louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ?
TOP PARTENAIRES DE PWL

plus?vous?voter


MEMBRES DU MOIS
PWL

RPGISTE DU MOIS
Adel De Lavauderie

RPGISTE DU MOIS
Chuck B. Onekung

AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Fermeture de PWL.
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité



louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? Empty
MessageSujet: louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? EmptyDim 27 Jan - 14:49

louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? 995606louison01copy
shut it out, i’ve got no claim on you now, i’m not allowed to wear your freedom down. is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? a reason to fight ? is there a chance you may change your mind or are we ashes and wine ?


"Lou ? T'es où ?" La voix de Simon me sort de ma torpeur. Il me cherche. Et je crois que c'est ce que je fais aussi, assise là. Je le cherche. A travers mes souvenirs. A travers mes hiers. Je le cherche. Et parfois, même, je le retrouve. Au milieu des couleurs devenues fades et des sourires qui n'sont plus que des lambeaux. Je le retrouve. Et moi, ça me fait du bien, de ressasser tout ça. Ca m'fait du bien de m'rappeler du visage du bonheur, de mettre son visage sur l'bonheur. "Lou ? Qu'est-ce que tu fais là ?" Le visage de mon mari apparaît dans l'encadrement de la porte. Il ne sourit pas. Il ne sourit plus. Mais il n'a pas le regard noir qu'il a d'habitude, celui qui raconte tous ses ratés, tous ses échecs, celui qui raconte la passion qui l'dévorait et qui maintenant le noie. Et puis l'amour, aussi. L'amour qui tient même pas, l'amour qu'était dans nos baskets qu'ont trop pris l'eau. L'amour qui s'est noyé, lui aussi. A coup de toujours à coup de jamais. A coup d'alcool et puis de flotte. A coup d'nous, sans doute un peu, ou bien beaucoup. "Rien, j'me souvenais plus de tout ce qu'on avait mis ici." Je lui souris, timidement. Comme si j'avais peur de lui, de ses réactions, de ces choses que j'aimais chez lui et qui se sont barrées, comme ça, sans qu'on s'en rende vraiment compte. On riait et puis un jour, on s'est levé avec un truc en moins, un truc cabossé. P'tet bien qu'on s'était trop appuyé dessus pendant la nuit, p'tet bien qu'on avait pas fait exprès, mais c'était trop tard. Après ça, Simon a arrêté de prendre le temps de m'aimer correctement. Après ça, Simon a arrêté de me regarder comme au premier jour. Maintenant, chaque jour a le goût d'un dernier soupir, d'un dernier accord. D'un dernier jour.

"Tu t'souviens de ça, chéri ?" Je lui mets sous le menton la petite peluche abîmée, décousue, recousue. Celle qui appartenait à sa petite soeur, celle qu'il a choisie pour elle quand elle est née. Parce qu'il voulait que ça se passe bien, avec elle. Il voulait un bon départ, un sac de tendresse et puis de rires. Il voulait vraiment qu'ils s'apprivoisent, tous les deux. Et je suis certaine qu'il lui arrive de le vouloir encore. Je suis certaine que parfois, au coin du feu, Simon se met à imaginer une enfance où il lui aurait couru après pour la chatouiller, une enfance où il aurait foutu une branlée aux garçons qui la trouvaient jolie, elle, sa petite soeur, sa fleur, sa moitié. "Qu'est-ce qu'on avait ri, ce jour-là." C'est vrai qu'on s'était bien amusé. On avait fouillé le grenier de leur grande demeure parisienne juste pour trouver ce bout d'tissu, ce bout d'passé. On avait tout retourné, tout, et quand on avait mis la main dessus, Simon m'avait regardée et m'avait murmuré à l'oreille ce s'ra le premier doudou de notre enfant, d'accord Lou ? Ce s'ra son premier cadeau, s'il te plait. Et j'avais dit oui, j'avais dit oui pour l'nounours et puis surtout pour l'gosse, pour l'gosse qu'on aurait pris le temps d'aimer bien comme il faut, pour l'gosse qu'aurait été fier de montrer à tous ses copains d'école comme ses parents sont forts, comme ses parents sont beaux à s'aimer pour la vie. "Il serait peut-être temps qu'il arrive, tu penses pas ?" Je désigne des yeux la grande pièce qu'on avait choisie pour lui, la grande pièce remplie de cartons. "Peut-être que c'est ce qu'il nous faut, Simon. Un peu d'vie pour remplir cette pièce."

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? Empty
MessageSujet: Re: louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? EmptyJeu 31 Jan - 22:56

louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? 621635louison02
think about it, there must be higher love. down in the heart and in the stars above, without it, life is wasted time. look inside your heart, i'll look inside mine. things look so bad everywhere, in this whole world, what's fair? we walk blind and we try to see, falling behind in what could be. where's this higher love, i've been thinking of?


"Lou ? T'es où ?" Lou, t'es où, j'crois que j'me suis perdu. J'crois que j'nous ai perdus. J'crois qu'on est foutu. Mais pas foutus de s'retrouver. On ressemble à un oasis dans l'désert. On a l'air beau, empli de ressources, empli de richesses. Mais notre seule richesse, elle est dans nos maux. Dans ceux qu'on s'fait, dans les mots qu'on s'dit. Puis aussi dans ceux qu'on s'dit plus. C'est fou c'qu'on est riche de ceux-là. "Lou ? Qu'est-ce que tu fais là ?" Je passe ma tête dans l'entrebaillement de la porte, et j'éteins la rage qui brûle en moi. Je l'éteins parce que j'aimerais bien tomber sur 'retour à la case départ', mais à chaque fois, les dés m'emmènent ailleurs. Dans un endroit qu'est pas fait pour moi. Dans un endroit qui m'convient pas. Un endroit où les gens dansent, un endroit où les gens s'aiment. Sauf que moi j'peux plus, sauf que moi j'sais plus. Je m'appelle Simon, et ça fait huit mois que j'ai arrêté. Ca fait huit mois que j'y ai pas touché à ces trucs. A la danse, à l'amour. Alors je prends une mine moins froide, une mine meilleure. Et je prie. Je prie pour qu'on r'tourne au départ. Pour que ça se passe bien, pour que ça se passe mieux. Pour que rien ne vienne nous déranger. "Rien, j'me souvenais plus de tout ce qu'on avait mis ici." Moi non plus j'me souviens plus. Du goût des rires, du goût des souvenirs. Alors j'entre dans la chambre. Sésame ouvre toi. Montre moi tout ça. Promis, j'me moque pas, ni des niaiseries, ni d'nos visages naïfs. "Tu t'souviens de ça, chéri ?" J'acquiesce silencieusement, puis je m'assieds par terre, à ses côtés. "J'avais juste oublié qu'elle était autant bousillée." Autant bousillée que nous. Autant bousillée que mon coeur qui s'fatigue à chaque battement.

J'attrape le bout de chiffon. "Qu'est-ce qu'on avait ri, ce jour-là." Oui c'est vrai qu'on avait bien ri. Sans se forcer, sans faire semblant. Mais parce qu'on en avait envie. Parce qu'on était heureux, et amoureux. Et parce qu'on croyait encore à nos promesses. A notre avenir. Au soleil qui se lève à chaque matin. "Il serait peut-être temps qu'il arrive, tu penses pas ?" En voilà une de promesse. La promesse d'une vie. Evidemment qu'je sais qu'elle en a envie, d'avoir un gosse. De moi, ou peut-être même d'un autre. D'un qui sera pas malade. Parce qu'il est là le problème. Il est dans mes gênes, il est dans mon coeur qui s'épuise. "Peut-être que c'est ce qu'il nous faut, Simon. Un peu d'vie pour remplir cette pièce." Je la regarde, serrant la mâchoire. Bien sûr qu'elle est sérieuse. Bien sûr qu'elle en oublie d'être réaliste. J'pourrais même pas courir après notre marmot. J'risquerais d'en faire une crise cardiaque. Et elle en fera quoi ensuite, de c'gamin ? Elle lui trouvera un autre père qu'elle épousera à ma place ? Qui dormira dans mon lit et qui remplira mon armoire ? Un qu'aura le droit à mon côté du lavabo, alors que moi j'aurai plus l'droit qu'à une visite tous les dimanches, et un bouquet de fleurs sur ma tombe ? "C'est hors de questions Louise." J'lui rends la peluche. Et la promesse avec. C'est non. Pas d'gosse. Pas d'biberons, pas de tétine, pas de doudou. "T'as réfléchi, sérieusement ? J'pourrais même pas l'voir grandir. Et j'veux pas que ce soit un autre qu'élève mon gosse." Je reste assis par terre, mais je recule pour m'éloigner d'elle. "Alors t'as qu'à t'inscrire sur meetic. Jolie blonde recherche homme en pleine santé pour fonder une famille et combler son manque d'affection."

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? Empty
MessageSujet: Re: louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? EmptyVen 1 Fév - 19:53

louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? 131258louison2
what am i supposed to do when the best part of me was always you ? and what am i supposed to say when I'm all choked up that you're ok ? i'm falling to pieces, yeah, i'm falling to pieces. they say bad things happen for a reason but no wise words gonna stop the bleeding.


Il y a dans toutes les grandes maisons des pièces vides à remplir. Valentine, avant son coma, avait l'habitude de les appeler les pièces joker. Ca m'plaisait bien, moi, à l'époque, cette histoire de pièce joker, cette histoire de pièce refuge dans laquelle on avait le droit de tout mettre. Les cauchemars, les souvenirs, les passés ou les futurs. Dès qu'on avait un moment rien qu'à nous, on allait faire un tour dans les maisons témoins pour raconter la vie des pièces joker. On y racontait la naissance d'un enfant, la bibliothèque d'un grand-père passionné ou encore l'atelier d'une femme qu'aurait tout lâché juste pour peindre ses émotions, juste pour peindre ce qui se dit et puis c'qui se dit pas. Y'avait jamais rien d'moche, jamais rien de cabossé. Comment est-ce qu'une pièce joker aurait-elle pu être une balafre en plein dans la gueule de la vie ? En plein dans la gueule de l'avenir ? Alors quand on a cherché une belle maison à Montsimpa, j'ai supplié Simon d'en acheter une avec une pièce vide, une pièce vide dans laquelle on pourrait courir après l'bonheur, une pièce vide dans laquelle on construirait quelque chose de joli, quelque chose d'un peu comme nous. "C'est hors de questions Louise." Simon a oublié à quoi devait servir tout ça. Et comme il ne se rappelle plus, ce s'ra tant pis pour nous et la pièce restera vide. Complètement vide. Vide. Avec que d'la poussière pour combler les trous, que d'la poussière pour combler l'absence de rires et sûrement de nous.

"T'as réfléchi, sérieusement ? J'pourrais même pas l'voir grandir. Et j'veux pas que ce soit un autre qu'élève mon gosse." Je fronce les sourcils. Et je tente de me convaincre que tout ça n'est pas si grave, que toute cette histoire de poumons en carton et coeur à la ramasse n'est pas si noire. C'est vrai que Simon est malade. S'il ne l'était pas, il continuerait à danser et à me faire danser. S'il ne l'était pas, il continuerait à me soulever dans les airs pour me parler d'amour. Mais Simon ne danse plus et ne parle plus d'amour. Il parle juste de mort, de mort et d'enfer. Il parle juste d'en finir avec tout ça, avec cette vie de merde, ce monde de merde. Et il m'arrive de me dire qu'au fond, il cherche peut-être aussi à en finir avec nous. Avec ce chantier qu'on a commencé tous les deux et qu'on terminera p'tet bien jamais. C'est vrai que mon mari est dans sale état. Mais moi, j'commence à n'en plus pouvoir d'son sale état, d'son sale état qui rime plus qu'avec que dalle. "T'en sais rien Simon. La vérité, c'est que t'es qu'un trouillard. Un trouillard qui a peur d'avoir la chance de voir son gosse grandir." J'inspire doucement pour ne pas aller plus loin parce que je sais pertinemment qu'il ira plus loin pour deux. Et comme il n'y a plus rien de surprenant chez lui, c'est ce qu'il fait. "Alors t'as qu'à t'inscrire sur meetic. Jolie blonde recherche homme en pleine santé pour fonder une famille et combler son manque d'affection." Ce qu'il peut être con quand il s'y met. Je n'ai plus envie d'être assise là, je n'ai plus envie d'être dans cette pièce. Qu'elle reste vide si c'est ce qu'il veut, je suis fatiguée de me battre avec le vent, de me faire griffer par son souffle obscur. "T'as gagné Simon. Tant pis pour les enfants." Je soupire puis me lève. Il a gagné. J'ai perdu. Tout perdu. "Tu sais quoi ? J'ai toujours été certaine qu'on était fait l'un pour l'autre et je n'ai jamais voulu t'écouter quand tu me criais le contraire. Mais au fond, t'as peut-être raison. Peut-être que je suis pas faite pour cette vie, peut-être que qu'il y a une autre grande maison faite pour moi, une autre grande maison et une autre histoire. J'ai jamais voulu y penser. Mais à force de t'entendre me le répéter, j'ai sûrement fini par te croire un peu." Sans un regard pour lui, j'appuie sur la poignée et sors d'ici. Le laissant seul. Seul avec lui-même. Seul avec ses putains d'états d'âme et sa maladie qui fera toujours d'lui un fantôme.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? Empty
MessageSujet: Re: louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? EmptyLun 4 Fév - 17:25

louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? 622660louison03
have you ever loved someone so much you'd give an arm for, not the expression no, literally give an arm for. when they know she's your heart and you know you were her armor, and you will destroy anyone who would try to harm her. but what happens when karma turns right around and bite you, and everything you stand for turns on you despite you. what happens when you become the main source of her pain ? and when i'm gone, just carry on, don't mourn, rejoice everytime you hear the sound of my voice. just know that, i'm lookin' down on you smilin', and i didn't feel a thang. so baby don't feel no pain just smile back.


"T'en sais rien Simon. La vérité, c'est que t'es qu'un trouillard. Un trouillard qui a peur d'avoir la chance de voir son gosse grandir." Elle a raison. J'ai peur de voir mon gosse grandir. De lui promettre une partie de foot pour le lendemain mais de ne jamais rouvrir les yeux. J'ai peur de voir sa gueule d'ange, et d'me dire qu'il pourrait souffrir par ma faute. Et pire. S'il héritait de quelque chose ? De cette maladie ? S'il devait vivre le même cauchemar que moi ? Je n'ose même pas prendre ce risque. Même s'il n'est qu'un simple risque, et qu'à côté de ça, j'ai une infinité de chance pour que ça n'arrive pas. Une infinité de chance pour vivre ce rêve. Celui qu'est entré dans mes volontés d'avenir au moment où Louise est entrée dans ma vie. Celui qui ne restera qu'un simple rêve non-abouti. Et tant pis si jamais je ne verrais le visage de notre amour. Tant pis si jamais je ne sentirais ses mains s'accrocher aux miennes. "C'est ça, c'est ça." Je lui réponds avec une froideur incomparable. Parce qu'elle m'énerve. Elle a raison, et ça m'énerve. Elle s'accroche au bonheur, et ça commence à me fatiguer. Elle ne peut pas se contenter de ça ? D'une vie plate. Sans trop d'amour. Enfin, sans plus d'amour. Elle ne peut pas juste m'accompagner à mon dernier souffle, et arrêter de construire des projets d'avenir alors qu'elle sait qu'ils ne seront jamais que du vent. Elle ne peut pas juste arrêter de m'aimer, même de me supporter si ça lui chante. Tant qu'elle reste. Et tant qu'elle est assez détachée de moi pour ne pas pleurer le jour de mon départ. C'est égoïste, je sais. Mais j'ai besoin qu'elle reste. J'ai besoin d'elle. Je mourrais bien avant l'heure si elle me laissait. Je sais que de son côté, elle a besoin d'autre chose. Elle a besoin d'amour, de projets. Enfin d'compte, de tout sauf de moi. Mais je ne veux pas qu'elle parte.

"T'as gagné Simon. Tant pis pour les enfants." Serait-elle en train de lâcher prise ? De renoncer aux gosses ? Je pensais qu'elle serait un peu plus résistante. Je la regarde se lever. "Tu sais quoi ? J'ai toujours été certaine qu'on était fait l'un pour l'autre et je n'ai jamais voulu t'écouter quand tu me criais le contraire. Mais au fond, t'as peut-être raison. Peut-être que je suis pas faite pour cette vie, peut-être que qu'il y a une autre grande maison faite pour moi, une autre grande maison et une autre histoire. J'ai jamais voulu y penser. Mais à force de t'entendre me le répéter, j'ai sûrement fini par te croire un peu." Ses mots heurtent mon coeur l'un après l'autre. Et elle me laisse sonné dans cette chambre vide qu'aurait pu être le nid d'un mélange peut-être incompatible. Elle s'est barrée. Elle a quitté la pièce. Alors je bondis, rageusement, et je sors de la chambre à mon tour. "Reviens là Louise ! Tout d'suite !" Je me mets à hurler. Si fort que ma voix résonne dans toute la maison. Je l'entends descendre les marches, alors je la pourchasse, et les dévale à toute vitesse. J'attrape sa main alors que nous sommes toujours au beau milieu des escaliers menant au rez de chaussée. Je la tiens fermement pour ne pas qu'elle tente de partir. "Je t'interdis d'me quitter, tu comprends ? Pour un autre ou pour retrouver ta liberté. Je t'interdis d'me laisser !" Je la plaque contre le mur, redescendant sur la même marche qu'elle, et plaçant mes mains de chaque côté de sa tête pour l'empêcher de s'enfuir. Je plante mon regard furieux dans ses yeux. Je suis hors de moi. J'ai perdu le contrôle. Bien plus vite que d'habitude. Et je sens mon coeur marteler ma poitrine. Comme s'il était à deux doigts d'exploser. Ma respiration elle, s'accélère à une vitesse folle. "Et on aura pas d'gosses, t'as compris ?" Mon poing frappe le mur, à quelques centimètre de sa tête. "Jamais. J'ai bien compris qu't'en avais rien à foutre que j'puisse crever avant même de le voir faire ses premiers pas. Mais t'as pensé que j'pouvais lui refiler cette merde ? Hein ? T'y as pensé ?!" J'ai une bombe à retardement à la place du coeur. Une putain d'bombe qui s'emballe en moins de deux, quand on s'approche trop près. Et Louise s'en est trop approchée. Elle m'a touché. Elle a enclenché cette foutue bombe. Et elle en paiera le prix.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? Empty
MessageSujet: Re: louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? EmptyVen 22 Mar - 21:12

louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? 621635louison02
whatever i feel for you, you only seem to care about you. is there any chance you could see me too ? 'cos I love you. is there anything i could do just to get some attention from you ? in the waves I've lost every trace of you, oh where are you ?


"C'est ça, c'est ça." Bien sûr que oui, c'est ça. Il est froid, plus froid que la mort, mais c'est pas grave. Pour une fois, il ne cherche pas à me contredire. Bien sûr que c'est ça. Bien sûr qu'il ne vit plus et qu'il ne le fait plus parce qu'il a la trouille, parce qu'il a la frousse de r'trouver les sensations qui nous tiennent quand on est vivant. Alors il s'laisse crever, alors il s'laisse crever et ça lui convient. Et tant pis si ça n'a rien d'héroïque, tant pis si ça fait d'lui un pauvre type qu'on attaque dans tous les magazines. Tant pis. Parce que de ça aussi, il s'en fout. De son image. Il sourit aux caméras simplement parce que son père le surveille, simplement parce que son père lui arracherait la tête au mondre faux pas. Il a la trouille de ça aussi. De son père. J'trouve ça con qu'il ait la trouille de son père, parce que j'le regarde et j'me dis que c'est un peu comme s'il avait peur de lui-même, peur de sa sale tronche et de ses phrases dures. Simon ressemble à son père. Avant, quand il dansait encore, il n'avait rien à voir avec tout ça. On r'trouvait pas les sourires mesquins de son paternel dans les siens, ni les mots durs qui font plier n'importe qui dans le son de sa voix. On r'trouvait juste une enfance cabossée mais c'était pas si grave parce que ça crevait les yeux qu'il s'était épanoui plus tard, ça crevait les yeux qu'il adorait m'aimer autant qu'il adorait danser. Aujourd'hui, y'a plus rien qui crève les yeux. Plus rien. Voilà, c'est ça. Bien sur que oui, c'est ça. Aujourd'hui, Simon n'est plus rien. Rien.

"Reviens là Louise ! Tout d'suite !" Simon n'est plus rien et il m'effraie. Avec son vide qui ne se remplit plus que de haine. Son vide qui contenait avant plein d'amour et d'envie, plein d'amour et de toujours. Son vide qu'a même plus de place pour un gosse, qu'a même plus de place pour moi. Je cours dans les escaliers pour ne plus avoir à faire à lui. Pour ne plus avoir à faire à nous. Mais il me rattrape. Simon me rattrape toujours. Même quand je m'effondre. Il me rattrape. Pour m'effondrer lui-même. Pour s'effondrer avec. "Je t'interdis d'me quitter, tu comprends ? Pour un autre ou pour retrouver ta liberté. Je t'interdis d'me laisser !" Mos dos heurte le mur, en plein milieu de l'escalier, et je n'ose plus battre des cils. Il ne comprend rien. Et je n'ai plus envie de lui expliquer. J'enfonce mon regard dans le sien et j'attends la sentence, j'attends sa sentence. Ses mains se posent de chaque côté de ma tête. Avant, à chaque fois qu'il me prenait au piège de cette manière, c'était pour me faire l'amour. C'était pour me crier nous deux, pour me crier demain. "Et on aura pas d'gosses, t'as compris ?" Son poing s'éclate dans le mur, juste à côté de mon visage. Et je sursaute. Peut-être bien que j'tremble, comme un animal tenu en laisse par sa proie. Peut-être bien que j'tremble, que j'veux plus de tout ça, que j'veux plus de ce nous qui riment avec coups de poing avec coups de haine. "Jamais. J'ai bien compris qu't'en avais rien à foutre que j'puisse crever avant même de le voir faire ses premiers pas. Mais t'as pensé que j'pouvais lui refiler cette merde ? Hein ? T'y as pensé ?!" Il y a une larme qui balafre ma joue. Une larme qui lui crie fous moi la paix Simon, retourne faire chier ta soeur, j'ai compris, j'ai compris d'accord ? On aura pas d'gosse, et puis de toute façon, j'en ai plus envie, d'ce gosse. J'en avais envie avant, quand t'étais pas qu'un sale con égoÏste, quand t'étais pas qu'un type desespéré. J'en veux plus d'ce gosse, j'veux plus rien de toi, hein, parce que qu'est-ce qu'on lui raconterait à l'autre morveux ? Qu'est-ce qu'on aurait de beau à lui raconter à part ces trois premières années ? Rien. Rien. On est rien Simon. On est rien et j'te hais de nous rendre néant. J'te hais de m'avoir faite tomber amoureuse de toi et d'me faire aujourd'hui malheureuse de toi. "Tu m'interdis d'te laisser mais j'te laisse pas Simon. J'te laisse pas parce que je t'aime bon sang, et parce que je t'aime, je crève. Mais toi Simon, parlons de toi. Hein ? Est-ce que tu m'aimes encore ? Parce que c'est toi qui m'laisse. Pas moi. C'est toi. Toi. Toi." Je hurle, je frappe son torse. Je hurle l'amour qui fait mal, l'amour qui tient mal. Je hurle et peut-être bien que je chiale en même temps, peut-être bien que j'me noie sous ma flotte. "T'es qu'un égoïste. Pourquoi tu penses qu'à toi, hein ? Pourquoi tu penses qu'à ta sale tronche ? J'parle pas seulement de nous. Mais pourquoi, hein ? Pourquoi tu dis pas à Valentine que t'as eu peur qu'elle meure sur ce lit d'hopital, pourquoi tu lui dis pas que t'étais là chaque jour ? Pourquoi tu fais l'con ?" Je frappe encore, encore. Et quand je me fatigue, j'arrête. Et je le contemple juste. Lui. Lui et sa misérable âme. Lui et sa misérable faiblesse. Lui qui sait même plus comment on aime comment on vit. Lui qui f'ra rien pour s'en sortir. Et rien pour que j'm'en sorte non plus. Lui qui nous enterrera bientôt, tous les deux. Parce qu'on se l'est promis. Pour le meilleur et pour le pire. Pour toujours et à jamais. A jamais.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? Empty
MessageSujet: Re: louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ? Empty

Revenir en haut Aller en bas

louison ◭ is there a chance, a fragment of light at the end of the tunnel ? or ar we ashes and wine ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» you are the light in the dark ♢ featuring floyd.
» ASHES OF DESTRUCTION, LIGHT OF SALVATION ∞
» (f) girl, wine ton body. montre que t'as pas peur d'exciter tous les bandits.
» LIGHT ME UP WHEN I'M DOWN; sloane.
» intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE SIMS™ play with life. :: 404 ERREUR :: DEMOLIR LE TERRAIN :: Corbeille PWL 2.0 :: Cimetière rpgique-