⊹ messages : 6890 ⊹ arrivée : 12/09/2011 ⊹ avatar : aaron taylor-j. ⊹ disponibilité : no babydoll. ⊹ crédits : whiskey lullaby pour l'avatar, ma fauve parfaite (clem, redsoul) pour la signature. ♥. ⊹ real life : alexia ; side.effect
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| Sujet: (ethan) you know that i could use somebody Jeu 17 Jan - 20:31 | |
| Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de venir jusqu'à cet appartement, dans cette résidente imposante où j'ai dû lutter avec le gardien pendant vingt minutes pour qu'il me daigne laisser passer. L'instinct, il faut croire. Parce qu'en connaissant un minimum le champion, quand la moitié de la matinée a défilé et qu'il est toujours aux abonnés absents, on peut se fier à son instinct. Il ne viendra pas. Ou pas tout de suite, en tout cas. Et tout de suite, c'est exactement le moment où l'équipe a besoin de lui. « Je suis l'assistante de M. Dickens. » Il me regarde l'air dubitatif, l'air de dire "on me la fait pas à moi". A l'évidence, il n'en croit pas un mot. Je le laisse me détailler du regard alors que je l'envoie se faire foutre dans ma tête. « Où est passée l'autre petite rousse ? » Il a ce sourire en coin qui me donne envie de vomir, et alors, je passe les quinze prochaines minutes à lui expliquer en long, en large, et en travers, comment mon patron, soit l'un des présentateurs les plus reconnus de la profession, risque de réagir s'il apprenait qu'il ne sera pas payé parce que sa nouvelle assistante est restée bloquée en bas de son immeuble. Mon patron, c'est assez étrange de le dire. Mais c'est pourtant ce qu'il en est. Ethan Dickens est mon nouveau patron. Bizarre. Ca ne sonne pas très bien. Peut-être parce que je ne le considère pas comme mon patron. Comme un emmerdeur de première classe, un véritable chieur sans aucune manière et sans la moindre modestie peut-être, mais comme mon patron, ça jamais. C'est peut-être pour cette raison que je me permets quelques écarts qui auraient probablement valu à une autre d'avoir à chercher un autre emploi. Mais je ne m'en fais pas, il me le rend bien. Il faut dire aussi qu'une journée en compagnie d'Ethan Dickens en valait à peu près une centaine d'autres avec M. Dodu, ce vieux pervers aux mains baladeuses du Hogan. Mais je continue à me pointer là-bas chaque matin, parce que ce job c'est à peu près tout ce qu'il me reste pour payer les factures depuis que j'ai démissioné du Hogan après avoir été virée. Ou l'inverse, je ne sais pas encore. Quoi qu'il en soit, je frappe une fois, deux fois plutôt impatiemment après avoir soigneusement récupéré le dernier costume de monsieur au pressing quand finalement je tombe sur Ethan Dickens qui m'ouvre enfin la porte, pas du tout affolé par la situation, pas même encore prêt à partir. « Oh, tu n'es pas ivre mort quelque part dans un coin. Bon à savoir. » Ca m'évitait de devoir parcourir la ville tout en étant harcelée au téléphone. Je lui refile son costume en échange d'Eddy et je m'invite dans l'immense pièce baignée par l'obscurité. « Et dépêche-toi, d'accord ? » J'ouvre les stores et les fenêtres et laisse l'air frais pénétrer dans la pièce. Depuis combien de temps personne ne s'est occupé convenablement de cette maison ? C'était la première fois que je voyais la pièce noyée dans un tel bordel. J'avais toujours pensé qu'il avait eu quelqu'un pour s'occuper de tout ça, une femme de ménage, un colocataire, ou bien, une femme tout simplement. Quoi qu'à bien y réfléchir, peut-être pas une femme, non. « Enfin, pas au point d'éviter de prendre une douche, si tu vois ce que je veux dire. » Je désigne sa silhouette du doigt alors que je m'en vais dans la pièce voisine préparer Eddy. J'aurais voulu ne pas savoir comment m'y prendre, seulement, jusqu'ici j'avais plus souvent servi de baby-sitter que de véritable assistante. |
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