Noel, les fêtes, les cadeaux, les sapins, et …. Le père Noël ! La période préférée de la jeune femme reste la période de Noel. Elle tuerait pour un bon repas, sa famille autour de la table, et surtout, la mine réjouie des enfants, jouant au coin du feu, à des jeux qui ont bercés son enfance. Mais son petit péché mignon reste encore et toujours, sa photo avec le père noël. Tradition familiale, elle attendait toujours cette période comme le messie. Rhett, son grand frère, avait à l’époque, encore son âme d’enfant. Il a préféré arrêter cette tradition, face à une Apo déconcertée. Elle doit à présent tenir l’album seule, et en poste toujours une à son frère, peut-être pour essayer de lui faire changer d’opinion.

Ce matin-là, elle avait mis deux bonnes heures à s’habiller à la perfection. Ce moment était unique, et resterait son plus cher souvenir jusqu’au Noel suivant. Elle opta donc pour une tenue assez sobre tout en rajoutant une touche personnelle : son manteau rouge. Elle prit sa voiture direction le centre-ville de Bridgeport. Apollina trouva assez facilement son stand, et fit la queue, derrière des parents curieux. C’était assez original de trouver une presque trentenaire, faisant la queue pour rencontrer le père noël. Elle prit son mal en patience, et au bout de vingt minutes, elle put enfin s’asseoir sur ses genoux. « Ma grande Apollina ! J’avais peur que tu ne viennes plus pour cette photo ! Prête ? ». Ce bon vieil homme était également un habitué de sa tradition. En poste depuis maintenant une bonne dizaine d’année, il attendait lui aussi, chaque année, sa venue. « Souriiiiiez ! ». Après le petit clic, une photo sortit de l’appareil, et le petit elfe de noël la donna à Apo. « A l’année prochaine ! » lui cria-t-il alors qu’un nouvel enfant prenait déjà place sur ses genoux. Elle était comme sur un nuage, la photo étant de plus en plus belle d’année en année. Elle fit un tour rapide au marché de Noël et aperçut au loin la patinoire. L’idée était tentante, même si elle ne savait pas en faire. Ni une ni deux, elle se dirigea vers cette plaque énorme de glace, presque en sautillant comme un enfant. Elle demanda une paire de patins, et les chaussa presque aussi rapidement que des pros. Elle ne savait pas dans quoi elle se mettait, mais ça avait l’air drôlement amusant à ses yeux. Premier patin, second patin, elle tenait debout, retenu à des barres sur le côté. Puis elle lâcha tout, s’élançant à l’aveugle. Soudain, elle sentit réellement que la chute se profilait à l’horizon. Elle se dandina, essayant de garder son équilibre. Mais c’était déjà trop tard. Tombant sur les fesses, Apollina éclata de rire devant une dizaine de personnes. Maintenant, il fallait qu’elle puisse un jour se relever….

Noël approchait à grands pas. La neige avait pointé le bout de son nez et avait recouvert Montsimpa et Bridgeport d’un grand manteau blanc. Tout était déjà planifié. Pour le réveillon de Noël, le jeune homme s’était fait invité chez des amis. Le jour de Noël, Noah ira manger chez sa mère. Il y aura toute la famille, bien évidemment. Noah était ravi à l’idée de revoir certains cousins, beaucoup moins concernant d’autres. C’était bien souvent comme ça dans les repas de famille : il y a les côtés positifs, et les négatifs. Le soir du jour de Noël, l’idée de passer dire bonjour à Apollina le tentait bien. Il l’avait rencontré quelques semaines plus tôt, et c’était comme s’il la connaissait depuis toujours. Elle n’était que douceur et pureté, tout le contraire du musicien à la dérive. Elle avait un sourire qui redonnait du baume au cœur, ses yeux pétillaient sans cesse de bonheur. Cette femme avait une joie de vivre incroyable, presque irréelle.

Après s’être préparé après une grasse matinée bien méritée – ou pas -, Noah grimpa dans sa voiture et fonça tout droit vers Bridgeport, au marché de Noël, dans l’optique de trouver quelques cadeaux de Noël. Il ne pouvait pas arriver les mains vides chez sa mère. Une fleur ? Bien trop banal ! Un vêtement ? Même pas la peine. Un bijou ? Quel ringardisme. Noah espérait trouver un cadeau fort sympathique et original à la fois pour celle qui l’avait mis au monde. Alors qu’il avait doucement traversé les deux premières allées du marché, Noah décida de faire une petite pause. Ce genre d’endroit n’était pas vraiment fait pour lui. Il y avait trop de monde, et l’esprit de Noël, ça allait cinq minutes… Le dernier petit chalet de la rangée qu’il venait de terminer vendaient diverses gourmandises. Il acheta un verre de vin chaud et un petit pain d’épice enrobé de chocolat au lait. Le musicien souffla sur son petit gobelet en plastique et le porta à ses lèvres. La boisson était brulante. La patinoire était à côté, il décida d’aller s’adosser contre la barrière de celle-ci pour déguster ses petits achats. Alors qu’il croqua pleinement dans son pain d’épice, les yeux de Noah s’écarquillèrent lorsqu’il l’aperçu sur la glace. Apollina s’était essayé aux patins. Lorsqu’elle se retrouva sur les fesses, le grand gourmand ne sut pas vraiment s’il devait rire de la situation, ou partir à sa rescousse. Ayant les mains prises, il se contenta de rire à pleins poumons. Pendant un court un instant, il ne fit rien d’autre que de la regarder. Elle était belle. La plus belle parmi toutes. Son long manteau rouge lui allait à ravir. Le garçon décida finalement de l’appeler. Apo’ ! Il accompagna son prénom de grand geste de la main, et croqua une nouvelle bouchée de son pain d’épice.

La glace était si froide, et pourtant, elle ne s’était toujours pas relevée, riant aux éclats. Le but était bien évidemment de patiner, mais ce nouveau sport n’était pas déplaisant. Apollina observait avec admiration une bande de gosse qui patinait comme des pros. Elle était contente qu’ils préfèrent patiner, au lieu d’être devant leur tv ou jeux vidéo. Car oui, la jeune femme militait contre ces nouvelles technologies, préférant largement le concret, et l’amusement à plusieurs. Pour le moment, elle était toute seule sur cette glace, et commençait à être bien refroidie. Mais qu’importe. Ce moment était si drôle ! Soudain, elle fut tirée de son rêve, pour en apercevoir une tête connue. Noah. Il était derrière les barrières, mangeant quelque chose, et surtout, la saluant en lui faisant un grand geste. Apollina agita à son tour frénétiquement la main, à nouveau comme une enfant qui dit bonjour à sa mère ou son père. Il fallait maintenant qu’elle puisse le rejoindre pour le saluer de plus près. Mais pour ça, il fallait se relever… Elle se mit d’abord presque à quatre pattes, et se releva sans être sûre d’elle. Si elle arrivait à le rejoindre, c’était signe qu’elle savait patiner non ? Ses débuts pas fut assez compromis par la bande de gosse qui lui tournait autour. Elle leur fit un grand sourire, et se fraya un chemin, tout en essayant de se concentrer sur ses pieds. Mais c’était toujours mission impossible. Jamais deux choses à la fois lui répondaient sans cesse ses parents lorsqu’elle était enfant. Pas étonnant… Elle eut un instant d’hésitation en commençant à basculer vers l’avant, mais se repris de justesse, et atteignit, non sans mal, les barrières de cette patinoire. « Bonjour ! ». Elle était si heureuse de le revoir. C’était bien le premier à ne pas l’avoir fui en apprenant qu’elle était si timbrée de jeux de société. A vrai dire, sa mentalité d’adulte/enfant, ne plaisait également pas toujours. Qu’importe. Noah ne l’avait jamais embêté avec ça, à sa plus grande joie ! Elle lui piqua donc un bout de son pain d’épice, et le dégusta un bref instant. Elle avait une toute autre idée en tête. « Tu viens patiner avec moi dis ? Allez viens c’est amusant !! » Ses yeux doux en marche, elle comptait bien le convaincre de la rejoindre. Voyant son hésitation, elle changea de tactique. « Très bien ! Moi j’y retourne ! Si tu veux parler, tu dois me rejoindre ! » Et elle repartit en direction du centre de la glace, espérant qu’il viendrait la rejoindre. .

Noah n’était pas un grand fan de la période de Noël. Il adorait ça étant plus petit, mais depuis le décès de son père, il ne voit plus les fêtes de Noël du même œil. S’il y avait bien une chose qu’il détestait parmi tous pendant cette période, c’était bien le marché de Noël. Il s’y rendait cependant tous les ans pour acheter son verre de vin chaud et son pain d’épices, petites gourmandises qu’on ne trouve qu’à cette époque de l’année.
Noah s’était adossé à la patinoire, attendant que ça boisson refroidisse pour pouvoir la boire et la déguster. Il avait aperçu Apollina, une femme qu’il avait rencontrée quelques temps plus tôt. Après l’avoir un instant regardé, il avait fini par l’appeler et lui faire remarquer sa présence.

C’est amusé qu’il regarda la grande enfant qu’était Apollina se diriger vers lui. A plusieurs reprises, il aurait parié sa chute, mais aurait perdu sa mise : elle était finalement arrivée toute entière et sans tomber jusqu’à la petite barrière de bois où Noah l’attendait. Son ‘Bonjour’ était pétillant, rayonnant et rempli de bonne humeur. Salut ! Comment-vas-tu ? L’inexpérimentée patineuse piqua un morceau du pain d’épice de Noah. Celui-ci leva les yeux au ciel et ne dis rien, portant à sa bouche la dernière bouchée qu’il lui restait. Il pouffa de rire lorsque la belle lui proposa de venir patiner avec elle. Noah hésita un instant. Elle prétendait que cela était amusant, ce qui était fort probable vu tous les rires qu’on entendait de tous les patineurs présents la glace. A peine eu t’il le temps de répondre qu’elle était déjà repartis vers le centre de la patinoire, s’écriant que s’il voulait lui parler, il n’avait qu’à le rejoindre. Chantage. Et si j’ai pas envie de te parler, hein ? Le vin de Noah avait refroidi et il l’avala en quelques gorgées. Il jeta son gobelet dans la poubelle à côté et s’en alla prendre une paire de patin. Il posa ses chaussures dans le petit casier de bois et chaussa ses patins. Noah fila rapidement rejoindre Apo’ qui se tenait tant bien que mal debout au milieu de l’immense plaque de glace. Il fit le tour de son amie deux fois et s’arrêta net en face d’elle. Tu ne m’as pas répondu. Comment-vas-tu ? Si Apollina ne savait pas patiner, au contraire, Noah était plutôt doué. Il n’avait jamais pris de cours mais avait toujours adoré ça. C’est plus jeune qu’il a appris à patiner, avec ses amis. Mais le patin, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! Le musicien tendit ses mains à Apollina, tout sourire. Je t’emmène faire un tour ?