les principes. Elle ne connait pas. Elle n'en a pas. Dans les rues, il n'y a pas de place pour les principes. On se contente de faire ce qu'il faut pour vivre. C'est ce qu'elle pense. Poupée de porcelaine, elle est brisée. Elle donne son corps, elle vole, elle demande, elle n'a aucune honte.. Elle ne croit pas en dieu, ni en la vie, ni au bonheur, et pourtant, elle le cherche, inlassablement. la fragilité, l'insouciance, l'enfant. Elle est volage, elle ne croit pas au bonheur. Elle se laisse porter par la vie et le vent. Elle est frêle comme une feuille d'automne. Elle aime les choses simples de la vie. Un bout de gâteau dans une assiette, installé sur la terrasse d'un café. Une cigarette dans le creux des lèvres. Le pluie incessante. Mais par dessus tout, la magie que l'on peut lire dans certains regards. Elle aimerait être plus que Fauve, elle aimerait changer la vie de quelqu'un la rêveuse. Elle a des rêves pleins la tête. la force, le combat, la sauvage. Elle s'accroche à la vie même si elle n'y tient pas vraiment. Elle se bat pour rester en vie. Elle n'a pas le choix. Elle prend des photos pour ne pas perdre foi en elle. Fauve pense que seule la photographie peut capturer les vrais moments de bonheur. Les souvenirs, c'est beau et vivant, mais ça ne dur pas vraiment. La sauvage, elle est ici et là. Elle n'écoute personne, elle vit dans son monde, à moitié dépravée et prude. La nuit est son univers, elle mène la danse, la contrôle. Le jour, elle n'est rien d'autre qu'une vagabonde au coeur lourd. le travail. le plaisir. A l'intérieur, tout est fade et en miette. La photo la sauve. Elle y tient, elle s'y cramponne comme si sa vie en dépendait. C'est sa force, ce qui lui donne du courage. Fauve c'est la tentatrice, la fougueuse, la déesse des nuits dépravés. Mais Fauve, c'est aussi la douce enfant à la voix cassés, aux ails brisées, au coeur broyé, aussi fragile et froide que la glace.

Extasy entre les dents, gin dans une main, elle avale la pilule des âmes vagabondes, celles qui ont peur de tout et qui n'ont rien. Ses pieds frôlent le sol, ses mains virevoltent au dessus de son visage. L'air est noyé dans la fumée de cigarette qui s'échappe de ses lèvres. Peau de velours, poupée de porcelaine brisée, les sourires ne sont que des mirages brumeux qui effacent les larmes et les incertitudes.  Elise, Gin, Vodka, Tequila et autres alcools qui lui iraient très bien au teint. Reine de la nuit, pourchassée par ses démons. Catin des bas quartiers, ange aux ailes brûlées. Les joies et les peines se mélangent dans son esprit. Un coup elle sourit, un autre elle pleure. Elle a abandonné tout espoir. Jeune femme insouciante qui n'a jamais été très proche de ses parents, qui a toujours du se débrouiller seule et qui a finit par trouver une personne qui trouvait qu'elle pouvait être à la hauteur: Aeden. Fauve n'est rien d'autre qu'un déchet de la société. Elle n'aide pas les autres, elle est presque même égoïste. Pas parce qu'elle le veut mais plutôt parce qu'elle n'a pas le temps. Elle se contente d'apparaitre dans la vie des gens pour leurs procurer un peu de plaisir avec ses photographies et s'en va sans se retourner. Un soir, elle a décidé de tout quitter, de partir de nouveau. Elle a laissé la ville pour courir après l'infini des paysages dans d'autres pays. Elle se laisse porter par le vent sans savoir où elle va atterrir. Et elle a finit par atterrir quelque part. Ce n'était pas l'endroit qui compte mais plutôt les gens qu'elle y avait rencontré. Notamment Aeden. Elle était incapable de dire ce qui les avait rapproché au début. Pourtant, il était devenu indispensable à son bonheur. Elle ne se voyait plus sans lui. C'était eux et rien d'autre. Eux sinon rien. Mais Fauve était un fantôme. Un esprit insaisissable. Elle était l'enfant sauvage. Elle allait ici et là mais ne restait jamais très loin de lui. Il était son meilleur ami. Parfois, elle buvait un peu trop parce qu'elle voulait trop s'amuser, il lui arrivait même de prendre un petit bonus pour pouvoir planer. Rarement mais ça lui arrivait. Et pourtant, si Aeden lui avait demandé de tout t'arrêter, de tout arrêter et de partir avec elle, elle l'aurait fait. Elle l'aurait suivit jusqu'au bout du monde.

Des coups de foudre et des coups de poings. Des coups de cœurs et des mots durs. Une silhouette au loin, celle d'une âme perdu, d'un ange déchu. Les paysages défilent, sont interminables, sans fin. Ses yeux vagabondent et rebondissent sur des parcelles de terre et de nuages. Sa main sortit par la fenêtre se fait fouetter par le vent. Il n'y a rien de beau à ses yeux à part la liberté, mais même ça, c'est comme être dans une prison. Refuser de se soumettre, s'interdire les attaches. Même ça c'est dur. Devoir renoncer. Elle n'a jamais pu. Elle n'en a jamais été capable. Parce que ce week end, elle était partie. Très loin. Trop loin. Elle l'avait quitté et il lui manquait déjà. La vie était fade sans lui. Les odeurs n'était pas les mêmes, elle se retournait même pour voir s'il avait rit quand elle l'avait fait aussi mais il n'était pas là. Et elle savait qu'une fois rentrée, tout allait redevenir normal. Passant la porte, traversant le couloir de leur minuscule appartement, elle se jeta dans ses bras comme s'ils avaient été séparé le temps d'une vie. Des tas de baisers échangés. Elle l'aimait, c'était indéniable. Elle était irrévocablement amoureuse de lui. Pourtant, cet amour la déchirait de l'intérieur. Il la faisait vivre comme il la faisait souffrir. A trop l'aimer, elle finissait par ne plus s'aimer elle même. Quand il n'était pas là, elle l'attendait. Quand il était trop là, elle étouffait. Jalouse, possessive, elle ne supportait rien ni personne, surtout pas quand cela le concernait. Ce soir là, elle allait le retrouver, de nouveau, l'enlacer, et passer la nuit dans ses bras, dans ses draps. Elle allait connaître de nouveau les nuits où l'on se sent seul au monde comme si rien ne comptait à part l'instant présent avec cette personne. Aeden était son petit coin de paradis. Et pourtant, ce n'était que se voiler la face, oublier qu'il pouvait lui faire du mal, oublier qu'il détenait son coeur, qu'il était capable de la briser toute entière, la poupée de porcelaine. Elle était si fragile. Il était sa force, et sans lui, elle n'était rien.