+ I'm waking up, I feel it in my bones.

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Elle a ce besoin permanent de s'occuper. De faire quelque chose. Et maintenant que Aeron est parti, qu'il l'a laissé toute seule dans cette grande maison, elle se sent perdue. Elle est complètement désemparée. Paumée, folle, abimée. Paumée comme au beau milieu du désert. Sans Aeron, il n'y a plus que Nicholas et Olive. Comme les derniers survivants de leur groupe. Les deux héros d'une guerre imaginaire. Mais lui non plus, il n'est pas là aujourd'hui. Alors elle se retrouve seule. Y a plus beaucoup de rire, plus beaucoup de vie ici, plus personne pour lui tenir compagnie. Sauf Oscar. Oscar et le chat. Souvent elle part en cavale, avec ou sans Nicholas, mais elle sort, elle part. Elle prend juste sa caméra et elle s'enfuit. Ce soir aussi, elle part en direction de la forêt. Ça fait des jours qu'elle y pense, des jours qu'elle s'imagine cette soirée. Pour la millième fois elle a relu « Jack et le haricot magique » alors, elle a pris des haricots rouges achetés au supermarché, et elle est partie. Partie pour faire pousser des haricots magiques. Elle sait que ça va lui prendre des heures. Avec l'aide de Nicholas, elle irait plus vite, c'est évident. Parce que c'est le genre d'activité dans laquelle elle ne peut se concentrer très longtemps. Elle se laisse distraire trop facilement. Elle va finir par s'arrêter, elle fera autre chose, (attraper des lucioles par exemple), et elle n'y reviendra que bien plus tard. Le ciel gronde un peu, mais ce n'est rien que des nuages gris au-dessus de sa tête, un peu d'eau qui va bientôt tomber. Y'a plus un bruit dans les rues. Elle marche de longues minutes complètement seule avant de rentrer dans le parc. Elle allume sa caméra, espère voir un ou deux fantômes. Ou des lucioles. Comme prévu, elle oublie les haricots qui sont dans sa poche. Elle filme des oiseaux, cherche les p'tites créatures lumineuses. Mais son regard se porte sur une silhouette à côté d'un banc. C'est peut-être le psychopathe dont Nicholas lui a parlé. Il rôde dans le parc d'après les rumeurs. Elle continue de filmer, un peu paniquée. Pour avoir des preuves si elle se fait attaquer. Et puis, ça fera une bonne introduction au reportage sur la vie de son ami. L'agresseur de Nicholas Hawkins enfin découvert, ça ferait un bon titre. La personne se retourne avant même qu'elle n'ait ouvert la bouche. Elle sourit, s'avance, resserre la caméra entre ses doigts. Son rythme cardiaque s'apaise. Ce n'est pas un pervers fou qui se tient devant elle. Juste une femme. Une joggeuse peut-être. Même si elle n'a pas la tenue qu'il faut. « Hé, je cherche des lucioles, vous en avez vu ? » Sa caméra reste fixée sur la fille face à elle. P't'être qu'elle aussi, elle veut faire un élevage de papillons et de lucioles.

Depuis quelques jours, je savais que je n’étais plus la seule Fawkes dans la famille. Nous étions deux, peut-être même plus. Et j’étais dans une colère noire. En colère contre cette personne qui était mon géniteur, mon père. Je m’étais mis en tête de le retrouver et de le vider de son sang jusqu’à ce qu’il se dessèche devant moi. C’était certes, assez cruel de ma part. Mais mon degré de cruauté n’avait pas limite lorsqu’il s’agissait du mensonge et de la trahison. Je marchais avec la vengeance moi. Si j’étais devenue un vampire, c’était pour venger Dexter de sa mort. Je m’étais vengée. Je devais trouver un nouveau but maintenant, pour moi mais aussi pour les vampires. Ma vie changeait radicalement en ce moment. Je n’étais pas loin d’obtenir le poste de maire de Bridgeport, que je convoitais depuis quelques temps. Je n’en oubliais pas moins mon caractère prédateur. Ce soir, j’avais besoin d’en tuer un. Ou plutôt d’en rallier un à ma cause. Oui, je m’étais décidée à repeupler la population en vampire. Histoire de ne pas être seule. Pour le moment, ça marchait. Doucement. Je devais en trouver d’autres. Et avec moi, ils n’avaient pas vraiment leurs mots à dire les petits humains. Je me retrouvais donc dans le parc de Montsimpa. Oui, ce n’est pas parce que j’habitais à Bridgeport que je ne foutais pas encore mon vacarme dans ma ville natale. Postée à côté d’un banc, j’utilisais mon « radar » pour trouver l’humain parfait. Je chassais en somme. Mais je chassais discrètement. Tiens en voilà une. Une blonde, avec une caméra qui semblait chercher quelque chose. En plein milieu de la nuit ? C’est dingue ce que les gens peuvent être imprudents. Tant mieux, ça me faisait mon business. « Hé, je cherche des lucioles, vous en avez vu ? » J’haussais les sourcils en regardant la jeune femme. Des lucioles, bien sûr. Et pourquoi pas des ovnis, ou bien des fées. Je restais silencieuse, puis utilisais mon hyper vitesse pour me déplacer ailleurs pour la faire stresser. Je ne faisais plus aucun bruit, jusqu’à ce que je fasse craquer une petite brindille sur le sol. Merde, j’avais mal calculé mon coup. Tant pis, j’allais devoir passer à la vitesse supérieure. J’utilisais à nouveau mon hyper vitesse pour me retrouver devant elle. Ouvrant la bouche, je montrais mes crocs bien acérés. « Non par contre, tu vas voir autre chose. » Je ne me fis pas prier plus longtemps et plantais violemment mes crocs dans sa gorge pour récupérer un peu de son sang… Avant de lui briser la nuque, d’un coup de main. « Bonne nuit, petite luciole. » La jolie blonde s’écrasait au sol. J’admirais son corps inerte pendant quelques secondes. Accroupie à ses côtés, je décidais de lui offrir ma seconde chance à moi. Plantant mes crocs dans mon poignet, je lui offrais quelques gouttes de mon précieux sang. Dans quelques heures, elle était mienne pour l’éternité.

» i can feel you in my bones. ❄ samsey.
» Waking up in MontSimpa !
» BONES • i still wish you the best with a fuck you.
» j.vantini ✄ if i'm gonna feel guilty about something, i'm gonna feel guilty about this.
» ∆ i've begun to feel like home (r)

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