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« Un pack de lait, c'est fait, de la salade, c'est fait, de la bière .. ? Ah, pas fait. » Mon Blackberry défilait une liste inimaginable et interminable de commissions que je devais effectuer pour les trois jours à venir - oui car en général, les courses du début de la semaine ne faisaient que quelques jours - A mesure que je pensais avoir prit l'un des aliments, un autre se rajoutait, et ainsi de suite. Cette liste semblait interminable. Je poussais, en vain, le cadis qui contenait bons nombre d'articles à présent ; et pourtant, mon ascension n'était pas encore terminée. Je me dirigeais donc vers le rayon des boissons et opta pour un pack de bières classiques. Ne sachant pas quelle marque, Gabriel favorisait, je pris le premier venu au diable les remontrances. Pour mon propre plaisir, je déposais également dans le cadis une bouteille de vin, je pouvais me le permettre après tout. Les minutes défilèrent rapidement ; je ne cessais de balader mon cadis dans les rangées de produits alimentaires avant de me rendre (enfin !) à la caisse pour payer. L'addition fut hautement salée : près de 300simsflouz dépensés pour .. trois paquets de nourriture. J'aurai pu faire un scandale, prétextant que l'alimentation coutait désormais plus chère aujourd'hui mais j'étais pressée de rentrer. Rangeant ma carte bancaire dans mon porte-feuille, sortant finalement du super-marché ; je vins à tirer mon chariot jusqu'à ma voiture - une ancienne Chevrolet de 1967 - pour y placer - correctement et bien à plat - les courses effectuées.

Au bout d'une vingtaine de minutes, j'étais arrivée à mon domicile. Lasse, je vins à extirper les trois paquets - assez lourds - jusqu'à ma porte d'entrée. Je mis quelques instants à retrouver mes clés qui vinrent finalement à m'échapper des mains. Les ramassant, j'ouvris rapidement la porte d'entrée et poussa, d'un revers de pied, l'un des paquets qui gisait au sol - les deux autres étant dans mes bras - « GAAAABY !! Viens m'aider. » Cela avait tout l'air d'être un ordre alors mieux valait pour lui qu'il bouge son joli fessier s'il ne voulait pas que je le traite de tous les noms. J'entendis des bruits de pas au premier étage - signe qu'il semblait probablement là - avant de me diriger - dans un dernier élan - vers la cuisine pour y déposer les commissions. Je me demandais encore pour quelle raison j'avais accepté d'aller faire les courses un samedi soir.

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Les sacs étaient atrocement lourds. J'avais énormément de mal à les porter. D'autant plus que je n'étais qu'à quelques mètres de l'entrée principale de notre maison. J'emploie le pronom possessif 'notre' car je vivais en colocation avec, non pas une demoiselle - ce qui aurait semblé plus cohérent - mais avec un homme (...) et quel homme ! Il faut dire que dans le genre viril, macho et arrogant, il n'y a pas pire ; si, il y a pire mais lui en tient une bonne couche. Gabriel. Il se prénommait ainsi. Un beau brun mal rasé aux yeux clairs. Il avait tout pour plaire, il fallait bien l'avouer. Moi-même j'avais du mal à ne pas dépasser les limites que nous nous étions fixés au début de notre colocation - une fois que nous avions bien fait connaissance cela dit - Pourtant, la limite avait été dépassée, il y a quelques semaines. J'avais du mal à oublier ce qu'il s'était produit entre nous mais je faisais en sorte que tout paraisse .. normal. Aucune gêne ne devrait être envisagée entre nous, aucune.

« Je rêve ou t'as fais une razzia ?! » Je levais les yeux au ciel tout en déposant le dernier paquet sur la table de la cuisine. J'étais lessivée. Je n'aurai jamais du faire les courses un samedi soir ! D'autant plus que j'aurai aimé sortir ce soir, faire la fête, m'amuser, boire, séduire (...) Mais non. J'étais bien trop fatiguée pour faire quoique se soit ; ah si, je pouvais encore cuisiner c'était bien. « T'es vraiment incorrigible darling ! » Sortant quelques briques de lait d'un sachet, je lui lançait un regard, agacée avant de rétorquer. « S'il te plaît, tais toi. C'est pas toi qui a dévalisé le supermarché et qui a eu honte en achetant des préservatifs taille xxl ! » Dès lors, je récupérais la boîte de préservatifs et la lui lançait. Et dire qu'il avait rajouté ça sur ma liste, il aurait pu aller lui-même ce les chercher à la pharmacie. « La prochaine fois, tu iras te les acheter. Bref ... » Je me dirigeais d'un pas rapide vers le réfrigérateur, l'ouvrit puis y déposa quelques produits tels que de la salade, des légumes, des fruits, entre autre. « Et sinon, t'as acheté quelque chose à mangé ? Parce que c'est pas le tout mais j'ai vraiment, vraiment très faim! » Me retournant, je vins à fouiller dans un des sachets pour y ressortir un éno(oooo)rme paquet de chips et lui tendit. « Ca te va ? Et sinon, je vais faire la cuisine tout à l'heure, tu me diras ce que tu voudras manger. » Je lui lançais un clin d'oeil avant de ranger les derniers produits qui traînaient sur le passe-plat. A présent, nous avions de la nourriture pour deux semaines ; de quoi nourrir un régiment. « Et sinon ta journée s'est bien passée ? » J'acquiesçais d'un signe de la tête avant de m'adosser à l'un des rebords de la cuisinière puis croisais mes bras. « Ouais, ma journée était très bien. Ces derniers-temps, c'est relativement calme .. Pas de morts à l'horizon, pas d'enterrement, rien. Mais je trouve toujours des choses à faire. Et la tienne ? » Je le vis alors déboucher la bouteille de vin que je m'étais achetée pour ensuite déverser le contenu dans un verre ballon avant de le tendre en ma direction. « Mademoiselle est servie. » Je lui lançais un regard attendrissant avant de prendre le verre « Oh .. Merci Gab', tu es adorable. Je t'autorise à en prendre si tu veux. A moins que tu ne préfères tes bières. » Il savait que le vin était mon péché mignon. Pourtant, je n'étais pas certaine qu'il allait en prendre.