il devait être 9h du matin, peut-être 10. tu n'en savais rien, à vrai dire, tu savais juste que le soleil était déjà levé lorsque tu ouvres les yeux. t'es dans ton lit, la tête conte le torse de Chuck et ton bras autour de lui, alors que ce dernier dort encore. tu sais qu'il déteste quand tu fais ça, mais ça ne t'empêche pas de le faire. qu'importe. votre nuit a été longue, rien qu'à en juger la boîte de capote presque vide sur ta table de nuit qui te fait bizarrement sourire. tu te doutes que tout ça n'est qu'éphémère, et c'est bien pour ça que tu en profites à fond, sans te poser une seule question. tu ne veux pas réfléchir, tu ne veux pas penser, tu te contentes d'agir. et toi, tout ce que tu veux, c'est Chuck. et il est là, dans ton lit, dans ta suite. et tu ne t'es jamais senti aussi bien. tu ne sais pas si t'es le seul à ressentir ça, mais tu sens cette chose, ce truc en plus, cette connexion que tu n'as avec personne d'autre... c'était juste Chuck et toi qui contait, et les autres pouvaient aller au diable. et sans bouger de position, tu déposes un baisers sur son torse, prêt à te faire engueuler pour l'avoir réveillé et l'entourer de tes bras.

L'observant un moment tu restes silencieux, de marbre. Dans cette chambre qui 'est pas la tienne, dans cette pénombre que tu affectionne tant. Tu l'entends respirer et ce bruit t'empêche de t'endormir. T'es pas habitué à dormir avec quelqu'un. T'es plus habitué. Ça te perturbes, mais t'es incapable de te lever pour quitter la chambre. Pas le cran qui te manque, non juste l'envie. Et tu restes ainsi, perdu dans tes pensées. Tu l'écoutes dormir c'est tout, et le reste... tu t'en fous, t'es dans son pieu, et lui... il te repoussera jamais. T'as gagné sur toute la ligne, et pourtant tu t'en fou totalement. Tu soupires, finissant par te tourner pour fermer les yeux.
[...] Tu sors de ton sommeil sans réelle difficulté. L'avantage de ne pas avoir de réveil il faut dire. Restant immobile, tu as ce point sur la poitrine et le torse inhabituel. Jusqu'à se que tu comprennes, où tu es, dans quel endroit, avec qui. Et tu sens ses lèvres sur ta peau comprenant que c'est se qui a du te réveiller. Bordel. Tu bouges à peine, une de tes mains finissant par bouger jusqu'à tes yeux. T'as un oreiller à se que je sache non ?... Tu grognes encore à moitié endormi, sans le pousser de ton corps, ni même retirer ton bras qui est coincé sous son corps. Oh non ce genre de réveil... tu ne râles même pas, tu protestes juste. La nuit a été beaucoup trop bonne, et ce depuis votre balade dans la forêt. Tu ne peux pas râler, tu t'es perdu un peu toi même dans ton propre défis de réussir à le faire revenir vers toi.

tous tes réveils pourraient être comme ça que tu ne t'en lasserai pas. cela faisait bien longtemps que tu ne t'étais pas réveillé avec un sourire de la sorte. à chaque fois que tu ouvrais les yeux près de ta fiancée, c'était un sentiment de regret et de tristesse qui se retrouvait en toi. mais pas là, pas maintenant. tu étais heureux d'être là, avec lui. avec cet homme que tu aimais croire qu'il était tien. et voilà qu'il proteste un peu, la voix toujours endormie, et pourtant tu gardes ta tête sur son torse. tu étais beaucoup trop bien comme ça. j'en ai pas besoin puisque t'es là, dis-tu malicieusement en déposant encore un autre baiser sur son torse, comme si c'était la chose la plus normale du monde, avant de lever ton regard vers lui. tu veux un petit déjeuner ? demandes-tu sans pour autant bouger, ton index faisant un mouvement circulaire sur le torse de Chuck.  

j'en ai pas besoin puisque t'es là. C'est sur que vu sous ce point de vue... Tu soupires légèrement sans pour autant le vérité de là, finissant par lâcher tes yeux avec ta main les gardant cependant fermé. Tu serais plus confortable ailleurs... non pas que tu t'en plaigne loin de là mais bon c'est pour la forme. Tu le sens de nouveau déposer un baiser sur ta peau et tu soupires un peu n'aimant pas particulièrement ce genre d'affection. T'y peux rien, t'as jamais été comme ça... Et le peut de temps où tu as commencé à accepter cela... c'était y'a longtemps et depuis t'as reprit tes mauvaises habitudes... tu veux un petit déjeuner ? Question un peu bizarre. C'est rare qu'on te demande ça dans ton pieux. C'est rare qu'il y ait quelqu'un le matin. C'est encore plus rare que tu ne dormes pas dans ton lit. Tu sens ses doigts sur sa peau et tu finis par ouvrir les yeux en t'étirant un peu. Comme tu veux, commandes en un si t'as envi... tu répliques simplement en te relevant le faisant donc quitter ton torse alors que tu t'assois sur le bord du lit attrapant ton jean mal réveillé. Tu soupire en te frottant le visage récupérant ton paquet de clope et ton briquet tu t'en allumes une, laissant le tissu au sol avant de te rallonger simplement avec nonchalance et tirer la couverture. Tu te décides finalement à le regarder lui soufflant doucement ta fumée sur le visage. Tu observes ses traits un moment... bordel. Tu le voudrais tout le temps. Mais tu dis rien. Tu le fixes un instant tes doigts mourrant d'envie de glisser sur sa peau, sur sa joue, t'as envie de lui dire que t'es ravis qu'il soit ici. Tu veux qu'il reste tout le temps comme ça, tu veux plus quitter cette pièce. Rester avec lui simplement. Et tu ouvres la bouche. T'as un cendrier ?

il soupire mais tu en as rien à foutre. il en faudrait beaucoup pour que tu descendes de ton petit nuage en cet instant, en fait. c'était plus fort que toi. tu savais comment était Chuck, et tu savais que tu ne le changerais pas, et ça ne te dérangeait pas. tu faisais avec. j'm'en fou un peu, tu sais. être plus confortable ailleurs ou non, tu avais envie d'être là, contre lui. et il le savait très bien. parce que si toi tu savais très bien comment il était, il en était de même pour lui qui te connaissait plus ou moins par coeur. ou du moins, ils connaissaient tes habitudes. il n'a pas l'air particulièrement à l'aise à tes côtés, là, mais d'un côté ça faisait si longtemps... tu mentirais si tu disais que ça ne te faisait pas bizarre à toi aussi. mais tu étais content de le retrouver. il n'a pas l'air particulièrement emballer par l'idée de prendre un petit déjeuner, et il s'asseoir sur le bord du lit pour mettre son jean et s'allumer une cigarette. et toi, la seule chose que tu regrettes, c'est de ne plus pouvoir être dans ses bras en cet instant. pourtant, tu ne dis rien, et tu te contentes de te pencher pour attraper le téléphone et appeler le room service. tu commande un copieux déjeuner, certain que Chuck aura l'appétit ouvert une fois que la nourriture sera dans ta chambre. et lorsque tu raccroches, Chuck est de retour dans le lit, avec sa cigarette entre les doigts, à te regarder silencieusement. et tu le regardes, toi aussi, un léger sourire aux lèvres, tes yeux se promenant sur son visage qui t'avait tant manqué, qui t'avait tant hanté à  chaque instant où il était loin de toi. j'ai arrêté de fumer. tu réponds tout simplement. tu fumais, avant, quand tu étais avec lui. mais depuis votre "rupture", tu avais arrêté. alors non, tu n'avais pas de cendrier ici, puisque c'était une chambre non fumeur. pourtant, la cigarette qu'il tenait entre les doigts en cet instant te faisait drôlement envie. c'est pas bon pour ta santé, répliques-tu en lui piquant la clope pour tirer une taffe, sans tenter une seconde de contrôler ton envie. et cette situation te rappelait drôlement le passé. votre passé.  

T'aimes pas forcément ces moments là d'habitude. Mais là tu dis rien. j'm'en fou un peu, tu sais. Tu lèves un sourcils peu surprit de la réponse fournie par ton homologue dans le lit. C'est sur que le connaissant, il n'en a rien à crier du reste. Et puis faut croire que c'était pas si inconfortable vu qu'il y restait avant des heures, dans cette position... Tu n'ajoute donc rien n'ayant pas l'envie de lutter pour avoir le dernier mot sur ce genre de sujet...
Au lieu de cela tu reviens dans le lit ayant délaissé ton jean au sol après avoir prit tes clopes. Pas envie de t'habiller, cependant entendant la voix d'Adel pour leroom service, tu te dis qu'il va falloir que t'enfiles au main un boxer histoire de pas faire profiter aussi le staff de l'hotel de la vue de ton postérieur. Bien que cela t'indiffère. Mais pour le moment ton attention se porte sur Adel, et tu la repousse sur ta clope pour ne pas dire de connerie à voix haute que tu regretterais surement à peine prononcées. j'ai arrêté de fumer. Cela ne t'étonne guère pour dire vrai, tu hausses juste un sourcil pour montrer ton manque de compréhension. Arrêter de fumer ? Lui ? Alors qu'avant vous passiez votre temps à fumer au lit, et il vous arrivait de passer le weekend enfermé, sortant juste pour acheter un paquet que vous terminiez à deux... C'est bien pour toi... Tu répliques simplement grognant quand tu le sens te prendre ta clope d'entre tes lèvres.c'est pas bon pour ta santé. P'tit con, s'il s'imagine te l'éteindre avant que tu la termine.. au lieu de ça tu l'observes tirer sur ta clope, l'image te rappelant certaines choses. Tu souries un bref instant, finissant par bouger et le faire tourner un peu alors que tu te glisses entre ses jambes au dessus de lui appréciant clairement le contact de son corps. Te tenant sur un bras tu l'observes un instant avec sérieux. T'as une mauvaise influence sur lui t'en a conscience, et ça te tue au fond... mais là tu souries presque. Rends moi donc ça.. Tu finis par dire doucement reprenant ta clope en la coinçant un instant entre tes lèvres continuant de l'observer. Tu pourrais rester longtemps come aç, au lit avec lui, mais le reconnaitre... toute une histoire.

avant Chuck, tu ne fumais pas, après Chuck non plus, mais tu préférais te bousiller la santé et être avec lui, plutôt que de vivre centenaire mais ne plus l'avoir dans les parages. c'était comme ça. un des nombreux sacrifices que tu étais capable de faire pour Chuck. pas que tu te forçais à fumais, oh non, au contraire. tu te forçais à ne pas fumer, justement, mais c'était juste trop tentant lorsque tu étais avec lui. c'est bien pour toi, qu'il dit. pourtant, tu ne tiens pas bien longtemps puisque quelques secondes plus tard tu te retrouves avec la cigarette de Chuck entre les lèvres pour tirer une taffe. c'était si bon, et cette sensation te rappelait tellement de choses. tu supposais que c'était pour ça que tu avais arrêté de fumer : tu fumais tellement lorsque tu étais avec Chuck que cette sensation te rappelait lui et vos moments passés ensemble. et tu avais essayé de tout faire pour l'oublier, sans pour autant y arriver. le bel homme se retrouve alors au dessus de toi pour ton plus grand plaisir, et ton regard se plante dans le sien, un beau sourire charmeur aux lèvres. tu pourrais sûrement passer ta vie à le regarder, à lui sourire de la sorte. il te reprend alors la clope des mains et tu ne résistes pas vraiment à vrai dire. tu restes quelques secondes silencieux avant de dire doucement : si tu fumes je ne peux pas faire ça... tu reprends la cigarette entre ton index et ton majeur, alors que ton autre main se dépose sur sa nuque. tu te soulèves quelque peu pour finir par l'embrasser. chose dont tu ne te lasserai jamais. c'était encore mieux que la cigarette. encore plus addictif.

Tu n'aurais pas franchement du dormir ici, c'est se que tu devrais penser... Mais non, tu y penses même pas. Tu ne regrettes même pas ta chambre plus loin dans l'hotel, ou ta nuit seul dans un immense lit. Il doit être presque midi, t'en sais rien. Tu cherches même pas à savoir vraiment l'heure. T'as rien à faire de ta journée il faut dire. Tu n'as pas cours, tu n'as rien à vendre, t'es à des centaines, voir des milliers de kilomètres de chez toi. De cette ville, de tous se qui pourrit Adel et l'éloigne de ton emprise. Oui ton emprise, parce que tu te doutes qu'au fond... tu sais même pas si tu lui donnes une vie à faire ce genre de chose. Moins stable que sa fiancé, t'es le problème même du mec à problèmes justement. Vendeur de drogue, étudiant qui songe pas vraiment à trouver un boulot, addict aux médicaments en tout genre, anti sociale. Tout l'inverse de lui.... et pourtant, tu le vois sourire sous toi, l'observant derrière la fumé que tu souffles entre vous. Et pourtant oui, il a l'air bien. si tu fumes je ne peux pas faire ça... Tu le laisses te retirer ta cigarette, sans un regard pour celle-ci en le voyant se rapprocher de ton visage. Tu le laisses faire, souriant un peu contre ses lèvres alors que tu prolonges le baiser un moment. Ce genre de truc c'est pas ton truc normalement... Même avec lui, c'était pas toujours ça les réveils ensemble... mais ici, c'est différent. Ici il n'y a que lui pour un court laps de temps, et tu veux tout faire pour qu'il ne veuille jamais retourner voir sa blonde et obéir à sa mère. Alors tu dis rien, tu glisse ta main de livre le long de son bras jusqu'à son coup, répondant au baiser un moment. Un long moment, avant de t'en écarter reprenant ton souffle. Tu récupères ta cigarette alors te laissant tomber sur le côté du matelas, observant Adel comme ça.

tout te paraissait si loin alors que tu étais avec lui, dans cette chambre. tu avais l'impression d'être fort, de pouvoir dominer le monde, de faire tout ce que tu voulais, et surtout, surtout, ne pas être sous l'emprise de ta mère. non, ici, dans cette chambre, avec lui, tu avais l'impression d'être libre. et tu étais heureux. tu te fichais pas mal que Chuck ne dise pas un mot - il n'avait jamais été un grand bavard de toute manière - ni qu'il n'exprime pas une seule fois ses sentiments, ou encore qu'il ait toujours l'air de mauvaise humeur. tu t'en foutais complètement, ça ne t'empêchait pas de lui sourire, là, alors qu'il était au dessus de toi. et tu l'embrasses comme tu aimes tant le faire, souriant d'autant plus contre ses lèvres. et ta tête se vide automatiquement rien qu'à son contact, frissonnant, prêt à mourir par manque d'air rien que pour ne pas quitter ses lèvres. mais toute bonne chose a une fin, et Chuck finit par se laisser tomber sur le côté du matelas, et tu te remets enfin à respirer, toujours aussi souriant. tu le regardes fumer, en silence. entre vous, les silences n'ont jamais été gênant. et même si tu sais qu'il n'aime pas ce genre d'attention, ce genre de tendresse, tu passes une de tes mains sur sa joue, durant un instant peut-être trop court, ou peut-être trop long, tu ne sais pas trop. et puis finalement, le bruit d'un poing frappant à la porte interrompt le silence. le petit déjeuner, forcément. tu voles un rapide baiser à Chuck avant de te lever, enfilant rapidement un caleçon pour aller ouvrir la porte, faisant face à la serveuse et la table roulante en face d'elle. serveuse qui en profite pour vous reculer, toi et Chuck, d'ailleurs. et si d'habitude tu aurais été plutôt jaloux qu'on regarde Chuck de la sorte, là rien ne t'irrite. comme si tu avais cette sensation que Chuck était à toi, qu'importe les circonstances. tu la remercies avant de prendre le festin que tu avais commandé. toujours pas faim ? tu demandes en posant ton regard sur Chuck.

Tu le regards sourire, "tel un abrutis" comme tu le dirais à voix haute. T'aimes pas les côtés gentil, sympa, mignon. Toi c'est de la niaiserie ces choses là. Quel comble quand on sait à quel point sur ce sujet Adel en est le représentant. Mais tu lui reproche rien. Ok parfois tu lui disais, combien de fois as-tu protester en lui disant d'arrêter ces conneries, ces niaiserie, en l'envoyant voir ailleurs quand il était tout mignon. Tu l'as toujours fait. Pour la forme, car au fond tu le faisais rester, parce qu'au fond c'est ce côté là aussi qui te plait, même sans le reconnaitre. Alors quand sa main glisse sur ta joue, tu ne dis rien, tu fais mine de pas t'y intéresser. T'as pas envie même de le lui signaler ce matin. Alors tu restes tranquille, la centre de ta cigarette devenant dangereusement grande, tu relèves cependant le regard en entendant frapper à la porte. T'en profites pour te tourner et lâché la cendre à même la table de chevet, peu importe. Tu observes Adel se lever et enfiler un truc alors que toi tu observes son postérieur avec plus d'attention. Toi même t'en portes pas, à peine couvert pas les draps t'en a rien a cirer. Encore moins quand la porte s'ouvre sur une fille. as pudique du tout, tu t'en moque un peu quelle regarde quoi que ce soit. Tu restes juste allongé à fumer avant que la porte se ferme et que ton homologue rapproche la nourriture. toujours pas faim ? Observant le repas plus qu'appétissant, tu te rend compte que comme toujours t'as pas faim. T'as pas envie de bouffer, c'est tout t'es comme ça depuis un moment. Nan c'est bon.. Tu répliques en te relevant pour retourner un bol à l'envers et laisser les petits pots de confitures sur le plateau, prenant le bol comme cendrier que tu poses sur la table à côté. Tirant le plateau vers le lit, tu attires ensuite de nouveau Adel sur le lit, seul geste plus ou moins "tendre" que tu as de la matiné. Vas-y manges toi..

même s'il ne disait rien, tu savais que chuck avait envie d'être là. parce que si ce n'était pas le cas, il n'hésiterait pas une seule seconde à se lever et à partir sans même regarder derrière lui. tu le connaissais. il faisait tout ce qu'il voulait, sans même prendre en compte qu'il pouvait blesser certaines personnes. tu aimais crois qu'il ne faisait pas exprès, ça te rassurait en quelques sorte de te dire qu'il te blessait de manière non volontaire. oui, au fond de toi tu essayais de te convaincre qu'il en avait quelque chose à faire de toi, même si c'était compliqué de le croire vu la manière dont il agissait. tu n'y pouvais rien, il était comme ça. qu'importe. le petit déjeuner arrive, et chuck annonce qu'il n'a pas faim. c'est quelque chose qui t'a toujours fait halluciné, le peu de choses qu'il mangeait en une journée. c'était sûrement à cause des médicaments et tout ce qu'il consommait qui lui coupait l'appétit, t'en savais trop rien. je sais pas comment tu fais pour survivre... je meurs de faim. tu annonces alors qu'il s'approche de toi pour retourner prendre un des bol comme cendrier. il tire le plateau vers le lit et t'attire alors avec lui vers ce même lit, et tu te laisses volontiers faire, un léger sourire aux lèvres. et si on restait ici toute la journée ? tu demandes comme si tu avais eu l'idée du siècle, alors que tu oublies totalement cette bague de fiançailles que tu as au bord du lavabo de la salle de bain, ou même à la vie que tu as à des kilomètres d'ici. tu lui piques à nouveau la cigarette pour tirer dessus une fois et lui rendre automatiquement, et tu te penches vers le plateau pour commencer à tartiner une tranche de pain.

A peine quinze minutes que tu as réveillé et t'as l'impression d'avoir vécu une journée. C'est ça d'être habitué à vivre seul, on oublie ce genre de discussion, ce genre de mouvements, ce genre d'ébullition. Oui Adel c'était ça, un enfant infatiguable. Et diable se que tu te demandes comment tu fais pour autant te laisser fasciner. je sais pas comment tu fais pour survivre... je meurs de faim. Tu lèves les yeux au ciel devant sa manière de prendre cela. C'est pas comme si tu te laissais dépérir. Seulement ces derniers temps tu n'as jamais faim, et comme tout les médicaments que tu prends (sans même en avoir besoin, juste "comme ça") influence ton corps et joue sur tes fonctions ba voilà ça donne ça... Sois pas si dramatique... Tu répliques simplement en tirant sur ta clope simplement délaissant du regard son repas qu'il va engloutir sans problème t'en es sur. Ventre sur pattes, sans un centimètre de gras. Le laissant prendre ta clope, tu gardes tes jambes contre son corps l'observant fumer. En si peu de temps le revoila avec cette mauvaise habitude... et si on restait ici toute la journée ? Tu lèves un sourcils surprit de sa demande... Puis le laissant se redresser pour tirer le plateau et commencer son petit déjeuner, tu te décalle juste un peu gardant un peu ton corps contre lui. Tu termines ta clope appuyé sur l'oreiller. J'ai rien de mieux à foutre pourquoi pas... Tu te sens forcer de répondre, sans laisser un "oui" simple dans l'air. Tu écrase ta cigarette dans le bol le posant sur son plateau alors que tu lui pique un peu de jus de fruit te recouchant ensuite sur le ventre, assez proche de lui pour passer un bras autour de sa taille plus dans le genre... nonchalant. Bien sur... Tu fermes les yeux simplement. tu veux faire quoi ?

ta relation avec Chuck était sûrement l'affirmation que les contraires s'attiraient. vous n'aviez franchement pas grand chose en commun, et c'était peut-être ça qui t'avait tant attiré chez lui dès le début. il y aurait toujours quelque chose chez lui que tu n'arriverais pas à cerner, et tu ne cherchais pas forcément à comprendre. tu ris doucement lorsqu'il te demande de ne pas être si dramatique, mais tu n'y peux rien, t'as faim. tout le temps. et lui, jamais. et ce que tu sais, c'est qu'il va finir par bousiller son corps à ne consommer que des médicaments au lieu de la nourriture solide et saine. tu ne le vois peut-être pas, mais tu as perdu du muscle mon cher. oh, tu ne cherche pas à l'irriter. tu fais seulement le malin, rien que pour essayer de le faire manger un peu. et tu restes là, près de lui, tirant sur sa clope avant de le lui rendre, un sourire aux lèvres, lui faisant part de la "merveilleuse idée" que tu venais avoir. et puis tu te penches sur le plateau sans pour autant couper le contact entre Chuck. c'était plus fort que toi, tu avais besoin de le sentir là, à côté de toi. tu lèves les yeux au ciel en entendant son air nonchalant. fais pas semblant d'être content, surtout. tu lâches, ironique. oh, ce n'était pas une critique. tu savais qu'il était comme ça, et tu savais bien que sous son air de blasé, il voulait vraiment bien rester avec toi. tu le laisses te prendre du jus de fruit alors que tu t'allonges près de lui, commençant à manger ta tartine, te fichant pas mal de mettre des miettes partout dans le lit. et tu souris en sentant son bras autour de toi, et tu en profites pour te rapprocher encore plus de lui. hm... on pourrait prendre un bain ou.. je sais pas.. qu'est-ce qui te plairait ? dis-tu en continuant à manger.

tu ne le vois peut-être pas, mais tu as perdu du muscle mon cher. Tu ne relèves même pas si c'est de la vérité ou non. Tu penses pas. Contrairement à se que les gens pensent, tu manges. Seulement, c'est plus à des heures impossibles, t'es prit au ventre à la limite de la crise, t'es au bord du malaise et tu t'empiffres comme pas possible. Parfois après tu gerbes, sans le vouloir, c'est juste que ton estomac déteste le traitement imposé par son maître. Mais peu importe. T'as une hygiène de vie pitoyable tu le sais, mais à quoi bon en avoir une meilleure ? fais pas semblant d'être content, surtout. Tu lèves les yeux aux ciel avec cette réplique en plus.. Cependant n'ayant pas envie de l'entendre continuer d'insinuer plein de truc juste qu'à te faire craquer, tu préfères le faire de suite et tu attrapes un croissant sur le plateau croquant une bouché énorme en l'avant déjà à moitié avant de laisser tomber le reste dans ton "cendrier". Rassuré ?Tu lances simplement en te recouchant de nouveau sur le ventre reprenant ta position initiale. La proposition de rester enfermé ici toute une journée t'enchante pas mal. Ça veut dire le garder pour toi, ça veut dire rester avec lui, ça veut dire ne pas se faire suer. Non ça te va. hm... on pourrait prendre un bain ou.. je sais pas.. qu'est-ce qui te plairait ? Tu restes silencieux en entendant ça. Genre... vraiment silencieux, limites en gros bug. Finissant par relever la tête de ton oreiller où ton visage y était enfoui tu le regardes manger son truc tout naturellement. J'en sais rien... j'm'en tape de l'activité. T'es sérieux pour ton histoire de bain ? Tu demande en le fixant un peu... ouais incrédule.

tu n'y pouvais rien, tu t'inquiétais toujours pour Chuck. tu savais qu'il n'avait pas un mode de vie très sain, et la dernière chose que tu voulais c'était de le retrouver à l'hôpital. et puis finalement tu le vois prendre un croissant, cédant à tes paroles. alors tu souris, forcément. parce qu'il était rare qu'il t'écoute. eut tu hoches la tête pour lui répondre, l'embrassant comme pour le récompenser. oh, tu savais bien qu'il n'était pas un gosse qui avait besoin d'une sucrerie dès qu'il faisait quelque chose de bien, mais tu ne pouvais tout simplement pas rester loin de ses lèvres. c'était compréhensible après tout, surtout quand on avait quelque comme Chuck dans le même lit que soi. et finalement il te demande ce que tu veux faire, et tu ne sais pas trop. tu t'en fiches carrément, en fait, tu veux seulement être avec lui. profiter de lui, de sa présence, et que tout aille bien entre vous. alors tu proposer un bain, sans réfléchir, tout en mangeant comme un gamin. il relève la tête, l'air choqué, et toi tu ne peux pas t'empêcher de rire joyeusement à sa remarque sur ta proposition. oui bon, ce n'était pas son genre, tu le savais déjà. bah quoi ? tu fais comme si sa remarque t'étonnait, alors que pas du tout. une fois ta tartine terminé tu passes ton bras autour de lui et tu l'embrasses encore une fois. j'm'en fous de toute façon, on peut bien jouer à la playstation ou tu peux me lire des poèmes de baudelaire que je m'en ficherai, moi je veux seulement rester avec toi. et tu l'embrasses encore, souriant.

Il te fixe faussement étonné de ta réaction, tu sais qu'il en joue. Ou pas. T'as perdu l'habitude de tout ça, tu ne veux pas la retrouver. Tu veux juste... profite de lui ? C'était le truc initial, profiter de son corps, de la distance, tout faire pour l'accrocher à toi. Manipulateur ? Toi ? A peine. De toute manière tu n'as jamais caché à quel point oui tu es doué pour servir tes intérêt. Tu le veux. C'est comme ça. Et tu sais pas forcément utiliser les bons moyens, mais il semblerait que là, ça lui convienne très bien alors... bon tu t'en fou finalement. bah quoi ? Ba quoi ! Comme si tu avais une tête à prendre un bain. T'en as jamais prit. Toi t'es addict aux douches et c'est tout. Les bains, t'en prenais étant petit et c'est tout. C'est niais, dans un degré incalculable. j'm'en fous de toute façon, on peut bien jouer à la playstation ou tu peux me lire des poèmes de baudelaire que je m'en ficherai, moi je veux seulement rester avec toi. Tu souries avec sarcasme à ses paroles venant mordre sa lèvre un instant. Pourquoi tu voudrais que je t'en lise ? T'as appris à lire tu peux le faire... Rien à faire, le romantisme toi t'es allergique. Sinon... on peut... b*iser toute la journée. Tu répliques cette fois-ci avec un véritable sourire tentateur, bien que tu sois ironique aussi. Non pas que ça te gênerait toi, mais tu sais à quel point Adel adore aussi faire des trucs banals et ennuyeux à deux.

tu n'étais pas un imbécile, et il le savait. du moins tu espérais qu'il le savait. tu savais que tout n'allait pas redevenir comme avant. en fait, certainement rien n'allait redevenir comme avant. tu ne savais pas ce que tu attendais de ça, ce que tu attendais de lui. en fait, tu préférais ne pas y penser tout simplement. tu voulais seulement profiter du peu de temps où tu pouvais l'avoir rien que pour toi, où tout semblait redenouveau "normal" entre vous. comme si ce mariage n'existait pas. comme s'il n'était pas en colère contre toi, et comme si tu étais le seul avec qui il couchait. mais tu savais que ce n'était pas le cas. tu savais que tout avait changé, et tu avais du mal à l'accepter. alors tu te contentais de nier, de fermer les yeux, et de rester près de lui, sa présence t'apaisant comme jamais. mariage ou non, ce que tu ressentais pour lui ne réussissait pas à disparaître. tu passais ta vie à penser à lui, sans même le vouloir. le truc qui te tracassait le plus, c'est que tu ne savais pas ce que Chuck avait derrière la tête. parce que malheureusement, tu le connaissais et... bref. il te parle et tu sors alors de tes pensées, levant les yeux aux ciels à ses paroles. même toi, tu ne voulais pas qu'il te lise des poèmes de toute manière, ça t'ennuierait à mourir et tu ne voyais pas l'intérêt. tu dois m'en lire pour me montrer tout l'amour que tu me portes, que tu dis avec ironie, sachant très bien qu'il préférerait se couper ses propres couilles plutôt que te dire quoi que ce soit de sentimental. oh, ce n'était pas grave après tout. peut-être que c'était mieux qu'il ne dise rien, parce que tu n'étais pas sûr d'aimer ce qu'il avait à te dire. tu ne savais pas comment tu réagirais s'il te disait que tu avais toujours été seulement une distraction de plus pour lui. qu'importe. tu souris à sa proposition forte alléchante. tu poses une main à plat contre son torse, et tu commences à l'embrasser dans le cou, pour remonter jusqu'à son oreille. tout en titillant son lobe d'oreille tu murmures : c'est une proposition plutôt intéressante. pourtant aussitôt tu te mets debout sur le lit, attrapant deux croissants sur le chemin - un dans chaque main - et tu te mets au dessus de chuck, sautillant un peu comme un gamin, ce qui faisait bouger le matelas. tu croques dans le premier croissant avant de dire d'un air malicieux : mais il faut me mériter pour ça. tu le regardes d'où tu es, souriant, mangeant un de tes croissants, tout joyeux. tu étais comme une pile électrique, tu ne manquais presque jamais d'énergie, et c'était pour ça que tu étais debout sur le matelas, sautillant, en cet instant. ou sinon, puisque tu n'auras pas assez d'endurance pour tenir toute la journée parce que tu manges pas et que tu remplies ton bide de saleté, on peut... tu réfléchis un instant, tout en mangeant, avant que tu n'entendes ton téléphone vibrer. tu sautes alors du lit sans pour autant te précipiter sur ton portable, et tu t'assois par terre en tailleur pour lire le sms que tu venais de recevoir. et là, tu manques de t'étouffer en avalant de travers ton croissant.

coucou mon amour, j'espère que tu t'amuses bien... j'ai une bonne nouvelle pour toi ! j'ai pris un billet d'avion pour l'île twikkii pour après demain, on sera enfin réuni, tu me manques tellement ! j'ai hâte de te voir bébé.
je t'aime.

t'es tout simplement blême. la réalité t'avait rattrapé plus tôt que prévu, et soudainement, ton appétit a disparu. tu restes sans voix, complètement mortifié.

Le matin t'aimes bien ne pas te presser, être tranquille, ne pas avoir à bouger Douce tranquillité, tu l'aimes ton autonomie bien méritée. Seulement... c'est pas ici. Pas mérité ? En même temps c'est pas avec lui qu'il fallait coucher si tu voulais un peu de calme et de tranquillité. Dès le matin une boule d’énergie, tu sais pas comment il fonctionne mais il carbure pas aux mêmes choses que toi c'est sur. Tu médites la dessus un instant. tu dois m'en lire pour me montrer tout l'amour que tu me portes Outch, la par contre ce sont trop de mots que tu n'apprécies pas dans une même phrase. Toi et l'amour... on pourrait en faire un sujet de mémoire pour une fin d'étude. Typiquement le mec qui veut pas s'attacher, t'es peut-être un cliché, tu t'en fous royalement. Peu importe à quel point t'es attaché à lui, tu penses pas être un jour capable de dire quoi que ce soit de ce genre. T'es déjà un peu allergique à ces trois mots, même avec ta mère. Personne qui compte le plus au monde à tes yeux.. Tu choisis de rien répondre, ton attention portée sur le plafond simplement. l est pas con, il doit pas attendre de réponse de toute manière. c'est une proposition plutôt intéressante. Là ça te plait plus. Et ton regards se pose sur lui l'observant se mettre debout sur le lit. Un môme. mais il faut me mériter pour ça. Tu lèves un sourcil à sa phrase avec un sourire orgueilleux et supérieur. Depuis quand tu dois faire quoi que ce soit pour le mérité ? Tu n'as eut qu'à lever le petit doigt pour l'avoir à toi dans ce lit alors... Non c'est pas de l’arrogance, quoi que... mais c'est surtout la vérité. Vérité qui te plait, tu nierais pas la chose. être coincé dans ce lit c'est pas déjà le mériter ? Tu l'observes ensuite sautiller sur le lit, sentant le matelas bouger sans que tu râles. La vue est plutôt pas mal faut dire... ou sinon, puisque tu n'auras pas assez d'endurance pour tenir toute la journée parce que tu manges pas et que tu remplies ton bide de saleté, on peut... Tu continues de l'écouter, le laissant descendre du lit et se poser au sol alors que tu te l'écoutes vaguement d'une oreille. Tu l'écoutes pas, tu l'entends, nuance. Mais lorsqu'il se tait tu sais qu'il a pas finit sa phrase alors tu tiques, te redressant pour prendre une clope et te lever tu dis tirant le drap un peu avec toi dans un brin de pudeur, qui ne te caractérise pas vraiment. Tu allumes ta clope simplement. Tu sais tu peux continuer de parler de tes idées... même si elles m'intéressent guère c'est pas la fin du monde.. Tu finis par dire avant de l'observer un temps sur son téléphone avec une tête de mort vivant. Quoi t'es devenu réfractaire au sexe maintenant ?

Ce qui m’avait toujours fait rire, c’était qu’il était celui qui prenait des drogues, et j’étais celui qui avais toujours un trop plein d’énergie. C’était assez paradoxal, n’est-ce pas ? Qu’importe, j’avais envie de profiter du peu de temps que j’avais avec lui. Parce que je n’étais pas débile, je savais bien que ça n’allait pas durer. Chuck pouvait, d’un instant à un autre, dire ou faire quelque chose qui me blesserait profondément, et nous nous retrouverions au même point qu’il y a quelques jours : c’est à dire sans aucun contact. Et il fallait avouer que ça m’attristait d’ores et déjà. C’était peut-être ridicule pour beaucoup de personne, Chuck y compris, mais je me sentais vraiment bien à ses côtés. Comme si j’étais complet, comme si tout allait bien, et que je n’avais plus à me soucier de rien… Mais quelle importance ? Tout le monde se fichait pas mal de mon bien être, à commencer par ma mère, ou même Chuck. Il s’amusait avec moi, ça paraissait évident. Je me lève alors, sautillant sur le matelas, tout content d’être là avec lui. Je ne cesse pas de sourire, pas une seule fois, et encore moins à ses paroles. « Oh, je t’en prie, tu n’es pas coincé ici, on sait tous les deux que tu pourrais partir si tu en avais envie. Et on sait tous les deux que tu veux rester. » Bon, j’espérais fortement ne pas avoir dit la chose de trop. Le connaissant, Chuck pouvait se lever et partir d’ici rien que par fierté, et pour me prouver que j’avais tord. Je descends alors du lit et décide d’aller regarder mes sms. Chose que je regrettai immédiatement. Je ne dis plus rien, plus un mot, et je reste là, assis par terre, à fixer ce message qui te rend tout pâlot. C’était comme si on venait de m’annoncer la fin du monde, ni plus ni moins. C’était le gros bordel dans ma tête, et je savais que dans quelques secondes, tout allait s’empirer lorsque j’allais l’annoncer à Chuck. Ses paroles sont d’ailleurs que des sons qui arrivent à mes oreilles mais qui n’ont aucun sens à mes yeux. Je ne comprends plus rien. Pourquoi toute cette merde devait m’arriver à moi ? Alors que j’en profitais enfin, que je décompressai et que j’étais enfin heureux ? « Elle veut venir… Elle va venir… » je dis d’une voix faible, sans détourner mon regard de mon téléphone, toujours aussi blême, priant pour que ce ne soit qu’un cauchemar. Je prends alors ma tête entre mes mains, comme si compresser mes tempes pourrait me faire oublier tout ça. J’avais tout simplement envie de mourir, ni plus ni moins.

Oh, je t’en prie, tu n’es pas coincé ici, on sait tous les deux que tu pourrais partir si tu en avais envie. Et on sait tous les deux que tu veux rester. Tu lèves un sourcils, ta mâchoire se crispe, tes muscles se tendent. Tu répliques rien. Tu le tue mentalement. Rétorquer froidement serait lui donner raison. Parfois y'a ça aussi qui te saoule, ces moments là où tu ne sais pourquoi, mais il te tient tête. Tu serais près à en venir aux mains par moment, mais bon... Tu fais mine de pas l'avoir écouté,du moins tu réponds rien, physiquement hormis tes muscles tendu tu réagis pas. Crevard. C'est tout, tu supportes pas ce pouvoir qu'il a sur toi.
Et tu finis par effacer ça, tu as tes clopes, tu vas pas être chieur. Du moins tant pis, faut dire que t'as plutôt bien dormit, t'es bien luné. Qu'il en profite, même avec lui t'es pas toujours un ange. Songeant à cela tu finis par l'interroger sur sa gueule de six pieds de long. Puré il devrait se voir... Elle veut venir… Elle va venir… Tu fronces les sourcils loin du sujet qui pourtant devrait te sauter aux yeux. Non toi sérieusement depuis que tu l'as foutu dans ton lit, tu n'y penses pas à cette fille, elle existe plus pour toi. Mais c'est pour un court instant finalement. Qui donc ? Ta trique ? Encore heureux si en plus on baise pas je reste pas.. Tu lances avec presque humour en te levant pour le rejoindre. Se que tu es vulgaire, c'est juste impossible. C'est quoi ce besoin là ? Aucune idée, t'es comme ça, sans doute trop endurcit pour parler normalement de sexe, même avec lui. Dédramatiser la chose, ok t'es pas capable de résister à son corps, pas la peine d'en parler en rime non plus ! Tu peux pas lâcher ton truc bordel.. Tu grognes cependant en lui prenant des mains ton pied s'amusant à glisser sur sa cuisse, parce que oui monsieur est assis au sol et toi t'es debout et tu vas pas te baisser plus que ça. Tu récupères son téléphone sans aucun gêne pour regarder se qu'il faisait dedans. Aucune gêne. Encore moins en lisant le message. Alors comme ça c'est Margot son nom ?! En faite d'habitude tu réagirais autrement, tu serais capable de lui envoyer son putain de téléphone à la gueule, quitte à le blesser physiquement. Là non tu encaisses, sachant très bien qu'encaisser c'est pire, tu t'en fous. Tu peux pas exprimer cette haine d'une pauvre fille aussi peu importante. Tu laisses tomber son téléphone au sol sans en avoir rien à foutre de le casser ou pas. Tu lui en parles même pas. Tu le tuerais de toute manière si t'ouvres la bouche. Et tu te détournes de lui en quittant la pièce pour aller prendre une douche, tu lui adresses ni un regard, ni un mot. Tu le hais autant qu'elle de s'être fiancé. Laissant tes doigts mettre l'eau en route tu lâche son pauvre drap pathétique avant de rentrer sous l'eau restant de marbre.

Je suis blême, si blême que je ne porte même pas attention à ses remarques vulgaire au possible. Le pire, c’est que ça ne me choque même plus. J’avais beau trouver son manque de tacts agaçant au début, et assez choquant, maintenant j’avais pris l’habitude de l’entendre dire des choses de la sorte. Et de toute manière, je pense beaucoup trop à autre chose pour faire attention à lui. Ma fiancée va venir. Et si elle découvrait tout ? J’allais me marier, bordel, je ne pouvais pas me permettre de coucher avec Chuck comme si de rien était. C’était si mal, et pourtant c’était si bon… J’aurai voulu que ce voyage, et cet instant à nous deux dure pour toujours. Mais non, il y avait la dure réalité qui me rattrapais. Et là, Chuck récupères mon téléphone. Et même si je venais de lui dire ce qu’il se passait, je paniquais encore plus à l’idée qu’il puisse lire ce message. Et moi qui avais les yeux au sol depuis que j’avais lu le message, j’ose enfin lever les yeux vers lui. Et autant dire que je n’aime pas ce que je vois. Il laisse tomber mon téléphone par terre sans mot dire, et part dans la salle de bain. Et c’est sûrement pire que tout. J’avais l’habitude qu’il me crie dessus, j’avais l’habitude qu’il tape des crises, ou qu’il dise des horreurs sur moi ou sur elle. Mais là, non. Rien. Et le silence était pire. Qu’est-ce que j’étais censé dire ? Qu’est-ce que j’étais censé faire ? Il y avait la solution du coeur, et celle de la raison. Sans réfléchir une seule seconde, ni avoir peur de sa réaction, je me lève - et je ne porte pas attention à mon portable, pas une seule seconde - et je me dirige vers la salle de bain, alors que Chuck est sous la douche. Je n’hésite pas une seule second à me faufiler sous la douche, sans prendre la peine de retirer le caleçon que j’avais enfiler un peu plus tôt, pour finalement me retrouver en face de lui. « Chuck… » quoi ? qu’est-ce que je pouvais bien lui dire ? Rien du tout. J’étais un pauvre con. Et lui aussi, d’ailleurs.

Son regard me glace le sang. Son regard me tue, il me tue complètement. Mon coeur s'arrête très probablement de battre sans même que je m'en rende compte. Et ma tête est prête à exploser. Je déteste tellement ma mère, en cet instant. Et mon père. Je me déteste d'être né dans un milieu ou personne n'a l'autorisation d'être soi même. Je le déteste lui pour le faire autant d'effet. Je n'étais pas censé devenir accroc à quelqu'un comme Chuck, je n'aurai jamais dû... et pourtant. Me voilà, trempé de la tête au pied, au face de lui, une boule au ventre. Il m'attrape la nuque et je crois bien qu'il est prêt à me frapper cette fois, pour me mettre définitivement à terre - moralement ce n'était pas assez, il fallait qu'il le fasse physiquement aussi, sûrement. Et il ne dit toujours rien. Mais au lieu de me frapper, il m'embrase. Et mon coeur explose. Je le déteste d'avoir autant d'effet sur moi, je le déteste tellement... une de mes mains remonte jusqu'à ses cheveux pour prolonger se baiser, et je suis perché à ses lèvres comme si c'était le dernier, comme si c'était le premier, comme si je n'avais jamais envie d'arrêter. Il me donnait envie de tout arrêter. Il me donnait envie d'envoyer balader ma mère, il me donnait envie de tellement de chose... et pourtant, je savais qu'il se vengerait. Je savais que si j'annulais ce mariage, ça serait à son tour de se venger, et de m'abandonner. Je le connaissais. J'en étais certain. Et pourtant j'aimerai toujours l'avoir contre moi, comme en cet instant, aussi destructrice notre relation puisse t'elle être.  « Qu'est-ce qu'on va faire ? » je lui demande à demi mot, comme si c'était son problème également. Comme s'il était aussi brisé que moi. J'avais bel et bien employé le "on". J'étais naïf, parfois. Souvent. Je gardais l'espoir qu'il en ait quelque chose à faire de moi, et qu'il veuille faire quelque chose pour me garder auprès de lui. Je pouvais toujours rêver.

Tu te souviens qu'au début des vacances t'as juste voulut jouer. Jouer. Tu sais si bien le faire. Jouer avec ta vie, avec les autres, avec les sentiments. Tu sais bien jouer, très bien jouer même. Et pourtant ce matin votre réveil n'avais plus du tout le goût du jeu, trop réel. Tu t'es presque fait avoir. Presque. Piqure de rappel du dernier moment. Merci réalité. Tu restes contre lui, tu le sens paniquer, dériver, t'embrasser. Non tu le laisseras pas si facilement s'en tirer. Qu'est-ce qu'on va faire ? On. Tu bloques sur ça, et tu te sens vraiment vraiment vraiment pitoyable. De tout. De ça, de rester là, de lui faire ça, de foutre sa vie en l'air. Pour quoi ? Une partie de jambe en l'air ? Du vent ? Aucune avenir ? Parce que c'est ça, avec toi c'est l'impossibilité à rester calme, à rester stable, l'envie de coucher avec un autre mec juste parce qu'il te contredis, l'envie de le blesser pour te venger et revenir dans ses bras le jour d'après. C'est ne rien lui promettre, ne jamais rien admettre. Mais tu dis rien. Parce que elle... elle de lui elle ne sait rien. Et t'es peut-être le pire connard, mais même si tu le montres pas, même si tu n'agis pas au moins tu sais se qu'il pense, quand il pense, quand il veut. Tu connais chaque courbes de son corps, tu connais sa manière de se cambrer en arrière quand tu le pénètres, tu connais ses gémissements. Tu sais quand il t'en veut, par un simple regard, tu sais quand t le blesses, quand tu vas trop loin, quand il te pardonne sans que tu dises rien. Pathétique. Vous deux. Toi, tu vas te retourner... Tu répliques contre sa bouche, ne voulant rien savoir de sa fiancé, de se qu'il va faire. Toi tu sais une chose, cette fille elle ne sera pas la seule à posséder son corps, et toi tu vas rapidement t'y incruster dans cette vie pour deux. Si elle peut voir la place de fiancé, elle n'aura jamais plus que celle de maitresse. Tu te le jures et tu attrapes les hanches d'Adel tes ongles griffant sa peau en descendant son boxer alors que tu le tourne dos à toi. Aucune douceur. Tu t'en fous.

Je ne me rends même pas compte à quel point je suis pathétique. A quel point je peux faire pitié à m’accrocher à quelqu’un qui ne veut que mon cul, qui ne veut que s’amuser avec moi. Au moins, Margot m’aime. Mais moi, je ne l’aime pas. Moi, c’est Chuck que je veux. Bordel, pourquoi est-ce qu’il fallait que ça tombe sur moi ? Je ne sais pas ce qui m’arrive, je n’aurai jamais sû. Si seulement tout pouvait être simple, si seulement je pouvais me contenter d’aimer les femmes comme ma mère le désirait tant. Mais non, moi ce que j’aime, ce sont les hommes. Et Chuck en particulier. Chuck et son corps. Chuck et sa vulgarité. Chuck et son sale caractère. C’était Chuck tout entier que je voulais, et pas Margot. Il ne me répond pas. Du moins, pas ce que je m’attendais comme réponse. Pourtant, malgré la situation, malgré tout mon désespoir, je le vouais toujours autant. Je le désirais toujours autant. Et c’était sûrement ça le pire. Il pouvait dire n’importe quoi, il pouvait faire n’importe quoi, je le voulais. Je le voulais contre moi, en moi. Je le voulais n’importe où et n’importe quand. Et je le laisse faire, soumis à sa force et sa volonté de faire comme si nous étions qu’une vulgaire partie de jambe en l’air sans importance.  J’ai une main à plat contre la vitre de la douche tandis que mon autre main par chercher les fesses de Chuck. Je le connaissais assez pour savoir ce genre de chose, je le connaissais assez pour savoir qu’il essayait de faire passer ça par le sexe. Je le connaissais assez pour… « Epouse-moi. »je dis fermement, comme si c'était un ordre. Comme s'il n'avait pas le choix. Ca sort tout seul, comme ça, sans aucun contrôle. Pourtant, je n’ai jamais été aussi sincère. Et je n’ai jamais été aussi con non plus. Je ne sais pas ce qu'il me prend. Tout s'embrouillait dans ma tête, et pourtant j'étais prêt à aller dans une mairie, là, maintenant.