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MessageSujet: (cephei) did you miss me ? (cephei) did you miss me ? EmptyDim 26 Jan - 1:44


did you miss me ?
cephei et solel


« T’étais où ? » Solel décapsula sa canette de bière, écoutant les deux filles discuter d’une oreille distraite. « J’suis allée dire bonjour à Cephei. » Le cœur du jeune homme rata un battement et il releva la tête vivement, beaucoup plus intéressé par la conversation qu’il n’avait pu l’être jusqu’alors. « Cephei est ici ? » s’enquit-il. La fille esquissa un grand sourire et acquiesça. « Ouais pourquoi ? » Avec un nom pareil, ça ne pouvait être qu’elle. Solel se souvenait parfaitement de son air provocateur, de ses yeux bleus gris, de sa voix, de sa façon de le pousser à bout et tenter d’être meilleure que lui dans tous les domaines. Ils n’étaient que des enfants à cette époque, mais ils avaient vécu la vie différemment des autres enfants de leur âge. Tous deux se ressemblaient beaucoup et c’était certainement cette raison qui les avait poussés à se mettre des bâtons dans les roues inlassablement. « Tu sais où elle est ? » demanda-t-il encore, déçu qu’elle hausse simplement les épaules. Solel décida alors de partir en quête de cette fille qu’il ne connaissait plus depuis dix ans maintenant. Qui était-elle ? Etait-elle toujours celle qu’il avait connue ? Le jeune homme avait souvent pensé à elle et aux jeux qui les liaient, n’ayant plus jamais retrouvé ça avec quiconque. Il avait beau l’avoir traitée de tous les noms possible, imaginé mille stratagèmes pour mettre fin aux jours de la belle et lui avoir clairement dit qu’il la détestait, elle lui avait manqué. Quand il avait quitté l’orphelinat pour la famille Hawklin, il avait rompu tout lien et se sentait terriblement seul. Cette enfant, comme d’autres, avait constitué une part importante de son enfance, avait forgé celui qu’il était aujourd’hui. Solel fit le tour de la maison, cherchant des yeux celle qu’il était certain de reconnaître immédiatement, en vain. Peut-être était-elle déjà partie ? La maison, dans ce quartier riche de Sunset Valley, était grande et il était possible qu’il ait mal regardé. L’alcool et la drogue douce avaient déjà commencé à faire effet sur son organisme et Solel n’était, comme d’habitude, pas en pleine possession de ses moyens. « Personne a vu Cephei ou quoi ? » s’emporta-t-il en bousculant des gens qui dansaient innocemment. « Hé mais ça va pas mon pote ? » rétorqua un mec en lui barrant la route. « Mais qu’est-ce qui t’arrives toi ? T’as vu Cephei oui ou non ? » gueula-t-il. Le gars le regarda avec de gros yeux et Solel soupira. Il fouilla dans la poche de son jean à la recherche de son paquet de cigarette qu’il serra d’un air désespéré dans sa main, avant de prendre la direction de la porte d’entrée. Il la referma derrière lui doucement et se figea net. Cephei. Solel était certain que c’était elle, là, appuyée contre la rambarde en bois du porche de la maison. Et elle, allait-elle le reconnaître ? Le cœur battant, il fit marcher son cerveau à cent à l’heure pour trouver une façon plus personnelle que « Salut, tu me reconnais ? » pour s’annoncer. Il porta la cigarette à ses lèvres et tira dessus quelques instants, avant de recracher la fumée au-dessus de sa tête. « Fais pas la grande, t’es encore un bébé. A cette heure-là, tu devrais être couchée. » Ca, c’était la phrase qu’il lui répétait sans arrêt à l’orphelinat, aux alentours de dix-neuf heures. Il était des petits détails comme celui-ci que Solel n’oublierait jamais. Des détails qui pouvaient sembler insignifiants pour tout un chacun mais qui étaient importants pour lui. « Moi qui pensais que tu deviendrais sage et jolie en grandissant … » conclue-t-il en souriant d’un air provocateur. Jolie, elle l’était. Sage, c’était beaucoup moins sûr. Il porta de nouveau sa cigarette à ses lèvres et se laissa tomber sur le banc appuyé contre le mur, le regard passant de la demoiselle à la lune. Il n’aurait pas pu espérer meilleures retrouvailles que celles-ci.
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MessageSujet: Re: (cephei) did you miss me ? (cephei) did you miss me ? EmptyDim 26 Jan - 3:06


did you miss me ?
cephei et solel


Tandis que tu te laisses doucement glisser le long du mur tu sens la substance monter un peu plus en toi, se répandre dans ton cerveau, tes poumons, ton cœur, tout ton être marche à 100 à l’heure et tes pensées tourbillonnent dans ta tête. Tu te sens bien, tu te sens libre, sensation grisante de plaisir qui te parcours tout le corps, c’est comme si tes problèmes venaient d’être réduit à néant. La solution c’est simple comme un mot, cocaïne. Ce mot, tu le trouve beau, il sonne bien, il est doux, il pourrait faire une chanson. Ce mot t’aide, du moins il t’en donne l’illusion, parce que la vérité c’est que cette connerie te fait te redresser pour mieux te plaquer au sol, grâce à elle tu descends un peu plus loin, un peu plus vite dans la débauche, c’est ton ticket pour le paradis et ton enfer. Tour à tour tu regardes ces visages inconnus, qui sont-ils ? Où es-tu ? T’en sais rien et tu t’en moques. D’un seul coup tu te sens triste sans raison, tu n’es pas en dépression, juste heureuse d’être mélancolique. L'écho de la connerie de ce monde résonne en continu et te donne l'envie d'aller t'jeter d'une falaise. Des cons à tous les coins de rue... un monde perdu. Les gens peuvent être d'une puérilité, ça ne te désole plus, ça te fait pitié, t’en viens à avoir honte pour eux. Tu commences à te monter la tête contre tous les mecs qui hantent cette planète, tu es quasi-sûre qu'ils n'ont pas de cerveau, c'est pas possible. Et puis idem pour les filles. Tout ça c'est peut être pas fait pour toi, t’aime pas ce monde avec ces clones sans cervelle. Tu voudrais t'exciter avec des mots à en péter les tympans de tous ces imbéciles qui t’étouffent, mais tu le feras pas. Parce que quoi que tu dises, tu parles dans le vent, tu te prends des murs, parce que tu t'emballes mais t'arrive même pas à te regarder dans le miroir et à y voir ton reflet objectivement. Autre chose, t'arrive pas à te satisfaire de tes choix, à trouver les côtés positifs de ta vie, de toi même, t'arrive pas à croire, à faire confiance parce que tu sais que ça rime à rien, et mène pas plus loin qu'à la douleur. Tu es une balance qui penche un coup à droite, un coup à gauche, t’as pas de juste milieu, tu es un extrême paradoxe. Tu vois blanc puis noir, tu dis oui puis change d'avis. Tu es comme une montre pas à l'heure, une faute de frappe, comme une ampoule grillée. L'avenir fait peur, mais tu crois qu'il n'y en a pas. Tu es cette fille qui a cessé de croire, qui a cessé de vouloir, mais qui a peut être enfin compris. Aujourd'hui on ne vit plus, on survit. Dans le tourbillon de la vie certains s'en sortent mieux que d'autres, en apparence. En apparence oui, parce qu'on ne sait jamais, on ne sait jamais si ces gens qui semblent avoir une vie lisse, ensoleillée, dénuée de déboires, sont vraiment heureux. On ne connaît pas les douleurs cachées des autres, on n'arrive même pas à connaître vraiment les siennes. Il y aura toujours quelqu'un pour te trouver folle, pas assez jolie, pas assez bien. C’est peut être la drogue qui te fait avoir ses sombres pensées, et merde manquait plus que ça, un bad trip !

Tu reprends peu à peu tes esprits alors que tu pars dans un fou rire inexpliqué, une vraie cinglée. Tu rigoles comme une dingue à t’en décrocher la mâchoire alors que les formes colorées dansent autour de toi. Tu relèves la tête et réalises, ah oui les souvenirs te reviennent…tu es à une fête dans le nord de la ville, chez un crétin plein au as, à dire vrai tu ne te rappelles même plus comment tu es arrivée ici mais te voilà. La soirée bat son plein tandis que toutes ces nanas en chaleur s’échauffent sur la piste, se frottant comme pas permis sur ces types déjà trop bourrés pour s’apercevoir qu’ils sont sur le points de se taper des tons. Les sons te parviennent enfin aux oreilles et tout reprend vit autour de toi, tu sors de ta démence et retrouves tes moyens. Défoncée, certes tu l’es encore mais tu arrives tout de même à te rendre compte du monde qui t’entoure. Soudain tu sens des lèvres sur ta peau diaphane, tu tournes la tête et vois ce type allongé sur toi, t’embrassant dans le cou. Quel est son nom ? D’où est-ce qu’il sort ?! Tu n’en sais rien et cela te passe par-dessus là tête « Vires tes sales pates de moi où jte jure que jte castre » lui rétorques-tu un sourcil arqué, d’abord surprit il se recule un peu effrayé et tu en profitse pour te relever et passer dans la salle d’eau. Là tu te débarbouille et récupères enfin toute ta tête avant de filer sur le perron prendre un bol d’air frais, tu salues quelques personnes au passage. Leurs têtes te revient pas vraiment, vague ombre d’un passé lointain mais tu leur adresses tout de même un sourire, sourire faux mais qui s’en soucie et pire qui s’en rend compte ? Tu fixes la lune silencieuse, fermant les yeux t’essayes de faire le vide dans ta tête mais sens une présence derrière toi. Tu fronces les sourcils les paupières toujours closes, fais chier tu peux pas être tranquille deux minutes. Tu aimes être entourée, à dire vrai tu recherches constamment l’attention des gens mais parfois ça te gave carrément. Tu t’apprête à envoyer l’inconnu bouler mais il te prend de vitesse s’adressant à toi avec une tirade des plus pertinente. Aussitôt un rictus en coin vient orner tes lèvres et tu finis par faire volte-face pour le regarder. Tes yeux plongent dans les siens mais tu ne dis pas un mot, la vache il a bien grandi tu l’aurais à peine reconnu s’il n’avait pas cité le gosse qu’il était des années auparavant.

Un flash, brusque retour dans tes souvenirs voilà l’effet qu’il te fait, tu le revoies assit sur le banc en pierre derrière l’orphelinat, tu te revoies toi adossée derrière lui à lui dire encore des vacheries. Tu repenses à vos jeux et à vos disputes, tu te rappelles que les nones s’y mettaient parfois à plusieurs pour vous séparer. Puis tu te demandes s’il a toujours la cicatrice que tu lui as fait avec une clope dans la réserve, tu l’avais pas fais exprès mais par fierté lui avais dit que si. Il t’avait malgré tout couvert et c’était lui qui s’était fait enguirlander par la mère supérieure. Oui, tu espères qu’il l’a toujours, se serait encore un peu de toi sur lui. « La ferme. Si tu veilles, moi aussi… » Tu réponds du tac au tac comme tu le faisais autrefois par cette même réplique, t’es partagée entre nostalgie et amusement. Sa présence à cette fête stupide est finalement une belle surprise. « Et moi qui pensais que tu deviendrais moins chiant en vieillissant…Comme quoi faut qu’on revoie chacun nos critères à la baisse. » Siffles-tu en attrapant la clope entre ses doigts, tu la portes à ta bouche et souffles la fumée vers lui. Tu es sans gêne, tu l’as toujours été. « Alors Tibbers, que font tes vieux os par ici ? » Ce surnom cela faisait des lustres que tu ne l’avais pas prononcé, tu l’appelles ainsi depuis toujours, moqueuse tu te riais qu’il trimballe cet ours en peluche partout alors qu’au fond tu trouvais cela plutôt attendrissant. « T’as une sale tête, faut pas boire mon grand si tu tiens pas l’alcool » Pour changer tu l’asticotes parce que c’est ce que tu fais sans cesse, il a changé mais toi pas vraiment et t’as l’impression de reprendre votre relation où vous l’aviez laissé. C’était pas un point final, juste une virgule.
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MessageSujet: Re: (cephei) did you miss me ? (cephei) did you miss me ? EmptyDim 26 Jan - 22:45


did you miss me ?
cephei et solel


« La ferme. Si tu veilles, moi aussi… » Solel ne put s’empêcher d’esquisser un rictus amusé. Elle l’avait reconnu, et il en était particulièrement heureux. « Et moi qui pensais que tu deviendrais moins chiant en vieillissant…Comme quoi faut qu’on revoie chacun nos critères à la baisse. »Il laissa Cephei s’emparer de sa cigarette sans même lui demander, observant ses lèvres se poser dessus et souffler la fumée vers son visage sans plus de gêne. Il sourit et lui reprit des mains, avant de lancer : « Et bah alors miss monde, les nonnes t’ont pas appris qu’on ne devait pas dire de gros mots ? » La gardant entre ses lèvres, Solel releva la manche de son pull bleu marine et lui montra son avant-bras, où la cicatrice qu’elle avait causé bien des années plus tôt continuait de lui rappeler son existence. Il aurait aimé lui demander si elle avait brûlé d’autres gens entre temps, si elle avait voulu laisser sa marque dans leur cœur et leur esprit, comme elle avait su le faire avec lui. Cephei était bien différente de la plupart des filles qu’il connaissait, et beaucoup plus intéressante. Elle lui faisait penser à une héroïne de roman tragique, qu’on aimait et détestait pourtant, parce qu’elle faisait constamment les mauvais choix, ce qui la rendait d’autant plus mignonne. « Alors Tibbers, que font tes vieux os par ici ? » Solel souffla sa fumée dans le visage de la jeune fille et lui proposa la cigarette. « Ca constitue à peu près l’essentiel de ma pathétique mais néanmoins excitante vie, tout ça. Je me nique le cerveau, le foie et les poumons avec un plaisir inégalable. Et toi t’étais où pendant tout ce temps, Apple ? » Utiliser les noms des amis imaginaires et doudous d’enfance, c’était petit. Très petit. Mais très amusant. Une fois de plus, Solel fut touché qu’elle s’en souvienne mais il était bien trop fier pour l’avouer, et pour se l’avouer à lui-même. C’était Cephei qui était en face de lui, une peste, un monstre, prête à tout pour pourrir la vie de ce pauvre gamin qu’il était et qui aurait donné n’importe quoi pour l’attacher à la branche de l’arbre de l’orphelinat par les pieds. Mais tous deux avaient passé de si bons moments ensemble qu’il ne pouvait se résoudre à seulement la haïr. En fait, il avait passé plus de temps avec elle qu’avec n’importe qui d’autre, à bien y regarder. « T’as une sale tête, faut pas boire mon grand si tu tiens pas l’alcool » Le jeune homme faillit s’étouffer et se racla la gorge, avant de passer une main dans ses cheveux bruns. En fait il tenait bien l’alcool, mais ça faisait trop de jour de suite qu’il buvait pour que son organisme ne le supporte. Or au lieu d’expliquer ça, Solel préféra jouer sur la provocation. Il croisa les bras derrière sa tête et haussa un sourcil en signe de défi. « Et toi tu te crois maligne avec tes cheveux en bataille et tes cernes ? On dirait que t’as pas dormi depuis dix ans. Tu dois pas être plus sage que moi, je suis même certain que t’es bien pire. » Cela faisait presque dix ans jour pour jour qu’il avait été adopté par la famille Hawklin. La porte s’ouvrit et laissa apparaître un garçon complètement ivre qui tenait deux bières à la main, titubant comme un abruti. Solel l’interpella et profita qu’il lui fasse face pour s’emparer des bières qu’il tenait. « Hein, mais … » Solel le foudroya du regard. « Attend, dégage pour voir ? Parfait, merci. » Il en porta une à ses lèvres et tendit l’autre à Cephei, tandis que le garçon allait se laisser tomber dans l’herbe plus loin, penaud. Solel avait toujours eu cette attitude un peu méprisante envers ceux qu’il ne connaissait pas, mais jamais il ne s’était comporté ainsi envers quelqu’un qu’il appréciait. Meneur de nature, il ne supportait pas qu’on se dresse en travers de son chemin … Sauf avec quelques rares personnes. « T’as des nouvelles des autres ? » Par les autres, il entendait bien évidemment ces enfants qui avaient partagé leur vie à l’orphelinat. Ils n’avaient pas forcément les mêmes amis, car Solel préférait la compagnie de gens plus âgés que lui et l’essentiel des amis de Cephei étaient de son âge ou plus jeunes. Lui n’avait pas gardé contact avec la plupart de ses anciens amis et même si ils ne lui manquaient pas, il y pensait parfois.  Il se demandait ce qu’ils étaient devenus, si enfin ils avaient eu le plaisir d’avoir une famille comme celle qui avait bien voulu de lui. Et Cephei, avait-elle trouvé une famille ? « Et toi, quelqu’un d’assez suicidaire t’a reccueillie ? » Il  lui tira la langue comme un gamin avant de boire une nouvelle gorgée de bière. Son portable vibra et il jeta un coup d’œil à l’écran : sa sœur. Pas Camila, mais sa sœur adoptive. Il soupira et rangea son téléphone, conscient qu’elle le traquait pour qu’il arrête de sortir tous les soirs.
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MessageSujet: Re: (cephei) did you miss me ? (cephei) did you miss me ? EmptyLun 27 Jan - 22:23


did you miss me ?
cephei et solel


« Si bien sûr elles me lavaient même la bouche au savon après… » T’es sarcastique, cachant une vérité sous de l’ironie comme tu sais si bien le faire. Parmi les nombreux châtiments que tu recevaient celui-ci était un de ceux que tu exécrais le plus surveilles ton langage Céphei voilà ce à quoi tu avais droit et lorsque tu jurais refusant de t’excuser on te traînait de force aux lavabos pour te rincer la bouche. Tu les détestais toutes autant qu’elles étaient ces sœurs sourires plus vicieuses les unes que les autres. Tu baisses les yeux sur son bras dénudé et constates avec une satisfaction non dissimulée que la cicatrice est là, tu, es encore là. Quelque part. Elle te ressemble un peu cette cicatrice, ancienne et abîmée mais dont on peut encore se rappeler la brûlure quand on ferme les yeux. « C’est une bien belle cicatrice que tu as là…Qu’est-ce que tu racontes quand on te demande d’où elle vient ? » Tu te demandes quelle histoire il invente tout autour, les garçons sont très forts pour ça, broder autour de petits détails, se mettre en avant, enjoliver, ils ne mentent pas vraiment ils modifient parce que c’est toujours plus passionnant que la vérité surtout devant un joli décolleté, tu es comme ça toi aussi. « Ca constitue à peu près l’essentiel de ma pathétique mais néanmoins excitante vie, tout ça. Je me nique le cerveau, le foie et les poumons avec un plaisir inégalable. Et toi t’étais où pendant tout ce temps, Apple ? » Tu arques un sourcil attrapant la clope qu’il te tend, il parle de lui mais ça sonne comme si c’était tes mots, il vient de résumer en une phrase ce à quoi tu tue ton temps libre. Tu niques ton passé, ne crois pas en l’avenir et bousilles tout ce qui pourrait t’aider à en avoir un. T’es une fille pommée qui ne sait pas d’où elle vient et ne veut pas choisir où elle va, la vérité c’est que tu t’emmerdes à mourir parce que tu n’as plus rien à désirer. Ou alors tu désires trop et c’est cela le problème, à toujours vouloir l’inaccessible, l’interdit, l’indécent on finit par sombrer. T’es une épave, une calamité c’est bien comme ça qu’ils t’appellent, ta famille, ta bande où tu ne sais trop quoi. Solel est différent, il ne te connait pas comme eux alors il ne porte pas de jugement. Et puis il est sans doute aussi pommé que toi, clairement. « Ici et là…Principalement à Los-Angeles. Jte laisse imaginer le bonheur que j’éprouve à revenir dans ce bled perdu. » T’as juste envie de te flinguer quand tu penses que t’es réduite à évoluer dans cette ville de merde, t’as l’impression de te retrouver dans Desperate Housewives avec leurs petites maisons identiques qui se déclinent dans toutes les couleurs pastelles possibles et imaginables. Ca te donne envie de gueuler. Tu le charrie, il fait de même, c’est ça que t’as toujours aimé chez ce gosse, ouais ce gosse il a beau être plus vieux que toi sa bouille d’enfant t’as toujours poussé à le considérer comme un bébé et tu te gêneras pas pour le faire encore aujourd’hui, il n’a pas peur de te froisser. Tu es une emmerdeuse et ça ne le dérange pas de te tenir tête, t’y es pas habituée mais ça ne te déplait pas pour autant. « Et ouais qu’est-ce que tu veux, je suis comme la belle au bois dormant, j’attendais mon prince charmant. On peut pas dire que tu te sois pressé ! » 10 ans, t’avais 10 ans quand il s’est tiré de l’orphelinat, c’était il y a 10 ans et ça résume plutôt bien ce qui vous séparait désormais, 10 années de vie, de secrets, d’évolution constante, de joies et de pertes aussi. Qu’est-ce que tu connais de lui après tout ce temps ? Pas grand-chose et t’en soucis tu ? Pas vraiment non plus. Tu rigoles tandis que tu le vois envoyer balader un jeune homme en lui piquant ses bières, tu vas pas t’en plaindre t’avais soif de toute façon et tu prends ton dû avant même qu’il te la propose. Tu hausses les épaules quand il te parle des autres, vous ne fréquentiez pas les mêmes personnes et de toute façon tu te fiches des autres, très peu de personnes comptes à tes yeux, tu ne t’encombres pas du superflus « Tu sais il s’est passé ce qu’il se passe toujours… » Son regard scrute le tiens cherchant à saisir tes paroles énigmatiques et tu te sens obligée de préciser « …La vie. » Ca l’avance pas beaucoup plus mais t’en resteras là, t’as toujours été du genre bizarre, tu ne tournes pas autour du pot et dis le fond de ta pensée mais sans l’expliquer pour autant. Ca te fait chier de t’expliquer. « J’ai recueilli un couple, les Roseburry, et toi ? » Oui tu as recueilli pour la simple et bonne raison que t’aimes te faire passer pour un cadeau divin, une boule de chance, une lumière éclatante. Les gens veulent toujours te connaître, t’apprivoiser, t’aimer sans se rendre compte que t’es un aimant à problème, la boîte de Pandore, une bombe à retardement qui finira par leur exploser à la gueule tôt ou tard. T’es comme la pomme de blanche neige, c’est joli, ça donne envie, on a très envie de croquer dedans et aussitôt qu’on cède à la tentation on sent son souffle se couper, son cœur se glacer et on tombe raide mort sur le tapis. Alors certes tu donnes le privilège aux gens de rentrer dans leur vie mais c’est plus de la malchance que le contraire d’après-toi.

D’un seul coup tu te redresses et décolle du perron, sautant sur la pelouse tu commences à avancer jetant à peine un regard en arrière vers Solel « Tu viens te promener avec moi. » C’est sensé être une question mais dans ta bouche ça sonne comme un ordre « Amènes-toi où jte plante avec le gars shooté dans l’herbe… » Tu te moques désignant du menton le blond en train de dégobiller un peu plus loin, finalement vous avez bien fait de lui prendre ses bières pour ce qu’il en aurait fait. Il finit par te suivre et vous faîtes quelques pas, tes talons résonnant sur la route granuleuse, tu sais pas trop où tu vas t’avais juste envie de marcher et quitter cette fête pourrie. Tu jettes un œil aux alentours et ton regard se pose sur une villa plongée dans l’obscurité non loin de vous, les occupants étant surement de sortie ou en train de rejoindre Morphée. T’attrapes la main du brun et le traînes derrière toi jusqu’au portail, derrière t’aperçois la piscine éclairée par les rayons de lune se reflétant dans l’eau « J’ai bien envie de piquer une tête pas toi ? » Un sourire malicieux aux lèvres tu lui tends ta bière et balances tes escarpins de l’autre côté avant d’entreprendre d’escalader le portail. T’accroches ton jean au passage et un joli trou se forme au dessous de ton genoux, bof tu t’en moques bien, limite tu le préfères comme ça. Atterrissant avec agilité sur tes deux pieds t’en profites pour le narguer un peu « Bah alors Tibbers on se dégonfle ? Fais gaffe jvais vraiment croire que tu t’es assagis. » Siffles-tu tandis que tu lui lances un regard de défis.
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MessageSujet: Re: (cephei) did you miss me ? (cephei) did you miss me ? EmptyMer 29 Jan - 13:46


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cephei et solel


« C’est une bien belle cicatrice que tu as là…Qu’est-ce que tu racontes quand on te demande d’où elle vient ? » Solel caressa la marque du bout des doigts avec un sourire teinté d’amusement et de douceur. « Je raconte que je me suis fait matraquer par une fille plus jeune. Et qu’elle porte le nom de Cephei. Généralement, ça fait bien rire les gens et ils ne me croient pas. » Solel baissa sa manche. Qu’est-ce qu’il avait pu la haïr à ce moment-là ! Et pourtant, il l’avait défendue en disant que c’était lui qui fumait, parce qu’il ne voulait pas qu’elle ait encore des problèmes, qu’elle soit plus malheureuse qu’elle ne l’était déjà. Comme lui, comme les autres, elle crevait en silence, faisant mine de se foutre du monde entier. Mais Solel savait qui elle était, puisqu’il se voyait à travers elle. Souris voyons, pourquoi tu serais malheureux ? Tiens toi droit, obéis, ferme-là, fais ton lit, peigne tes cheveux, habille-toi correctement, va te coucher, tais-toi, fais tes devoir et souris bordel, souris ! Pourquoi tu souffrirais, hein ? « Ici et là…Principalement à Los-Angeles. Jte laisse imaginer le bonheur que j’éprouve à revenir dans ce bled perdu. » Le jeune homme hocha la tête, compréhensif. « Rien ne t’empêche de repartir quand tu en auras la possibilité. » Lui avait toujours connu Sunset Valley, aussi il ne se rendait pas réellement compte de ce qu’était le monde en dehors de la ville. Il était né à Rome, dans l’une des plus jolies capitales du monde, et pourtant il n’avait de souvenir de l’endroit que les photos qu’il voyait dans google image ou les rares reportages intéressants sur l’Italie à la télévision. « Et ouais qu’est-ce que tu veux, je suis comme la belle au bois dormant, j’attendais mon prince charmant. On peut pas dire que tu te sois pressé ! » Solel éclata de rire et haussa les épaules. « Entre nous tu es plutôt Casse-Noisette que la Belle au Bois Dormant. » Il ne savait pas ce qui était le plus étrange : qu’ils aient repris leur relation là où elle s’était arrêtée dix ans plus tôt, comme deux parfaits gamins, ou qu’il s’y connaisse en barbie et en princesse disney ? Sans doute la deuxième. Parce que Solel, bien qu’il ait pensé ne jamais revoir Cephei, n’aurait pu concevoir que s’établisse entre eux un lien stable et formel qui unissait deux personnelles normales. Parce qu’ils n’étaient ni normaux, ni formels, et que se chercher ainsi, à deux, c’était pour eux une réelle forme de stabilité. « Tu sais il s’est passé ce qu’il se passe toujours… La vie. » Solel acquiesça encore, tirant une nouvelle bouffée sur sa cigarette. « J’ai recueilli un couple, les Roseburry, et toi ? » Solel leva les yeux au ciel et sourit. Il était heureux pour elle, même si il n’allait pas le lui dire clairement ! « Ils ne t’ont pas lavé la bouche au savon, eux ? » Il laissa tomber le mégot qu’il écrasa sous son pied, laissant une trace de cendre noire sur le bois clair du porche de la maison. Peu importait, ils étaient assez riches pour nettoyer. « Les Hawklin. Une famille riche, une maison de bourge comme celle-là. Des parents coincés, que je me suis amusé à taquiner en laissant traîner des magazines pornos ici et là. Et gays, les magazines. » Il lui fit un clin d’œil.

« Tu viens te promener avec moi. » Dans la bouche de n’importe qui, ça aurait été une question. Mais dans celle de Cephei, c’était une obligation. « Amènes-toi où jte plante avec le gars shooté dans l’herbe… » Solel tourna les yeux vers le pauvre gars qu’il avait envoyé bouler et qui vomissait son dégout pour la vie. « C’est bon, je te suis. » Tu crois vraiment que je vais te laisser partir alors que je viens de te retrouver ? Ils marchèrent un silence un moment, profitant de l’air plus respirable qu’offrait le plein air par rapport à cette maison bondée de monde, d’odeur d’alcool et de substances beaucoup moins légales. Concentré sur les talons de Cephei qui claquaient sur le bitume, il sursauta légèrement quand elle lui prit la main et l’entraîna à sa suite. « J’ai bien envie de piquer une tête pas toi ? » Le jeune homme n’eut même pas le temps de répondre que déjà elle lui collait la bière dans les mains, avant de jeter ses chaussures par-dessus le portail qu’elle escalada. « T’en rates pas une toi ! » Elle lui lança un regard de défi. « Bah alors Tibbers on se dégonfle ? Fais gaffe jvais vraiment croire que tu t’es assagis. » Je me suis assagi. Le monde autour de nous a continué d’avancer. Il lui fit passer les bières au travers des grilles qu’il prit ensuite dans ses mains pour entreprendre de l’escalader. « Patience, je n’ai plus l’agilité et la fougue de mes vingt ans ! » Oui parce qu’à vingt-deux ans on était quand même vachement plus vieux qu’à vingt ans. Il la rejoignit de l’autre côté et récupéra sa bière, s’approchant de la piscine éclairée par des lampes sous-marines et les rayons de la lune. C’était sublime et une bien meilleure façon de s’amuser qu’une fête de bourge où ils ne connaissaient personne. Il déposa la bière au bord de la piscine, ôta son tee-shirt blanc et ses chaussures, avant que son pantalon bordeaux ne rejoigne le tas de vêtements et d’affaires qui ne lui serviraient pas dans l’eau. Il se laissa glisser dedans doucement, préférant éviter d’alerter les habitants de la villa ou, à défaut, les voisins. La perspective de passer la nuit en prison ne l’enchantait guère, même si ce serait toujours plus amusant avec Cephei.  Il ferma les yeux et porta la bière à ses lèvres, appuyé contre le bord. « Depuis la piscine nous voyons la mer. Autour de nous, il y a des cocotiers et des filles qui dansent. Elles ne portent que des feuilles de bananier et des noix de coco en guise de vêtements. » raconta-t-il, hilare. L’alcool, la drogue, tout ça ne faisait pas bon ménage … Mais n’était-ce pas beau, de rêver ? Il aurait donné n’importe quoi pour que ça arrive. Pour avoir droit à un coin de paradis que Sunset Valley ne lui offrait pas. Solel adorait l’eau. L’eau, c’était sa passion. Médaillé à de nombreuses reprises lors de compétitions de natations, il ne sentait jamais aussi bien que dans l’eau. Peu importait que l’eau soit fraîche, qu’il fasse nuit, qu’il soit ivre et défoncé ; il se sentait bien et rien ne pouvait troubler cette quiétude, pas même Cephei et ses provocations incessantes auxquelles il répondait avec un plaisir farouche. L’eau pour lui c’était meilleur que le sexe, meilleur que la drogue et l’alcool, meilleur que toutes ses conneries qui pourrissaient sa santé. Mais le mieux, ça restait l’alcool et le sexe dans la piscine. « Tu fais quoi ici ? » s’enquit-il alors en rouvrant les yeux, qu’il planta dans le regard électrique de Cephei. Par-là, il entendait bien sûr le boulot, les études, tous ces trucs obligatoires inventés pour nous gâcher la vie.
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