Son père est parti avant sa naissance. Ҩ Sa mère n'a jamais su s'occuper de lui, ni même être une véritable mère. Ҩ Il est bien trop têtu. Ҩ A perdu sa fille dans un accident de voiture. Ҩ Quand il était enfant, il préférait se retrouver seule, la seule exception, c'était Naïve sa meilleure amie. Ҩ Il y a six mois, il a gagné au Lotto et est devenu plus que riche, cela n'a pas vraiment changé sa vie. Ҩ Il a tendance à boire plus que de raison pour oublier. Ҩ Il a tué le meurtrier de sa fille parce qu'il pensait que c'était la seule et unique solution qui pouvait convenir. Il en ressent parfois certains remords tout en sachant qu'il n'aurait pas pu vivre si ce crime restait impuni. Ҩ Sa femme et lui sont en instance de divorce et ne se sont plus parlés depuis plus de huit mois. Ҩ Il est devenu assez dragueur et ne veut plus avoir de relations amoureuses, seul le sexe compte. D'ailleurs, dès qu'une fille se rapproche trop de lui, il mise sur son côté, je suis encore marié pour la faire fuir. Il est souvent un peu salaud. Ҩ Il se la joue souvent loup solitaire n'aimant pas amener quelqu'un d'autre dans sa vie, de peur de le perdre, une fois de plus. Ҩ Il a la phobie de la voiture et ne conduit plus qu'en moto. Ҩ Il est né ici et n'est revenu que depuis un mois. Ҩ Il a recueilli un chien errant qui est sans doute son meilleur ami depuis bien longtemps. Ҩ A une certaine tendance à l'alcoolisme sans doute pour ne pas devenir totalement maboule. Ҩ Il cuisine extrêmement bien même s'il ne laisse personne le voir. Ҩ Ses nuits sont peuplées de cauchemars si bien que dormir en sa compagnie est plus un calvaire qu'autre chose. Ҩ Il possède une longue cicatrice le long de son dos qui rappelle l'accident qu'il a subi et qui a failli le paralyser.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]Une lumière légère entre par les tendres rideaux, pas grand-chose mais tout de même assez pour le sortir doucement de sa tendre nuit. Comme d'habitude, il se retourne vers le côté, passant délicatement l'une de ses mains sur la place vide à côté de lui. Deux yeux qui restent clos, essayant de se rappeler les sensations que représentaient les matins d'autrefois. Quelques secondes d'hésitation avant d'enfin lever son corps agile et musclé. Quelques pas un peu endormis, une porte donnant vers une salle de bain et une nouvelle journée commence. Doucement, il ouvre le robinet d'eau chaude, en passe un peu sur son visage, le relevant rapidement, il ne peut s'empêcher de contempler son propre reflet dans le miroir. Un sourire moqueur apparait sur ses traits. Oui, il se moque de lui, de l'homme qu'il est devenu, de ce second prénom venu d'une femme qu'il n'a jamais aimée toutefois, ce n'est pas l'émotion principale. Non, ses deux grandes prunelles dévoilent, presque inconsciemment, quelque chose de plus douloureux et bien plus complexe. Beaucoup de tristesses, un peu de déception, mêlée à une certaine colère ainsi que de nombreux regrets. Car oui, en fin de compte, ce que Seaghd remarque le plus à cet instant précis, ce sont toutes les erreurs qu'il a pu commettre, toutes les fautes volontaires ou non qu'il ne pourra jamais se pardonner. Toutes ses choses auxquelles nous repensons presque inconsciemment.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image] Il était de la campagne et elle de la ville. Elle avait le monde à ses pieds alors qu’il n’avait pas un sous en poche.

Chaque matin, consistait en une certaine routine. Démarrant du petit appartement, il traversait une grande partie de la ville pour rejoindre la demeure du vieux Paolo. Le vieil homme au grand coeur donnait toujours quelques petites tâches au petit homme ce qui lui permettait de s'acheter quelques bonbons. Et comme à son habitude, un sentiment détestable fit son apparition tandis qu'il passait devant sa maison. Oui, un seul regard vers elle et tout était scellé. Il la détestait, elle, ses beaux vêtements, ses manières de princesses, cette façon de toujours paraitre parfaite alors qu'elle ne l'était sans doute en aucun cas. Oui, il en était sûr, Naïve ne pouvait être que comme ses parents, c'est-à-dire quelqu'un de très désagréable et plus superficielle que Barbie elle-même. Au fond, ce n'était pas vraiment la fillette qu'il n'aimait pas, simplement le fait qu'elle ait toujours eu ce dont il avait envie : une grande maison pareille à un château, deux parents aimants et une vie calme et paisible. Malgré son esprit encore peu formé de garçons de onze ans, il savait déjà tout un tas de choses. Par exemple, qu'il y avait des riches et des pauvres et qu'il ne faisait pas vraiment partie de la première catégorie. Il faut dire qu'avec un père absent depuis sa naissance et une mère n'ayant d'autre passe-temps que la fréquentation d'hommes multiples, il n'avait pas tiré le gros lot. Alors, il vivait pour lui, se moquant des autres, de tout ce qui n'était pas en corrélation avec ses besoins, ce qui le ferait avancer. Bien sûr, il faisait souvent plus de mauvais que de bons choix mais c'était les siens, celui d'un gamin sans doute un peu perdu. Devant la grande bâtisse des Jolenes, sa tête se tourna cherchant du regard la demoiselle qu'il aimait tant maudire cependant il ne la vit point. Non, tout était calme, bien trop calme jusqu'à ce qu'il entende un petit cri sourd et ce « à l'aide » qui le fit abandonner sa route principale. Dépassant l'allée principale de la demeure, il la vit suspendue à un arbre, manquant de tomber. En d'autres circonstances, il aurait pu trouver la situation plus que comique, pour l'instant, il essayait surtout de l'aider. Ayant l'habitude de montrer sur les plus grands arbres des environs, il n'eut aucun mal à aller la rejoindre et la remettre doucement en position assise. Les cheveux ébouriffés et les joues rouges, elle n'avait plus rien à voir avec la petite princesse qu'il détestait tant. « Merci. » Un sourire en seul réponse, il ne put s'empêcher de l'observer, se demandant ce qu'elle faisait ici et surtout pourquoi une fille comme elle passait son temps assise sur des branches.



Il la vit arriver dans le grand parc et ne put s'empêcher de se foutre d'elle et surtout de la tenue totalement ridicule qu'elle portait. Faisant la fausse mécontente, elle le regarda dans les yeux avant de lui mettre une petite tape sur la figure comme pour lui signaler que ce n'était pas gentil de se moquer. « Au prochain rire, je te jure que tu me supplieras de te laisser la vie sauve. » C'était une menace, gentille bien entendu et pourtant, il ne put retenir un autre éclat. Il faut dire que pour lui, elle était presque déguisée, habillée comme une princesse et cela suffisait à le rendre totalement hilare. « Désolé mais il faut dire qu'on ne voit pas tous les jours Belle dans un parc public. » Sans attendre une seconde, elle se jeta sur lui, les faisant basculer et commença à le chatouiller là où cela avait le plus d'effet. Immédiatement, il éclata de rire et se tordit presque de douleur. Lorsqu'elle fut sûre qu'il ait eu son compte, Naïve s'arrêta, un sourire satisfait sur le visage. « N'oublie pas mon cher que quel que soit ma tenue, je suis toujours capable de botter ton petit cul de bébé. » Sans attendre une seconde, il retourna la situation, la plaquant au sol et riant encore et encore d'elle et de ce qui était en train de se passer. A deux, ils étaient capables de beaucoup de choses, bonnes ou mauvaises parce qu'ils étaient deux, avaient trouvé dans l'autre cette famille qu'il n'avait pas, cette chose que ni l'argent, ni le pouvoir ne pouvait amener.



La baffe avait claquée et il l'avait sans doute méritée toutefois, il ne regrettait nullement ce qu'il venait de faire. « Tu ne peux pas comprendre, tu ne vis pas avec elle, tu vois les choses par rapport à ta vie de princesse, la vraie vie, ce n'est pas celle-là. » Une seconde claque fit son apparition, il l'avait sans doute méritée, toutefois, il ne voulait pas se laisser faire. Pour lui, accepter de transporter ce paquet n'était pas véritablement dangereux. Ce n'était que de la drogue, pas comme s'il tuait un homme. Toutefois, elle ne l'entendait pas de cette oreille, Naïve voulait le tirer vers le haut, lui faire comprendre que la vie qu'il avait n'était pas celle qu'il devait garder à jamais. Cela semblait malheureusement plus compliqué que prévu. Entre eux, rien n'avait jamais été simple toutefois, les choses semblaient s'envenimer depuis quelques temps, depuis que Seaghd s'entourait de mauvaises fréquentations et semblait oublier le plus important. « Qu'est-ce que je peux être stupide, comment une petite princesse superficielle passant son temps à parler d'argent pourrait comprendre quelque chose à la vie du plus grand empereur que la terre n'est jamais créée. » Elle l'assassinait du regard, il vit sa main se lever et l'interrompit à temps. Il la tenait par le poignet et montrait par son regard qu'il ne se laisserait pas faire. « Tu as eu de la chance cette fois-ci Sead et je peux te jurer que la prochaine fois ça ne sera pas les poches remplies de frics que tu auras. Non, ton petit popotin se retrouvera en prison. » Levant les épaules, il lui montrait qu'il ne la croyait pas ou il essayait plutôt de ne pas se laisser atteindre. Oui, ce qu'il avait fait comportait des risques, c'était toutefois un mal nécessaire, il en avait marre de rester le pauvre gamin dont la mère était incapable de l'élever, celui dont on parlait trop et souvent pour les mauvaises raisons. Enervée par l'attitude de son vieil ami, elle ne put retenir une larme issue d'un étrange croisement entre une rage certaine et une tristesse grandement dissimulée. « Ne recommences pas, s'il te plait. » Une simple goutte coulant sur sa joue et tout un monde s'écroulait. Il s'approcha doucement, la prit dans ses bras avant de sécher doucement ses larmes. Il lui promit, ensuite, dans un murmure de tout faire pour ne plus jamais la décevoir. Il n'eut toutefois pas le courage de lui révéler qu'il n'avait pas agi de cette manière qu'une seule fois, il ne voulait pas la peiner ou la perdre. Parce qu'au fond, elle était sa bouée de sauvetage, celle qui la ramenait toujours vers le haut, une partie de lui qu'il ne comprenait pas vraiment. Un tout indissociable, une amitié indestructible.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image] Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux car ils ont l'avantage d'être deux.

Non, non et non, il ne voulait pas y aller. Les rendez-vous arrangés, il n'y croyait pas vraiment. Qui plus est, de quoi allait-il pouvoir parler avec une totale étrangère. De toute façon, il était totalement persuadé qu'elle allait être moche ou pas du tout son style. Pourquoi avait-il accepté de venir ? Tout simplement parce que Naïve l'avait supplié comme une folle ou plutôt s'inquiétait du manque de relations sentimentales qui composait le petit coeur de son tendre meilleur ami. De par son passé, l'amour ne faisait pas vraiment partie de ses priorités, il avait surtout assez peur de tout foirer comme ses parents ou de finir par s'enfuir comme son satané père. Toutefois, il était bel et bien là, attendant à l'entrée du restaurant que la dite demoiselle face son apparition. Tout ce dont il était sûr, c'est qu'elle s'appelait Bliss-Myliana et qu'elle était d'origine française. Le reste n'était qu'une page blanche qu'il n'avait pas vraiment envie de tourner. Coincé dans son costume de pingouin, choisi avec soin par la première femme de sa vie, il ne la vit même pas arriver ou plutôt essaya de ne pas y faire attention. De prime abord, il avait été attiré par sa beauté particulière avant de passer à autre chose ne se doutant pas une seule seconde qu'elle pouvait être celle qu'il attendait. Ce qui le mit sur la piste fut les cent pas qu'elle fit devant l'entrée du restaurant. Hésitant pendant quelques instants, il se mit pourtant à parler. « Excusez-moi, ce que je vais vous demander va sans vous paraitre stupide mais je dois rencontrer une certaine Bliss, ce soir et vous avez une tête à porter ce prénom. » Un peu maladroit, il fit un sourire quelque peu particulier qui ne tenait qu'à lui et fut quelque peu rassurée par le manque de réactions fuyantes de la part de la demoiselle. « C'est bien moi, vous devez être Siaghd ? » Un signe de tête et le rendez-vous le plus bizarre de toute sa vie commença.



Un soir et cela avait suffi pour faire changer toutes ses certitudes. Oui, la belle avait réussi à la prendre dans ses filets lui faisant apprécier pour la première fois les joies d'un couple. Bliss était drôle, remplie d'énergie, unique et merveilleuse, le genre de personnes avec qui il passait de bons moments et surtout celle qui commençait à faire battre son coeur. Malheureusement, tout cela était trop beau ou tombait a un trop mauvais moment. Oui, il aurait suffi de quelques semaines pour que tout change, pour qu'il n'envoie pas cette lettre de demande et surtout qu'il ne reçoive pas l'argent nécessaire de la part de Naïve. Aussi cocasse que soit la situation, c'est vers la France que le conduisait ses pas, le pays d'origine de celle qui partageait un bout de sa vie. Un instant, il voulait tout arrêter, rester ici, choisir une autre voix et le moment d'après, il sentait les regrets, de ne pas poursuivre sa route, de ne pas prendre la bonne décision. Autant de choses qui rendaient le choix encore plus compliqué. Quelle que soit sa décision, une part de lui allait en pâtir même s'il ne savait pas encore à quel point. « Myli, je m'en vais, en France... J'avais pris cette décision avant qu'on se connaisse, avant de savoir qu'il y avait un nous... Sache que je ne partirais pas longtemps, que je reviendrais le plus vite possible et que ça ne change rien. » La rassurer, lui faire comprendre que cela n'allait rien changer et surtout que quelques mois passer là-bas n'allait pas perturber ce qu'il pensait, bouleverser ses sentiments ou rendre leur relation impossible. Toutes ses choses-là ne passèrent malheureusement pas. C'est du moins ce qui découla des quelques mots échangés avec sa belle. « Tu sais aussi bien que moi que les relations à distance ne durent jamais. Il serait mieux qu'on y mette fin tout de suite. » Un signe d'acquiescement et il était parti, lui et son coeur brisé, ses espoirs d'un retour envolé. Une haine légère commençait même à prendre possession de son corps et il savait que ce jour marquait la fin d'une histoire qui aurait pu continuer pendant encore des années. Oui, sa poche lui semblait si lourde à cause de cette petite boite, cette demande non-prononcée, cette envie de vie à deux qui n'arriverait jamais.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image] Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.

« Chérie, elle a dit Papa, elle l'a fait, c'est bien ma grande. » Tendrement, il serra sa petite princesse dans ses bras, heureux pour la première fois depuis longtemps. Depuis la naissance de Luce, quelque chose s'était reconstruit en lui. Tout avait commencé deux ans plus tôt par une simple rencontre, une bousculade dans le Louvre et une envie d'oubli. Oui, ne plus penser à Bliss, voir le monde par un autre regard. Une aide imprévue, un amour difficile à atteindre, des moments de doutes, une demande presque inattendue et il se trouvait là, avec Clarisse et surtout sa petite Luce. Lui, l'homme qui ne voulait point d'enfant avait changé, ne désirant rien faire d'autre de sa tendre vie que de s'occuper d'elle. Son monde tournait autour de ses petits traits, sa vie ne prenait un sens que lorsqu'elle était là. Parfois, rien qu'en la touchant, il avait peur de la blesser, de la perdre, de voir son monde partir dans tous les sens parce qu'elle n'était plus là. Etre père était sans doute la meilleure des choses qui pouvait lui arriver et la changer n'était en aucun cas une option.



Sa tête lui faisait un mal de chien. Il ne sentait plus vraiment son corps. Le pire, c'était sans doute cette impression plus qu'étrange qui était sienne. Seaghd voulait ouvrir les yeux, voir le monde, comprendre où il se trouvait. Malheureusement, son corps refusait de lui obéir. Tout ce qu'il pouvait faire, c'est penser, essayé de se rappeler un peu tout ce qui s'était passé. Son dernier souvenir, c'était la fête d'anniversaire de sa petite puce. Ils étaient allés à trois, au restaurant et il avait bu, pas énormément, simplement assez pour avoir les gestes un peu plus lent mais trop peu pour ne point reprendre la route. « Sed... » Clarisse, c'était elle, il l'aurait reconnu entre milles et pourtant, il sentait quelque chose de changer dans sa voix. Qu'est ce qui était en train de se passer ? Petit à petit, il prenait peur, se demandait ce qu'il manquait, ce qui se passait. Ouvrant doucement les yeux, il vit les fils qui le reliaient et surtout cette foutue machine. Qu'est ce qui s'était passé ? Son coeur s'affola ce qui se marqua immédiatement sur le moniteur. « Monsieur Vaught, je suis le docteur Marlon, vous avez eu un accident de voiture et cela fait trois jours que vous êtes dans le comas. Les choses vont sans doute vous paraitre assez étrange au début mais vous reprendre bien vite une vie normale. » Le médecin quitta la pièce et il la vit approcher. Sa tête était désastreuse, elle avait pleuré, beaucoup, il la regardait cherchant à comprendre ce qui s'était passé. Une question hantait son esprit et l'empêchait de vivre normalement. Il se demandait où était sa Luce ? « Tu ne te souviens de rien n'est-ce pas ? » Il acquiesça de la tête sachant pertinemment qu'aucun son ne sortirait de sa gorge. Il vit la tête de sa bien-aimée changée, elle le regardait avec mépris et surtout colère. « On a eu un accident Sed ! Pourquoi tu as voulu sortir ! On aurait pu rester à la maison. Non ! Fallait fêter ça en toute beauté ! De toute manière, maintenant tout cela n'a plus d'importance ... » De plus en plus de doutes assaillaient son esprit le rendait terriblement triste ou plutôt déchiré. Que venait-il de se passer ? Il voulait parler et surtout poser cette terrible question qui déchirait ses entrailles. Comprenant sans doute ce qu'il attendait, Clarisse lui donna la réponse, les yeux remplis de larmes. « Un chauffard nous a foncé dessus et elle n'a pas survécu ! Elle est morte et c'est de ta faute ! » Il n'entendait plus rien, toutes les autres horreurs qu'elle lui lançait à la figure n'avait aucun effet sur lui. Est-ce qu'on pouvait mourir à l'entente de mots ? Sans doute. Il ne bougeait plus, ne pensait plus, il était un légume à qui on avait enlevé le coeur. Luce, il l'avait perdu, pour toujours, par sa faute et il n'avait aucune chance de s'en remettre.

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image] Le seul moyen de se remettre les idées en place c’est de tourner une nouvelle page ou de laisser une vieille histoire reposer en paix. Reposer... enfin en paix.

Revenir là où l'on ne pensait jamais remettre les pieds, trouver un nouveau départ, essayer de tout oublier, autant de choses qui l'avaient conduit à ne pas remettre les pieds ici. Bizarrement, ces mêmes choses l'avaient conduite à agir de la même manière, pour oublier, une fois de plus, toutes les peines qui avaient pris possession de son corps et surtout de son esprit. A quoi pensait-il ? Que la vie allait lui donner tout ce qu'il voulait sans le reprendre ? Sans doute, il remarquait maintenant combien il avait tort. En quelques mois, il avait tout perdu, la femme de sa vie, l'ange de ses nuits, la seule personne sur terre qui le tenait totalement debout, sa petite princesse, sa luciole. Toutefois, elle n'avait pas été le seul, Clarisse avait suivi, ne comprenant pas certains de ses choix et puis, l'amour ne peut pas durer entre deux être se déchirant pour ne pas totalement sombrer devant les culpabilités. Finalement, il s'était lui-même perdu, choisissant une voie de vengeance tortueuse et mortelle. Oui, le sang sur ses mains, bien qu'effacer ne s'en irait jamais. Non, il avait voulu trouver la justice et à la place, s'était rendue encore plus coupable, oubliant une fois de plus ce qu'était le bien et s'enfonçant dans un monde où il n'est plus là. Alors, oui, il revient, de corps, d'esprit sans doute pas vraiment. De toute manière qui pourrait bien reconnaitre, dans cet homme riche et sans coeur, le jeune homme plein de rêves qui sans le moindre sous en poche rêvait de changer un peu le monde.