Eliott enfila sa veste avec difficulté cette séance l'avait une fois de plus épuisé, il se sentait vidé. Il remercia son médecin et quitta la pièce, s'accrochant quelques secondes à la poignée de la porte, sa tête semblait lourde, tout était légèrement flou autour de lui, il resta un instant debout dans le couloir la tête posée contre le mur blanc, les yeux fermés. "Monsieur ? Vous allez bien ?" Eliott rouvrit les yeux, et baissa le regard vers l'infirmière face à lui, il sourit faiblement. "Oui ça va merci, un petit vertige, c'est déjà passé" Il salua la jeune femme et pris la direction de la sortie. Il n'aimait pas les hôpitaux en temps normal, là il avait l'impression d'étouffer, il avait besoin d'air, il planta son chapeau sur sa tête et franchit la porte de sortie qui s'ouvrit devant lui, il se dirigea naturellement vers le parking, à la recherche de son impala, lorsqu'il se rendit compte qu'il n'était pas venu avec, son collègue l'avait déposé et devait passer le reprendre mais visiblement il n'était pas encore arrivé, il décida de lui envoyer un message pour s'assurer qu'il avait juste du retard, mais en rallumant son portable, il se rendit compte qu'il avait un message vocal, il composa donc le numéro de sa messagerie et écouta le message. Il raccrocha son téléphone en soupira quelques secondes plus tard, son ami avait un empêchement de dernières minutes, il ne pouvait pas venir le chercher. Eliott jeta un oeil à sa montre, il était tard pour appeler Jean, elle devait être à la maison avec les enfants et de toute manière, il n'avait vraiment envie de l'appeler leur dernière rencontre ne s'était pas vraiment bien passée, même si il savait très bien que si il lui demandait, elle viendrait sans hésiter mais à cette heure-ci, elle aurait du mal à trouver quelqu'un pour les garder, surtout depuis qu'Aspen ne travaillait plus pour eux. Il retourna vers le bâtiment et s'assit sur les marches en béton, Colleen travaillait ce soir, il ne pouvait pas non plus l'appeler et rentrer à pied n'était pas conseillé et surtout il habitait désormais beaucoup trop loin, ça lui prendrait facilement deux heures de marche et il n'avait pas vraiment le choix, il n'avait personne à qui demander de venir le chercher, sauf peut-être une personne mais il refusait de le faire, pourtant son regard se fixa sur son portable, pesant mentalement le pour et le contre, au bout de quelques minutes le contre l'emporta haut la main et pourtant ses doigts étaient déjà en train de composer le numéro de son ex petit ami Chuck, il tomba tout de suite sur sa messagerie, il voulait raccrocher mais une fois de plus, sa bouche décida à sa place et il laissa un message, expliquant brièvement sa situation. Puis, il décida d'attendre tout de même, qui sait peut-être qu'il viendra....

Ayant terminé ma réunion du bureau depuis une dizaine de minute, je rejoins mon bureau en m'étirant sans me presser plus que de raison. Regardant l'heure actuel je soupire en me sortant une clope ouvrant ma fenêtre de bureau pour aérer et fumer tranquillement. Article quasiment terminé pour demain, j'ai donc ma soirée de libre. Mauvais choix, Colleen est prise ce soir, elle me l'a dit je sais plus quand. Je sais plus trop se qu'elle fait, mais elle est prise. Rester au boulot toute la soirée pour tenter de recommencer à enfin écrire et ne pas avoir les tentation de la maison autour de moi ? Ah oui boulot, blondie est au boulot, flash éclair qui m'en rappelle alors que je me tâte à passer la voir et l'inciter à prendre sa soirée. Alléchante proposition d'ailleurs. Et puis sérieux, vaut-il mieux pas que je l'appelle et que je lui fasse louper une soirée, plutôt que de rester seul, aller boire un verre et sans aucun doute me retrouver avec une personne autre que Colleen dans mon pieu ? Elle me ferait une scène, je le sens.Et bien que l'idée de la faire crier me tente un tant soit peu je décide d'abord de voir si elle va répondre à mon appel. Attrapant mon téléphone je fronce les sourcils au numéro manqué alors que j'écoute ma messagerie vocale surprit de ne pas avoir sentit mon cellulaire vibrer. La voix de suite me fait me tendre alors que j'écoute le message une fois. Puis deux fois. Un moment que je ne l'ai pas entendu, vu, ou même aperçu. Restant stoïque un long moment je finis par attraper ma veste de costume sur ma chaise, écrasant ma clope pour attraper mes clefs de voiture et fermer mon bureau. Rejoignant ma voiture alors que j'essaye de joindre ma blonde. Pas de réponse, elle bosse réellement cette fille quoi. Conduisant sans faire vraiment attention je suis à moitié concentré sur mon appel, alors que je prend la route de l'hôpital sachant très bien que je devrais me rendre au boulot de la blonde plutôt que par là. Finissant par raccrocher, je passe sur le parking de cet endroit que j'ai pas vraiment l'habitude de fréquenter, cherchant des yeux une silhouette familière. Silhouette que je trouve après avoir tourné quelques minutes dans cet immense labyrinthe. Arrivant près de l'entrée de l'hôpital, j'arrête la voiture côté passager à côté de lui ne coupant pas le moteur alors que je me penche sur le siège à côté de moi pour en ouvrir la portière. S'il n'a pas changé son visage lui en tout cas semble en tout point exprimer la fatigue. J'passais dans le coin... tu montes ? Je dis avec simplicité. "Je passais dans le coin" quel bon mensonge, enfin il me connait il sait très bien que j'en dirais pas plus...

Le vent commençait à se lever, obligeant Eliott a remettre sa veste et à relever le col de cette dernière pour protéger son cou des rafales qui n'étaient pas encore gênantes mais suffisamment présentes pour rafraîchir l'air, Eliott réfléchissait à ses possibilités mais à part rentrer à pied, il n'en voyait pas d'autres, il se voyait mal demander une chambre pour passer la nuit à l'hôpital, il pourrait simuler un malaise mais ce serait pas très juste pour les vrais malades, les places étaient déjà rares dans cet hôpital comme partout d'ailleurs. Il devait de se décider à se lever et partir à pied mais il ne s'en sentait pas la force pour le moment, il était fatigué aussi bien physiquement que mentalement, bien qu'il allait moins au bureau ces derniers temps, il ne pouvait être totalement absent, mais tout ça l'épuisait énormément, il resta donc assis sur les marches dans le froid, espérant au fond de lui que quelqu'un finisse par s'inquiéter et venir mais qui ? Jean ignorait que son ami ne pouvait pas venir, et lui pensait sûrement qu'Eliott allait appeler Jean, personne d'autre ne savait qu'il se trouvait ici, personne à part Chuck maintenant, enfin encore fallait-il qu'il écoute le message et qu'en bien même il le fasse, les chances qu'il vienne étaient mince selon l'avocat. Il lui fallait un verre, voilà ce qu'il l'aiderait à se motiver, mais le bar n'était pas tout près mais il était sur le chemin, ça lui fera toujours une raison de faire une pause en chemin, si il ne s'était pas écroulé avant bien entendu. Il s'était enfin décider à se rendre chez lui par ses propres moyens lorsqu'il vit une voiture tourner et s'arrêter devant lui, il se demandait au premier abord si il n'avait pas une hallucination, le genre de vision qu'on a quand on espère tellement une chose qu'on croit la voir apparaître. Mais, la portière côté passagère s'ouvrit et il entendit la voix de l'homme au volant, sa voix, il ne rêvait pas c'était bien la voiture de Chuck, ce dernier derrière le volant, l'invitait à monter. Eliott n'hésita pas bien longtemps, peu importait la raison qui avait pousser son ex à venir, il lui en était grandement reconnaissant, il se rendit compte que tout son corps était raidit par le froid, il aurait finit par geler sur place sans même s'en rendre compte ! Il se leva de ses marches, s'approcha de la voiture, monta à l'intérieur et referma la porte pour échapper aux rafales qui devenaient plus importantes maintenant. "Merci d'être venu, Chuck" Eliott n'ajouta rien d'autre, il mis cependant tout ce qu'il voulait vraiment dire dans son regard et il savait qu'il n'avait pas besoin de dire grand chose de toute façon, Chuck était venu, il avait répondu à son appel et au fond de lui il n'en avait jamais réellement douté, Chuck était toujours Chuck, il l'avait perdu mais il pourrait toujours compter sur lui malgré tout ou bien était-ce juste cette fois ? Juste parce qu'il était malade ? Eliott n'en était pas encore sûr mais peu importait, il était là ce soir. Il posa sa tête sur le repose-tête de son siège et ferma les yeux un instant, essayant de détendre ses muscles engourdis par le froid. Il garda les yeux fermés quand il demanda un petit sourire sur lèvres "Tu préfères que je ne parle pas ? Ou que je parle tout seul ?" Eliott sentit son corps se réchauffer un peu, était-ce le chauffage de la voiture et tout simplement la présence de Chuck près de lui ? Il n'en était pas certain mais probablement les deux.

Le moteur tournant encore, je ne prend aucunement la peine de le couper et de sortir, m'étant garé en "double file" sur le côté pour ne pas qu'il est trop à marcher et qu'il rentre directement. Je le vois alors relever la tête et un instant sembler revenir à la réalité alors qu'il finit par grimper dans l'habitacle, alors que je remarque que dehors le vent commence clairement à souffler. Bon au moins c'est une "excuse" pour être venu aussi le chercher, c'est réellement pas humain de laisser quelqu'un comme ça dehors par un froid comme ça. Il ferme la porte, isolant donc le bruit du vent et donc empêchant le froid de rentrer de nouveau, alors que je reprend chemin avançant avec la voiture vers la sortie du parking. Merci d'être venu, Chuck Sa voix calme me semble pourtant totalement éloignée de lui, trahissant sa fatigue qui me saute au yeux juste en le voyant ainsi de profil. Mon ventre se serrant légèrement, je me rend compte qu'en seulement quelques semaines sans se voir, il a énormément changé. Ses traits tiré, et son teint semblant bien moins ... je ne sais pas. Pourtant j'en dis rien, ne répondant même pas à son remerciement. Et il me connait, évidement qu'il me connait. Tu préfères que je ne parle pas ? Ou que je parle tout seul ? En voila la preuve, ses paroles sonnant comme une question qui attend presque pas de réponse, connaissant déjà une réponse qui depuis longtemps existe et perdure je m'arrête au stop de la sortie u parking me détachant légèrement de mon siège et virant ma veste de costume, déjà pas forcément à l'aise aussi "bien"sappé. Remettant ma ceinture je me penche vers Eliott pour lui poser sur les épaules ignorant -seulement en parole- sa phrase. Lui mettant correctement ma veste pour le réchauffer un peu. Tu comptes battre le records du mec le plus cerné de la ville ? Je demande en référence à ses cernes assez visibles, enfin pour le nombre de fois que j'ai contemplé son visage, alors que je reste stoïque, sans timbre de froid particulier, détaché, comme à mon habitude. Enfin non, normalement je l'aurais envoyé chier, ou bien répondu froidement.

Les yeux toujours clos, Eliott attendit une réponse que ne venait pas, il savait que Chuck ne répondrait pas de toute façon, il avait dis ça pour combler le silence. Il sentit la voiture ralentir puis stopper, sûrement à un feu tricolore, il voulut ouvrir les yeux mais ses paupières semblaient tellement lourdes qu'il n'avait plus la force de les soulever, il lutta contre elles, il ne devait s'endormir là, dans la voiture de Chuck, la bonne blague ! Il finit par y arriver, au moment où Chuck se pencha vers lui pour lui poser sa veste sur ses épaules, avant de remettre sa ceinture et de reprendre le volant, le feu passant au vert. Merci Il n'ajouta rien d'autre, un peu troublé par ce geste même si bizarrement, ça ne l'étonnait pas, Chuck avait toujours agis de la sorte avec Eliott. Chuck, ignora une fois plus son remerciement. Tu comptes battre le records du mec le plus cerné de la ville ? Eliott ne pu s'empêcher de rire aux paroles de son ex, il devait avoir une tête de zombie, en ce moment. Y a un sacré lot à la clé tu sais ? Je peux gagner. Il lutta pour ne pas fermer les yeux cette fois, il n'était pas sûr de pouvoir les rouvrir par la suite. Il resserra la veste sur lui, son corps commençait à trembler, il inspira pour tenter de contrôler son corps mais le parfum de Chuck qui recouvrait la veste lui parvint au nez, il huma la fragrance luttant contre les souvenirs que cela émanait. J'ai l'impression d'avoir été plongé dans une glacée, c'est dingue, j'arrive pas à me réchauffer Eliott se frictionna les bras sous la veste, son corps avait refroidis aussi vite qu'il s'était réchauffé.

Pourquoi y être aller ? Pourquoi donc venir ainsi alors que je lui ai tant de fois signaler que je ne voulais rien avoir à faire avec lui dans ma vie ? Aucune idée, même pas envie de chercher à vrai dire. Il allait mal, c'était la seule chose qui justifiait donc cela ? Son cancer ? Ou sa vie dans un sens. C'est vrai à l'autre bout du monde je ne savais rien de sa vie, de ses états d'humeur, rien du tout. Mais là, malgré son mariage, je ne pouvais me résoudre à réellement le virer de ma vie, de l'ignorer, de faire comme si de rien était. Déjà que la nuit je n'arrive pas à occulter parfois son corps dans mes songes, et que je me réveille auprès de Colleen en me sentant mal. Même si la blonde arrive toujours à évacuer et virer cette impression par ses lèvres et son corps. Wow... roulant doucement je me rend compte que cette blondie commence sérieusement à prendre de la place dans ma vie. Merde le pire connard de Montsimpa niveau coucherie, me voila maquer et bientôt accro. Merde. Y a un sacré lot à la clé tu sais ? Je peux gagner. Sa réponse me tire de mes pensées alors que je sourie un peu malgré moi tournant le regard vers lui pour l'observer un temps . Ah, si c'est assez sympa, je vais peut-être me lancer dans la compétition...

Je repose le regard sur la route pour me concentrer dessus quittant donc le coin de l'hôpital pour retourne en centre ville prenant la route de chez lui. J'ai l'impression d'avoir été plongé dans une eau glacée, c'est dingue, j'arrive pas à me réchauffer Je le regarde montant le chauffage dans l'habitacle alors que je lâche mon boitier de vitesse pour passer ma main sur son épaule coinçant ma veste contre le siège pour que l'air frais ne passe pas. La fatigue ne doit pas aider... Je reprend alors que je tourne à une intersection. Au faite je te dépose bien chez toi ? Ba quoi il veut peut-être aller autre part, rejoindre quelqu'un ou autre.