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MessageSujet: sonam, ice and fire. sonam, ice and fire.  EmptyDim 13 Avr - 14:34

Victims of a sudden impact are some of the hardest to treat. It’s not just the collision that injures them, it’s everything after.
Enfin. La consécration. Je dévoile mes clichés à la ville toute entière. J'ai réfléchi longuement avant de me décider. Un peu comme si, aujourd'hui on entrait dans mon intimité. Je n'attendais pas spécialement que ça arrive, en fait ça a toujours été une passion plus qu'autre chose. Mon père immortalisait chaque instant depuis notre naissance et moi, j'ai eu envie de faire pareil. Créer des souvenirs. Un homme est entré dans ma boutique, il est tombé sous le charme de ces souvenirs et a décidé de scotcher des ailes à cette passion qui est devenu mon gagne pain. Ce soir, il me fais connaître à tous ces inconnus qui sont friands à l'idée que je puisse faire encore d'autres expositions. Cet étranger me fais décoller de mon petit paradis, de ma petite planète au bord de la plage où je pensais rester bien confinée sans que tout le monde soit au courant que Sam Lindley a un talent certain pour la photographie. Je ne suis qu'une simple amatrice autodidacte et lorsque j'entend certaines critiques positives, j'ai l'impression qu'on me parle chinois. Un peu comme si mon cerveau ne veut pas décrypter ce qu'on me dis. Durant mon enfance, mon père, m'a acheté différends appareils, en commençant par le jetable où les cadrages étaient mal fichus et faisaient clairement rire toute la famille jusqu'au numérique bien plus performant qui faisait taire tout le monde. Je me souviens que les murs de ma chambre étaient recouverts de clichés en tout genre. Jared était mon modèle favoris et pourtant il ne supportait pas d'être pris en photo. J'avale une gorgée de ma coupe de champagne et je m'arrête devant cette photo de nous en train de rire aux éclats devant nos bols de céréales. Quand il était question de moi, il oubliait facilement que mon objectif le mitraillait constamment. Il me manque. Mon coeur se serre et mes yeux restent fixe, comme si le temps s'est arrêté. L'espace de quelques secondes, j'ai l'impression de faire un retour en arrière, chacune de ces photos me ramènent à des moments où j'étais bien, où j'étais heureuse. J'ai choisi soigneusement les souvenirs que j'allais dévoiler, les morceaux de mon puzzle qui m'importais le plus, mais surtout ceux qui expriment une émotion certaine. En fait ce sont des brides de ma mémoire qui sont installées sur ces murs. En parcourant cette exposition, ils ne le savent pas, mais ils sont en train de faire un voyage dans ma tête. Un endroit dont je suis la seule à connaître chaque signification, chaque étape. Une destination hostile.


Dernière édition par Sam Lindley le Dim 13 Avr - 21:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: sonam, ice and fire. sonam, ice and fire.  EmptyDim 13 Avr - 18:08

back at home you feel so far.


je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet je suis un boulet


Dernière édition par Sonny Thomson le Lun 14 Avr - 22:46, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: sonam, ice and fire. sonam, ice and fire.  EmptyDim 13 Avr - 21:30

Pourtant t'es beau, comme une comète, j't'ai dans la peau, j't'ai dans la tête. Et quand bien même y aurait que moi, tu peux pas, tu peux pas t'en aller comme ça. Parce que t'es beau, comme une planète, j't'ai dans la peau, j't'ai dans la tête.  C'est pas mon truc. Tout ça. Ces personnes qui sont là pour moi. J'en parle comme si j'étais devenue une superstar. Au fond, c'est ce que je ressens. On m'accorde une certaine importance, je me dévoile aux autres et pour la première fois, je me soucis de ce qu'on peut penser de moi. De mon passé. De ces personnes qui on fait de moi ce qui je suis maintenant. J'ai fais quelques petits boulots histoire de ne pas crever de faim, puis lorsque cet inconnu m'a proposé de travailler pour lui à distance et ensuite de faire cette exposition, j'ai cru l'espace d'un instant au père noël. Pas en dieu, mais à Santa Claus oui. Au départ, j'ai dis non. Je ne suis pas folle, je ne donne pas ma confiance comme ça. Et au final, pourquoi pas. Je n'avais rien à perdre et tout à gagner. Puis le grand jour est enfin arrivé, j'ai enfilée une robe blanche qui me tombe au dessus des genoux, des chaussures plates et j'ai laissé mes cheveux au naturel. Classique.
D'ailleurs, ça peut paraître égoïste d'exposer des photos de sa propre vie, mais j'ai eu envie de montrer là où tout a commencé. Je suis tellement heureuse à l'idée de pouvoir me consacrer entièrement à ma passion, je vous jure, j'ai envie de le crier au monde entier. La vérité, c'est que j'aimerais pouvoir partager ce sentiment qui m'anime avec quelqu'un. Pas n'importe qui. Il faut savoir que ma vie se résume principalement à trois personnes. Mon père. Jared. Et bien-sur, Sonny. Mon père est sur un bateau en train de se dorer la pilule avec son amie, une croisière bien méritée pour pouvoir se ressourcer un petit peu. Néanmoins, il m'a félicité par téléphone. Quand à Sonny Thomson, je n'en est aucune idée. Six mois qu'il est partit et personne n'a su me dire où il était ces quatre derniers mois. Au départ, j'ai appelé tous les hôpitaux, ensuite j'ai été dans sa chambre l'attendre, bien que sa mère m'ai prévenue que ça ne servait à rien. Qu'il ne reviendrait pas avant un bon moment. J'ai pas eu envie de la croire. Parce que moi, je n'ai jamais eu à apprendre à vivre sans lui. J'ai jamais pensé qu'un jour il ne serait plus là. C'est plus fort que moi, j'attend constamment qu'il me surprenne. Qu'il se pointe à l'improviste et qu'on fasse des plans sur la comète. Parce que oui, ma vie s'est longtemps résumée au fait que Sonny vienne perturber mon quotidien à toute heure de la journée. Il a toujours été là pour moi. Même dans les moments difficiles, même quand lui aussi il était mal, il est resté. Il m'a supporté. Il ne m'a pas lâché. On faisait partit de la même famille.
Forcément ce soir, je me suis inquiétée. Je me suis dit que s'il passait à la plage, il ne me trouverais pas. Trop occupée à vivre ce moment important. L'espace d'un instant, j'ai eu envie mettre un mot, un indice. Et, je crois que j'ai enfin mis un pied devant l'autre, c'est une évidence qu'il ne verrait pas mon post-it, que ce serait du gâchis bien que ça ne me coûte rien. Si ce n'est de l'espoir. Je crois que j'ai pas eu envie d'être déçu, j'ai pas eu envie de devoir décoller, une nouvelle fois, ce fichu post-it que personne ne regarde sauf moi. J'ai un trou au coeur, un vide permanant. Lui aussi, il me manque. Je souffle longuement, parce que repenser à cela me rend triste. Heureusement que les photos sont là, elles m'aident à me sentir mieux. Elles me transportent et me redonnent le sourire autant qu'elles peuvent me déprimer par moment. Mes yeux ne quittent pas le visage de Jared, je pars à des années lumières et tente presque d'essayer de sentir sa présence.
Soudain, je sens quelque chose ou plutôt quelqu'un poser ses coudes sur mes épaules et son menton contre ma tête. Impossible. Je ne peux pas délirer à ce point. Je me dis que c'est surréaliste. J'ai pas mis de post-it, il ne peut pas être là. Mon coeur s'emballe d'une force, ce petit coeur prêt à exploser tant le choc est violent. « plutôt beau gosse le gamin sur la photo. » Un sourire s'affiche sur mon visage. Nul doute. C'est lui. C'est sa voix. Sonny, mon Sonny. Le seul à faire tout ce que je déteste. J'ai envie de me pincer, j'ai envie de crier et c'est tout un tas d'émotions qui parcourent mon corps. Qui finissent par effacer ce sourire qui me faisais presque mal aux joues. Je m'avance et je me retourne subitement. Mes prunelles croisent les siennes. Je ne suis pas encore bien sur d'avoir percutée. Je crois que je suis contente autant que je suis en colère. A cet instant même, mon visage n'exprime pas quelque chose de précis, coincée entre deux émotions, je suis comme qui dirait figée. Six mois. C'est long. Six mois sans nouvelles. Six mois. Interminable. Je fini par le pousser. Pas très fort. Je n'ai pas beaucoup de force. Mais il bouge quand même de quelques centimètres. Je le pousse une seconde fois. Je le scrute. Un regard presque gênant, je le regarde d'abord de la tête aux pieds puis je le dévisage. Au bout de quelques secondes, je fini par sortir quelque chose.  « C'est une blague ? Dis-moi que c'est une blague. » Comme toutes les personnes qui sont ici, de manière inespéré, Sonny est venu lui aussi dans ma tête. Nous sommes réunis, Sonny, moi et le portrait de Jared. « Six mois, t'est partit six mois Sonny. » Je ne suis pas bien-sur de pouvoir réaliser qu'il est bien là, devant moi, en chair et en os. « Quand on est vivant, je sais pas moi... On donne un signe de vie (...) Tu peux pas revenir et faire genre que t'étais là. T'as pas le droit. J'ai cru que... Enfin tu sais. » La tornade Sam est enclenché. Je suis tout de même soulagée de savoir qu'il n'est pas mort de déshydratation, qu'il ne s'est pas fait mangé par un animal dans les montagnes ou tout un tas de connerie comme ça. Il a l'air plutôt bien, il est toujours aussi beau en tout cas. Je me tourne. Je met mes mains sur mon front, comme si j'avais besoin de soutenir ma tête. « J'ai soufflé une bougie pour ton anniversaire. » dis-je d'un souffle et d'une voix plus douce. Six mois.


Dernière édition par Sam Rutherford le Dim 20 Avr - 10:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: sonam, ice and fire. sonam, ice and fire.  EmptyLun 14 Avr - 22:40

back at home you feel so far.


J’ai mal d’un coup quand elle s’éloigne de moi. Pas un mal physique, non, un truc beaucoup plus fort que ça. Elle m’avait littéralement manqué pendant six mois, mais c’est en retrouvant son contact que je l’avais véritablement ressenti. Me sentir complet rien qu’à la toucher un peu. Alors, qu’elle rompe le lien qui venait à peine, fragile, de se ressouder, ce lien physique entre nous, ça m’avait fait un pincement. Comme si elle se mettait en joue. Première balle dans la poitrine quand elle m’a poussé, puis une deuxième, encore plus puissante, au second coup lancé. J’ai attrapé ses poignets pour qu’elle s’arrête. C’était tout doux, évidemment, elle ne voulait pas me faire mal, mais c’était plus fort que moi, j’avais besoin de toucher sa peau et de sentir sa chaleur. J’étais à la maison, je le ressentais pour la première fois depuis que nous étions descendus de la camionnette à la fac le matin précédent. Mon appart’ dans le centre, ma banquette au diner, tout ça, c’était superficiel. C’était elle, chez moi. « C'est une blague ? Dis-moi que c'est une blague. » Ouais, trololo, je suis un hologramme. D’un air grave, je la regardais. Elle avait l’air choquée de me voir, et moi, encore une seconde plus tôt, je pensais que nos retrouvailles allaient se passer comme si je m’étais barré en week-end. Mais c’était déchirant. Je me rendais compte, en croisant son regard pour la première fois depuis des mois, que j’avais presque réussi à oublier la couleur de ses prunelles, et c’était presque inacceptable. Mon sourire, qui s’était figé, s’effaça de mon visage peu à peu, comme estompé. Six mois, t'est partit six mois Sonny. Quand on est vivant, je sais pas moi... On donne un signe de vie (...) Tu peux pas revenir et faire genre que t'étais là. T'as pas le droit. J'ai cru que... Enfin tu sais. » Je l’ai prise dans mes bras, genre, je l’ai serrée un peu trop fort. « Putain Sam tu m’as manqué. »

L’émotion me montait, j’avais les paupières qui me brulaient. C’était vrai, qu’elle m’avait manqué. Ma Sam. Ma sœur. Je ne le dirai jamais assez – la personne la plus importante. On s’est étreints quelques dizaines de secondes, un peu longtemps mais vraiment pas assez. J’ai glissé nerveusement mes mains dans mes poches, forcé de rompre le contact. « J'ai soufflé une bougie pour ton anniversaire. » Je lui ai refait mon grand sourire, celui qui laissait entrevoir mes dents du bonheur, bien trop écartées, qui portaient parfaitement leur nom en ce moment précis. Du bonheur. Je m’étais perdu, au Pérou ; j’avais eu trop de temps pour moi, pour réfléchir au sens de la vie, à tel point que j’avais fini par en déduire qu’il n’en existait aucun. Rien de défini, en tout cas. J’avais voulu tout plaquer et je mentirais si j’osais dire que je n’avais pas pensé à y rester le reste de mes jours. Que je n’ai pas pensé à repartir à la seconde où j’ai remis les pieds à Sunset Valley. Là bas, la notion du temps m’échappait, à tel point que je n’avais pas célébré mon anniversaire. Ce n’est qu’en voyant un calendrier quelques semaines plus tard que je m’étais rendu compte que j’avais accompli mes vingt-quatre ans sans m’en apercevoir.

« Sur un gâteau chocolat banane j’espère ? » Question de tradition. Il n’y avait jamais eu rien de tel. « Avec des vermicelles multicolores ? » J’espère qu’elle en avait profité pour moi. Nous, on a bouffé de l’agneau à toutes les sauces et des fèves à tous les repas, pendant six mois. Le genre d’enfer auquel on s’habitue vite et qu’on ne réalise qu’une fois qu’on retrouve ce à quoi on aurait pu avoir droit. J’avais très faim, d’un coup. J’ai remis une mèche de cheveux derrière son oreille, j’aimais pas ça quand ça lui tombait sur le visage, je n’avais jamais aimé et je m’étais toujours autorisé à le faire. Ca faisait tellement longtemps que je n’y avais plus droit, cependant, que j’ai étouffé un petit rire qui a grandi pour en faire un grand éclat. J’étais taré, j’étais devenu fou, qu’elle devait se dire. « Putain Sam j’suis désolé, je suis juste beaucoup trop contant de te revoir ! » Grand sourire, toujours. « Et en fait, félicitations ! J’suis super fier de toi, tu t’en doutes ! J’ai eu le temps de jeter un œil, c’est une super expo que t’as monté ! » Mon esprit cartésien n’avait jamais été fort ouvert à l’art sauf quand il s’agissait de ses œuvres à elle, qui me parlaient étrangement. Peut-être parce qu’elles étaient centrées autour de notre passé commun. « T’es… Franchement, j’ai toujours cru que tu pourrais le faire, c’est génial. »

J’ai capté son regard qui en disait long. Je ne sais pas si c’était sa neutralité qui m’avait permis de réaliser que j’étais complètement hors sujet ou bien si elle s’était chargée de reproches envers moi, mais ce n’était pas compliqué à comprendre. Fallait que je m’excuse. Il n’y avait aucune question de fierté entre elle et moi. « Pardon. » Un mot, un seul.
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MessageSujet: Re: sonam, ice and fire. sonam, ice and fire.  EmptyDim 20 Avr - 14:02

The fault in our stars.
Ce pansement sur mon coeur. Vous savez celui que j'avais réussi à coller quand Jared est partit, qui s'était abîmé quand Sonny est partit à son tour. Celui qui m'a fais tenir pendant tout ce temps, cette solitude avec qui j'étais devenue amie. Il s'est arraché. Il vient de rendre l'âme. Et j'ai mal. Il tient mes poignets pour m'empêcher de le pousser une nouvelle fois. Mais moi, j'ai besoin de lui faire comprendre que c'est pas comme avant. Lorsqu'un de nous deux partait pour une courte durée, pour diverses raisons. Qu'il a cassé quelque chose. Pendant un instant, je me sens égoïste, parce que je veux qu'il ressente ce mal que j'ai en moi. J'aurais aimé être préparé à ces retrouvailles. J'aurais préféré l'accueillir les bras ouvert, qu'on s'enfui et qu'on aille continuer nos aventures là où on les avaient laissées la dernière fois. Parce qu'on était comme ça. Il me sert dans ses bras. « Putain Sam tu m’as manqué. » Dans un premier temps je ne répond pas. Je le laisse m'étouffer. Je me laisse manquer d'oxygen dans cette étreinte. Parce que, oui, ça fais du bien quand même. J'en profite. A cet instant précis, je ne culpabilise pas de lui en vouloir. Parce que ça me fais comprendre à quel point je tiens à lui, pourquoi j'ai si mal. Je me suis sentie obsolète, partielle, incomplète. C'est comme si, d'un seul coup, tout reprenais son sens. « Toi aussi. » dis-je d'un souffle. De manière presque inaudible.

Ce silence. Cette tension. Mais surtout, cette émotion. J'aurais envie de pleurer, si cette colère qui bouillonnait en moi ne prenais pas le dessus. On a toujours fonctionné ensemble, je n'ai presque connu que lui et ce sentiment qui, me donnais l'impression, que ce monde ne tournerait plus très rond, si on venait à se séparer. Mon Sonny, mon mien. Cet adjectif possessif inévitable lorsque je me met à penser à lui. Et je me sens blessée, parce qu'à aucun moment, il n'est revenu pour moi. Bien-sur je me doute que c'était important pour lui, mais j'sais pas. J'me dis, que s'il avait vraiment voulu, il aurait trouvé un moyen de m'avertir. Rien n'est impossible. Peut-être que sa vie était meilleure las-bas, qu'ici. En fait même quand je veux le blâmer, j'trouve quand même une raison pour me réconforter. Tant mieux, s'il était heureux, après tout c'est l'important n'est-ce pas. Qu'il soit heureux, même sans moi. J'aimerais que ce soit mon cas. Je me suis souvent empêchée de m'attacher à d'autres personnes, qu'à lui, et au final, c'est de lui dont je souffre le plus.

L'année passé, j'avais entouré de rouge sur mon calendrier sa date d'anniversaire, pour ne pas l'oublier. Cette année, lorsque je suis passé devant, elle avait une double signification. Evidemment, fêter ses vingt-quatre ans comme il se doit et surtout son retour à Sunset Valley. Ce jour-là, je l'avais attendu toute la nuit. Un petit gâteau dans les mains, avec une bougie et un cadeau. Histoire de marquer le coup, mais aussi une question d'habitude. Je m'étais faite belle, parce que j'voulais que tout soit parfait. Sauf que. La bougie s'est éteinte plusieurs fois, le papier cadeau s'est abîmé à force que je m'appuie dessus pour ne pas m'endormir et mon sourire s'était estompé. Je m'en suis voulue plusieurs fois. J'ai eu peur qu'il débarque et qu'il me trouve en train de somnoler. Je laisse échapper le fait que je n'avais pas oublié. Son anniversaire. Que malgré tout, j'étais là quand lui ne l'était pas. « Sur un gâteau chocolat banane j’espère ? » Evidemment. « Avec des vermicelles multicolores ? » Notre tradition. Je crois que je me sens mieux. Lorsque je l'entend me dire ces petits détails. Ce nous, qui reprend forme dans ma tête. « Un gâteau chocolat banane avec de vermicelles multicolores. » répétai-je bêtement. « Et un cadeau. J'sais qu'on s'achète rien. C'était stupide. Je l'ai balancé à la mer. C'est grand la mer, c'est vaste. Je me suis dis que peut-être de là où tu étais. J'sais pas. Qu'il serait parvenu à toi. » dis-je toujours le regard collé au sol. Il remet une mèche de mes cheveux qui me tombe sur le visage derrière mon oreille. Ces cheveux rebelles qu'il s'entêtait à remettre en place. Je m'autorise à le regarder. Ce geste me colle des frissons. Pendant trop de temps, je me suis laissée croire qu'il nous avait oublié. Nous et tout ce qu'on avait créé ensemble. Comme un coup de vent qui aurait balayé notre château de sable. Je sens que d'un seul coup, j'ai déclenché quelque chose. Une sorte d'euphorie en lui. Cet immense sourire qui m'avais tant manqué. Qui dévoilait ses dents du bonheur. Ce regard. Il a des yeux incroyable. Je vous jure. Ces prunelles grises qui vous transcendent lorsque vous les regarder d'un peu trop près. Je crois que c'est moi qui ait oublié à quel point j'avais du mal à regarder ailleurs lorsque j'étais avec lui. Un peu comme le centre de mon monde. Je ne vous parle pas d'amour. Mais de quelque chose de bien plus fort. Sonam.

« Putain Sam j’suis désolé, je suis juste beaucoup trop contant de te revoir ! » J'crois que j'souris moi aussi dans ma tête. Que moi aussi j'suis juste trop contente de le revoir, malgré ma rancoeur.  « Et en fait, félicitations ! J’suis super fier de toi, tu t’en doutes ! J’ai eu le temps de jeter un œil, c’est une super expo que t’as monté ! » Seulement rien ne s'affiche sur mon visage. Malgré ses efforts pour me faire comprendre qu'il n'avait pas changé. Malgré cette folie qu'il venait de retrouver. Malgré tout. « T’es… Franchement, j’ai toujours cru que tu pourrais le faire, c’est génial. » C'est chouette si ça lui plait. Après tout, il en fait partit. J'sais qu'il n'a jamais vraiment partagé cet univers dans lequel je faisais partit, mais qu'il a toujours apprécié ce que je faisais.  « Pardon. » Ce mot résonne dans ma tête. Pardon. C'est ce que je voulais entendre n'est-ce pas. Pardon. C'est quand même un grand mot. Et même si ça devrait être simple de le sortir dans cette situation, je me rend bien compte que ça demande une certaine reconnaissance. « Pardon pour quoi ? » lâchai-je. Il y avait plusieurs raisons pour lesquelles je devrais accepter ses excuses. I veut s'excuser pour quoi au fait ? « Je veux dire, tu veux te faire pardonner parce que t'est partit, ou parce que t'est revenu ? Comme ça, au bout de six mois ? Parce que je crois que je devrais savoir ce que je dois te pardonner. » Je le déteste. Je le déteste de me rendre aussi froide avec lui. Je fixe ses yeux, pendant un instant, je ne démord pas. Et je prend sa main. Je l'entraîne avec moi. « Tu vois cette photo. Tu vois celle-ci ? Et puis elle ? » dis-je en lui montrant du doigts tout ces souvenirs, ces photos de nous. J'crois que je deviens folle moi aussi, mais je suis éprise d'une folie différente. Je veux être certaine qu'il comprenne. « Tu m'as abandonné Sonny, tu m'as laissé toute seule. Au lieu de revenir il y a quatre mois, tu m'a laissé avec tout ça. Ce fantôme de toi et moi.  » On est arrêté devant une photo de nous deux. La plus belle de toute surement. Celle que je préfère, avec laquelle je me consolais. « Tu sais que j'aime pas m'attacher et que nous ça a toujours été différent. Mais moi, j'ai souffert. » Je me dirige vers le serveur qui proposait gratuitement des coupes de champagnes aux personnes présentes. J'en saisi une, je m'avance devant le cadre et je balance ma coupe de champagne dessus. Pas seulement le contenu, mais aussi le contenant. Je lui fait comprendre que ma douleur est bien plus grande qu'il ne le pense. Notre photo est détruite, la coupe ayant fait un trou au milieu, comme une séparation. Une déchirure. Tous les yeux sont rivés sur nous. Je veux un pansement. Maintenant.
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