire parcourir le long du corps parfait de son vis-à-vis. Les joues rougies de honte il releva doucement la tête, avant de la rebaisser aussi sec en croisant le regard sombre de l’inconnu, grimaçant quand les muscles endoloris de sa nuque le rappelèrent à l’ordre. Passant l’une de ses mains décharnées sur l’endroit douloureux il y appliqua un rapide massage avant de sursauter brusquement quand la voix rauque de l’inconnu s’éprit de ses oreilles sifflantes à cause du froid. « Merci ! Je t'avoue que ça m'arrangerais si tu acceptais de m'y conduire. » Hochant lentement la tête, il se releva, tanguant dangereusement quand son corps gelé fut frapper par une vague de fatigue et de faim. Plongé dans ses pensées, il calcula rapidement le nombre d’heures de sommeil qu’il avait loupées ainsi que celui où il n’avait pas mangé. Plus de vingt-quatre heures. Une éternité pour une gamin de bonne famille, seulement quelques minutes pour un sans domicile fixe. Élevant sa main pour la poser sur son front étonnement brulant comparé au reste de son corps, il se plia en deux, attrapant d’une main son sac noir alors que sa jumelle, elle, chopa rapidement les couvertures ainsi que le carnet étalés sur le sol crasseux. Une fois le peu d’affaires qu’il avait sorti bien rangées dans la grande poche de son Adidas déchiré il se releva, posant sa main à plat sur le mur pour garder son équilibre. Jurant silencieusement quand ses genoux fléchirent sous la fatigue dans un claquement sonore, il se rattrapa au bras de l’inconnu. Restant quelque secondes sans bouger jusqu'à que la fatigue qui encombrait ses muscles se dissipa quelque peu il finit par relâcher l’avant-bras de son vis-à-vis, retrouvant rapidement un équilibre un peu précaire mais qui lui permit de passer l’une des bretelles de son sac sur son épaule quasi-dénudée tout en offrant un sourire désolé à son némésis les joues colorées d’embarras. Bordel ce qu’il pouvait être maladroit…Maugréant il fit signe au jeune inconnu de le suivre, parcourant lentement une à une les rues sombres de montsimpa sursautant à chaque bruit que produisait le vent ou encore les jeunes qui parcouraient eux aussi les ruelles de la ville. Remontant machinalement la bretelle de son sac qui glissait le long de sa chair, il bifurqua, s’engageant dans une des rues qu’il connaissait le mieux, seul du bar chez Hogan, le seul bar ou il pouvait encore rentrer sans se faire virer. Accélérant rapidement l’allure pour être sûr de regagner sa rue avec que des jeunes sortent de la boite de nuit, il lança un regard par-dessus son épaule croisant le regard de l’inconnu. Faisant passer son Adidas sur son torse maigrelet il ouvrit prestement la tirette de la plus grand poche pour en extirper son petit carnet en cuir noir ainsi que son crayon noir. « Voilà c’est ici, mais ça a pas l’air ouvert ! Je suis désolé je ne savais pas que ce serait fermer…Mais vous vous souviendrez du chemin maintenant non ? » Le tendant au jeune brun il lui offrit un sourire contrit, honteux de l’avoir faire marcher pour rien. Baissant les yeux avant qu’il rencontre leur vis-à-vis il plongea ses mains dans ses poches, balançant doucement sur ses pieds ce qu’il lui donna un air de petit garçon prit en faute il attendit la réponse de l’inconnu.

Invité Invité

❝ Let me be the one you call if you jump, I'll break your fall, Lift you up and fly away with you into the night, If you need to fall apart, I can mend a broken heart, If you need to crash then crash and burn, You're not alone ❞

Au fond de lui, Aaslan ne supportait pas de laisser ce jeune garçon ici seul dans le froid, sans défense, il ne le connaissait que depuis quelques minutes, mais il ne pouvait se résoudre à l'abandonner là, il ne savait pas encore, comment mais de façon ou d'une autre, il aiderait ce sans abri, qu'il accepte ou non, le suédois savait être convaincant. Il accepta que le jeune l'accompagne et vit ce dernier hocher la tête puis essayer de se lever, mais son corps devait être totalement engourdis par le froid et les heures passées dans la même position, Aaslan voulut l'aider mais il ne voulait pas le brusquer, il savait qu'il lui faisait peur, il ne devait pas faire facilement confiance, et tant mieux d'ailleurs même pour lui, il avait accepter trop facilement de faire confiance à un étranger, il fallait bien le reconnaître Aaslan n'avait rien de confiant aux premiers abords, mais il ne ferait pas de mal au garçon, et peut-être ce dernier l'avait-il compris, vu dans son regard qui s'était adoucit depuis qu'il l'avait posé sur lui, les derniers jours avaient horriblement épuisant pour le boxeur, il était sans cesse sur les nerfs, mais depuis qu'il avait rencontré le jeune brun, ses soucis avaient momentanément disparu, après tout être dans la rue à cet âge, était une vie bien pire que la sienne même si la sienne se résumé désormais ça aussi, il n'avait plus personne, il était marié à une parfaite inconnue, il ignorait totalement ce qu'il ferait à son retour en Suède. Il laissa le garçon rassembler ses affaires, mais il voyait bien qu'il était mal en point, il le vit se toucher le front pour constater les dégâts sûrement causés par le froid, la faim et probablement le manque de sommeil, il n'avait visiblement pas dormis depuis un certain temps. Aaslan leva les yeux au ciel pour voir les nuages recouvrir ce dernier presque entièrement, il soupira, il ne pouvait pas le laisser dormir dans la rue cette nuit, il reporta son attention sur le brun lorsqu'il sentit sa main s'agripper à son bras, il le retient aussitôt par son autre main, lui laissant le temps de recouvrir un équilibre suffisant, puis le relâcha quand le garçon lâcha son bras, lui offrant un sourire d'excuse, Aaslan lui rendit son sourire mais détourna le regard, il ne comprenait pas ce sentiment qui commencer à l'envahir, cette envie de le garder dans ses bras, de peur qu'il ne tombe à nouveau, il voulait lui proposer de porter son sac mais se retint une nouvelle fois, merde, il ne le connaissait pas ce gosse, il n'allait tout de même pas s'attendrir pour tous les clodos de la rue non ?! Mais, il y avait autre chose, il le savait mais il n'arrivait pas à mettre la main dessus. Il suivit finalement le garçon qui lui fit signe et qui commençait à avancer dans la rue, il marchait près de lui, essayant de se mémoriser le chemin, repérant les bâtiments qui se distinguaient afin de lui fournir un futur point de repère. Ils marchèrent plusieurs minutes, tournant à plusieurs reprises, traversant la rue, puis finirent par arriver face à un bâtiment où on pouvait lire sur la façade "Chez Hogan", Aaslan sourit dans un premier temps, content d'avoir fait confiance au jeune qui ne l'avait trompé, puis son sourire s’affaissa lorsqu'il remarqua la porte close, les lumières éteintes et le silence qui régnait, il vit alors le garçon lui tendre à nouveau son cahier où il l'avait écrit ces mots à son attention « Voilà c’est ici, mais ça a pas l’air ouvert ! Je suis désolé je ne savais pas que ce serait fermé…Mais vous vous souviendrez du chemin maintenant non ? ». Aaslan soupira, mais posa une main sur l'épaule de jeune, un faible sourire aux lèvres. "Ne t'excuses pas, au moins maintenant je sais où c'est ! Merci mec !" Il retira sa main et balaya les alentours du regard, il n'avait pas d'autres choix que de retourner à l'hôtel mais encore fois il ignorait comment s'y rendre. Il se retourna vers le garçon et demanda, avec une idée en tête :" Ce serait abusé de te demander de m'indiquer comment retourner à l'hôtel d'ici ?"

Invité Invité

❝ Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux. ..❞

« Ne t'excuses pas, au moins maintenant je sais où c'est ! Merci mec ! » Un sursaut de terreur avait ébranlé sa carcasse alors que presque gentiment le jeune inconnu avait posé sa grande main sur son épaule a demie dénudée. Affaissant son corps sur lui-même dans l'attente d'un coup, il fut surpris de voir l'homme lui sourire avant de retirer ses doigts de sa chair brulante de fièvre. « Ce serait abusé de te demander de m'indiquer comment retourner à l'hôtel d'ici ? » Un rire joyeux, le premier depuis des mois, grimpa le long de sa gorge pour résonner dans la petite ruelle vide du bar alors qu'une moue contrit c'était étiré sur le faciès parfait de son vis-à-vis, lui donnant un petit air de p'tit garçon pris a faute la main dans le bols de bonbons. Un sourire tendre aux lèvres il tira son carnet et son crayon de sa poche et s'attela de nouveau à écrire quelques mots. « Bien sûr que non ! » Agrippant la main de l'inconnu entre ses phalanges blanchies par le froid, il le tira doucement dessus pour repartir à l'assaut des rues sombres de montsimpa. Tournant dans une rue noire, il passa devant un groupe de jeunes bourrés qu'il connaissait bien et malgré lui il se rapprocha du corps de l'homme à quelques centimètres derrière lui en quête de protection. Il regretta bien vite son geste en entendant les murmures salaces et désobligeant des jeunes, suivie de près par leurs rires gras.Détournant la tête, il prit sur lui-même pour contenir les larmes salées qui lui brûlaient les yeux mais l'une d'elle, plus téméraire sur les autres glissa le long de sa joue creuse et fut arrêté de manière nonchalante par une manche crasseuse. Bordel, il n'allait quand même pas se mettre à pleurer devant un parfait inconnu non ? Il avait déjà l'air assez idiot comme ça et il ne tenait pas vraiment plus que ça à l'être encore plus en chialant pour des jeunes hommes qui n'en valaient même pas la peine. Plongeant son regard embué dans ceux de l'inconnu il lui offrit un regard d'excuse, avant de tirer un peu plus fort sur sa main. Au bout de quelque seconde de marche éreintante et chaloupée, il pointa du doigt l'enceinte de l'hôtel. Le jeune muet fronça brusquement les sourcils en sentant une timide goutte d'eau s'écraser sur le bout gelé de son nez, bientôt suivie par des troupeaux entiers. Se maudissant intérieurement de ne pas être resté à l'orphelinat Sainte Thérèse, ou chaque nuit il aurait pu dormir dans un lit au chaud, prendre au petit-déjeuner tous les matins et surtout manger à sa faim, il tira un peu sur les pans usés de sa veste brune pour recouvrir un peu plus son corps gelé.La main de l'inconnu toujours dans la sienne, il parcourut en courant la petite dizaine de mètre qui le séparait du hall d'entrée de l'hôtel, s'y engouffrant précipitamment alors qu'une vague de froid les ébranla. Soudain honteux d'avoir la main de l'homme entre ses doigts il la relâcha précipitamment, priant silencieusement pour ne pas avoir signé son arrêt de mort. Après tout, c'était certain que si l'homme décidait de le frapper il ne pourrait pas se défendre, surtout avec la fatigue et la faim qui stagnait dans ses muscles douloureux et il fallait se l'avouer le corps de l'inconnu était musclé surtout comparé au sien, complètement décharné par les nombreux jours passés dans la rue. Resserrant la bretelle de son sac sur son épaule menue il s'apprêta à s'en aller, offrant au jeune homme un petit signe de main accompagnée dans sourire.

Contenu sponsorisé

» A-Pâris • Car tout ce que tu fais est de l'espoir. Vous êtes tous foutrement sans espoir
» ELENA-KATARINA PETROVSKA ∆ il faut de tout pour faire un monde.
» Théo → La liberté. Invention humaine pour nous faire croire et espérer l'impossible.
» (m) L'attirance mutuelle que nous ressentons nous a donner une magnifique fille, malheureusement, tu ne la connais pas
» Birdie-Rose x « pour bien faire, mille jours ne sont pas suffisants, pour faire mal, un jour suffit amplement. »

Qu’est-ce que l’espoir ? Une catin qui nous séduit pour se faire tout donner.

Qu’est-ce que l’espoir ? Une catin qui nous séduit pour se faire tout donner.

Sujets similaires

Sujets similaires