ADRIENNE & JAIME

Ma garde s'était terminée hier matin. J'étais donc rentré chez moi, et j'avais dormi, parce que j'étais complètement exténué. Je m'étais réveillé le soir-même, et j'avais pris ma voiture en direction du bar, comme à mon habitude. Mais cette fois-ci, pas question de rentrer avec la première bimbo de Montsimpa que je croiserais. J'avais pour but de prendre un verre ou deux, de discuter avec des amis, et de repartir chez moi, seul. Ma mission avait échoué, car en effet une magnifique blonde m'avait draguée toute la soirée, cela aurait été incorrect de lui dire non. Je passais donc la nuit en très bonne compagnie, avant de me réveiller le lendemain matin à six heures vingt-trois, par mon bipeur qui me prévenait que j'avais un patient. Sans attendre je me préparais avant de foncer à l'hôpital, il n'y a pas à dire, c'est là où je me sentais le plus chez moi. Après deux heures passées au bloc opératoire, je ressortais en pleine forme, heureux d'avoir pu sauver la vie d'un enfant. Je décidais de me prendre un café, et d'aller aux urgences. "Dr Hodge, il y a une femme et son fils qui attendent depuis vingt minutes." Elle montra d'un signe de tête la direction, et je vis une femme brune à peine plus jeune que moi, inquiète comme pas possible, avec un enfant qui saignait au genou. "Apportez le moi en salle d'examen 2." Lui demandais-je en souriant, avant de pénétrais dans la salle en question.

Une dizaine de minutes plus tard, je ressortais de là. Le garçon était soigné, mais je vis la femme, et elle était toujours aussi inquiète. Je m'approchais alors d'elle en lui souriant pour la mettre en confiance. "Mme McAlister ?" Demandais-je immédiatement à la jeune femme, qui de près était magnifique. Elle avait une chevelure brune bien coiffé, des yeux clairs qui exprimait plein de sentiments différents, comme la peur, la honte et le regret. Elle me regarda, et ne bougea pas pendant quelques secondes avant de me répondre. "Je... oui, heu... NON ! Non, je suis Adrienne Rosebury. La... hum... maman de Jason ne devrait pas tarder, mais c'est moi qui l'ait conduit ici." J'étais fortement étonné qu'elle ne soit pas sa mère, vu comme elle était inquiète. Rien que pour ça je souris. "Comment va Jason, docteur..." Elle laissa sa phrase en suspend tout en regardant mon badge. "Docteur Hodge. Comment va-t-il ?" Elle avait vraiment l'air bouleversé. Je pouvais le comprendre, ce n'était pas son fils et il était tombé, d'autant plus qu'il avait beaucoup saigné. Je me raclais la gorge avant de prendre une voix douce et posée. "Et bien Mme Rosebury, il a perdu pas mal de sang, mais rien de grave. Je lui ai fait des points de sutures, et comme vous avez eu la chance de tomber sur le meilleur, on ne verra qu'une petite cicatrice." Je n'étais pas du genre à me vanter, en fait si, mais pas devant les parents de mes patients, j'avais surtout dit ça pour la rassurer au maximum. "Et puis ne vous en fait pas, les garçons ça aiment avoir des cicatrices, ça fait viril !" Dis-je en riant, ce qui était totalement vrai en plus de ça. Je lui pris l'épaule pour la réconforter encore un peu, et elle eu un frisson glacé que je pus sentir.

ADRIENNE & JAIME

Je ne savais pas comment réagir. Il y avait cette femme en face de moi, qui était à la fois très inquiète pour Jason, un garçon qui j'avais compris était très dynamique et avait malheureusement fini par tomber et s'était ouvert, alors qu'elle n'était même pas sa mère, mais qui semblait aussi assez troublé par autre chose. Elle ne cessait de me regarder, et ça avait beau me flatter -habituellement les filles me regardent comme ça après un long discours et deux verres d'alcool de ma part-, j'en restais aussi assez gêné. C'était mon lieu de travail, et j'avais peur de n'être pas très professionnel. "Bon, ça va alors. Je vous fait totalement confiance, docteur, vous m'avez l'air très doué." Me répondit-elle alors. Je lui souris, et avant de pouvoir répondre quoi que se soit, elle continua dans sa lancée. "C'est sur... les cicatrices, c'est très viril." Sa façon de réagir me faisait rire, mais pas dans le sens où je me moquais d'elle, bien au contraire, je trouvais ça terriblement attirant. "Ouuuh... Il... il fait froid dans ce service, non ?" Alors que j'avais eu dans l'idée de la réconforter avec un contact physique, elle sursauta en ayant un coup de froid. Je reculais alors ma main, pour ne pas la gêner. Elle avait l'air vraiment paniquée, et pour une raison que j'ignorais je ne voulais pas la voir dans un tel état. "Est-ce que vous désirez voir Jason ?" Lui demandais-je dès alors, avant de proposer une autre solution. "Ou alors, je peux rester attendre sa mère avec vous ? Si cela ne vous dérange pas ?"

ADRIENNE & JAIME

Je venais tout juste de proposer à la dénommée Adrienne Rosebury de voir Jason, qui attendait patiemment dans la salle d'examen en compagnie d'une infirmière. Paniquée comme elle l'était avant , j'imaginais bien qu'elle n'avait aucune envie de le voir de sis tôt, surtout qu'elle allait avoir des ennuis avec la mère de ce dernier. Chose que je ne comprenais pas. Tout la enfants de cet âge tombe une bonne fois pour toute, j'entends par là que chacun s'est déjà ouvert alors pas besoin d'en faire un drame. "Je vais vous dire, docteur... vu la manière dont je lui ai crié dessus tout à l'heure, Jason n'aura sans doute aucune envie de me voir. Et c'est réciproque" Me répondit-elle aussitôt. Je m'en doutais bien, et de toutes manières j'avais mieux à lui proposer. "Aucun soucis, il est en bonne compagnie de toutes manières." Avouais-je aussitôt en pensant à Rose, la plus gentille infirmière de l'hôpital qui s'occupait de lui pour le moment. Une fois la jeune femme rassurée, j'avais alors proposé de rester à ses côtés en attendant la mère de l'enfant. Je n'avais aucune intervention de prévu, et les urgences étaient devenues calme. Ce qui était totalement inhabituel. "Oh vous seriez un amouuur ! Heu... Je veux dire ce serait vraiment très sympathique. Je ne voudrais pas être seule et sans défense lorsque la maman de Jason pointera le bout de son nez." Je ris à sa phrase. La première surtout. Je l'intimidais, et pour une raison que j'ignorais, elle ne me laissait pas indifférente non plus. Je lui montrai alors les sièges, ou nous nous assaillîmes aussitôt. C'était bizarre. Je la regardais, elle me regardait, et on ne disait pas un mot. Je repris alors possession de la parole pour lui parler. "Puis-je vous offrir un café ? Les distributeur son à côté."

ADRIENNE & JAIME

J'avais toujours été attentionné avec les proches de mes patients. J'avais mon propre avis sur ce qu'était un médecin, et pour moi, il fallait être gentil avec les proches, car après tout ils étaient totalement perdu et paniqué, et c'était de mon devoir de les rassurer. Mais cette fois-ci, c'était différent. Et j'en ignorais la raison. J'avais envie d'aider cette dénommée Adrienne, de la réconforter, de rester auprès d'elle, et pas seulement pour faire bon médecin. Je partais certainement dans une voix où je ne devrais pas aller, mais tant pis. Et après tout, elle n'était même pas la mère de ce Jason. Je lui proposais alors un café, en espérant qu'elle accepte. Elle n'hésita pas à me répondre, ce qui me soulagea. "Oh oui, avec grand plaisir." Nous nous dirigeâmes alors vers les distributeurs qui se trouvaient juste à côté des sièges. Adrienne ouvrit alors son sac et constata qu'elle n'avait pas de monnaie, une folie furieuse s'empara alors d'elle. "Ne croyez surtout pas qu'il s'agit d'une lamentable tentative pour que vous m'offriez un café. Je n'ai vraiment plus un sou, regardez... " Elle me montra l'intérieur de son porte monnaie sans que je ne lui demande rien. Je voulus lui répondre, mais elle ne m'en laissa pas le temps. "Sauf si les cafés de cet hôpital valent un centime, ou si ce distributeur accepte les billets, je n'ai pas de quoi payer." Je voyais qu'elle était vraiment mal à l'aise, et une fois de plus je trouvais ça adorable. Elle baissait la tête, et je sortis des pièces de ma poche. "Aucun problème, j'allais vous l'offrir de toutes façons" Je rentrais alors les pièces et elle appuya sur le bouton qu'elle voulait. Le café coula, et personne ne parla. Une fois celui-ci fini, je le pris avant de lui tendre. "Tenez" Lui dis-je alors avec un énorme sourire. Elle releva enfin la tête, et me le rendit. J'entendis alors une fois derrière nous crier. "ADRIENNE !" Je me retournais, et la jeune femme perdit tout ses moyens. Je compris bien vite que la mère de Jason venait de faire son entrée.

Spoiler:

ADRIENNE & JAIME

Cette Adrienne avait un naturel que j'adorais. J'aimais les vraies femmes, même si c'était difficile à croire vu la tête de celles avec qui je passais mes nuits, et pourtant c'était bien le cas. Et il y avait quelque chose en elle, en sa façon de se comporter, qui lui donnait un charme fou. Je lui tendis son café avec un beau sourire, qu'elle me rendit immédiatement. Elle fut tout de même gênée de ne pas avoir de monnaie sur elle. "Oh... ça me gêne quand même. Je vous rendrai cet argent, ne vous en faites pas. Je ne vous ai pas dit... je suis psychiatre dans ce même hôpital, quelques étages plus haut." Je fus fortement étonné par sa phrase. Elle travaillait ici en temps que psychiatre, et pourtant je ne me rappelais pas l'avoir vu. Après tout, l'hôpital de Montsimpa était très grand, et ne pas se croiser avec tout ces escaliers et ces couloirs, ce n'était pas si difficile. "J'aurais la chance de vous revoir dans ce cas" Lui avouais-je alors, le plus sincèrement du monde, quand tout à coup, la mère du petit Jason arriva comme une furie. Elle cria sur la jeune femme qui se sentait terriblement mal à l'aise. Leur discussion se termina sur les frais médicaux qu'Adrienne devrait payer. Et avant que la mère recommence à crier je me mis devant Adrienne en levant la main pour me présenter. "Je suis le Dr. Hodge, vous devez être la mère du petit Jason ? Il va parfaitement bien, il aura une légère cicatrice. Je vous propose d'aller le voir, il en salle d'examen 2." Je lui souris avant de l'accompagner dans la dites salle et de la laisser avec l'infirmière qui s'occupait du gamin depuis avant. Je retournais auprès de la jeune femme, qui semblait encore toute chamboulé. "Vous allez bien ? Si vous voulez mon avis, elle a très mal réagit, tout les enfants tombent, pas besoin d'en faire tout une histoire." J'essayais de la mettre à l'aise, j'imaginais bien qu'en plus de s'en vouloir, elle devait être morte de honte de s'être fait engueulé comme ça.