| | | (+) night makes a fool of us in the daylight |  |
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 | | Sujet: (+) night makes a fool of us in the daylight Ven 11 Jan - 14:39 | |
|  La main de Nathan accrochée à la mienne, j’avance dans la rue. Aujourd’hui, je devais aller chez ma mère mais j’ai décidé de refuser l’invitation. Tout ça parce que j’ai enfin réussi à avoir la nouvelle adresse de Blaine. A croire qu’elle se cachait vraiment de moi. Mais maintenant, je peux aller la voir. Elle mais surtout Bonnie. A la limite, je m’en ficherais de ne plus avoir de nouvelles d’elle si je voyais toujours ma fille. Mais plus rien depuis quelques mois. Alors forcément, elle doit s’attendre à me revoir un jour. Elle ne peut pas décemment penser que je vais arrêter de vouloir voir Bonnie. Si elle ne voulait pas de moi dans sa vie, il lui aurait suffi de ne pas me dire pour sa grossesse. Mais elle l’a fait et voilà que maintenant, elle me retire ma fille. Déjà que je ne demande pas de garde partagée, seulement quelques visites, elle pourrait accepter cela. Elle le faisait bien avant. Mais elle a arrêté, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Alors lorsque je frappe à la porte de sa nouvelle maison, j’appréhende un peu. Surtout que le quartier dans lequel elle vit maintenant ne m’inspire pas vraiment confiance. Il faut dire que les passants que j’ai croisés m’ont tous regardé bizarrement. Moi et mon fils. Mais ce sont des choses qui arrivent non ? Alors je frappe tout de même à la porte, bien déterminé à obtenir ce pourquoi je suis venu. Voir ma fille. Et régler le problème qui s’est visiblement installé avec Blaine. Elle ne va quand même pas me mettre dehors si ? Personne ne bouge à l’intérieur mais les lumières sont allumées. Je jette un coup d’œil par la fenêtre à côté et croit détecter un mouvement. Très rapide cela dit. Etrange. Je frappe à nouveau à la porte. « Blaine ouvre-moi ! » Peut-être n’est-elle pas seule. Mais l’idée qu’elle ait quelqu’un dans sa vie ne reste pas dans mon esprit. Surtout que je m’en fiche grandement. Elle peut très bien m’ouvrir, même s’il y a un homme dans sa chambre. « Je vais attendre là, tu le sais très bien alors épargne-nous cette attente et ouvre la porte tout de suite. » C’est vrai que je pourrais rester là des heures à attendre qu’elle sorte tellement je suis déterminé. Mais pas sûr que Nathan tienne aussi longtemps. Alors pourquoi ne me laisse-t-elle pas simplement rentrer ? Ça nous éviterait bien des problèmes. Elle n’est sûrement pas contente de ma visite. Mais elle sait aussi que je ne veux pas la voir elle. Je viens pour voir la seule personne qui nous unit encore. Et qui le fera toujours. Même si ça nous déplait à tous les deux. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Mer 16 Jan - 13:27 | |
|  Couchant ma fille dans son berceau, je la regardais tendrement. Ce petit bout, cette petite chose était l’unique personne pour qui je me battais. Elle était mon sang, mon univers, ma seule part d’humanité qu’il me restait encore enfouie au fond de moi. Je caressais sa joue tendrement, laissant ses yeux brillants me fixer. Elle grandissait de jour en jour. Un jour, elle allait être plus vieille que moi… Ma vieillesse s’était brusquement ralentie depuis que j’étais un vampire. J’allais probablement enterrer ma propre fille. Enfin ça, je ne devais pas y penser. J’avais enterré mon petit ami, mais hors de question qu’elle me soit enlevée aussi. La détresse d’une personne pouvait rendre quelqu’un d’incontrôlable. Si je devais faire l’état des lieux de mes meurtres depuis que j’étais une sombre créature, j’avais probablement établi tous les records. J’avais décidé de me lancer dans la politique avec la ferme intention de devenir maire de Bridgeport. C’était une forte ambition, mais avec tous les pouvoirs que j’avais à ma disposition, cela valait le coup d’essayer. Continuant de caresser la joue de ma fille pour qu’elle s’endorme, j’entendais soudainement quelqu’un frapper à la porte. Je me retournais rapidement, tentant de reconnaître cette personne. Danger imminent… J’utilisais mon hyper vitesse, pour me rendre jusque devant la porte. Je pouvais reconnaître cette voix parmi des centaines sans même utiliser mon ouïe fine. Il m’avait retrouvé. Il était revenu. Moi qui croyais qu’il était mort. Quoi que, cela m’arrangerait presque. Qui sait, j’allais peut-être le tuer de mes propres mains. Un sourire faux se dessinait sur mes lèvres. Je décidais d’ouvrir la porte, gardant ce large sourire digne d’une actrice de cinéma. « Tiens, je croyais que tu étais mort. » disais-je, en le toisant de haut en bas. Je reculais pour le laisser passer. Je savais qu’il venait voir notre petit trésor en commun. Je constatais aussi qu’un petit garçon se tenait près de lui. Mes canines me faisaient presque mal. Je râlais, au fond de ma gorge. « Qui est-ce ? » disais-je, en restant scotchée à ce sourire faux. Un magnifique casse-croûte. Tiens, c’était presque l’heure du goûter. Mais maintenant qu’Adam était là, je ne pouvais pas sortir pour croquer dans une jugulaire. J’allais me contenter d’un plasmafruit répugnant. Pas sûre qu’Adam apprécie le fait que je sois devenue une créature cruelle et avide de sang. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Mer 16 Jan - 15:07 | |
|  Lorsqu’elle ouvre la porte, j’ai l’impression de faire face à une personne totalement différente de celle que je connais. Elle a l’air d’avoir confiance en elle. C’est étrange. Et le sourire qui s’affiche sur son visage ne fait pas partie de ses sourires habituels. Il y a quelque chose de changé en elle mais je n’arrive pas à voir quoi exactement. Peut-être que j’ai juste oublié pendant les quelques mois où nous ne nous sommes pas vus. Mais rien que ses vêtements plus provoquants montrent un changement en elle. Elle n’est plus celle avec qui je sortais. Ni celle qui attendait désespérément que je lui revienne. Cette femme devant moi est sûre d’elle. Sa façon de parler a changé aussi. Pourquoi ? Mais je ne m’attarde pas sur la question. Je connaîtrais bien la réponse à un moment ou à un autre. « Tu saurais que ce n’était pas le cas si tu allumais ta télé plus souvent. » Ou comment se vanter discrètement de passer à la télévision. Elle savait bien que je n’étais pas mort. Il y a quelque chose dans le ton de sa voix qui me donne froid dans le dos. C’est vraiment bizarre comme impression. Blaine a toujours été une femme faible, qui était incapable de réellement faire peur. Et voilà qu’une simple phrase me fait peur. Et je ne suis pas le seul. Nathan se cache derrière moi. Pourtant, il a déjà rencontré Blaine aussi. Sauf qu’il connaissait la gentille Blaine. Qui, elle, ne semble pas se souvenir de lui. J’hausse les épaules, surpris. « Il a tant changé que ça ? C’est Nathan, mon fils. » Oui, le petit truc accroché à ma jambe et qui semble terrorisé, c’est mon fils. Enfin je le comprends. « Bonnie est là je suppose ? Je peux entrer ? » Qu’elle ne m’empêche pas de voir ma fille. Elle l’a déjà assez fait ces derniers mois en déménageant sans me donner l’adresse. D’ailleurs, je m’avance d’un pas. Retenu un peu en arrière par Nathan. Au pire, je vais le prendre dans les bras, on ne s’en sortira jamais sinon. « Tu es sûre que ça va Blaine ? Je te trouve vraiment blanche. Tu devrais te payer des UV ou même un voyage au soleil. » La gentillesse avant tout. Mais si elle a assez d’argent pour se payer cette maison, elle doit aussi en avoir pour partir en voyage. Parce qu’elle est vraiment pâle pour le moment. Je me baisse pour prendre Nathan dans mes bras. Le pauvre petit cache son visage contre mon épaule. Il parait que les enfants ressentent plus le danger que les adultes. Mais c’est Blaine, elle n’est pas dangereuse. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Mer 16 Jan - 16:56 | |
|  J’avais l’impression de lui faire peur. Tant mieux, l’idée était mise en place. J’avais changée oui énormément. Je n’étais plus la petite chose qui se laissait marcher sur les pieds par le père de son enfant. J’avais grandi, et j’étais maintenant capable de lui faire face. Et même lui faire perdre pieds. Je savourais intérieurement cette petite victoire. Je sentais son flux sanguin augmenter légèrement, ce qui me donnait encore plus envie de lui arracher le cou. Cependant, j’avais appris à contrôler mes émotions et à jouer avec celles des autres. Je ne laissais rien paraître, bien que l’envie puisse bien surpasser la raison. Malheureusement, son fils et donc le demi-frère de Bonnie était présent. Et cela ne me facilitait pas les choses. « Et m’abrutir devant la réussite de la famille Dickens… Non merci pour ta proposition charitable. » disais-je, en penchant la tête sur le côté pour observer le petit garçon cramponné à la jambe d’Adam. C’était Nathan. Bon sang, je l’avais presque oublié lui. « Oh oui… Tu as bien grandi dis donc. Tu veux des gâteaux ? » disais-je, en regardant le mini Dickens terrorisé. « Elle s’apprêtait à faire sa sieste, mais entre donc dans mon humble demeure. » disais-je, en m’écartant de la porte. Il allait être surpris. L’aspect de ma maison n’était pas très compliqué à deviner : noir, avec une touche de rouge bordeaux. Que ce soit pour les meubles ou pour la peinture. Avec une touche design. J’étais riche, je me le permettais. Je me dirigeais vers la cuisine ouverte, américaine, pour sortir un bocal rempli de gâteaux. Certes, j’étais un vampire mais j’avais toujours de la nourriture humaine dans les placards. Histoire de ne pas éveiller les soupçons. En tout cas, des soupçons il en avait. Il n’avait pas encore remarqué la couleur de mes yeux ? Étrange. « Est-ce que j’ai l’air de quelqu’un qui apprécie le soleil ? » disais-je, en marchant vers lui le fusillant du regard. Mes traits s’éclaircissaient, et mon sourire légendaire se dessinait à nouveau. « Je n’ai jamais été fan du soleil. Tu sais très bien que je brûle une fois que je m’expose. » disais-je, en ne laissant rien paraître. Il allait probablement me dire que j’étais dangereuse pour Bonnie blablabla. Ces phrases je les entendais depuis des mois. Jamais, je ne pourrais toucher à un seul cheveu de ma fille. J’avais appris à me contrôler, pour elle. Mais pour les autres, je n’avais aucune pitié. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Ven 18 Jan - 11:45 | |
|  Le pire, ça doit être son regard. Celui qu’elle pose sur moi et sur Nathan. Comme si elle nous voulait du mal. Mais peut-être que c’est le manque d’éclairage qui fait ça. Encore une chose étrange, il fait presque nuit chez elle et peu de lumières sont allumées. Pas dans ses habitudes le noir. Enfin, tout m’intrigue aujourd’hui. « De la famille ? A part Ethan qui s’essaye à la télévision, je suis le seul à avoir du succès. » Oui, oui, égo puissance dix mille. Mais c’est la vérité après tout. Mes sœurs ne sont pas célèbres. Mon jumeau n’arrive pas à vendre ses toiles et Ethan… Bon Ethan est l’exception. Il a dû prendre exemple sur moi. Comme quoi, tout n’est pas perdu chez les Dickens. Elle propose des gâteaux à Nathan mais il n’a pas l’air plus rassuré. Enfin comme il a faim, je doute qu’il refuse. Et puis nous entrons dans la maison après l’invitation de Blaine. La déco ne lui ressemble pas. Son ancienne maison était si chaleureuse. Ici, on dirait une exposition de richesses. Tout est sombre. Pas attirant du tout selon moi. Mais si c’est ce qu’elle aime maintenant, pourquoi pas ? Même s’il y a mieux comme ambiance pour élever un enfant. « C’est… particulier comme décoration. » A bien y réfléchir, ça fait un peu bordel du vingtième siècle. Enfin chacun ses goûts. La cuisine est plus lumineuse déjà. Ce qui semble rassurer Nathan qui accepte le gâteau que lui donne Blaine. Il lui sourirait presque. Enfin pas non plus. Il va s’assoir sur une chaise et nous laisse parler seuls. Ça ne pourrait pas mieux tomber vu toutes les questions que j’ai à lui poser. « Tu étais quand même moins blanche dans mes souvenirs. » Je saisis son menton doucement et je la détaille. Sa peau est toute lisse. Aucune imperfection. Etrange. Non pas que Blaine était moche avant mais elle n’était pas aussi parfaite. Et là, ça me frappe. Si fort que je ne sais pas comment j’ai pu ne pas le voir avant. Ses yeux. D’un rouge éclatant. Terrifiant. Les yeux avec lesquels elle me fixe. Je retire ma main et me recule d’un pas. « Il t’est arrivé quoi Blaine ? » C’est vraiment inquiétant ce truc. Je n’ai jamais d’yeux pareils. Et une pensée encore plus importante me vient à l’esprit. « Et Bonnie ? Elle va bien elle ? » |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Lun 21 Jan - 0:00 | |
|  Etre vampire m’a apporté que des avantages pour le moment. Je pouvais enfin faire face à cet homme qui passait son temps à me prendre pour son jouet. Avant de devenir cette femme forte et indépendante, j’étais surtout une femme naïve qui croyait encore qu’il pouvait me revenir. Mais je m’étais fait trop d’illusions sur son cas. Maintenant, c’était à son tour de devenir le mien. Au moins, il allait comprendre probablement pour la première fois de sa vie, quel effet ça me faisait à l’époque. « Oh oui c’est vrai, j’avais presque oublié ton égo surdimensionné alors que tu ne vaux pas mieux que les autres. » disais-je, en grimaçant. A une autre époque, j’aurai probablement tout fait pour le mettre sur son piédestal. Adam y redescendait en chute libre. Il était déjà assez intrigué par la décoration de ma maison, à l’image de l’état de mon esprit. Sombre et obsédé par la couleur du sang. Au fur et à mesure qu’il avançait, il découvrait une cuisine beaucoup plus lumineuse et plus claire que les autres pièces de la maison. Tout ceci dans une touche toujours aussi design. « Tu aimes ? L’autre maison faisait un peu… bordel. Un peu comme tous ces allers et venues que tu as fait. » disais-je, en restant de marbre. Je regardais le fils d’Adam qui se laissait finalement tenter par les gâteaux que je venais de lui offrir. « Si tu en veux d’autres, sers-toi. J’en ai plein dans mes placards. » disais-je, en souriant. Cela me laissait le temps pour discuter de ma « nouvelle vie » à Adam qui se faisait de plus en plus de doute. Il prenait le menton, ce qui provoquait en moi, une brusque envie de lui briser la nuque. Le regard froid, vide, sans expression particulière. Juste ces yeux rouges, qui n’étaient plus de couleur noisette comme avant. D’ailleurs, c’est en remarquant la couleur de mes yeux qu’il se reculait. Ah, j’allais peut-être enfin passer aux choses sérieuses. Je reculais jusqu’à un coin sombre, pour que Nathan ne voit rien. « Voyons… Tu ne vois vraiment pas ? » Je terminais ma phrase par un sourire… Où mes canines acérées se voyaient désormais. Je poussais un râle, avant d’utiliser mon hyper vitesse pour attraper Adam par le cou et le plaquer contre le mur. « Qu’est-ce que tu fous ici Adam. Dis-moi, sincèrement. » disais-je, en le regardant dans les yeux. Je tenais mon ex petit-ami par le cou, comme si je tenais un poulet que j’allais abattre. « Bonnie va bien. Je ne lui ferai jamais de mal, et tu le sais. » Hum pas sûr qu’il ait envie de croire une buveuse de sang. Mais au moins, c’était la vérité. Je ne pouvais pas faire de mal à ma fille. Elle était tout ce qui me restait au monde. J’avais tout perdu. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Lun 21 Jan - 11:35 | |
|  Elle semble tellement différente. Comme si je n’avais pas affaire à Blaine mais à une femme totalement différente. Ça ne fait pas si longtemps que ça que je ne l’ai pas vue pourtant. Et pourtant, rien de ce que je vois aujourd’hui ne lui ressemble. Et la voilà qui me dit que j’ai un égo trop grand. Elle a absolument raison mais elle n’aurait jamais dit ça auparavant. Même lorsqu’elle me détestait, elle n’était pas assez forte pour dire de telles choses. « Qui donc t’as mis cette idée dans la tête ? Toi qui étais si fan de mon travail… » A vrai dire, elle était tout simplement fan de tout ce que je faisais. Me considérait comme un dieu. Comme beaucoup de femmes qui sont passées dans ma vie. Sauf que Blaine avait eu l’honneur de sortir avec moi. Et même d’avoir mon enfant. « Le bordel te correspondait plus, d’après moi. Mais compte pour moi pour recommencer mes allers et venues maintenant que je sais où tu habites. » Si elle compte m’empêcher de voir ma fille, elle peut toujours rêver. Elle m’en a déjà empêché trop longtemps. Elle est tout de même gentille avec Nathan, presque étonnant au vu de sa froideur jusque-là. Elle lui offre des gâteaux avant de reconcentrer son attention sur moi. Je remarque alors la couleur étrange de ses yeux. Et quand elle ouvre sa bouche en un sourire étrangement édenté, je recule d’un pas. Mais je n’ai pas le temps de reposer mon pied que je me retrouve plaqué contre le mur. Blaine me regarde comme si elle voulait vraiment me faire du mal. Ce n’est pas elle, c’est impossible. Elle se fout de moi. Mais ce n’est pas son genre non plus. Où donc est passée la Blaine que je connaissais ? « Très drôle Blaine. Mais Halloween, c’est fini et le premier Avril, ce n’est pas encore. Bref pas le bon moment pour un déguisement. » J’essaye de me dégager de son étreinte mais en vain. Depuis quand est-elle assez forte pour me retenir contre ma volonté ? « Tu as fait de la muscu aussi ? Pas très sexy. » Mais en tout cas, ses muscles ne se voient pas. J’ai beau faire le fier, elle commence à me faire peur. Mais lui montrer ma peur ne m’aiderait sûrement pas. « Je suis juste venu voir ma fille Blaine. Lâche-moi. Elle a besoin de son père, tu le sais. Ça ne nous oblige pas à nous parler ou à avoir de bonnes relations. Laisse-moi juste la voir un peu. »- Spoiler:
t'as posté à minuit pile, la classe 
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Jeu 31 Jan - 20:02 | |
|  Pour la première fois de ma vie, j’avais le dessus sur l’homme que je mettais jadis sur un piédestal. Cela me choquait presque. La façon dont je lui réponds en dit long sur ce qu’il pense de cette Blaine 2.0 : trop forte pour lui. Dans tous les domaines d’ailleurs. Et puis lui montrer la vérité en face n’était pas si mauvais que ça non ? Avant, je fermais ma bouche. Maintenant, je me fichais si les mots faisaient mal ou pas. Tant mieux à vrai dire. « J’étais. » précisais-je, en levant le petit doigt. Je terminais ma phrase par un large sourire, qui montrait mes dents blanches. J’avais juste envie quelques fois de tout recommencer à zéro et de laisser cette vie derrière moi. Parfois j’aurai aimé être née vampire. Je ne m’étais jamais autant éclatée que maintenant. Je levais les yeux au ciel lorsque je l’entendais m’annoncer qu’il allait venir plus souvent maintenant. Que grand bien lui fasse. Tant qu’il ne me prenait pas ma fille, c’était le principal. Et rien que pour ça, j’étais capable de lui arracher la tête. Le maintenant contre le mur, je l’observais comme si j’allais prendre mon dîner. En effet, son flux sanguin augmentait de plus en plus au fur et à mesure que je le maintenais. Il croyait à un déguisement ? J’avais juste envie de planter mes crocs dans sa gorge, histoire de voir si c’était des faux. « Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? » disais-je, en montrant toujours les dents. Sa peur commençait à m’exciter. Le voir flipper comme ça, m’amusait énormément. J’humais l’odeur de son sang, qui m’appelait en dessous de son épiderme. L’appel était bien trop fort. « Ton sang a l’air vraiment des plus … exquis. Je dirai même que les battements de ton cœur sont exactement à 129 par minutes. Allons calme-toi… Je ne vais pas te manger. » disais-je, en le maintenant toujours sans forcer. « Quoi que… » Je ne pouvais pas faire ça maintenant, surtout avec le gosse qui n’était pas loin. J’avais encore un sens humain pour ça. « Elle n’a pas besoin de toi. Elle n’a jamais eu besoin de toi. Les bonnes relations pour toi, c’était quand tu voulais. Et surtout au lit. Non, Adam. Les bonnes relations, on n’en aura jamais. » disais-je, en le relâchant. J’utilisais mon hyper vitesse pour me retrouver dans la chambre de Bonnie. Là s’il ne me croyait pas, je n’avais plus qu’à le tuer pour lui prouver que j’étais bel et bien un vampire. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Mer 6 Fév - 19:02 | |
|  Depuis qu’elle a ouvert la porte, j’ai l’impression de faire face à une Blaine différente de celle que je connais. Connaissais. Le changement est radical. Sans transition. Elle semble méchante, voire sadique. Alors qu’elle était si gentille auparavant. Et lorsqu’elle dévoile ses canines aiguisées, c’est comme si tout prenait un sens. Mais sans en prendre en même temps. Parce que je ne veux pas y croire. Vampire. Bien sûr que c’est à ça que je pense directement. De nos jours, il suffit d’allumer la télé pour en voir. Mais ça n’existe pas. Et comment Blaine, la gentille et faible petite Blaine pourrait-elle être une vampire maintenant ? Mais alors qu’elle me plaque contre le mur et montre un peu plus ses dents, je commence à avoir peur. Réaction tout à fait normale pour n’importe qui dans ma situation. Je l’écoute parler de mon sang. De mes battements de cœur. Elle ne plaisante pas. Ou bien elle le fait très bien. Et l’ancienne Blaine n’était pas douée pour mentir. Ni pour faire peur. Tout ça explique l’atmosphère pesante qui rôde autour d’elle. Et aussi la peur de Nathan. Sans oublier la mienne. Et la voilà qui part avant que j’ai le temps de cligner les yeux. Je respire enfin. Je me tourne vers Nathan qui n’a rien remarqué de ce qui passait à quelques mètres de lui. Il mange toujours tranquillement. Je me dirige vers lui, allume la télé qui se trouve là. « Reste ici Nathan, je reviens. » Mieux vaut qu’il reste en sécurité. Blaine a l’air capable de me faire du mal. Prendrait-elle vraiment la vie du père de son enfant ? Je m’aventure dans les couloirs de la maison. Je ne sais même pas si c’est une bonne idée. Peut-être devrais-je partir tout de suite, avant d’être blessé. Je regarde derrière les portes devant lesquelles je passe avant d’enfin trouver Blaine, accoudée sur un berceau. Je m’avance doucement. Je doute la surprendre en venant. Bonnie se trouve dans le berceau. En bonne santé visiblement. Son regard se tourne vers moi quand ma tête apparait au-dessus du lit. Elle sourit. Et je souris aussi. Oubliant un instant que la mère de mon enfant qui se trouve à côté de moi est désormais un monstre. Je la regarde. Avec son regard fixé sur Bonnie, elle semble encore humaine. Normale. Aimante. « Je peux ? » Mais je n’attends pas de réponse et prends ma fille dans les bras. Sa chaleur me rassure. Je relève alors la tête vers Blaine. Elle me dévisage. Mais elle ne me fera rien. J’ai Bonnie comme bouclier maintenant. « Elle a bien grandi. Elle a tes yeux, enfin tes anciens yeux plutôt. » Pas ses yeux d’une couleur inconnue. Monstre. Et pourtant, quand je la regarde, je ne peux m’empêcher de la trouver sexy. Je secoue la tête et regarde Bonnie plutôt. « Qu’est-ce qui t’est arrivé Blaine ? » Discuter poliment avec elle, ça va sûrement mieux marcher. Après tout, être comme avant, j’ai déjà essayé et je me suis retrouvée écrasé contre un mur. « Au fait, tu peux dire ce que tu veux, on sait tous les deux qu’on avait de très bonnes relations au lit. Et puis regarde ce que ça nous a offert ? Tu regrettes peut-être ? » Bien sûr qu’elle aurait pu faire un bébé avec un autre, être heureuse avec lui pour toujours, l’épouser et tout le bordel. Mais ça n’aurait pas été Bonnie. Les choses imprévues ont du bon et elle ne peut pas le nier. Le poing du bébé se resserre sur mon doigt et je souris. Elle m’a manquée. Plus jamais aussi longtemps sans la voir. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Mer 13 Fév - 14:14 | |
|  En observant mon petit trésor, je ne pouvais m’empêcher de penser à mon ancienne vie. A ce que j’étais lorsque j’étais en « couple » avec Adam. Avant, je n’étais qu’une pauvre chose que l’on pouvait facilement manipuler comme bon lui semble. Je me laissais écraser par Adam comme un vulgaire moustique. Mais tout ce qui concernait ma fille me touchait encore plus. Elle était la seule chose qui me raccrochait encore à ma vie humaine avant. Même si j’étais encore plus épanouie aujourd’hui, Bonnie me rappelait que j’avais un passé et que je ne pouvais pas l’effacer comme ça. Même si j’aimerai. En y réfléchissant, j’avais changé ma vie également à cause d’un homme. Je m’étais jurée maintenant de ne plus me laisser écraser par quiconque. C’était moi aux commandes désormais. J’entendais des pas arriver en direction de la chambre. Je savais qu’il ne pouvait s’empêcher de n’en faire qu’à sa tête et ce, même si il y a quelques secondes, il était écrasé contre un mur. Son odeur était exquise. Mes crocs ne demandaient qu’à se soulager en se plantant dans sa gorge. Mais pas ici, et certainement pas devant Bonnie. J’avais encore une étique, quelque chose qui me raccrochait à mon ancienne vie. Lorsque j’entendais la blague sur mes yeux, qui n’étaient plus marrons mais rouges vifs, je me retournais dans sa direction en le dévisageant méchamment. Maintenant qu’il avait Bonnie dans les bras, je ne pouvais plus rien faire. Il avait fait exprès probablement pour ne pas que je le touche. « Tu as de la chance d’avoir Bonnie dans les bras, sinon tu aurai fini en tas de sang que j’aurai bouffé avec délectation. » disais-je, en affichant un sourire bien faux. Il me demandait ce qui m’était arrivé. Je n’avais certainement pas envie de parler de ça. J’étais plus d’humeur à tuer quelqu’un plutôt que de repenser à ce que j’essayais d’oublier. « J’ai pas envie d’en parler. Et je doute que ma vie t’intéresse à ce point. » Non pour lui, je n’étais qu’une distraction avant. Puis j’étais la mère de sa fille ensuite. A l’époque, je ne voulais pas avorter. Je trouvais cet acte ignoble et sans cœur. Surtout quand on a une vie dans son ventre. Et je l’écoutais en train de se vanter de ses exploits au lit. Il m’exaspérait. Pourquoi était-il aussi imbu de sa personne ? « Parce que pour toi, tenir cinq minutes est un exploit ? » disais-je, avec ironie avant de reprendre. « Tu savais que je n’allais pas avorter. Et ce, même si tu avais secrètement envie de m’y forcer. Elle est la seule chose qui me permet de rester en vie. J’aurai pu mourir il y a bien longtemps, sans elle. » disais-je, sèchement. Repenser à tout ça, me faisait mal. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Sam 23 Fév - 10:43 | |
|  Sa menace me fait froid dans le dos. Est-elle vraiment prête à me faire ça comme elle le prétend ? L’ancienne Blaine doit bien être quelque part. Celle qui n’aurait pas fait de mal à une mouche ni à moi. Mais là, elle est juste terrifiante. Je m’estime heureux d’avoir Bonnie dans les bras. Souhaite-t-elle vraiment que son enfant grandisse sans père ? Et que ferait-elle de mon propre fils si elle me tuait ? Mais non, elle ne me tuera pas. C’est Blaine qui se trouve devant moi, pas une tueuse psychopathe. On va dire. Je pourrais le lui dire mais je n’ai pas envie de tenter le diable. Elle pourrait le faire uniquement pour me prouver qu’elle en est capable. « Je ne croyais pas à l’existence des vampires il y a cinq minutes alors crois-moi, ça m’intéresse. » Curieux de savoir comment elle avait appris pour ces créatures elle aussi. Et ce qui lui est arrivé ces derniers mois. Elle n’a pas changée du jour au lendemain tout de même. Mais ça m’étonnerait qu’elle veuille m’en parler, dommage. « Voyons Blaine, on durait bien plus longtemps que ça, ça m’étonner que tu ne t’en souviennes pas. Mais je ne m’accorde pas tout le crédit, tu étais douée aussi. » Critiquer le sexe, elle sait que c’est sa meilleure arme. Mais je sais bien qu’elle ment. Elle peut dire ce qu’elle veut sur mes qualités de petit ami ou d’homme fidèle, je le comprendrais parfaitement et dirais sans doute qu’elle a raison. Mais au lit, on s’entendait bien. Tellement doués qu’on a cassé un préservatif et que ça nous a donné Bonnie. Elle ne peut pas dire qu’elle regrette. Ses paroles suivantes le prouvent. Elle n’envisage même pas que je puisse ressentir la même chose pour mes deux enfants ? Ne devrait-elle pas comprendre que ne pas avoir vu Bonnie pendant quelques mois a été difficile pour moi ? Elle ressentirait le même manque que moi. Mais elle me voit tellement comme un salaud qu’elle ne pense pas à l’amour que j’ai pour mes deux enfants. « Et je ne regrette pas une seconde que tu aies refusé d’avorter. Bonnie fait partie des meilleures choses qui me sont arrivées. Je sais bien que je ne suis pas le père dont tu aurais rêvé pour elle, principalement parce que j’étais nul avec toi. Mais je suis son père quand même, tu ne peux pas me reprocher de l’aimer. » Une vraie déclaration à la Dickens. Peut-être aura-t-elle un impact, même minuscule, sur ce que pense Blaine. « Et tu ne peux pas me tuer non plus. » |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Lun 4 Mar - 17:00 | |
|  L’ancienne Blaine était là, quelque part. Enfouie dans mes souvenirs les plus intimes, et les plus douloureux. Ma vie humaine était pathétique. J’ai commencé à vivre dès lors que je suis devenue vampire. Elle était là aussi lorsque je transformais des corps morts en vampires. C’était pour moi ma seule humanité qu’il me restait. Je me foutais du reste. Et puis il y avait ma fille, ma vie. C’était le seul espoir auquel je m’accrochais. J’avais fait tout ça pour elle, mais personne ne comprenait en réalité mon geste. Un geste dont beaucoup de personnes qualifiaient ça comme un suicide. Et j’étais certaine que si j’en parlais à Adam, il allait faire la même chose. C’est pour ça que je préférais éviter cette conversation et continuer de l’enfoncer encore plus. Le voir présent dans cette chambre n’arrangeait rien. Je savais qu’il allait venir beaucoup plus souvent chez moi. Peut-être même qu’il était capable de la kidnapper pour l’éloigner de moi, le vampire prédateur. « Allez Adam, tu es venu ici pour espérer coucher à nouveau avec moi ? » disais-je, en levant les yeux au ciel. Son assurance m’exaspérait et ça, ça ne changeait pas. Il avait ce truc qui m’insupportait toujours autant mais qui le rendait toujours aussi attirant. J’avais tellement espéré le voir de retour après la naissance de Bonnie. Mais visiblement, je n’étais pas sur la même longueur d’onde que lui à cette époque. J’utilisais mon hyper vitesse pour me retrouver derrière lui, et je lui murmurais à l’oreille. « Dans tes pires cauchemars, Dickens… » Si je voulais, je pouvais lui tordre le cou à cet instant précis. Mais j’en étais techniquement incapable. Je ne pouvais pas infliger cette souffrance à Bonnie de ne pas connaître son père. Adam se lançait dans un discours des plus larmoyants. Oh oui, si j’étais encore une humaine, j’aurai probablement versé ma petite larme. Mais plus maintenant. Je grimaçais derrière son dos, avant de revenir devant lui pour lui faire face. « Tu n’as pas été nul Adam, tu as été le pire des salopards qu’on puisse rencontrer. On aurait pu former une famille, elle aurait pu grandir à tes côtés. Mais à cette époque, tu ne pensais pas une seule seconde à cet enfant que j’ai porté dans mon ventre pendant neuf mois. Tu t’es barré comme un lâche, le lâche que tu es et que tu seras toujours. » disais-je, sans le moindre remord. Il en avait prit dans la tête depuis notre rupture. Je ne cessais de lui remettre sur le tapis. Il commençait très certainement à avoir l’habitude d’entendre ce genre de mots là sortant de ma bouche. « Et crois-moi, si je ne pensais pas à Bonnie et à la souffrance qu’elle pourrai avoir de ne pas connaître son père, tu serai déjà mort et enterré depuis longtemps. » disais-je, en sortant mes crocs menaçants. Je me faisais vraiment violence pour ne pas l’attaquer. Il pouvait s’estimer chanceux d’avoir Bonnie dans les bras, et d’être déjà père. J’étais peut-être prédatrice mais je pensais aux enfants. J’étais mère avant tout le reste. « Estime-toi être chanceux, d’être son père. Parce que je ne t’aurai laissé aucune chance. » disais-je, remplie de conviction. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Jeu 7 Mar - 20:19 | |
|  Je joue avec le feu sans savoir si je peux vraiment m’y brûler. Je pars du principe qu’elle ne me fera pas de mal, que l’ancienne Blaine est toujours quelque part et ne me blessera pas. Mais peut-être suis-je trop présomptueux. En tout cas, je ne montre pas d’incertitude dans mes paroles. Montrer ma peur, jamais. Ça serait lui donner trop de pouvoir et elle n’en a jamais eu sur moi, ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. « Je ne pense pas qu’à ça Blaine voyons. Le recyclé, c’est pas vraiment mon truc en plus mais si tu y tiens, tu peux être l’exception. » Recoucher avec une ex, c’est comme un retour en arrière. On n’avance pas et en général, il n’y a rien de nouveau. Mais peut-être que Blaine a changé depuis qu’elle n’est plus humaine. Et c’est elle qui en parle, pas moi. Je frémis en la sentant dans mon dos. Trop rapide. Son souffle dans mon cou me paralyse. Le ton de sa voix prouve qu’elle n’est plus elle-même. Toutes les choses qu’elle n’a pas osé me dire quand elle était encore humaine. Certaines sont vraies. Qu’elle ne pense pas que je ne suis pas conscient de mes erreurs. Je les ai faites volontairement après tout. Mais ça, elle ne le sait pas. « Un salaud peut-être mais pas le pire. J’ai fini par accepter mes responsabilités pour Bonnie, ce que n’importe quel connard n’aurait pas fait. Je sais bien que tu rêvais de la famille parfaite mais autant l’avouer, je n’ai jamais été celui qu’il te fallait. J’aurais pu faire semblant pendant quelques temps et qu’est-ce que ça nous aurait apporté ? Une rupture encore plus difficile parce que Bonnie nous aurait connus ensemble ? On est bien mieux comme ça si tu veux mon avis. » Elle doit savoir que j’ai raison, que je n’ai jamais été celui qui lui fallait. Je ne suis pas celui qu’il faut tout simplement, pour personne. L’espoir qu’elle gardait auparavant me semblait tellement stupide que je m’en moquais ouvertement. Elle confirme le fait qu’elle ne me fera pas de mal. Quelle chance j’ai de lui avoir donné son enfant. Je me détends un peu, souris à ma fille qui somnole dans mes bras. « Je ne serais pas là s’il n’y avait pas Bonnie, je pense que tu le sais. » Non pas que la compagnie de Blaine me soit complètement désagréable. Elle a – avait ? – des qualités appréciables tout de même. Délicatement, je dépose ma fille dans son berceau et me retourne vers Blaine. « Elle est belle. » Normal quand on voit ses parents me direz-vous. Mais pour une fois, je ne dis rien de cela. Je sors alors de la chambre, suivi de Blaine qui referme la porte derrière nous. « Tu peux me dire à quoi on joue ? » C’est étrange, je ne sais plus comment me comporter avec elle. Être aussi désagréable qu’avant me semble une mauvaise idée. Mais être gentil ne me vient vraiment pas naturellement. Pas l’habitude sûrement. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Mar 7 Mai - 15:46 | |
| Pour le moment, il ne marquait pas de points. Réapparaître dans la vie de ma fille incognito, ça se méritait. Il n’avait pas fait grand-chose depuis sa naissance. En était-il capable après tout ? Je doutais fortement de son instinct paternel, surtout en m’ayant laissé sur le carreau après avoir apprit ma grossesse. Tout ceci était maintenant passé. Il avait de la chance que Bonnie soit encore petite. Sa conscience n’était pas vraiment ancrée en elle, pour le moment. Un homme comme lui ne pouvait pas aimer quelqu’un. « Je serai peut-être intéressée… Dans plusieurs siècles. Quand tu seras sous terre. » disais-je, sans vraiment avoir de conviction. Après tout le mal qu’il m’avait fait, j’étais incapable de pouvoir ressentir quelque chose de positif pour lui. C’était déplorable. J’avais presque pitié pour lui. J’étais fatiguée de ses discours à deux dollars. Si je lui tordais le cou, cela me soulagerait d’un énième discours sur mon ancienne vie, moi qui désirais la famille parfaite. C’était passé maintenant. J’avais l’impression d’avoir vécu ça, il y a quelques siècles alors que ça ne faisait que quelques années. « Tu les acceptes bien tard, mon cher. Est-ce que tu connais au moins la date de son anniversaire ? J’en doute. Et tu as raison. Je préfère te haïr, c’est plus facile et moins fatiguant. » Je n’avais envie d’épiloguer plus sur cette relation qui n’aurait même pas fonctionné quelques semaines de plus. Je me reconstruisais petit à petit maintenant, et parfaitement sans avoir Adam Dickens comme gigolo. Tiens, il n’avait jamais songé à cette carrière. A vrai dire, il n’en avait pas besoin. Il le faisait déjà. « Et d’ailleurs, ta présence a suffit pour gâcher ma journée. » disais-je, en affichant un sourire faux. Mes crocs me faisaient incroyablement mal, j’avais faim. Je ne pouvais pas tuer quelqu’un sous ses yeux. J’allais me contenter de cette horreur de jus de plasma que je gardais dans mon frigo. Le compliment qu’elle faisait sur Bonnie ne me faisait ni chaud ni froid. Bien évidemment qu’elle était belle. C’était MA fille, celle que j’avais porté dans mon ventre. Je prenais la direction du couloir, laissant Bonnie dormir puisque c’était l’heure d’une petite sieste. J’avais l’avantage d’avoir une fille parfaitement sage, et calme. Elle avait probablement hérité de mon ancien caractère. La question d’Adam me surprenait un peu. « A quoi on joue ? Mais je ne joue pas moi Adam. » disais-je, en bloquant mon regard dans le sien. J’étais loin de jouer, malheureusement. Et mon jeu ne pouvait pas aboutir à quelque chose puisque je ne pouvais même pas croquer dans son pauvre cou flétri. Et encore, je n’avais pas besoin de son autorisation. Dommage, son marmot était là planté devant la télévision et les dessins animés. |
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| | Sujet: Re: (+) night makes a fool of us in the daylight Ven 17 Mai - 8:39 | |
|  Elle ne semble penser que du mal de moi. Ce qui n’est pas si étonnant quand on sait ce qui je lui ai fait subir quand nous étions ensemble et même après. Si le pardon pouvait faire partie de ses qualités avant, ça n’est sûrement plus le cas. Et encore moins pour moi. Mais je suis le père de sa fille et ça, elle ne pourra jamais le changer. Nous sommes liés, qu’elle le veuille ou non. J’aurais aussi préféré ne plus rien avoir à faire avec elle mais ce cadeau qu’est Bonnie nous est tombé dessus. Et Blaine ne pourra pas m’exclure de sa vie comme elle l’a fait ces derniers mois. « Et nécrophile maintenant. Tu as bien changé dis donc. » J’ai l’impression de découvrir une toute autre personne. Mais elle semble avoir des traits de caractère plus intéressants que ceux qu’elle avait alors qu’elle était encore humaine. Mais ça ne m’avait pas empêché de trop m’accrocher à elle à l’époque. L’attachement n’est plus au programme de toute façon, ni pour elle ni pour moi. « Tu n’as donc pas reçu les cadeaux et messages que je t’ai laissés le premier novembre dernier ? Tu peux dire tout ce que tu veux de moi Blaine, que je suis un salaud, un profiteur… mais tu ne peux pas affirmer que je n’aime pas mes enfants. J’étais à l’hôpital le jour de la naissance de ma fille, je n’oublierais jamais ce jour et je compte bien la voir plus souvent désormais. » Je pose les bases, elle n’a pas le droit de me retirer le droit de la voir. Je pourrais très bien aller voir la justice si elle le faisait. Qui laisserait un enfant sous la garde d’un monstre après tout ? Mais je risquerais d’être mort dans les heures qui suivent donc j’ose espérer qu’elle acceptera ce compromis et que je pourrais voir ma fille plus souvent. La voyant bailler, je la repose dans son lit et je sors de la chambre, suivi de Blaine. Je ne sais pas ce qu’on doit faire maintenant. Avons-nous encore quelque chose en commun à part Bonnie ? La réponse me semble plutôt négative pour le moment. Peut-être devrait-on rejoindre Nathan qui doit s’inquiéter. Et j’ai besoin d’un peu de temps pour me faire au fait que Blaine soit une vampire alors que j’ignorais jusqu’à leur existence encore ce matin. Etrange comme journée. Mais le principal est que j’ai pu voir ma fille. « Je ferais sûrement mieux d’y aller, Nathan doit s’ennuyer. Je voudrais bien avoir l’occasion de voir ma fille le week-end prochain. Ma famille se demande ce qu’elle devient. » Refusera-t-elle aussi que Bonnie voit sa grand-mère et ses oncles et tantes ? Il doit bien rester une partie d’elle qui croit aux valeurs familiales. Elle aurait fait du mal à Bonnie si ce n’était pas le cas après tout. « On peut avoir des rapports normaux non ? Maintenant que tu n’es plus amoureuse de moi, tu devrais pouvoir éviter de me détester. Ce qui compte, c’est le bonheur de Bonnie. » Je commence à avancer dans le couloir sombre, souhaitant sortir de cette maison le plus rapidement possible. Tout ici me fait froid dans le dos, surtout Blaine. |
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