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« Ok, on se rejoint à 21h devant le club, à ce soir ! » Avais-je dis en prenant le soin de balancer mon téléphone portable de l'autre côté du canapé. Mon corps oscillait entre l'envie de se lever et celle de rester coucher, les pieds en l'air et la tête en bas de mon canapé. Je ne savais pas trop pourquoi j'étais dans cette position aussi inconfortable soit-elle, je savais seulement que le sang commençait doucement à me monter au crâne. Eh merde, ma journée avait été encore plus nulle que la veille. Seulement voilà, peut-être bien que je passait mes journée quasiment seule et déprimée sur mon canapé, je n'avais pas oublié que j'avais le meilleur petit frère du monde et que pour conclure, il avait toujours des idées de guedins pour me faire sortir de mon petit 30m². Peut-être même que ce soir, j'allais m'éclater, à défaut de finir vautrer sur mon canapé, encore une fois. Bref, tout cela pour dire que ce soir, je sortais et que j'allais bien en profiter. Je ne savais pas vraiment où est-ce qu'Adam m’emmènerait pour passer la soirée, sûrement un club privée où je me sentirais vachement tâche, moi et ma vie anodine. J'avais pris le temps de me préparer, jetant une œillade sur l'horloge, toutes les cinq minutes. Il faut dire aussi que j'étais super impatiente de retrouver Adam que j'avais pris la route une heure plus tôt que prévu. Voilà, le gros problème avec moi était que je n'avais aucune notion du temps, ni de l'orientation puisque j'avais bien tourné dans la ville avant de trouver ma destination finale 7?. C'était drôle mais, c'était bien la première fois que j'arrivais aussi tôt et franchement, je regrettais déjà d'être arrivée longtemps avant l'heure. Il faisait froid et mon frère ne se décidait pas à arriver maintenant. Je tenais dans mes mains une petite boîte rose et alors que je voulu l'entrouvrir, j'aperçu une silhouette qui m'étais plus que familière. « C'est pas trop tôt, je commençais à geler sur place, moi ! » Avais-je dis avant de serrer mon petit frère dans mes bras. Bon, ok je l'accusais d'être en retard alors que c'était moi qui était en avance mais bon, c'était pour faire genre, un peu. Mon regard se posa sur cette foule qui tentait d'entrer dans le club dit 'vip' et un tas de questions me venaient à l'esprit. Et si ils ne me laissaient pas entrer prétextant que je ne suis pas assez 'bien' pour y entrer ? Pire, peut-être qu'une fois à l'intérieur je me ferais blâmer d'être ici, dans ma pauvre petite robe rose... Je souffla un bon coup, avant de me tourner vers mon interlocuteur. « J'ai apporté des cookies, c'est moi qui les ai fait ! » J'ouvrais la petite boîte rose, laissant apparaître une poignée de cookies frais de ce matin. Je n'étais pas sur que ce genre de chose plairait à quelqu'un mais, pour tout vous dire je ne savais pas trop ce que je devais faire, mis à part rester moi-même. Quoi que, c'était plutôt ça le gros problème. « Tu crois qu'ils vont aimer ? » Dis-je avant d'attraper le bras de mon frère et de le suivre en direction du club. Cette soirée était franchement...prometteuse.

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« Et voici mon numéro. Mais souvenez-vous, vous ne l’appelez qu’en dernier ressort d’accord ? Vous appelez d’abord mes sœurs et ma mère, les numéros sont là. » Ou comment éviter d’être dérangé lorsque je sors. Certaines baby-sitters sont tendance à appeler pour le moindre petit problème, que ce soit une égratignure sur le genou de Nathan ou une incapacité à allumer le micro-onde. Ainsi, si elles veulent appeler pour une soi-disant urgence, elles composent d’autres numéros que le mien. Et ma famille est heureuse d’avoir une occasion de venir voir Nathan. « Ah et n’appelez pas Jersey, elle sera avec moi. » Comme ça, tout devrait bien se passer. Il n’y a pas de raison que ça n’aille pas. Enfilant une veste par-dessus les vêtements que je portais lors de l’émission, je suis fin prêt à rejoindre ma grande sœur. Un baiser sur la joue de Nathan, même pas besoin de lui dire d’être sage. S’il pouvait faire chier la baby-sitter, que je la paye pour quelque chose, ça serait bien. Mais c’est rarement le cas et généralement, les demoiselles passent la soirée à jouer tranquillement avec lui puis à regarder la télévision quand il dort. Mais je ne manque pas d’argent alors je ne peux pas me plaindre. Je referme la porte derrière moi et monte dans le taxi qui m’attend en bas de l’immeuble. Dix minutes plus tard, j’en ressors devant le Brightmore. Je laisse un pourboire au chauffeur et regarde le trottoir à la recherche de ma sœur. Elle n’est pas difficile à remarquer avec sa petite robe rose et la boite assortie dans ses mains. Sait-elle seulement où nous allons ? Sûrement pas la connaissant. Mais ça m’amuse de la voir ainsi. Elle a l’air perdue jusqu’à ce qu’elle me voit. « C'est pas trop tôt, je commençais à geler sur place, moi ! » Quelle idée de sortir en robe d’été en mars aussi. Mais toutes les femmes font pareil à vrai dire. Pour une fois que Jersey rentre dans le moule. « Il n’est même pas encore 21h, ne m’accuse pas de ce dont tu es coupable. » Je dépose un baiser sur sa joue. Elle s’est faite toute belle. Mais elle n’en a pas besoin, elle est belle naturellement, c’est une Dickens. Mais le peu de maquillage qu’elle porte la rend encore plus jolie. Je souris en la voyant ouvrir sa boîte. J’aurais pu imaginer des centaines de choses à l’intérieur mais je n’aurais jamais pensé à des cookies. « Tu crois qu'ils vont aimer ? » Des cookies pour aller dans le club le plus select de la ville, original. Mais c’est tout ce qui fait le charme de ma sœur aînée. « Qui sait ? Tu pourras peut-être les échanger contre un ou deux cocktails si le barman les aime. » A vrai dire, c’est assez peu probable mais s’il y a bien quelqu’un qui peut réussir ça, c’est Jersey et son charme naturel. Passant son bras sous le mien, je l’entraîne vers l’entrée. Passant à côté de la file d’attente déjà longue, j’entends quelques personnes se plaindre de ceux qui doublent. D’autres me reconnaissent, je préfère ça. « Dickens. » Et notre nom suffit à nous faire entrer. Le videur n’a même pas besoin de regarder sur sa liste, il m’a vu à la télé encore aujourd’hui. Et il ne pose pas de question sur la brune qui m’accompagne. Tant qu’elle est avec moi, elle peut entrer n’importe où. Mes yeux mettent un instant à s’habituer aux lumières éclatantes du club. Je dépose nos deux manteaux au vestiaire avant d’entraîner Jersey vraiment à l’intérieur. « Tu veux essayer le troc de gâteaux ou je mets les boissons sur mon compte ? Et surtout que veux-tu boire ? » Je lui mets la carte sous le nez pour qu’elle choisisse un cocktail. Sûrement celui dont elle préfèrera le nom mais peu importe, le principal étant qu’elle en prenne un et que la soirée soit légendaire.

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Bonnie et Nathan étaient sûrement les deux êtres sur cette planète que je chérirais tout au long de ma vie. Bien qu'ils ne soient absolument pas mes enfants, ils restent néanmoins mes neveux et un peu de mon sang de Dickens coule dans leurs veines. Je n'aimais pas vraiment le fait que mon adorable frère les laisse à garder par une baby-sitter. C'est vrai, je suis là moi, je pourrais les garder toute une semaine entière sans m'en lasser – enfin, sans leur morve dégoûtante et leurs pleurs incessant. J'étais vraiment liée avec ces deux petits monstres et je ne comprenais toujours pas pourquoi Adam voulait tant une baby-sitter pour les garder. Bon, c'est vrai que ce soir je ne pouvais pas me permettre de les garder mais, nous sommes une grande – voire très grande – famille et il va de soi que quelqu'un pouvait garder les petits et cela gratuitement. Bref, je n'avais jamais compris le principe d'engager une nounou dans une famille comme celle des Dickens. Peut-être bien qu'Adam avait peur qu'ils ne deviennent comme nous, complètement délurés. J'étais très vite sortie de mes pensées lorsque j'avais aperçu mon abominable petit frère, le jumeau maléfique mais qui restait mon adorable frérot. Il était beau, comme à son habitude et je me demandais pourquoi il n'avait pas encore une nana à son bras. Je l'embrassais avant de laisser échapper un petit soupçon de colère qui au final, n'en était pas vraiment une puisque je voulait simplement le charrier. « Il n’est même pas encore 21h, ne m’accuse pas de ce dont tu es coupable. » quoi ? Alors maintenant c'était vraiment moi la coupable car je n'étais pas en retard ? Bon, ok j'avoue il avait totalement raison, pour une fois qu'il pouvait s'en venter. « Oui je sais, mais il faut bien que je t'accuse pour quelque chose une fois dans ta vie, tu es tellement parfait. » dis-je avec le plus grand des sourires. Je soupirais. Mon petit frère était loin d'être parfait, il était sûrement encore dans sa période d'ado qui essaie toutes les conneries possible et inimaginable mais, ne nous voilons pas la face, personne n'est parfait et j'étais loin de l'être. J'avais donc dit cela d'un ton ironique, ça avait toujours marché comme ça entre nous, comme si chaque phrase qu'on sortait était un pique lancer rien que pour faire chier l'autre mais qui, au fond, montrait bien l'amour fraternel que je lui portait. Le regard de mon frère me laissait croire que j'étais complètement ridicule avec cette histoire de cookies. C'est vrai, je pensais qu'on rendrait visite à quelques-uns de ses amis proches mais en fait, on était juste devant le club le plus branché de la ville. « Qui sait ? Tu pourras peut-être les échanger contre un ou deux cocktails si le barman les aime. » Cette phrase me fit rire et je n'eus pas terminée de rire aux éclats que je me devais de le corriger. « Qui n'aime pas mes cookies, sérieux ? Tu peux demander à Bonnie, c'est ma première fan ! » Sans me venter bien-sûr, mes cookies étaient les meilleurs que personne n'a jamais mangé de sa vie. C'était inné, j'étais faite pour faire des cookies, voilà. Peut-être même que le barman les apprécieraient et qu'on finirait tout les deux dans un lit ? Ouais, peut-être que ces cookies allaient changer ma vie ! Bref, je n'y croyais pas plus que ça une fois que nous fûmes entrés dans la boîte. C'était beau et classe, lumineux et sombre à la fois. La musique n'était pas trop forte comme dans certaines boîtes. Tout était fin, je n'avais pas l'habitude de ce genre d'ambiance. Toujours avançant au bras de mon frère, j’attrapai la carte des boissons afin de faire un choix sur ce que j'allais boire ce soir. « Tu veux essayer le troc de gâteaux ou je mets les boissons sur mon compte ? Et surtout que veux-tu boire ? » Adam était sûrement l'animateur tv le plus riche de la ville, du coup je me fichais un peu de boire à son compte et puis, il devait se comporter comme un vraie gentleman. « hmm, je veux quelque chose à base de vin pétillant et de cerise, je sais pas si ça existe ici mais, avec la belle gueule que tu as, il ne peut pas te le refuser. » Bah quoi, pour une fois que je pouvais être une princesse et demander quelque chose, j'en profitais au maximum. Je tâtais le terrain, avant de me tourner vers le frère et de lui poser LA question. «Bon, elle est où ? … Ta fiancée, hein. » avais-je dis en ponctuant ma phrase d'un petit clin d’œil. «Allez, je sais que tu en as une, et je suis sûre que tu veux me la présenter ce soir ! » oh, bien-sûr j'adorais le faire chier alors que j'ai 27 ans et que je n'étais toujours pas casée. Je savais très bien qu'il m'enverrait balader, comme à chaque fois que je lui demande. Mais bon, on ne change pas une team de dickens.

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