«Pourquoi tu t’en vas maman ? Pourquoi tu ne m’emmènes pas avec toi ?» L’endroit était calme, ridiculement calme pour un orphelinat sensé accueillir des enfants. C’en était presque morbide. J’avais levé les yeux vers ma mère, surprise. J’étais beaucoup trop lucide, je comprenais très bien ce qu’il se passait autour de moi. Une femme vêtue d’un complet attendait non loin de nous, prête à intervenir si la situation s’envenimait. «Je… je dois y aller.» Et c’est sur ces derniers mots qu’elle m’avait laissé, sans même un regard en arrière. J’eus un sanglot, puis un deuxième. «Non maman… ne pars pas..» Trop tard. Tout était trop tard. Ma robe rose bonbon détonnait dans cet endroit. Je m’étais laissé tomber sur le sol, continuant de pleurer. C’était la dernière fois que je montrais ma faiblesse. La dernière.